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vendredi 15 mars 2013

Le XXIe Siècle est arrivé !


Montréal au XXIe Siècle

Mettre à jour la politique.

Nous sommes en 2013, et les programmes électoraux proposés par ceux et celles qui s’offrent pour inspirer les montréalais, souffrent d’un retard considérable en fait de projets avant-gardistes. Avant d’être une question de politique administrative, ou gestionnaire, la vie en commun au sein d’une grande ville se doit d’être une affaire de philosophie du mieux-être collectif non?

Pourtant ce ne sont pas les projets qui manquent. Sauf que trop d’entre eux souffrent de cette enflure technologique qui se veut progressiste, alors qu’elle est tout bonnement une affaire de divertissement, voir de jeu pour adultes infantilisés qui en demandent plus.

Ce manque de sérieux propose encore une fois d’entretenir ou de reconstruire, en les bonifiant de quelques gadgets couteux, les infrastructures vieillissantes de la ville. Ainsi on a préparé des devis hallucinants afin de reconstruire l’Échangeur Turcot qui menace ruine, ainsi que le pont Champlain qui annonce sa vétusté, ma foi elle aussi en avance sur son temps. Il aurait pu et pourrait durer encore 100 ans ce pont qui n’a rien de vénérable, si on le compare aux ponts Victoria et Jacques Cartier, beaucoup plus vieux et toujours solides.

Certes on va reconstruire ces ouvrages à coups de milliards, et en fin de compte ils ne serviront qu’à perpétuer l’encombrement de la ville. En facilitant la venue sur son territoire de centaines de milliers d’automobiles, qui vont perpétuer le  modèle de la vie urbaine aux harmoniques cacophoniques de l’auto.

Puis dans dix ans?

Bien que d’ici 10 ans on propose de remplacer le parc automobile des véhicules à essence par des voitures électriques, si cela fera baisser la pollution, cela ne changera rien à l’encombrement des rues. Cette façon de voir le futur, se conjugue en fin de compte aux syntaxes populaires des années 50. Pourquoi vouloir à tout prix perpétuer cette galopade insensée de gens qui se précipitent le matin en voitures vers la ville en provenance des banlieues, ou en transports en communs? 

Qui doivent tous quitter le soir aux mêmes heures d’affluences, pour retourner à leurs cités-dortoirs, et ainsi refaire avec des outils neufs et plus clinquants, la pagaille qui existe actuellement?

Une autre façon de faire les choses?

Oui bon on parle de tramways, d’autobus électriques, et beaucoup plus intelligemment de pistes cyclables performantes, capables de pénétrer tous les quartiers. Mais comme tout cela est hésitant, prudent, à la limite du manque d’imagination. Certes l’amélioration des pistes cyclables sera un progrès évident à bien des points de vue. Diminution draconienne de la pollution, amélioration de la forme physique des citadins, donc diminution des frais de santé ce qui n’est pas rien on s’entend.

Diminution des encombrements, du bruit. Sans doute aussi des accidents, et baisses des frais d’entretien. Que diable, mille bicyclettes ne feront jamais autant de ravages à la chaussée que dix voitures, on sait tout cela. Mais en hiver, ces merveilleux systèmes sont lourdement handicapés, du seul fait du froid et de la neige. Mais je dois dire ici que je ne vois pas dans la bicyclette une sorte de panacée aux encombrements. Il y a des propositions à l'effet de mettre à la disposition des citadins d'ici de petites voitures électriques accessibles par abonnement comme le BIXI. 
C'est une excellente piste. La même voiture peut servir et resservir dix fois dans la journée, sans prendre la place de toutes ces voitures personnalisées qui encombrent les stationnements. Du moment qu'on les met à la disposition des gens pour une fraction du cout d'une voiture, le succès en sera assuré.

Accordez moi au moins que sur six mois on serait mieux en ville avec vingt fois plus de vélos et dix fois moins d’auto.  Et pour cela, au lieu de faire seulement des pistes cyclables, changer le statut de rues entières à vocation automobile, en axes cyclables qui traverseront la ville et éviteront de mêler ensemble automobiles et vélos sur de grandes distances. 
Les portefeuilles des citadins s’en porteraient mieux. Une bicyclette à coté d’une auto, comme coûts… bref vous m’avez compris.

Une façon alternative de voir les choses.

Comment faire entrer tout ce monde dans un XXIe Siècle adapté aux réalités d’aujourd’hui, et en même temps, prédisposer l’avenir le plus immédiat aux changements qui s’en viennent?
C’est curieux à quel point certaines approches ont été rapidement abandonnées il n’y a pas si longtemps, alors qu’on planchait sur le travail dans son quartier, ou même chez soi. Plutôt que de se déplacer sur de longues distances pour aller passer du temps dans un bureau au centre-ville.

Avec l’ordinateur, les téléphones multifonctionnels (c’est tout juste s’ils ne font pas le café et ne lavent pas la vaisselle) on pourrait certainement éviter ces déplacements insensés par centaines de milliers. Pourquoi ne le fait-on pas et s’entête-t-on à construire encore et encore de ces tours à bureaux qui plombent la ville?
On me parle de la nécessité de créer au centre-ville un climat social, d’y encourager le commerce avec des milliers de boutiques et de restaurants, pour tous ces braves gens qui travaillent dans ces tours-là.

Commencer à limiter cet afflux de monde, au dire de certains esprits frileux, c’est carrément tuer le centre-ville et son esprit convivial populaire! De plus il semblerait, suite à certaines expériences pilotes, que l'ennui et la démotivation guettent ceux et celles qui accepteront de travailler à partir de leur domicile. 
Encore là il me parait évident que ces expériences pilotes ne sont pas significatives. On a abandonné sur la foi d'expériences trop rapidement conclues par la négative. 

D’ailleurs l'existence n’a-t-elle comme finalité que de nourrir des commerces d’alimentation rapide ? Aux seules fins de sustenter ces dizaines de milliers de bureaucrates, qui remplissent des tâches somme toutes aussi peu valorisantes que le travail clérical ? Ou de passer sa journée debout derrière un comptoir à attendre d'éventuels chalands?

Remplir des commandes, faire des factures, discuter de plans, de devis, préparer des rencontres, des congrès, des séminaires, tout ça semble indispensable. Mais avec les ordinateurs d’aujourd’hui, ne pourrait-on pas réduire considérablement le temps des gens qui s’occupent à ces tâches si peu valorisantes, et utiliser leurs talents à des projets plus enrichissants, plus significatifs?
Par exemple dépolluer la vie dans tous ses aspects, faire comme on le fait de plus en plus, la promotion d’une existence collective plus verte, plus conviviale, plus civique ? Et je ne parle pas ici d'une organisation différente du temps libre, comme de favoriser l'élévation sociale civique, et intellectuelle.

Voilà des tâches valorisantes. Par exemple, réfléchir à la façon d’arrêter de polluer plutôt que de plancher sur la dépollution, c’est encore bien mieux.

Cela fera baisser la consommation m’objecterez-vous et provoquera du chômage ? Non mais de quoi parle-t-on ici ? D’un monde meilleur ou d’un monde malpropre équipé pour se démerder, et qui va perpétuer des modes de vie aliénants ? 
Il faudrait tout-d-même savoir ce que l’on veut.

Faire des choix de société.

Pourquoi la misère généralisée devrait-elle être la résultante d’une baisse de la consommation, du gaspillage, de l’endiguement des existences trépidantes et névrosées ?
Pourquoi au XXIe Siècle devrait-on continuer à vivre nos existences de la même façon que la vivait les gens des années 50 et 80 ?

Ça n’a pas de bon sens, et ces arguties pseudo socioéconomiques-là ne tiennent pas la route. Est-il écrit quelque part que la finalité de notre civilisation est en somme ce 9 à 5, même amélioré ? 
Voyons donc!

Élargir l'espace de la liberté. 

Pour une fois dans l’histoire millénaire des civilisations nous avons l’opportunité de favoriser la plus grande liberté qui soit, et des tas de gens ne demandent rien d’autre que de vivre la seule existence qu’ils ont, et qu’ils n’auront jamais, en faisant du 9 à 5. En payant une hypothèque, en ayant des vacances un mois par année, et passer le reste de son temps à végéter comme des fourmis ?
Des grosses fourmis je vous l’accorde, qui font l’amour, des enfants, qui vont au cinéma et qui se gavent de calories certes, mais est-ce là tout ce que l’être humain peut faire ?

Sans doute comme dans le Meilleur des Mondes, il y aura des gens qui se contenteront de tâches peu exigeantes, et qui choisiront (librement) de vivre une existence qui s'apparente à une sorte d'esclavage bon enfant, et qui sauront exister avec un minimum d’imagination. 
On leur trouvera toujours des tâches simples et nécessaires pour les occuper, et ils seront heureux ainsi. Mais je le répète, est-donc là l’aspiration moyenne absolue ? 

Est-là l’idéal de notre civilisation ?
Pour le moment je pose ces questions et j'en fais une affaire à suivre…

Julien Maréchal
Montréal

dimanche 17 février 2013

Le pape Benoit XVI démissionne!


La succession de Benoit XVI

Je ne vais pas m’étonner ici de tout le brassage médiatique qui se fait autour de la démission du pape Benoit XVI. C’est, du point de vue des croyants et des historiens de l’Église Catholique, un événement considérable. Parce que des papes qui démissionnent c’est rarissime. Quatre ou cinq en 2000 ans à peine.

C’est un signe, un message que Benoit XVI a voulu envoyer ?
Certes, mais quel signe au fait, quel message ? Celui d'un tournant éclairée en faveur de réformes modernes à venir ? Peu probable et certainement pas souhaitable.

On peut simplement spéculer. 

Depuis que Pie XII (Eugenio Pacelli) a proclamé le dogme de l’Assomption (la montée au ciel physique -rien de moins- de la Vierge Marie) on a pris soin dans l’Église de bien apostropher les fidèles croyants, en les mettant en garde contre tout doute, face à cette affirmation papale qui s’exprime avec infaillibilité (depuis 1870 lors du premier concile œcuménique du Vatican sous Pie IX...Giovanni Ferretti) sous peine d’excommunication. 
Pire encore, sous peine d’encourir la colère divine ainsi que celles des apôtres Pierre et Paul. Cela fait beaucoup de vengeance de la part d’un dieu miséricordieux au royaume de la compassion et du pardon. 
Avis aux contestataires.

Benoit XVI devait démissionner pendant qu’il en est encore temps. On le savait malade, diminué, il pouvait couver une de ces vilaines maladies qui l’aurait rendu complètement gâteux. On imagine les ravages et les dommages à contrôler, si une fois atteint de démence sénile, il se fut mis à proférer ex cathedra,  des anathèmes pontificaux, des déclarations embrouillées sur des sujets chauds (avortement, mariage des prêtres, ordination des femmes, et pourquoi pas éventuellement dans 100 ans une femme pape?...ou bien de se prononcer…dieu sait comment…sur l’homosexualité, la peine de mort) bref ce ne sont pas les sujets de controverse qui manquent.

Un pape diminué, au point que la Curie romaine (l'ensemble des cardinaux) serait obligée de l’interner jusqu’à sa mort, serait du plus mauvais effet sur la chrétienté. Que l'on soit catholique ou pas, un mage d’une telle importance est signifié dans toutes les consciences, comme étant bien au-dessus du commun des mortels. Son écrasante humilité en renonçant à son poste, en fait ici un monstre d’orgueil. Plus humble que ça tu meurs. Ce qui ne saurait tarder. Je lui donne deux ans.

Puis encore une fois et ce n’est pas fini, arrive le temps des spéculations sur son successeur. Laissons de coté les platitudes autour de la candidature du cardinal Ouellet, que certaines bonnes âmes d'ici voient déjà comme pape. Un pape Québécois vous pensez ! 
Quelle aubaine pour le commerce ! 

Que font les femmes dans cette galère ?

Je remarque ici que chaque fois qu’il est question de l’Église Catholique, une institution misogyne exemplaire entre toutes, ce sont majoritairement des femmes, pas seulement des religieuses, qui souhaitent le plus ardemment que cette église, qui les méprise depuis 2000 ans, se réforme enfin. 
Faut-il qu’elles en tiennent une couche pour ainsi, contre toute intelligence, continuer à vénérer une institution qui les a réduit en esclavage, qui les a brulées vives pendant des siècles, qui les a humiliées, insultées dans leurs dignités d’êtres humains ? Dans leurs dignités de femmes ?

En fin de compte il y a quelque chose de profondément bouleversant, aux limites de la compréhension, dans l’abaissement volontaire de toutes ces femmes, qui rampent en balbutiant des prières, au sein de cette institution archaïque à l’extrême.

Un déclin qui n'en finit pas.

C’est la durée dans le temps de cette secte qui lui donne tant de prestige, donc de puissance morale. Bien évidemment sa puissance lui vient aussi de sa force financière. Laquelle au fil des siècles s’est renforcée, enrichie, au point de devenir probablement l’institution la plus riche au Monde. Tout cela au nom du vœu de pauvreté de ses dirigeants. On ne les voit jamais que couverts de diamants, d’or, d’argent et de pourpre ces pauvres-là.

On disait la même chose des rois lors de la Révolution Anglaise  au milieu du XVIIe Siècle alors que Charles 1er voulait reprendre le pouvoir au Parlement. Cela lui a couté sa tête en 1649. Un bon coup de hache, et depuis la royauté Anglaise se tient à carreau. Elle demeure une institution de représentation dépouillée de tout pouvoir temporel. C’est le Premier Ministre qui dicte sa conduite protocolaire au Roi ou à la Reine.

En France ce fut plus radical. On en avait marre de toute cette clique de possédants qui se réclamaient du droit divin, pour exploiter le peuple dans toutes ses ''basses'' classes. La Révolution Française en exécutant Louis XVI et sa famille, ainsi qu’en raccourcissant une partie de la noblesse possédante, tout en abolissant les privilèges de l’église, a fait là une œuvre de salubrité sociale dont nous savourons encore (heureusement) les effets bénéfiques. C'est en effet à partir de cette époque que les droits de l'homme se sont graduellement substitués au droit divin.

Bien sur qu’après coup les pouvoirs se sont amendés, ont remis à l’église une partie de ses biens. Finalement, de compromis en compromissions, cette église essentiellement catholique en France, a repris beaucoup de son pouvoir perdu pendant la Révolution de 1789. Elle doit une grande partie de sa restauration à Napoléon.( Voir Henri Guillemin).

Et au Québec?

Toutefois l’exercice révolutionnaire a été bénéfique. L’église continue d’exercer son ministère en exploitant la crédulité des masses, mais sa toxicité spirituelle est grandement diminuée. Ici au Québec s’il reste des croyants, qui font de leur rapport avec l’esprit supérieur une affaire personnelle, il faut bien constater que pour ce qui est de l’Église Catholique (l’institution) sa décadence se poursuit à la vitesse grand V.

Il n’y a presque plus ici de fidèles, plus de pratiquants. Cette église déconnectée n’a plus qu’un rôle d’apparat, réduit au dernier culte des morts. En-dehors de cela les simagrées pompeuses de l’église ne font plus recette. Les églises (les bâtiments) tombent en ruines. On en fait des condominiums ou on les démolit, quand elles ne brulent pas tout simplement.

Oh j’imagine qu’un pape québécois pourrait nous signifier aux yeux du Monde. Alors qu’il y a encore tant de croyants en Amérique du Sud et aussi en Afrique. 

Mais j’ai le sentiment que sur le plan de la modernité, ce serait un désastre pour l’image d’un Québec qui se veut indépendant, et qui  retrouverait l’un des siens à la tête de l’institution la plus asservissante, la plus avilissante qui soit. Je pense qu’on nous regarderait de travers. D’autant plus qu’à peine dans la soixantaine, ce pape-là pourrait devenir centenaire. L’horreur quoi ! Étiqueté comme conservateur, il est perçu ici comme le plus rétrograde des individus.

Une histoire millénaire aux péripéties sanglantes.

En fait quand on y songe, et qu’on examine l’histoire abominable de l’Église Catholique, dont les crimes contre la personne humaine dépassent l’imaginable, on se dit qu’il lui manque cette révolution salutaire qui aurait envoyé ses principaux dirigeants à la potence, au bucher, ou au peloton d’exécution. Quelque chose comme un juste retour des choses. Personnellement je me contenterais de les renvoyer à la vie civile une fois dépouillés de tous leurs privilèges, du moment que les plus coupables d’abjections notoires seraient rigoureusement punis.

Peut-être qu’une ultime fournée de martyrs redorerait le blason de cette institution mais ce n’est pas certain. Un pape fustigé, ou condamné à la prison pour crimes contre l’humanité, et dont le procès serait retransmit sur toutes les ondes, vous parlez d’une aubaine pour les médias.
On crierait au sacrilège (certainement), au blasphème (sans doute), au crime abominable  (n'exagérons rien) ! Car enfin, les crimes abominables ne sont-ils pas la marque de commerce de l’Église Catholique depuis 2000 ans ? De quoi se plaindraient-ils qu’on les imite ces potentats ? D’autre part, une telle mésaventure pourrait avoir pour effet de discréditer pour toujours une institution tout-à-coup abandonnée par son fondateur.

Il se trouve justement que dans le monde Musulman, les fidèles fanatiques de l’Islam ont déjà commencé cette entreprise de discrédit de leur religion, à partir de leurs fondements dogmatiques. En se livrant contre les populations au nom d’Allah à tant de crimes, en assassinant leurs semblables, leurs coreligionnaires à coups de bombes et d’attentats, ils vont certainement arriver à dégouter les fidèles de cette religion, tout aussi meurtrière et criminelle que toutes les autres.

Le déclin tranquille des églises chrétiennes me fait plus penser aux disparitions de ces autres religions encore plus dogmatiques, qui sont tombées en désuétude, du seul fait du décrochage des fidèles, pourtant assidus pendant des millénaires. 
Qui s’intéresse encore aux dieux des païens de l’antiquité ? À part la bande dessinée ?
On a beau les regarder avec une sorte d'attendrissement fabuleux, ils ont été puissants ces dieux-là, et non moins criminels que les dieux actuels . Ils ont accompagné la montée de civilisations formidables. Les empires Assyrien, Babylonien, Égyptien, Romain, Celtique, et en Amérique ceux des Incas, Toltèques, Olmèques, Mayas, et tant d’autres.
Toutes ces civilisations sont tombées en poussières, et avec elles les religions qui les soutenaient dans leur effort souvent horrible de domination des peuples. Il n’en reste rien d’autre que des fables, des ruines, des contes pour enfants, des sujets de méditation pour archéologues perplexes.

Quand j’écoute tous ces braves gens qui s’interrogent sur la place des églises chrétiennes dans la vie moderne, je suis confondu devant les espoirs insensés qu’ils entretiennent au sujet de ces vieilles chapelles rétrogrades, dont plusieurs souhaitent…ils ne savent même pas pourquoi…qu’enfin elles se réforment. Et deviennent des vecteurs d’une sorte d’œcuménisme mondial bienveillant, totalement idéalisé aux limites de la folie et de l’indécence.

On entend là les bêlements de troupeaux de moutons complètement subjugués, qui espèrent qu’un jour les loups et les renards les protègeront, puisqu’ils sont si forts et si puissants, alors qu’eux sont si faibles et si dépendants. Regardez ces jours-ci les foules immenses qui s'agglutinent Place Saint Pierre, pour regarder, écouter leur vieux pontife avilit par l'âge, leur adresser des saluts vacillants, en bredouillant des incongruités chevrotantes. Il y a quelque chose d'inouï dans le spectacle de ces foules qui communient encore dans cette sorte de ferveur dépassée. Spectacle hallucinant à l'aube du XXIe Siècle.

Le culte du mensonge et de l'imposture.

L'église Catholique Romaine, comme l’église Anglicane et toutes les sectes chrétiennes, ainsi que toutes les religions de la Terre, sont des impostures. Leurs aprioris reposent sur des mensonges dont l’insignifiance confond l’intelligence. 
Les présupposés du christianisme, la rédemption, l’eucharistie, la pentecôte, l’ascension, l’idéal du royaume-qui-n’est-pas-de-ce-monde, la structure du ciel et son organisation hiérarchique, à la tête de laquelle trône un potentat mâle, et ses ministres tous aussi mâles, sont à l’image des sectes chrétiennes, autant d’insultes, de blasphèmes, de sacrilèges, proférés contre la dignité humaine, tous sexes et toutes ethnies confondues.
Et c’est cela que l’on veut réformer ? Que l’on veut rendre bienveillant ? C’est sur cette horreur archaïque qui ne s'est jamais amendée pour ses crimes abjects qui parsèment l'histoire de l'humanité depuis 2000 ans, que l’on discoure pour en extraire encore et encore je ne sais trop quels enseignements impossibles ?

Je vous le dis tout net, les églises chrétiennes sont des impostures criminelles, et elles doivent impérativement disparaître. Même chose avec l’Islam, le Bouddhisme et toutes les religions et autres superstitions. Tout ce ménage-là reste à faire, et doit se poursuivre dans chaque conscience individuelle.

J’ai lu deux fois au cours des dernières années, qu’aux USA, là où l’emprise religieuse est la plus puissante au monde, que la seule dérive morale et intellectuelle contestataire qui progressait partout était l’athéisme. Ses avancées sont petites mais constantes. Alors que partout ailleurs les religions elles, reculent. Malheureusement si elles reculent statistiquement elles se maintiennent en nombre absolu.

Les exégètes de la sottise.

Il y a quelque chose de profondément blessant pour un esprit libre, que d’entendre à la télévision, de lire dans les journaux, de subir à la radio, les discours analytiques songés de tous ces commentateurs et commentatrices. Dont plusieurs se targuent d’intellectualisme éclairé dans la vie de tous les jours. Et qui, lorsque arrive le temps de s'exprimer sur les problématiques religieuses, font dans la nuance, explicitent l’inexplicable, jugent avec complaisance les travers de l’église, excusent ceci, nuancent cela, font des procès pointilleux sur les responsabilités ecclésiastiques. Là où l'église se serait montré intransigeante et féroce, ils se montrent onctueux et remplis de compréhension.

Enfin se conduisent en parfaits rampants devant la permanence des dictats de ces institutions, toutes plus malsaines et mensongères les unes que les autres. Il y a quelque chose de confondant dans la lâcheté de ces hérétiques-là, qui sont toujours modérés et complaisants, devant les péripéties récurrentes de ces vieilles traditions toutes plus ignobles les unes que les autres. Il est vrai que le caractère tolérant des athées et des agnostiques, s'oppose dans son comportement, au fanatisme criminel des croyants, toujours prêts à lyncher et massacrer les infidèles qui ne sont pas de leur avis.

Tous ces journalistes et commentateurs parfaitement agnostiques, au lieu de dénoncer vigoureusement des crimes séculaires contre l’intelligence humaine, font dans la nuance étonnée, essayent de comprendre l’incompréhensible. Ils le font au nom du respect de la liberté de conscience d’autrui, sans s’arrêter à réfléchir que lorsqu’il s’agissait de la liberté des non-croyants, l’église elle ne faisait pas dans la nuance. Le bucher pour les individus lui suffisait, et les croisades se chargeaient des dérives des peuples et des royaumes hérétiques et infidèles. Au cri de : ‘’Tuez les tous! Dieu reconnaîtra les siens!’’

La liberté bafouée

L'argument qui revient le plus souvent lorsqu'il s'agit de  critiquer les institutions religieuses, est qu'elles sont les gardiennes de la liberté de conscience. En fait pour les sectes religieuses, cette liberté -que tous les gens soucieux de respect des droits humains défendent avec ferveur- est un élément de la puissance qu'elles se sont arrogées au fil des siècles, par la violence la plus inouïe qui soit. 
Celle qui précisément s'est toujours opposée à la liberté tout court. Le mot liberté quand on lui accole celui de religion, est probablement l'affaire la plus scandaleuse qui soit. C'est une profanation de l'intelligence. 

Certes on doit défendre la liberté de penser, mais il n'existe aucun État digne de ce nom sur Terre qui s'arroge un droit absolue en matière de liberté, ou qui l'accorde à ses citoyens. Ceux-ci sont soumis à un exercice relatif de cette liberté. Le plus large qui soit, mais il ne s'agit pas d'une liberté absolue.

Exception faite des potentats  qui sévissent dans les dictatures les plus sanglantes, la notion de liberté chez les gens civilisés est encadrée. Elle est soumise à des paramètres sévères, et dans la tradition démocratique, cette liberté n'a aucun caractère sacré et inviolable. Elle est limité chez chaque citoyen libre, par la liberté de ses semblables.

Chose qui n'existe pas chez les religions dogmatiques imbues de leurs privilèges exorbitants. Dont elles ont toujours abusés. Au point de s'arroger le pouvoir de massacrer physiquement ceux et celles qui ne pensaient pas comme elles. Et que dire des endoctrinements que les religions pratiquent sur les enfants dès leur naissance, alors qu'ils n'ont aucun jugement critique, et qu'ils sont ainsi soumis à des enseignements qui leur sont inculqués au plus jeune âge, afin de les intimider pour la durée de leur existence ? 

On a fait des procès pour détournements de mineurs, à des sectes soumises à des gourous hallucinés. Mais les religions '' officielles'' qui jouissent depuis des millénaires de la plus totale impunité, ne procèdent pas autrement que ces entreprises malsaines de détournement des consciences.

Ceux qui défendent la liberté de religion, en voulant protéger son caractère absolu, confondent la liberté réelle, avec la licence absolue. Celle qui se pose de façon arrogante comme ne devant rendre de compte à personne, et ne relevant que du dieu créateur qu'elles se sont inventées. Ce qui manque à la liberté religieuse, qu'il ne faut jamais confondre avec la liberté de penser, c'est de relever du droit humain, auquel doit être soumis l'imaginaire des hommes qui ont inventé les religions. Une croyance n'est jamais de la connaissance au sens vrai du mot.

La vérité ne s'impose jamais, mais ses adversaires finissent toujours par mourir.

Attendons, il y a encore de grands crimes à commettre au nom de Jésus et de Mahomet, de Dieu et d’Allah. Il faudra probablement une énième confrontation religieuse avant que ces ferveurs rétrogrades-là ne sombrent dans l’abjection (elles y sont déjà) et le discrédit le plus total. 
Ce n’est pas pour demain.

L’idéal d’une fin du monde apocalyptique, selon les prophètes qui adorent ce genre de vocabulaire, n’est pas une affaire de tremblement de terre ou d’éruption volcanique cataclysmique, mais plutôt une guerre atomique faite par des hommes pour des hommes. Ce serait l’ultime horreur fabriquée humainement (quel mot!). Vous pouvez être certain que si cela arrive un jour, le sentiment religieux en dominera les adversaires.

Avec ça les feux du ciel annoncés par les vilains Cassandre des temps anciens, ont l’air de pétards pour fêtes foraines dans quelques hameaux reculés.
Julien Maréchal
Montréal

samedi 9 février 2013

Le Sommet sur l'Éducation (2): Le contenant et le contenu.


Le Sommet sur ‘’l’Éducation’’ (2): Le contenant et le contenu?
Montréal le 9 février 2013

J’ai le sentiment qu’il y a plusieurs choses qui manquent à ce Sommet sur l’Éducation.
Essentiellement les thématiques de  l’agenda bien évidemment, sont les questions de financement.
Les frais que les étudiants doivent ou non payer. Les déficits et les nombreux manques de financement des universités. Les gaspillages administratifs qu’il faut juguler. Tout cela est excellent.
L’accessibilité aux études supérieures, source de fierté et de meilleurs emplois pour la jeunesse qui monte, tout en favorisant, sans rire bien évidemment, l’accès aux classes défavorisées. Question de justice sociale...que voilà donc de belles et nobles paroles. On applaudit.

Pourtant on semble oublier l’essentiel. Que sera cette Éducation Supérieure? Va-t-on parler de contenu  ou est-ce simplement une affaire de sous, genre qui paiera quoi et comment?

Va-t-on se pencher sur la qualité de cet enseignement, ou bien cette question-là n’est-elle qu’académique au sens péjoratif du terme?
Ce serait tout-de-même ironique que dans une académie aussi supérieure qu’une université, on ne se soucie pas  de cette formation académique.

À moins qu’évidemment devant l’urgence de régler d’abord la question du financement, sous peine de se retrouver encore une fois avec des hordes de contestataires dans les rues, on se contente de cette seule question, assez complexe je l’admets, et qu’on reporte aux calendes estivales prochaines, ou automnales tant qu’à faire, cette question secondaire du contenu de l’Éducation et de ses qualités fondamentales.

Je vais me permettre ici une parenthèse, basée sur ma propre expérience universitaire. Qui tient en deux temps, parce que je suis allé deux fois à l’université.
Je n’ai jamais au grand jamais, rencontré à l’université lorsque je la fréquentais, une seule personne qui m’ait  dit qu’elle allait à l’université pour y acquérir du savoir.

Lorsque j’insistais, je me faisais dire avec agacement - comme si je sortais de je ne sais trop quel patelin perdu au fond d’un quelque part très éloigné - qu’on allait à l’université pour y acquérir un diplôme. Parce que le diplôme donne plus d’années de scolarité. Et ainsi quand on a une job, on est plus payé parce qu’on a plus de scolarité. Est-ce assez clair oui ou non?
Que vouloir de plus en effet?
J’étais en littérature, domaine des rêveurs évidemment. Parce que pourquoi écrit-on si ce n’est pour réfléchir au sens de la vie?

Vous voulez-rire me disait-on?
On sait bien qu’aller en littérature et y pondre des textes à partir d’un cursus préprogrammé autour de trois axes prédéterminés (sociologie, psychanalyse et sémantique) est une voie confortable pour acquérir ce fameux diplôme. Le plus facile à obtenir si on est docile et qui, parce qu’il n’exige pas de se péter les neurones comme en génie ou en médecine, donne quand même droit aux mêmes avantages financiers, du moment qu’on peut mettre cela dans son C.V. et qu’on a déjà un emploi.

Quant à la valeur de cette Éducation sur le plan de l’évolution de l’être humain vers une meilleure compréhension de ce que l’on est, et de ce que l’on pourrait devenir, vous pensez si ces gens-là - d’abord pratiques, ayant les deux pieds sur terre comme ils disent - vous pensez disais-je, s’ils s’en foutent complètement.

Acquérir un diplôme c’est une corvée, il faut en passer par là et nous ne sommes pas là pour rêver. Ben justement… et ma foi, ça parait quand je les entends. Parce que bien sur je ne les écoute plus du tout.
Alors va pour les frais et au diable les contenus?

Nous entrons, que dis-je, nous sommes de plein pied dans l’Éducation aux consommateurs.
C’est bien évidemment un progrès…

Quoique???
Julien Maréchal
Montréal