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dimanche 27 janvier 2008

Le Phénomène Humain Chapitre Deuxième. Tiré du livre Espaces et Espèces.

Dimanche le 27 janvier 2008
''Espaces et Espèces''


Chapitre deuxième (2)
La physique considérée comme une mystique amusante.
Suite du chapitre premier (1) Le Phénomène Humain
en date du 13 septembre 2007.
La suite, Le paradoxe Fermi, chapitre troisième (3)
le 23 avril 2008


N'oubliez pas de réagir et de nous faire part de vos commentaires.
Bonne lecture.

L’éditeur A.M.C.H. de Julien Maréchal

CHAPITRE DEUXIÈME

La Physique considérée comme une mystique amusante.

‘’ J’aime ça moi les simplicités complexes, et je déteste les complications simplistes.’''
Nous allons maintenant nous aventurer dans le domaine étrange de l’astrophysique, dans celui de la mécanique quantique, bref dans le domaine extraordinaire vraiment, de l’infiniment petit et celui de l’infiniment grand. Qu’on se rassure ici, l’astrophysique étant une discipline très ésotérique (vraiment), je ne vais m’en servir que comme toile de fond.
On remarquera tout de suite, pour ceux et celles qui aiment les précisions, qu’en fait, la physique et l’astrophysique relèvent du même domaine de recherche. Puisque bien évidemment, quand on parle d’infini, il ne saurait y avoir de distance autre que relative, entre les extrémités du monde des particules et celles du cosmos étoilé. Je ne suis nullement un spécialiste de ces questions. Je me situe d’emblée du coté de l’amateur éclairé.

La physique n'est pas une religion.
Bien que j’arrive depuis des décennies, à me tenir au courant des derniers développements en matière d’astrophysique et de mécanique quantique, je ne me gargarise pas vraiment avec le vocabulaire spécialisé essentiel à la compréhension des phénomènes qui se manifestent lorsqu’on explore les confins de la matière.
Il existe des ouvrages spécialisés pour qui veut approfondir ses connaissances dans ces domaines. Ils sont incontournables pour comprendre l’aventure humaine. La mystique, en quelque sorte, (bien que je me méfie de ce mot) qui transpire de la matière dès qu’on en pénètre les secrets les plus intimes, est plus fascinante, et aussi plus redoutable pour l’esprit et l’intelligence, que toutes les mièvreries qui constituent le fonds de commerce des croyances populaires, religieuses ou prétendument occultes. Comme on en trouve encore dans les églises, les sectes, et autres comptoirs dit ésotériques.
Quand je dis redoutable, j’utilise ce terme à bon escient. Pour croire, lieu commun ici, il suffit d’avoir la Foi. C’est une lapalissade.
Pour comprendre vraiment, pour que l’esprit se sente saisi par le vertige de la connaissance, il faut travailler très fort du bonnet, et cette activité-là, loin d’être accablante, est extrêmement tonique. Je dirais que la réflexion dans ce domaine est une sorte de sport extrême de l’esprit.
Tiens c’est pas mal ça.

Démission intellectuelle
Tandis que dans le domaine de la croyance, peu importe la manière de s’y conduire, surtout quand on agit machinalement, nous sommes entrainés malgré nous, et aussi souvent avec notre complicité passive, dans les sentiers les plus communs de la démission intellectuelle.
Les croyances une fois bien ancrées, devenues certitudes, sont rassurantes…très rassurantes. Pas au point cependant, d’arriver à évacuer le sentiment contraignant, le besoin de savoir, qui, au contraire, s’amplifie de jour en jour, de mois en mois, d’année en année. 
De saine angoisse si je puis dire qu’il est au départ, ce besoin de savoir se transforme en méditation, arrive au stade de l’agacement, se change en petite névrose d’abord, et finalement en psychose.
Plus souvent qu’autrement, l’esprit, continuellement subjugué par des subtilités mensongères présentées sous forme de vérités, finit par protester contre les agressions dont il est l’objet, et se venge en rendant tout l’être malade. Vous seriez surpris par la quantité de gens, par ailleurs croyants sincères et pourquoi pas éclairés, instruits, éduqués et tout ça… qui souffrent de crises de paniques, d’allergies de toute sorte, de malaises intraitables, parce que pour la plupart psychosomatiques.
Pas vraiment imaginaires, ce n’est pas ce que je veux dire. L’angoisse maladive, due à l’accumulation de fantasmagories qui se présentent comme étant autant de vérités invérifiables ayant la prétention d’être néanmoins solides, et qui se construit sur ces mensonges au cours de toute une existence, est bien réelle.
D’ailleurs les croyants de toute tendance sont de fameux névrosés. À force de répétitions, de prières, de mantras à n'en plus finir, l’esprit se trouve englué dans une toile de mensonges qui, en eux-mêmes sont plutôt ridicules, mais pas du tout innocents. Croire et croire encore, tout le temps toujours, finit par faire du croyant (forcément) un individu crédule. Une sorte de sujet pitoyable, engourdi et aliéné.
Au-delà d‘un certain seuil critique, chez des individus plus sensibles ou plus assoiffés de vérités, l’être se change en fanatique ou se détériore en dévot. Apparaissent alors, des comportements malsains, qui dégénèrent rapidement en maladies apparemment incurables ou qui s’exaspèrent en affrontements violents, sanglants, lorsque ces croyances sont le fruit de siècles, de millénaires d’errements, et qu’elles abrutissent des peuples entiers.

Violence
On est alors en face d’une sédimentation de croyances maniérées et raffinées, précipitées en une véritable solidification stratifiée qui se dépose sur l’âme, autant celle d’un peuple que celle de l’individu, et d’ailleurs c’est la même chose, et qui se change littéralement en pierre. Laquelle forme un dépôt, une croute solide qui enferme l’esprit dans une gangue quasiment impossible à briser, sinon par la violence la plus humaine qui soit. La pire de toutes.
Je n’ai pas dit inhumaine. La violence humaine doit se reconnaitre pour ce qu’elle est vraiment, i.e. une composante intrinsèque à la Condition Humaine. Penser le contraire c’est faire de l’angélisme. C’est nono ! J’ai depuis toujours le sentiment profond, exaltant, que la Liberté est en quelque sorte aérienne. Ce n’est pas un concept qui peut être enfermé dans une gaine, un corset idéologique quelconque.
Lorsque l’esprit est enfermé, il bouillonne et comme le gaz d’un volcan trop longtemps retenu, il s’émancipe dans le fracas des explosions. La prétendue sauvagerie animale à côté de celle-ci, fait figure de pétard pour fête d’enfant.
Guerres, pogromes, massacres, sont les résultats de ces horreurs. Le XXe Siècle en est farci, et dégouline dans le grand cahier de l’Histoire, du sang des innombrables victimes, sacrifiées sur les autels abominables de toutes les croyances. Toutes plus infâmes les unes que les autres. Heureusement que le XXe Siècle n’a pas été seulement un amoncellement d’horreurs. Tant s’en faut.
La Liberté fuit ces chantiers de destructions, ces charniers méphitiques, où son nom même est accablé de blasphèmes horribles. Non plus contre les dieux (inexistants, donc sans intérêt réel) mais contre la condition humaine. C’est beaucoup plus grave. 

Le cœur de la matière est le support de l'esprit
Étudier l’astrophysique donc, pénétrer au cœur de la matière, c’est d’abord y découvrir l’esprit qui nous habite. Pas celui qui cherche un dieu quelconque ou bien encore, qui fouille comme un maniaque dans l’espoir maladif vraiment, de débusquer dans les plus fins replis de la matière, cette ultime manifestation qui prouverait enfin son existence.
Je parle ici de cet esprit, commun à tous, qui témoigne de la grandeur de l’âme l’humaine. Il faut bien évidemment ici faire attention à tous ces termes d’esprit, et d’âme, qui sont fortement connotés religieusement, j’en suis conscient.
Il faudrait, naïvement sans doute, réinventer le vocabulaire. Un peu comme Georges Lucas le fait dans Star War par exemple, avec la Force. C’est un exemple, et pas autre chose.
Absolument ! D’autant plus que franchement, une ultime confrontation manichéenne sur le thème de la condition humaine n’a pas sa place dans l’Univers. Passe encore au cinéma, dans les romans et le théâtre.
Je le dis ici avec conviction, le bien et le mal n’existent pas dans le Cosmos. Quand nous en trouverons, c’est parce que nous les humains, en aurons mis. Ceux qui voudront me chercher querelle sur cette thématique, n’ont qu’à aller se faire cuire un œuf. Il n’y aura pas d’affrontement ici avec ces excités.
Qu’ils croient ce qu’ils veulent, c’est leur affaire et pas la mienne. Au diable tous ces fanatiques convaincus, déchirés, maniaques et ergoteurs!
Je n’aurai jamais le dernier mot avec ces malades, et n’ai nullement l’intention de faire des adeptes, des convertis, des disciples. Je veux bien parler avec des amis, des humains curieux et ouverts. Il en existe suffisamment pour que je me passe de tous ceux qui, de toute façon, veulent absolument croire à quelqu’un ou quelque chose.
J’ai amplement de temps à partager ou même à perdre comme je veux. La richesse véritable de nos jours c’est d’avoir du temps en masse. Il se trouve justement que j’en ai. J’en profite quoi! C’est mon capital à moi. Vous pensez si cela fait des jaloux, parmi tous ceux qui galèrent au jour le jour, à poursuivre des chimères. Grand Bien leur fasse!
Je n’ai pas de plan particulier au moment d’écrire ce texte. Il faudra de longues heures, beaucoup de redites et de ratures, pour arriver à structurer une réflexion qui s’étend sur bien des années. Il est certain que tout au long de cette écriture, je suis rempli de doutes et c’est très bien comme ça. Mon expérience personnelle n'a pas plus ni moins d'importance que celle des autres.

Réfléchir tout haut
Ce qui fait que je me suis souvent fait des réflexions toutes particulières lorsque je lisais tous les livres que j’ai lus. Des réflexions du genre, qu’est-ce qui pousse celui-ci à dire ce qu’il dit? Puis cet autre là… pourquoi un jour s’est-il mis à écrire son bouquin? Pour obéir à une pulsion de communication? Pour se faire valoir? Pour avoir le sentiment, par la reconnaissance littéraire, d’exister plus? Probablement un peu de tout ça, et bien plus encore.
Chaque livre, chaque texte, comme autant de tissus, proposent des couleurs, des formes d’arrangements dans l’imaginaire de l’écrivain et du lecteur, qui sont en eux-mêmes leurs propres justifications. On écrit pour témoigner. On écrit pour exister. On écrit pour vivre.
On écrit aussi beaucoup pour gagner sa croute. Ce qui n’est pas mon cas au moment où j’écris. Je le fais en somme pour passer le temps. Depuis le temps que j’écris, j’ai l’impression d'avoir fait quelques progrès. Mais bon… hein !
Je suis certainement le plus mauvais juge en cette matière. Sauf qu’il se pourrait bien que tout ce temps passé à m’instruire, à vivre de manière désintéressée, gratuitement, sans calculs, et en ne cherchant jamais à subjuguer mes semblables pour pouvoir les exploiter d’une façon ou d’une autre, m’a donné un avantage qu’il me reste encore à évaluer correctement. J’espère que mes quelques qualités transpireront à travers mes textes. Si bavards qu’ils soient. Sinon, ce n'est pas grave.

Les contes
J’ai été, il y a bien des années, un croyant rempli de doutes. Déjà, enfant, je n’arrivais pas à gober les stances malsaines de l’éducation qu’on m’infligeait. J’avais le sentiment qu’on me mentait.
Puis, je ne comprenais pas pourquoi, des adultes qui de toute évidence voulaient sincèrement me faire du bien (enfin je le pensais à l’époque), s’y prenaient de telle manière que je ne pouvais à la longue que les regarder avec apitoiement.
Pourquoi me racontait-on des tas de sornettes, de fables insensées, en essayant de me les faire avaler comme étant des vérités? On m’aurait raconté des tas de mensonges en me disant que c’en était, que ce n’étaient que des contes, je ne pense pas que je m’en serais offusqué, ou bien qu’étant donné mon jeune âge que ça m’aurait dérangé. Enfin je ne sais pas et je dis ça comme ça.
Il m’arrive souvent de raconter des tas d’histoires à mes fillettes. J’invente jusqu’à plus soif, et elles en redemandent. Jamais je ne leur dis que mes affabulations sont des vérités. Les contes, les histoires, comme tout ce qu’on aime raconter aux enfants et qu’ils aiment entendre, ne sont que des façons de leur stimuler l’imaginaire. Pourquoi vouloir dévoyer de jeunes esprits en leur faisant prendre des vessies pour des lanternes?
On ne dénoncera jamais assez l’effet corrosif des croyances. Toutes les croyances! Grattez un peu la surface de n’importe quel croyant qui se dit sincère et libre, et vous découvrirez un fanatique en puissance. Puis un jour, cette foi trouble qui m’encombrait l’esprit, s’est évaporée comme une brume se lève sous l’effet du Soleil. Non, je ne me suis pas retrouvé devant du vide.

Rêver intelligemment? Est-ce possible?
Je me suis retrouvé devant de l’espace, beaucoup d’espace. Tellement que j’en avais le vertige. Puis, je n’ai pas cherché à remplir tout cet espace avec d’autres concepts rassurants. Je me suis retrouvé pendant des années, avec une sorte d’ennui brumeux justement, qui n’était pas douloureux, mais qui me portait à dormir beaucoup. Alors j’ai dormi et j’ai rêvé. J’ai découvert les très grandes vertus du rêve, et je ne suis pas encore arrivé à utiliser tous les avantages réels que véhiculent les rêves.
Malheureux ceux qui ne rêvent pas! Encore plus malheureux sont ceux qui rêvent et qui dénoncent les rêveries. Surtout celles qui sont en couleurs. 
Je m’enorgueillis de rêver, et de rêver surtout en couleurs vives, panoramiques et en Dolby stéréo multiphoniques, et je vivrais maintenant difficilement une existence qui vaille, sans toutes mes rêveries? Je suis ici, dans ces pages pour en partager quelques-unes avec ceux qui voudront bien. Les autres font ce qu’ils veulent.
Donc, revenons à l’astrophysique et à la mécanique quantique. Depuis 50 ans, grâce à des chercheurs dont l’intelligence est absolument remarquable, la physique a fait des progrès si considérables que pour arriver à saisir l’ensemble des études qui en constituent maintenant les fondements, il a fallu que cette physique se divise en une multitude de disciplines qui s’alimentent aux mathématiques hautement spécialisées pour les décrire, de même qu’il a fallu faire une littérature accessible aux profanes que nous sommes tous, et ainsi arriver à rendre compte des nouvelles découvertes, des nouvelles percées.
Alors qu’il faut bien aussi mettre au point des méthodes d’enseignement pour former de nouveaux chercheurs. Pendant longtemps la physique n'a pu s’exprimer que par des formules mathématiques extrêmement complexes, qui exigeaient de ses adeptes une formation parfaitement redoutable, agissant comme repoussoir auprès de postulants plus romantiques que véritablement conscients des efforts nécessaires à sa compréhension.
La physique, contrairement à ce qu’on pourrait penser, n’est pas une science totalement exacte. Il existe des écoles de pensée au sein de la profession. Là comme ailleurs les antagonismes sont féroces. Seulement, il se trouve que dans ces domaines pointus, l’expérience doit nécessairement rendre compte de la théorie. On fait des hypothèses bien sur, mais elles doivent être vérifiables et vérifiées, pour atteindre le statut de théorie acceptée par l’ensemble de la communauté scientifique mondiale.
Chaque pays avancé a ses universités, ses instituts, et son système complexe de subventions, extrêmement généreuses et convoitées. Il faut donc que le langage de la physique, tout en demeurant celui d’une science difficile quoique très enrichissante, soit parfaitement accessible.
Les mondes scientifiques, autant ceux de la physique, de l’astrophysique, de la mécanique quantique, sont fait de confréries puissamment structurées, où les antagonismes sont parfois assez virulents, et où la collaboration est absolument incontournable. C’est un monde où il n’est pas vraiment permis de se tromper. La sécurité des états dépend de la recherche en physique. L’industrie, et pas seulement l’industrie militaire, investit des sommes colossales dans la recherche scientifique.
La compétition est grande. À la fois entre les universités d’un même pays, les universitaires qui hantent ces réfectoires du savoir, et les institutions des autres pays qui sont tous engagés dans une sorte de course à la connaissance. Où les premiers arrivés sont comblés d’honneurs, et parfois aussi de richesses. Les enjeux sont formidables!
Le profane n’imagine même pas les innombrables ramifications qui plongent au cœur des sociétés, lorsque l’on évoque la recherche fondamentale sur tout ce qui touche la matière et ses secrets. On parle ici de centaines de milliers d’emplois parmi les mieux rémunérés. De commerce, de fabrication d’instruments gigantesques, qui demandent à la fois pour leur mise au point et leurs réalisations des sommes fabuleuses, et exigent l’apport de milliers de cerveaux.
Un accélérateur de particules par exemple, occupe des kilomètres d’espace, nécessite des milliers de tonnes d’instruments, pour étudier des particules élémentaires souvent plus théoriques que réelles. Toute cette quincaillerie, comme les télescopes et les radiotélescopes, avec leurs gigantesques panoplies d’ordinateurs sur puissants, sont pensés, construits et payés essentiellement avec des fonds publics. Alors qu’en fait, s’il existe dans ce même public une curiosité manifeste pour tout ce déploiement de talents parfaitement et réellement ésotériques, au vrai sens de ce mot (réservé aux initiés, qui possèdent les connaissances pour pouvoir en comprendre les sens), le grand public en général, ignore tout ou presque de ce qui se mijote et se fricote dans ces laboratoires parfaitement occultes.
Pourtant c’est dans ces laboratoires-là que s’élabore la compréhension de ce que nous sommes, à partir de ce que nous sommes fait. La matière est d’une infinie complexité. La Vie, qui pousse sur cette matière fille du cosmos, est pour nous l’ultime raffinement sur lequel se déploie notre conscience. 

Qu'est-ce que la Vie?
C’est une certitude maintenant que la Vie est une composante universelle de la matière, et qu’elle se manifeste partout, là où les conditions de son éclosion sont réunies. Cette certitude comporte encore beaucoup de zones d’ombres, mais nous sommes mieux à même d’en saisir l’extatique complexité, maintenant que nous avons réussi à nous désaliéner des anciens dogmes religieux. En plus de commencer à comprendre qui nous sommes nous nous interrogeons légitimement sur la Vie, ailleurs que sur notre planète.
Ce qui ne veut pas nécessairement dire que nous trouverons ailleurs, dans ce vaste espace qui nous baigne de ses rayonnements puissants (sans lesquels nous ne serions rien) d’autres êtres qui nous ressembleront, au point qu’on arrivera un jour à communiquer, et échanger avec eux. 
Les conditions d’éclosions de la Vie sont certainement tributaires, partout où cette éclosion peut se produire, de phénomènes qui doivent avoir entre eux des similitudes profondes. Pourquoi? Pourquoi pas? Malgré quoi, la notion de communication, d’échanges, est une affaire de culture, et nul ne sait si ce concept-là a un sens quelconque, ailleurs dans le cosmos.
D’abord parce qu’au plus loin, dans les profondeurs de cet espace que nous sondons à l’aide de nos instruments, les «lois» de «notre» physique, sont les mêmes. Mais la physique ne sonde pas les anomalies «culturelles» qui peuvent très bien exister ailleurs dans le cosmos. La physique est une méthodologie humaine, issue de cultures humaines. Elle procède à partir de considérations analytiques qui sont parfaitement locales. Ces considérations-là sont «nous» ici et seulement ici, puisque nous ne sommes pas «ailleurs».

La complexité de l'Univers.
Néanmoins il existe au sein des amas d’étoiles une curieuse homogénéité. Cette homogénéité n’entre pas en contradiction avec la répartition plus ou moins aléatoire des amas au sein d’un cosmos infini, là où les «vides» sont parsemés de continents galactiques.
On ne découvre pas, dans tel ou tel coin du cosmos, des agglomérats de galaxies et d’étoiles qui diffèrent les unes des autres. Certes les formes sont infinies, de même que les volumes, et il existe d’innombrables étoiles dont la chimie varie considérablement de l’une à l’autre. C’est surtout parce qu’on en trouve des millions d’exemplaires qui sont à différents stages d’une évolution, qui est fondamentalement la même partout où on regarde. 
Si les formes sont infinies, les principes qui les animent sont peu nombreux. Curieusement, comme notre ADN qui est composé de quatre éléments fondamentaux, le Cosmos lui aussi semble régi par quatre grandes forces. Amusant non ?
Il n’y a pas vraiment d’anomalies monstrueuses, au sens de contre nature dans le cosmos. On y observe plutôt une extraordinaire homogénéité. La Vie est, à date, la seule véritable «anomalie» que nous y observons, et bien évidemment uniquement dans notre petit (infiniment petit) secteur d’univers. On a pourtant découvert, dans les nuages de poussières galactiques, des preuves chimiques d’éléments de base de cette Vie. Tout cela se fait à l’aide de spectroscopes extrêmement sophistiqués, ultimes raffinements de la technologie astronomique.
Il y a, actuellement de connues, quatre grandes manifestations, dites «forces» qui régissent l’ensemble des phénomènes observables dans le cosmos.
A l’échelle de l’atome, là où les infimes particules forment la matière proprement dite, existe une puissance de cohésion entre ces particules, qui fait que la matière est solide et immuable (ou presque) depuis que l’Univers existe. C’est la force Forte.
Puis à un autre étage en quelque sorte, celui-ci également atomique dans l’enceinte des sous particules, on observe une modification lente mais inexorable de cette matière qui aurait tendance, après sa synthèse au sein des étoiles, à retourner à son état premier. Il y a là, dans certaines particules beaucoup d’entropie. C’est la force dite Faible. Elle se manifeste surtout par la radioactivité. Après quoi vient l’électromagnétisme, très grande puissance universelle, qui est responsable entre autres phénomènes, de la chimie, des amalgames complexes entre les atomes pour former des molécules. C’est par l’électromagnétisme que s’élabore la Vie.
La Vie pour le physicien le chimiste, et l’astrophysicien… c'est de l’électromagnétisme.
Vient ensuite la gravitation qui est la plus faible des forces. C’est elle qui fait se tenir ensemble les planètes autour des étoiles, les étoiles au sein des galaxies, et les galaxies au sein de leurs amas. Cette gravitation peut paraitre au contraire la plus grande force de l’Univers, elle est surtout spectaculaire, alors que les liens gravitationnels entre les astres sont sujets à des bouleversements catastrophiques assez fréquents, relativement parlant. Bien entendu la gravitation s’exerce partout au sein des étoiles et de tous les corps célestes. Des plus minuscules aux plus gigantesques.

Et les dieux dans tout cela?
Il existe actuellement une tendance lourde au sein de la communauté scientifique, une sorte de quête ultime du Graal cosmique (le fameux boson de Higgs) qui cherche à «unifier» entre elles les théories qui traitent à la fois séparément et conjointement, de ces quatre grandes forces de la Nature. On aborderait ici la théorie des cordes si je ne craignais pas d’épouvanter le lecteur avec un propos de spécialistes. Il y aurait là une sur nécessité théorique que je m’explique mal.
Sinon en y voyant comme je l’évoquais plus haut, au début de ce chapitre, une sorte de besoin, ici culturel et vaguement métaphysique je ne sais pas trop comment le qualifier, de débusquer dans les plus fines structures de la matière, ce quelque chose d’ineffable que les croyants appellent Dieu. 
Ne riez pas c’est très sérieux. C’est aussi passablement pathétique. La science a aussi ses angoissés du divin. Ses tourmentés du mystère, qui à la limite de l’expérimentation scientifique, retombent dans de vieux travers culturels archaïques, et qui refont surface, tout à coup, dans la tête surmenée de chercheurs, à bout d’arguments. Pourquoi font-ils cela ?
Plusieurs raisons, probablement boiteuses, pourraient expliquer le phénomène. Les croyances sont encore répandues. Elles sont intrinsèques aux cultures. Sans oublier de mentionner que la science est un avatar de ces mêmes cultures. Elle participe à la grande quête d’absolu. La science ne parvient pas toujours à garder ses distances avec la magie, l’irrationnel. 
Pourtant, elle devrait. Il y a beaucoup de savants qui sont d’affreux athées. Or, curieusement, ces athées-là sont de fabuleux originaux. Ils ne croient pas en Dieu certes, mais par une sorte de travers qui leur vient de leur éducation, ils prétendent trouver eux aussi du divin ou une sorte d’équivalent «matérialiste», au cœur de la matière. Ils veulent ainsi «expliquer» Dieu.
Rendre compte aux foules ébahies par tant de perspicacité (j’vous jure!) de la phénoménologie divine. Rien de moins. C’est pas mal coton pour parler populairement. La culture est la plus puissante manifestation de la pensée.

La pensée...
La culture fait de la pensée et vice versa. Les religions étant elles aussi de la culture, elles existent et durent depuis si longtemps qu’elles ont acquis la dureté de la pierre. Je devrais plutôt dire, parlant du sentiment religieux, qu’il est un raffinement monstrueux de l’imaginaire. C’est une sorte d’alliage culturel qui a été affiné pendant des millénaires. C’est une dérive aliénante sans doute, mais absolument fascinante. Le sentiment religieux est obsédant.
Dante disait, en parlant de sa propre pensée, qu’elle était comme un puits sans fond, d’où sortaient les images qu’il mettait en mots. Il disait que ces images-là lui étaient dictées par Dieu. On retrouve chez bien des chercheurs cette sorte de conviction trouble qui les pousse à rechercher du connu dans de l’inconnu. C’est le problème stupéfiant (qui rend stupide) de la quadrature du cercle. Le sentiment divin est passablement collant si je puis dire. Je reviendrai plus loin sur ces notions de «connu» et «d’inconnu».
Tout au long de l’histoire on trouve des hommes sincères, épris de religion, qui ont formulé des tentatives d’explication au sujet de la condition humaine et de sa place dans l’univers. Plusieurs d’entre eux étaient profondément croyants.
Copernic, Kepler, Galilée, Descartes, Newton, Pascal(1) et tant d’autres, qui au fil des siècles ont ajouté leur pierre à l’édifice de la science. Il serait très imprudent d’affirmer que c’était justement à cause du fait qu’ils étaient croyants convaincus, qu’ils ont pu ainsi changer le cours de l’histoire. Examiner leurs écrits (tout ce qui reste d’eux), au moyen d’une quelconque psychanalyse actuelle, me parait extrêmement périlleux comme exercice. Il y a tant de facteurs qui entrent dans la formation d’une personnalité qu’il faut se méfier des études réductrices.

Et l'astrologie encore?
J’ai lu un jour au sujet de Newton qu’il était mordu d’astrologie. Après tout pourquoi pas? Il y a un lien évident entre l’astrologie et l’astronomie. Kepler aussi faisait des cartes du ciel pour gagner sa vie. De nos jours, l’astrologie est une survivance maniérée, exsangue, de très antiques croyances. C’est devenu un insignifiant fourre-tout, qui sert à exploiter des gogos et des gougounes. C’est vide, bavard, compliqué et totalement impertinent.
Quant aux ravages que ces pratiques font auprès de personnes fragiles, qui cherchent ainsi maladroitement à donner du sens à leurs existences, c’est bouleversant.
Bien que je me demande parfois s’il n’y aurait pas lieu de sévir contre tous ces charlatans qui exploitent la détresse humaine. Probablement que le remède à tous ces abus serait pire que le mal.
Il vaut mieux s’abstenir d’envenimer les choses et faire de l’éducation. Lorsque mes amies (ce sont surtout des femmes qui marinent dans cette soupe ‘’ésotérique ‘’, dite occulte) me font la leçon, et me disent à quel point elles trouvent mon attitude méprisante, je leur réponds bien au contraire que c’est parce que je respecte leur intelligence, que je m’étonne et me désole de les voir empêtrées dans une telle glu, (ceci est valable pour les hommes aussi, il y en a énormément qui consultent secrètement). 

J’ajoute par ailleurs que du moment où elles voudront bien considérer l’astrologie comme un divertissement amusant, comme les cartes, le monopoly, les échecs, les dames, les tarots, bref, les jeux de société, mots croisés ou autres, (qu’il s’agit au fond de simples passe-temps), que non seulement je ne vais pas les dénoncer comme niaiseuses, mais je participerai.
J’aime bien rigoler moi aussi.
À partir du moment où les braves gens s’excitent la psyché, en évoquant les passages croisés des astres, et veulent en extraire des augures sur la conduite à prendre au sujet des soucis de leur existence, ils deviennent ces malheureux angoissés du chakra absolument insupportables de platitudes magiques, et là je décroche. Pas intéressant!
Ennuyeux et simplet! Allez hop! Je fiche le camp. 
La religion astrologique? Pouah! À la poubelle!
Le sentiment religieux n’a certainement pas toujours été mauvais. On lui doit probablement des progrès réels quand on compare la condition humaine antique à celle d’aujourd’hui. 
Cependant il est impossible de faire la part des choses et de séparer l’héritage religieux progressif, de celui de tout ce progrès social inventif qui depuis toujours le suit ou le précède comme son ombre. Au risque d’énoncer ici une platitude, je dirais que le sentiment religieux mène au dépassement, à condition d’en sortir.
Tout au long de l’histoire le sentiment religieux s’élabore avec celui de l’art. Peut-on penser que si ce sentiment-là devait un jour ne plus être qu’une sorte de folklore de l’âme, que ce serait la fin de l’art? La fin des civilisations?

Il y a quantité de civilisations, qui se sont construites avec et sur un art religieux. La religion a longtemps été un facteur politique et un élément de socialisation indiscutable. Ce l’est encore d’ailleurs. Ce qui n’a nullement empêché ces mêmes civilisations de tomber en ruines. Puis parlant d’art justement, les religions sont toutes iconoclastes quand il s’agit de démolir l’art de ceux qui ne sont pas d’accord.
Quand Aménophis IV, Aknaton, institua le culte du dieu unique, le grand dieu soleil Aton dispensateur de toute vie, il commença par mettre bas les icônes et idoles du culte d’Amon.
Quand après sa mort les prêtres d’Amon purent avec le faible Tout Ank Amon, fils (neveu) d’Aménophis IV reprendre le pouvoir, ils détruisirent à leur tour les représentations du dieu Unique Aton.

Les religions aiment le feu, la souffrance, la mort!
Les religions sont de très grandes consommatrices d’art. Soit dit en passant, nul prêtre qui se respecte ne fait fi de la bonne vieille épée et du bon vieux bûcher purificateur pour instaurer sa vérité. Des monceaux de cadavres pour annoncer les temps nouveaux, ça vous a un petit caractère exemplaire je ne vous dis que ça.
N’en doutez pas un instant, nos civilisations actuelles s’anéantiront elles aussi en poussière. Ce n’est pas vraiment que je le souhaite, mais je dirais ici pour nuancer, et ne pas m’aliéner les optimistes pour lesquels j’ai beaucoup de tendresse, qu’il est certain que la civilisation telle que nous la connaissons ne va pas durer éternellement. 
Elle pourrait certainement se changer en une sur civilisation qui s’élancerait pour la première fois depuis l’histoire de l’humanité et la naissance de la raison, vers les étoiles.
J’aime autant vous dire que ceux qui travaillent au développement d’une telle vision ont toute ma sympathie, et je ne veux pas leur compter chichement mes encouragements. Je leur demande d’être prudents et de ne pas faire en sorte que ce rêve là s’anéantisse lui aussi dans une autre dérive encore plus sanglante qui le rendrait odieux à tous pour toujours.
Le progrès certainement, mais pas au prix du malheur général pour satisfaire les ambitions délirantes de quelques imbéciles. Pourquoi pas une civilisation à visage humain pour une fois? Ça nous changerait. 
Il serait très exagéré de prétendre que les religions ont été les seules à produire de l’art ou qu’elles ont été les seuls facteurs civilisateurs déterminants tout au long de l’histoire de la socialisation des individus et des peuples.
C’est loin d’avoir toujours été le cas. Certes, la religion connote fortement le caractère identitaire des peuples, et par conséquent celui des individus. Cela vient surtout de ce que de tout temps, les religions phagocytent et récupèrent les mouvements socioculturels qui suintent de l’activité culturelle, essentiellement économique. Les religions ont aussi été pendant longtemps des empêcheuses de progrès, et à tous points de vue encore.

De l'erreur à l'horreur
Quant à ce qu’on observe aujourd’hui, toutes ces dérives criminelles qui s’élaborent sur fond de vieilles croyances, le portrait général qui s’en dégage est suffisamment éloquent pour qu’on se détourne de ces pratiques avec horreur. D’autant plus que de nos jours avec les médias, chacun peut se défendre.
Nous ne sommes plus isolés, cantonnés. L’expérience de la modernité, fait de celui qui le veut, un observateur considérablement plus averti qu’autrefois.
Une grande part des problèmes sociaux émane encore, comme je l’écrivais plus haut, de cette équation religion identité qui est toujours manifeste chez tous les adeptes de toutes les religions. C’est pas demain la veille que ça va changer. Il faut donc favoriser le développement d’une puissante société civile, quitte à militer dans ce sens s’il le faut.
La Société Civile 
Elle doit, non seulement prendre le relais des religions en matière d’identité, mais à son tour avaler en quelque sorte, les religions. Les faire rentrer dans le rang de la normalité sociale. Les religions jouissent partout dans le Monde, de privilèges et de droits séculaires exorbitants. Par la seule fiscalité on pourrait considérablement endiguer leur onctueuse arrogance. J’admets pour ce faire qu’il faudrait un courage politique peu commun. Je pense toutefois que la pression populaire, pourrait faire la différence.
Au Québec, pour ne parler que de ce qui m’est vraiment familier, une puissante commission d’enquête, de préférence permanente (une génération) qui se pencherait sur le phénomène religieux et ses incidences sur la vie civile (du moment qu’elle serait très médiatisée) favoriserait un tel débat public. Il y a lieu de penser que cela amènerait des changements favorables. 
Très probablement aussi des réactions révélatrices quant à la vraie nature des religions. Je sais bien que les dupes semblent moins nombreuses aujourd’hui, mais je pense qu’il s’agit largement d’une illusion.
Il y a moins de pratiquants j’en conviens, mais autant sinon plus de croyants. Ce qui n’est pas sans danger. J’admets qu’il y a progrès en ce qui concerne la liberté, du moment que de plus en plus d’individus décident de prendre eux-mêmes le contrôle de leur vie spirituelle.
Si c’est simplement pour changer le visage de l’aliénation religieuse et la présenter sous un jour plus «libéré», fait de consentement apparent, on se dirige tout droit vers un monde où la liberté sera bafouée au sein de chaque conscience, avec cette fois-ci la complicité des victimes.

Quand je dis commission d’enquête, je ne pense absolument pas à une créature gouvernementale. S’il y a un organisme qui ne doit jamais au grand jamais s’immiscer dans les affaires religieuses c’est bien le Gouvernement. 
Avec ses lourdes structures fonctionnarisées, il ferait autant d’effet qu’un troupeau d’éléphants dans un entrepôt de faïence.
Une telle commission devrait émaner de la société civile actuelle, de préférence laïque. En attendant que le mal passe, on doit prendre ses distances avec les religions.
Refuser sans s’énerver pour ne pas faire le jeu des fanatiques, de se laisser entrainer dans des débats stériles au sujet de croyances malsaines. S’efforcer plutôt de faire un peu d’éducation autour de soi. Loin, très loin, de toute nouvelle tentative de faire des adeptes.
Il n’y a pas de vérité, seulement des valeurs. Elles sont toutes passagères, donc mortelles. Dans tous les sens du mot. Elles disparaitront, et elles peuvent vous tuer. Prenez garde ! Pensez-y.
De toute façon, vous n’arracherez pas un fanatique à ses convictions. Vous pouvez refuser de l’écouter, de discuter ou de vous disputer avec. Mieux vaut ne jamais lui répondre. Ceux et celles qui veulent croire comme des forcenés, cherchent avant tout à s’intégrer à un groupe. Les croyants sincères sont passablement querelleurs. Ils sont souvent pris par le démon du prosélytisme.
Les religions sont éminemment accueillantes. C’est leur grande force. Sauf celles qui prêchent l’exclusion bien évidemment. Avec celles-ci c’est encore plus facile. Elles se condamnent à l’isolement, et sont vouées à plus ou moins long terme, à disparaitre. C’est généralement le sort des sectes.
J’ai bien dit généralement hein! Il y a des exceptions je le sais bien. Les sectes aussi sont dangereuses. Ce sont les embryons des religions.
Les puissantes églises actuelles qui prônent des religions monothéistes, ont commencé par être des sectes. Au fond ce sont des sectes qui ont réussi.
Maintenant, comme le dit si bien Richard Desjardins, posons-nous la question un peu torvis.
Dieu existe-t-il ?
La réponse est non.
C’est exactement comme le Père Noël. Une représentation patriarcale et autoritaire. C’est tout! C’est une invention d’homme (de mâle), pour contrôler sa tribu.
C’est une vieillerie (d’ailleurs on représente toujours Dieu en vieillard), et il faut que ça cesse.

En fait le Père Noël a bien plus de substance que tous les dieux actuels et passés.

Comme le Bonhomme Carnaval, le Baron Samedi ou le Grand Lustucru.

Très amusant comme nom ce dernier. (L’eus-tu cru?). Par exemple, au sujet du Père Noël, son existence en est une à éclipse. Il apparait comme ça, à l’époque des fêtes, parce que le commerce le décide. Ainsi le Père Noël existe bel et bien, et exactement sous la forme qu’on lui connait. Mais c’est une invention humaine. 

Pas céleste ou divine…humaine! C’est un personnage de théâtre.

Tous les dieux sont des personnages de théâtre.

C’est exactement la même chose pour le Dieu de tous les chrétiens. Réfléchissez (en en faisant la liste), aux incommensurables sornettes qui sont en fait le fonds des croyances chrétiennes, et qui constituent ses attributs. Le Dieu unique, je dis bien unique, est triple. Le Père, le Fils, le St-Esprit.

Mettons que ça commence mal. Pourquoi ce Dieu unique, qui est triple, est-il un père, qui a un fils? Pourquoi pas une mère qui aurait six enfants, dont quatre filles et deux garçons? Les chrétiens sont tenus, obligés, sous peine de damnation éternelle, de croire que ce fils-là est avec son père, et qu’il est assis, je dis bien assis, à sa droite !

Pourquoi diable ne serait-il pas debout, et ne pourrait-il pas être parfois à droite, à gauche, en haut, en bas ou ailleurs? Dans un paradis situé dans de telles hauteurs célestes, on imagine mal qu’il peut y avoir là de la droite, de la gauche, du haut et du bas.

Par rapport à quoi? Jésus serait assis de toute éternité à cette douteuse droite? Sur quelle fesse se tient-il? 

Bref, continuons…

Quant à sa mère? Une terrienne mortelle comme tous les humains, mais franchement atypique. Tellement atypique en fait, qu’elle en est monstrueuse. Dieu aurait créé la race humaine, comme tous les animaux et les plantes selon des principes reproducteurs communs, typiques de chaque espèce, mais pour incarner son fils, il aurait violé ses propres règles de reproduction?

Puis d’abord, d’où vient-il pour commencer ce fils-là? Quand Dieu a créé l’Univers, il était seul, oui ou non? À un moment donné, sans qu’on ait jamais su ni comment ni pourquoi, Dieu a un fils.

Pas une fille! Pas une famille! Non! 

Un fils! Voilà! Dans la bible, quand on nous raconte les aventures d’Adam et Ève au paradis terrestre on apprend, complètement médusé, qu’ils ont eu deux garçons, Caïn et Abel. Dont l’un a tué l’autre. On doit bien ensuite expliquer qu’Adam et Ève ont eu d’autres enfants, dont des filles (qui connaît les noms des filles d’Adam et Ève ?)

Ne répondez pas à cette question, c’est absolument sans importance, et qu’ensuite toute cette gentille petite famille s’est reproduite entre membres de la même espèce rapprochée. Le moyen de faire autrement!

Sans cela on voit mal comment l’espèce humaine aurait pu s’étendre. 

C’est une affaire assez compliquée, passablement scabreuse, et vous pouvez prendre toute une vie pour tâcher de débrouiller l’écheveau de ces généalogies trafiquées et tarabiscotées à l’extrême. Que dis-je une vie… mais ça vous en prend au moins deux ou trois mille. Pour aboutir à quoi en fin de compte? A des tissus d’extravagances toutes plus inqualifiables les unes que les autres et toutes, vous me lisez bien ici, toutes absolument et parfaitement méchantes et sanglantes.

Donc le Dieu de la bible se trouve un moment ou l’autre à avoir un fils. Bien. Pas de sexe, pas de copulation... ouache! Non, pas de ça Ninon!
D’où vient-il ce grand garçon? C’est déjà étrange qu’il soit apparu dans le Ciel! C’est encore plus extravagant quand il a fallu l’incarner (mot qui veut dire devenir chair, viande) sur Terre, au milieu des humains, puisque sa mère, après sa naissance, est restée vierge. Ben dis donc! Je demande à voir!

Elle l’a accouché par le nez? Ou par le cul? Faut lire l’histoire de la naissance d’Hercule pour se rendre compte à quel point toute cette fantasmagorie, au sujet de la mère de Jésus, est franchement à se tordre, tellement c’est insignifiant.

À l’époque de ce Jésus (je suis certain qu’il y en avait des flopées de messies, j’ai jamais compris pourquoi le mot messie s’écrivait avec un e comme dans musée) et le messianisme était probablement dans l’air du temps, alors que chaque village, chaque ville, chaque quartier ou coin de pays, ça et là dans l’Empire Romain avait son illuminé local.
Probablement plus d’un, mais je dis ça comme ça alors qu’au fond, vraiment, je m’en tape de cette archie vieille problématique sur le thème de la naissance du Christ, autrement que pour en souligner ici le coté extravagant qui angoisse encore tant de malheureux.
Il y avait beaucoup de théâtre à cette époque. Témoins ces centaines d’amphithéâtres, d’arènes et de Colisée dont les ruines sont disséminées partout dans le paysage de l’ancien empire Gréco Romain.
Deux cents ans, avant la présumée naissance du Christ, (si contre nature) un auteur comique du nom de Plaute, un latin, avait écrit une pièce loufoque au sujet de la naissance d’Hercule, Amphitryon. 
Je vous signale en passant que Plaute est considéré comme celui qui annonce à presque 2000 ans d’avance, les auteurs comiques de la bouffonnerie italienne de la comédia d’el arte. Ce n’est pas moi qui le dit mais le Petit Larousse.
Roi de Thèbes, Amphitryon part guerroyer sur ses frontières avec son fidèle serviteur Sosie.
Pendant son absence, Zeus ou Jupiter comme on voudra, le père des dieux de l’Olympe (encore un vieux qui habite les nuages, et pas mal vicieux par-dessus le marché) se présente au palais déguisé en Amphitryon avec son complice Hermès qui se fait passer pour Sosie, baise la Reine et lui fait un marmot. Lequel marmot, moitié dieu et moitié homme, deviendra Hercule.
Quand le vrai Roi revient chez lui et apprend qu’il est cocufié par Zeus en personne, il se résigne, et accepte cet enfant qu’il élèvera comme le sien. Cadeau de dieu.

Faite les parallèles.

Zeus et le Dieu des chrétiens.

La Reine, et la Vierge Marie.

Hermès déguisé en Sosie, et l’Archange Gabriel. Ce sont tous deux des messagers des dieux et d’éminents bons serviteurs exécutants.

Zeus et le Roi Amphitryon. Tous deux sont des pères, et peuvent aimer une femme, ici la même. Le dieu Zeus a de toute évidence un penchant certain pour la bagatelle.

Le Roi et Joseph? Ce sont deux pères adoptifs et deux cocus. Et cocufiés par des dieux. Et contents de l’être finalement. La Reine et la Vierge Marie, toutes deux dupes et résignées. Figures pathétiques et exemplaires de résignation. Sauf que la femme du Roi elle, a été trompée. Elle a couché avec le dieu de bonne foi, le prenant pour son légitime époux. Elle a quelque excuse d’avoir été ainsi abusée.  

Hercule et Jésus. Deux enfants illégitimes en somme, deux demi-dieux au statut trouble, et qui auront des existences très compliquées et très dures.

Le dieu de l’Olympe qui viole les règles de «sa » création, et le dieu des chrétiens qui fait de même. Les deux dieux sont des tricheurs, et baisent la femme d’un mortel. Ces dieux-là trompent tout le monde.

Le Roi et Joseph, les pères adoptifs d’Hercule et de Jésus, sont deux pauvres types ou deux bons bougres assez poires au fond, qui se résignent à leur sort. Comment en effet faire autrement, du moment que tu as affaire à des dieux. C’est pas évident.

Ou plutôt si ce l’est, c’est même assez comique. Cette pièce de théâtre était connue à l’époque. Elle devait être notoire, partout dans le monde romain, et probablement ailleurs aussi. Dans quelle mesure? Ça, on ne sait pas. Ce n’est pas moi qui ai fait ce parallèle, c’est Michel Tournier.

Les chrétiens auraient donc récupéré cette fable, pour en faire le fondement de leur religion? Au fond il est impossible de savoir s’il y a un rapport de cause à effet entre la pièce de Plaute et l’affaire Jésus. 

Michel Tournier n’a pu faire ce parallèle que pour illustrer un climat culturel d’époque probable. Les farces de Plaute sont tributaires d’un courant culturel, conditionné par le climat social d’alors. Cela ne prouve rien, mais donne à réfléchir. Le rapport tout de même, entre la pièce de Plaute et l’histoire de Jésus est embarrassant pour les croyants.

Ce qu’on relève comme contradiction en faisant de nos jours ce rapprochement, fait encore plus ressortir le caractère niais de ces prétendues vérités évangéliques qu’on peut tout également considérer comme porteuses de grands dépassements absolument impossibles à qualifier, ou encore les prendre pour ce qu’elles sont, soit de sottes dérives hallucinées.

Et c’est ce tissu de sornettes qui obnubile depuis deux millénaires les chrétiens? Quand on s’arrête à penser que cette pitoyable dérive accable des milliards d’individus de nos jours, on est confondu devant le pathétisme navrant vraiment de l’intelligence humaine et de sa sensibilité!

Deux millénaires à croire des niaiseries! Voilà qui donne le vertige et surtout la nausée. Ajoutez-y l’enfer, absolument calqué sur celui des grecs et des romains. Le paradis c’est du pareil au même. Le purgatoire serait une invention relativement récente, apparu quelque part au moyen âge. C’est une sorte d’antichambre au paradis, qu’il a fallu construire assez rapidement, pour rendre compte de la mansuétude divine, et l’incorporer à l’imaginaire chrétien à grand renfort de glose, pour l’intégrer ensuite à la liturgie populaire.

Après quoi par l’exégèse, on en a fait l’historicité, en y ajoutant au fil des écrits, tout ce qui devait en renforcer la trame sacrée(2) et le tour est joué. Il y a tant de pécheurs qui au fond, sont plus bêtes que méchants.

Pour subjuguer des masses ignorantes et corvéables il fallait leur proposer des schémas simples pour les garder dans un état de soumission. C’est bien connu que le mythe de la rédemption est bien pratique pour consoler les réprouvés. D’autant plus qu’on a créé au fil des siècles un paradis peuplé d’exemples édifiants.(3)

Que voilà donc un ciel encombré de saints et de saintes, qui sont en quelque sorte les fonctionnaires de Dieu. Il y a des saints pour tout. Comment retrouver ses bottines et ses clefs? Invoquez St-Antoine de Padoue. Pourquoi lui?

Sais pas!

Tu t’intéresses aux animaux? Invoque donc St-François d’Assise. Pourquoi faire?

Parce que François d’Assise aimait les petits oiseaux et les animaux. Que veux-tu savoir de plus? On ne te demande pas de comprendre, mais de croire! Est-ce assez clair ça?

Pose pas trop de questions petit gars. Tu vas avoir mal à la tête.

Quant à toi fillette, si tu fais seulement mine de penser, c’est le fouet qui t’attends. T’as intérêt à marcher les fesses serrées. Pis montre pas ta face à tout le monde ! C’est indécent!

Tiens, v’la un foulard!

Cache-toi!

Je veux bien qu’il y ait des tas de laiderons qui ont intérêt à se voiler la face, mais les femmes sont loin d’être toutes des crapets et des pichous ! Même chez les musulmans. Il y a toujours un sacré bout’, à se payer ainsi la tête des gens.

Quant aux hommes, particulièrement l’assemblée de vieux branleurs couverts d’or et d‘oripeaux clinquants et tapageurs, qui autoproclament gardiens de la foi du coté de Rome en ce qui nous concerne occidentaux, je demande qu’on les mette à poil et qu’on les fasse défiler entre deux foules, pour qu’on ait un peu de fun.

Pour ce qui est du Vatican, on en fera un musée Juste pour Rire II. Cela amusera les touristes. Quant aux ayatollahs et autres imams, qui font chier la moitié de la planète avec leurs foutues sourates, et leurs maudites charrias….c’est pas mes oignons !

Ils ne voient pas ce qui leur pend au bout du nez, et c’est aussi bien comme ça. Le jour (qui s’en vient, très très vite) où les peuples qui plient sous leur abominable joug se libèreront…ils vont la sentir passer (la colère), je vous le jure! Ils ne l’auront pas volé! Maintenant je voudrais revenir un peu sur cette physique des particules, et les disciplines connexes qui explorent la structure de l’univers. 

Je doute fort que l’étude de la physique devienne un jour tellement à la mode, qu’il y ait à son sujet un engouement populaire. C’est bien trop complexe, et cela exige une formation qui, au moment où j’écris mon texte, n’est l’apanage d’au plus une vingtaine de cerveaux capables d’en saisir les nuances les plus fines. Au contraire des exégètes qui s’acharnent à approfondir les mystères de la foi et qui sont légions. La différence étant que dans le domaine de la physique, la communauté scientifique veut faire l’unanimité parmi ses membres, et les découvertes de la physique ne sont contestables qu’à partir de règles universelles, universellement partagées par tous.

Au contraire, quand il s’agit de foi et de religion, les écoles de pensée sont antagonistes, adversaires, ennemies la plupart du temps. Leurs vues, qui s’appuient sur la pensée magique, sont irréconciliables. Jamais en 2000 ans, il ne s’est manifesté entre elles, le moindre œcuménisme digne de ce nom. Les grandes religions sont campées, retranchées derrières leurs dogmes et n’en bougent pas depuis des siècles. Leurs différends sont d’ordres divins. Ils ne peuvent absolument pas être fondus en un alliage transcendant qui rallierait tous les esprits. C’est absolument impossible. Il suffit de regarder la réalité, de suivre l’actualité religieuse pour s’en rendre compte. Ce n’est pas le cas pour ce qui est de la physique.

Celle-ci se penche sur des réalités tangibles, aux extrêmes limites du compréhensible. Au cœur de la matière pensent plusieurs chercheurs, se tient l’esprit et ils le trouvent. Sauf que cet esprit-là ne ressemble à rien qui s’apparente aux fantasmagories religieuses. Lesquelles n’ont aucun fondement qui s’appuierait sur un quelconque début d’explication réelle du phénomène vivant, et partant sur l’être humain, son esprit, sa conscience.

Tout le fatras des dogmes séculaires repose sur autant d’impostures fanatisées, empilées les unes sur les autres, et qui écrasent l’entendement. Jamais rien ni personne ne tirera de cet amoncellement de mensonges, le plus petit commencement de début d’explication du phénomène humain. Jamais!

Les religions sont condamnées à se fossiliser, justement à cause de leur durée même, qui est la preuve la plus éclatante de leur échec à remplir leur programme fondateur. La paix dans le monde et le bonheur des humains. Elles sont devenues si hideuses de violences et d’atrocités, qu’elles sont à tout jamais discréditées aux yeux de ceux et celles qui veulent comprendre ce qui est accessible à l’intelligence humaine. La seule que nous connaissions, la seule qui existe vraiment.

On ne trouvera pas de conscience au cœur des atomes. L’esprit n’est pas réductible à des particules énergétiques infinitésimales.

La connaissance en tant qu’idée, ne se conjugue pas avec une syntaxe mathématique, si lumineuse qu’elle soit. Parce qu’il s’agit dans un cas comme dans l’autre (l’esprit et la matière) de deux dérives essentiellement culturelles, qui ne traitent pas du même problème. Bien entendu, l’esprit a des liens avec la matière et vice versa, mais ces liens n’ont pas à être du parti de l’évanescence ou au contraire de celui du tangible, du moment qu’ils sont simplement manifestes.

Le vent est une manifestation des gaz chauffés et refroidis par l’action du Soleil. Le vent n’a pas de réalité dissociée de la matière gazeuse. C’est un mot pour quantifier, des noms pour qualifier des phénomènes météorologiques locaux.

De même l’esprit est le mot poétique qui rend compte de l’ensemble des manifestations liées à l’état de vivant, et qui ne peuvent être décrites qu’avec des mots. Les mots sont de la culture humaine. Ce sont ces mots-là qui font de nous des humains. Notre langage, avec toutes ses variantes depuis des millénaires, est justement ce qui fait notre conscience.

Qu’est-ce donc que la conscience alors ? 

C’est de l’esprit (fait de mots) qui se regarde et qui regarde les autres, et qui regarde le Monde. C’est encore bien plus fabuleux que l’explication religieuse qui dépouille l’humain de sa grandeur, pour en faire ce jouet de forces obscures, malveillantes, même quand elles sont définies avec des paramètres bienveillants.

Mais me dit-on parfois, si vous dépouillez l’humain de son sentiment religieux, vous allez provoquer des détresses catastrophiques au sein des masses croyantes et sincères. Qui risquent de dégénérer en violences encore plus apocalyptiques qui…

Minute, minute, minute! On se calme! D’abord je ne veux rien faire de tel. Il me parait extravagant de prophétiser des désastres, simplement parce que quelqu’un s’interroge sur une problématique actuelle. Ne perdons pas les pédales. La conscience n’est pas un privilège réservé à de quelconques élites. A des degrés divers, chaque humain en a une. Sa conscience c’est son esprit, c’est son âme. Il peut, et c’est mon propos ici, il doit s’en servir. De préférence avec d’autres. A date, ce sont les églises, évidemment publicistes du sentiment religieux, qui ont des comptes à rendre sur leur gestion millénaire de la conscience. Leur bilan est parfaitement éloquent, il est calamiteux, atroce.

Affirmer péremptoirement que des masses libérées de leur esclavage malsain, se précipiteraient les unes sur les autres en des affrontements effroyables, parce qu’ainsi on aurait libéré des forces au départ absolument méchantes, relève justement du discours névrosé, culpabilisant, qui fait le fonds de commerce de toutes les religions depuis qu’elles existent.

D’ailleurs je n’ai fait cette objection, que pour donner un exemple du genre de polémique dans laquelle on risque de se faire embarquer, si on accepte de débattre d’un sujet aussi susceptible que celui du sentiment religieux. Je dénoncerais quiconque partirait une croisade de la liberté en déclarant la guerre aux religions, à partir de ce que j’écris ici.

C’est très exactement ce qu’il ne faut pas faire. Bien au contraire, par l’éducation, l’action civile responsable, se poser des questions au sujet de tout, et rester ouvert. La Nature est bien faite. En quelques décennies, une mouvance éducatrice qui serait issue d’un non moins puissant mouvement culturel d’essence artistique (pourquoi pas) pourrait provoquer l’effondrement de ce qui reste des vieilles velléités religieuses et de leurs superstitions absurdes.

Le processus n’a pas à être provocateur ni violent. Le temps fera son œuvre. Les humains sont mortels. En 100 ans, les vieilles survivances du passé pourraient disparaitre avec les derniers croyants. Laissons-les mourir de mort naturelle. Qui donc a dit un jour que la vérité ne s’imposait jamais, mais que ses adversaires finissaient par mourir? A titre d’exemple je citerais prudemment ici celui de la Chine.

Voilà un monde vraiment, qui aura évolué pendant des millénaires, arborant une culture extrêmement complexe, et pour nous occidentaux fabuleusement exotique. La Chine, traditionaliste depuis 5000 ans, en moins de 100 ans a balayé le gros de son passé, pour embrasser maintenant des valeurs occidentales. À commencer par le communisme et, contradiction significative, plus récemment, une forme de libéralisme économique entièrement importé de l’étranger.

Voilà un peu plus d’un milliard de chinois qui demeurent chinois certainement, avec leurs langues et leurs cultures locales typiques, mais qui collectivement sont sous l’emprise d’une manière de faire les choses, qui ne doit rien à leur évolution séculaire, millénaire. L’objection de la dictature d’un parti politique unique ne change rien au fait. Le changement d’attitude dans l’esprit des chinois n’est probablement pas aussi profond qu’il y parait, et pourrait connaitre des retours. Quoiqu’il en soit enfin, le phénomène de la transgression culturelle au sein des masses chinoises, même s’il ne doit être qu’épisodique, demeure remarquable à plus d’un titre. Il mérite qu’on s’y attarde quand on s’interroge sur les possibilités humaines.

On peut donc changer individuellement et collectivement.

De façon formidablement spectaculaire, profonde, et cela ne prend pas des millénaires. Quelques décennies, deux ou trois générations suffisent. Méditez cela.

J’aurais pu tout autant prendre comme exemple de ce qu’il est possible de faire en matière de changement des mentalités, en faisant simplement remarquer à quel point nous sommes actuellement en l’an 2013, divorcés des intérêts qui étaient ceux d’il y a 100 ans, et ce dans notre propre pays. Ici au Québec, nous étions une société rurale, paysanne, comme l’étaient d’ailleurs la plupart des sociétés européennes et américaines.  

L'Occident n’est devenu franchement citadin qu’après la Deuxième Guerre Mondiale. Cette tendance a été plus spectaculaire que tout ce qui avait été observé comme déplacement de population depuis 1000 ou 2000 ans. Notre monde actuel est absolument méconnaissable si on s’efforce de le regarder avec les yeux des gens qui vivaient au début du XIXe siècle. Mais le monde du XIXe siècle n’aurait pas paru si fabuleusement différent aux yeux des contemporains de Jules César par exemple que le XXIe actuel.

On peut parier que le monde du début du XXe siècle aurait donné un certain choc aux contemporains du moyen âge, mais celui dans lequel nous vivons actuellement dépasse absolument les imaginations les plus débridées des siècles précédents. Les changements vécus au cours du dernier siècle seulement enfoncent les siècles précédents au grenier des idées et des modes de vie parfaitement dépassés et pour toujours.

On pouvait encore il y a 100 ans se reconnaitre dans les soucis des siècles précédents et on pouvait sympathiser psychologiquement avec ses prédécesseurs.

À peu près rien de ce qui fait aujourd’hui le propre de nos préoccupations ne serait compréhensible à nos ancêtres immédiats.





(1) Tous ces noms et bien d’autres se retrouvent dans le premier traité d’astronomie venu.
(2) Il faut prendre ce mot au sens large de critique des textes, l’exégèse s’applique surtout à la bible et je pense que tous les écrits, pour ou contre l’ordre religieux, légitimisent en fait le paradoxe religieux. L’important, quand il s’agit de donner corps à une doctrine c’est justement d’en parler, de gloser à son sujet. En bien ou en mal, ce qui compte c’est d’en parler.
(3) Jean Paul II a créé au cour de son pontificat, plus de saints que n'en comportait tout le calendrier depuis son invention. Au XXIe Siècle la population des saints a triplée. Pis après!






lundi 14 janvier 2008

La nouvelle année 2008 en progrès

Montréal le lundi 14 janvier 2008


Pour prendre connaissance de tous les textes publiés sur ce blog, il faut descendre en bas des textes affichés, et cliquer sur ''messages plus anciens,'' .
Le site n'est compréhensible qui si on peut naviguer sur tous les textes.


Comme il a été annoncé précédemment, de nouveaux sujets sont en préparation. Nous voudrions inviter ceux et celles qui découvrent ce blog à en prendre connaissance, et à y faire des commentaires.
Le site commence à grandir et deviendra avec le temps une sorte de miroir de notre condition humaine actuelle telle que vue par l'auteur.
Celui-ci a besoin de vos réactions et de vos commentaires afin de corriger un propos qui se veut pertinent, éclairé et avantgardiste.

On peut aussi faire des propositions de textes et les soumettre en guise de commentaires. La Corporation de l'A.M.C.H. qui gère ce blog communiquera avec les participants intéressés et organisera des rencontres sur Internet afin de faciliter les échanges.


Je vous souhaite une bonne année 2008 à tous.
Les années qui s'en viennent seront encore bien meilleures si le Québec devient un pays.

C'est l'avenir le plus immédiat que je nous souhaite à tous.

Julien Maréchal

mercredi 21 novembre 2007

Un aperçu de l'hiver 2008

Mercredi le 21 novembre 2007

''Jeudi le 6 mars 2008 (addendum)

Les sujets qui sont évoqués plus bas sont dans l'actualité. La réflexion les concernant fait partie du débat global actuel. Vous êtes invités à faire ici des commentaires et à proposer des éléments pouvant servir à élargir la discussion. Au cours de l'année 2008, un suivi sera fait afin de faire le point ponctuellement.
Merci à tous de votre collaboration.

Julien Maréchal. ''

Il y a en ce moment sur la table de travail de Julien Maréchal trois titres en préparation.

1) Le recyclage et la consignation.
Le débat sur la gestion des matières recyclables est dans une ornière. En effet, s'il faut se fier aux nouvelles qui circulent, il semble que le Québec (et bien d'autres états avec lui) soit incapable d'atteindre les objectifs fixés depuis une décénie. Il faut donc élargir les horizons et s'obliger collectivement et individuellement à de nouvelles initiatives et oser. Ce problème du recyclage sera examiné bientôt sur ce site. Avis aux intéressés.

2) Le permis de conduire n'est pas un permis de tuer.
Le bilan du Québec en matière de sécurité routière est atroce. Plus de sept cents morts par année. Une véritable hécatombe sans compter les blessés. Dix fois pire en pertes de vies humaines et en existences saccagées, que le bilan des pertes humaines en soldats dans les pays en guerre où le Canada est impliqué. Il faut que cela cesse. Il faut donc dire les choses comme elles sont, choquer les consciences engourdies, et proposer aussi, bien évidemment, des approches novatrices. Pas de solutions faciles à des problèmes complexes. Pour âmes bien trempées seulement. Pusillanimes s'abstenir. Suivez Julien Maréchal cet hiver. Premiere chose à considérer: le permis de conduire.

3) Le suicide
Et pas seulement celui des jeunes, est une constance du développement économique et social du Québec. Autre horreur où la démission des pouvoirs est de mise. Là encore il faudra bien apostropher rudement les consciences, et dire les choses comme elles sont. Dossier délicat où chaque intervenant, si éclairé soit-il, a plus de chances de se tromper que d'arriver à proposer des pistes de solutions valables. Un débat collectif à faire, à l'heure où les Québécois s'interrogent sur leur avenir le plus immédiat. Ce travail de Julien Maréchal est sur sa table depuis plus de dix ans. Il est temps de le proposer aux citoyens engagés que nous devrions tous être. Pour l'hiver 2008.

À bientôt et n'oubliez pas...

Rien de grand ne pourra se faire au Québec si nous ne sommes pas indépendants.
C'est incontournable.

Julien Maréchal



mardi 16 octobre 2007

La commission Bouchard Taylor, un succès!

Mardi le 16 octobre 2007

La Commission Bouchard Taylor provoque un tel engouement, qu'il faut trouver de nouveaux locaux plus grands pour ''accommoder'' les participants nombreux qui veulent s'y exprimer. J'écoute avec beaucoup d'attention les commentateurs qui en font l'analyse et la chronique. Dans quelques semaines je reviendrai sur ce thème des accommodements si passionnant. Je retiens pour le moment que les meilleurs observateurs s'entendent pour dire qu'au delà des dépits qui s'extériorisent, de quelques dérapages plus ou moins racistes (mais uniquement en paroles et en mots pas toujours heureux) l'ensemble des participants font preuve de beaucoup de discipline. Les affrontements y sont totalement absents, ce qui est d'autant plus remarquable que la passion s'en mêle souvent. C'est donc un exercice démocratique parfaitement sain et exemplaire. Il faudra beaucoup d'intelligence et de qualités civiques profondes aux deux commissaires, pour arriver à la fin de l'exercice, à proposer une démarche rassembleuse dont devra ensuite s'inspirer au fil des ans le législateur.
Il faudra éviter de conclure (Gustave Flaubert disait justement que la bêtise consistait à conclure) et probablement, si je peux me permettre de faire déjà une suggestion, qu'il faudra songer à créer une régie, un organisme, qui sera habilité à démêler au fil des ans, l'utile du pernicieux, lorsque viendra le temps d'accommoder qui que ce soit. C'est une affaire à suivre.

Suivons-là...

Lisez sur ce blogue les deux textes plus bas sur les accommodements.
Voyez ''Que vive le Québec Libre'' et le texte qui le suit.

À bientôt,

Julien Maréchal