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mercredi 29 janvier 2014

La Terre est un atome.





La Terre est un atome.

Conte astrophysique rigolo, inspiré d'une réflexion à partir d'un rêve contrôlé, en date du jeudi matin 28 mars 2013

Attention, malgré son déroulement sérieux, ce conte se veut divertissant.

Je suis parti d'une démonstration que je faisais à un auditoire imaginaire, alors que j'expliquais le fonctionnement d'un transformateur, en mettant en relief qu'un tel instrument ne fonctionne que sur le courant alternatif. La fréquence importe peu. Je rappelle ici que j'ai rêvé tout cela.

***

J'établissais le rapport entre le circuit primaire, celui qui reçoit l'alimentation, et le ou les circuits secondaires, qui transforment l'alimentation du circuit primaire selon leurs propres configurations.

Avant de parler du transformateur il faut expliquer ce que c'est. En électricité tout comme en électronique, le transformateur remplit essentiellement un rôle de bloc d'alimentation. Il en est le principal élément, avec les résistances, les condensateurs, les disjoncteurs-fusibles, et ainsi de suite.)

En Amérique le courant du secteur (les prises de courant de votre maison) essentiellement appelé C.A. (pour courant alternatif) 220 et 110 volts,  est acheminé par des fils suspendus qui portent ce courant sur de très grandes distances. Le C.D. (ou courant direct qu'on appelle aussi courant continu), celui que l'on retrouve dans les accumulateurs de voitures par exemple, ou dans toutes ces petites piles qui sont d'usage courant, ne peut pas être transporté sur de longues distances, sous peine de voire son énergie complètement absorbée et dissipée par les fils, qui vont chauffer et réduire à néant l'énergie fabriquée ainsi.

La raison en est qu'avec du courant continu, les fils chauffent, parce que le courant y est intense. Il est difficile de fabriquer du courant à très haute tension en continu. On a donc recours au courant alternatif. Pour cela il faut le transformer. On commence par l'alternateur couplé à la centrale. Le courant qu'il produit est envoyé tel quel à une bobine entourée d'un noyau de fer doux, dans lequel il va circuler et changer de polarité (+-) soixante fois par seconde. En Europe c'est 50 fois. C'est ce qu'on nomme le cycle (exprimé en hertz).

Le courant qui passe dans cette bobine est pareil tout au long de son passage. Si on laisse la bobine comme telle, elle va chauffer, étant en court-circuit, et va brûler. En fait elle finirait par fondre.

Par contre si par-dessus on y met un autre enroulement, une autre bobine, qui en est proche, mais isolée par des plaques de fer doux, à chaque alternance de courant, l'électricité de la bobine primaire va induire dans la seconde, un courant semblable, mais qui aura des caractéristiques particulières, lesquelles dépendront du nombre  d'enroulements du fil.

Ainsi une bobine primaire de 100 tours de fil, et une bobine secondaire de mille tours de fil. La bobine primaire si elle a un volt et un ampère, va induire dans la seconde un courant de 10 volts et .1 ampère. Dans un transformateur, le rapport dans les bobines est d'un voltage directement proportionnel au nombre de tours de fil, et pour le courant d'un nombre inversement proportionnel au nombre de tours de fil. Dans un transformateur, le fil du primaire sera dix fois plus gros que le fil du secondaire, mais leurs poids seront équivalents. On comprend alors qu'en élevant considérablement le voltage dans le transformateur, on abaisse considérablement le courant dans ce même fil, et ainsi on peut utiliser un fil plus mince et beaucoup moins dispendieux, pour le transport de l'électricité sur de longues distances, parce que le voltage est très élevé et le courant très bas.

C'est un peu comme si vous utilisiez un tuyau très fin pour transporter de l'eau à une grande distance. Avec un petit tuyau et une pression énorme, vous pouvez acheminer une quantité d'eau considérable avec un matériel léger, du moment que la pression y est très élevée. Dans cette image le diamètre du tuyau représente le courant électrique et la pression le voltage. Je vous épargne des tas de détails concernant le redressement des courants à haute tension, et leurs fonctions en outillage, soudure, plasma et autres choses éminemment complexes, qui n'ont par leur place dans un conte.

À la suite de quoi ces fils ne chauffent presque plus. On peut alors transporter cette énergie sur de très longues distances, avec une perte minimale. À l'arrivée, on repasse ce haut voltage dans un transformateur inverse, et il réduit le voltage en augmentant le courant, de manière que l'on retrouve ainsi la tension et le voltage original, fourni par l'alternateur de la lointaine centrale. On aura ainsi compris qu'on peut évidemment transformer ce courant alternatif, jusqu'à lui faire donner des mesures aussi différentes que l'industrie le réclame, pour toute sorte de raisons.

À savoir qu'il y a trois sortes de transformateurs principaux. Ceux qui augmentent la tension (le voltage) et par conséquent abaissent le courant (l'ampérage). Ceux qui abaissent la tension, et par conséquent augmentent le courant. Puis les transformateurs d'isolation qui ne transforment rien, mais qui permettent d'isoler un circuit d'un autre, tout en alimentant les deux en même temps. Ces transformateurs sont en quelque sorte, des fusibles de protection. Qui peuvent soit bruler lors d'une surcharge, ou bien être couplés avec des disjoncteurs qui neutralisent l'un ou l'autre circuit en cas de surcharge. On peut aussi faire des transformateurs avec bobines secondaires variées afin d'obtenir autant de tensions et de courant nécessaires à des travaux différents.

Puis mon esprit s'est attardé à expliquer qu'en fait un transformateur, redonne à partir de son primaire, la même énergie à son secondaire, tout en en modifiant les paramètres de courant et de voltage, mais sans ajouter ou diminuer la puissance (exprimée en watts), qui doit se retrouver intacte au secondaire, et égale à la puissance émise par le primaire.

Mais est-ce bien vrai ?

La réponse est non. Pourquoi ?

Parce que quoiqu'on fasse, lorsque le courant circule entre le primaire et le ou les secondaires, il se fait une perte d'énergie. Celle-ci est due à la résistance de l'ensemble. Cette résistance s'exprime en ohms, mesure de toute résistance, de quelque appareil que ce soit, en électricité et en électronique. Cette énergie perdue est présente sous forme de calories (de la chaleur).

La preuve qu'il se fait une perte, est que tous les transformateurs chauffent, qu'ils dissipent de l'énergie. On peut réduire cette perte d'énergie en augmentant la qualité du transformateur, et en utilisant des métaux conducteurs moins résistants.

Un transformateur fait avec des fils de cuivre (comme c'est généralement le cas) va chauffer plus, parce qu'il résiste plus au passage du courant, qu'un autre fait avec du fil d'or par exemple. En effet l'or est bien meilleur conducteur que le cuivre. Il y a aussi moyen de ramener cette perte énergétique à presque rien, en utilisant des circuits refroidis à des températures approchant le zéro absolu.

Poursuivant cette démonstration je me suis attardé à la notion d'énergie qui est calculée en joules (quant à la mesure de cette énergie), et en coulombs quant au passage de cette énergie au niveau atomique, dans un conduit, ou si vous voulez un circuit.

Maintenant vous me direz pourquoi un transformateur pour expliquer que la Terre est un atome ? Bonne question. Je vous signale que j'ai dit au départ que j'avais construit ce conte sur un rêve, et chacun sait bien que les rêves sont illogiques et biscornus. Mais bon il y a une filière quand même. D'autant plus que la Terre est un énorme transformateur qui est entourée d'un formidable champ magnétique qu'elle génère.

Partant de là j'en suis arrivée à m'interroger sur le principe d'incertitude formulé par Max Planck, qui énonce en résumant sommairement, que lorsque l'on étudie en physique quantique un atome quelconque, il est impossible de connaître à la fois la vitesse et la localisation de ses électrons, et aussi des particules qui s'agitent dans le noyau de l'atome. Ce qui interdit de pouvoir déterminer avec exactitude, le poids d'une particule, et sa situation dans un espace donné. On peut peser l'atome, qui effectivement a un poids atomique, mais pas ses composantes prise individuellement.

On peut faire l'un ou l'autre, mais pas les deux en même temps. Ce qui fait que selon la théorie de Newton, un corps lancé dans l'espace acquiert avec sa vitesse une masse encore plus considérable, du fait de cette vitesse. Ainsi un poids d'une livre par exemple, lancé dans l'espace à 100 kms/heure, brusquement arrêté par un mur sur lequel serait posée une balance, affichera un poids considérablement plus élevé pour cette livre que son poids à l'arrêt. Mais il y aura un rapport direct entre le poids stationnaire, et sa masse lorsqu'il s'écrasera sur le mur, laquelle sera calculée en fonction du poids original et de sa vitesse précise.

Mais si cela fonctionne pour un objet qui se meut dans un espace newtonien, cela ne fonctionne plus dans un espace quantique, où la physique examine des particules qui se déplacent aux alentours de la vitesse de la lumière. Nous entrons ici dans la physique einsteinienne. C'est la relativité. C'est considérablement plus complexe et aussi assez rigolo.

Bref en examinant ainsi mon transformateur, je me suis mis à considérer la Terre, comme étant une énorme particule en orbite autour de son noyau le Soleil. C'est l'explication de Niels Bohr de l'atome, tirée de la vision de cet atome établit par Ernest Rutherford.

Dans ce modèle en effet, l'atome est vu comme un système planétaire, avec le noyau au centre (comme un soleil) et les électrons en orbite autour (comme autant de planètes) sur des cercles concentriques, qui vont du plus proche au centre, au plus lointain sur la périphérie, au fur et à mesure que cet atome se complexifie. Chaque planète ainsi considérée est un électron en orbite autour de son noyau (le Soleil), mais qui reste sur sa couche concentrique, son orbite.

Le plus simple modèle étant l'atome d'hydrogène, qui a un seul électron en orbite autour de son noyau, jusqu'aux atomes plus lourds comme celui de l'uranium, en passant pas tous les atomes du tableau de Mendeleïev.

J'ai alors compris en riant, ce qui m'a éveillé sans que je perde le souvenir de cette rêverie, que notre situation d'êtres vivants pensants, accrochés à notre particule terrestre, était pour le moins étonnante, et ne manque pas de piquant, voir d'humour.

En effet, pour continuer dans cette veine, nous sommes des sortes de sous particules qui nous animons de façon chaotique par milliards sur cette énorme particule qu'est notre Terre, laquelle nous emmène en voyage autour de notre noyau, le Soleil.

Or nous arrivons à supputer (à partir de notre organisation chaotique cérébrale, tout aussi électrique que la composition de notre Terre qui est notre énorme électron), les lois physiques qui déterminent la composition chimique, donc électromagnétique de la Terre, et de notre propre agglomérat d'atomes qui forment notre conscience.

De quoi sont composés non seulement notre électron (la Terre) et son noyau (le Soleil), mais tous les autres gros électrons composites de notre galaxie, que sont ces autres systèmes planétaires récemment découverts, et ces énormes noyaux que sont les galaxies et les amas de galaxies, jusqu'à englober l'univers tout entier.

C'est fort! Très fort. Remarquons par contre que pas un seul d'entre nous au cours des âges n'aurait été capable d'un tel exploit de réflexion, ni même d'en comprendre les outils que nous avons pourtant forgés pour en arriver là.

Ce qui saute aux yeux, est que cette compréhension des choses que nous avons, vient de cette capitalisation intellectuelle qui fait que chacun de nous, peut emmagasiner dans son étrange cervelle, toutes les données morcelées en myriades d'informations, glanées au cours des millénaires, et ainsi arriver à saisir, même confusément (parce que cette aventure-là est loin d'être simple), la composition de notre univers.

Seul nous ne somme rien, et ce rien-là que nous sommes, arrive à réagir et à agir, comme un plus grand tout. Du moment que l'on emmagasine assez d'information pour provoquer chez chacun de nous, une sorte d'illumination-émergence qui vient justement de cette accumulation de données, lesquelles prises une par une ne veulent absolument rien dire de significatif. Alors qu'une fois assemblées elles prennent une dimension cohérente de toute beauté.

C'est très très  fort!

Je me suis réveillé en calculant ensuite le poids de la Terre autour de son Soleil, et je me suis dit que comme elle était en mouvement (et comment !) il faudrait pour en connaître la masse, l'immobiliser. J'ai tout-de-suite vu que cette immobilisation est impensable dans notre univers, où tout bouge autour de tout…

Qu'en somme nous ne connaissons pas du tout la masse de notre Terre, ni celle du Soleil, et encore moins la taille, le poids et l'énergie de ce dernier. Ainsi jamais nous n'arriverons, même avec les théories les plus pointues, à nous situer physiquement (comme dans la physique) dans cet univers, et même seulement sur notre Terre.

Du moment qu'elle bouge (et elle bouge beaucoup, étant animée aux dernières nouvelles de plus de 80 mouvements connus), nous sommes face au principe d'incertitude, et nous y sommes cantonnés pour l'éternité.

Mais ça n'empêche absolument pas qu'on puisse tripper collectivement, en multipliant les données, en fomentant à partir de formules extraordinairement merveilleuses, des théories extravagantes comme le BIG BANG, ou l'expansion de l'Univers.

Déjà qu'on comprend que les lois ''fondamentales'' de notre physique ne sont que quatre, et qu'elles ne s'appliquent qu'à moins de 5% des composantes de notre univers. Étrangement ici la biologie rejoint la physique, alors que je vous fais remarquer que notre composition chimique repose elle aussi sur quatre composantes dans notre ADN. Pour le moment du moins.

Quant à tout le reste d'inconnu, nous avons devant nous de fort beaux jours à jouer les supputateurs, et à nous bercer de la formidable illusion que nous sommes quelque chose.

''Être ou ne pas être comme disait l'autre?''

En fait nous sommes des riens-du-tout songés, dans un univers extravagant, qui n'est peut-être qu'un rêve comme le pensait l'Empereur Marc Aurèle. Rêve éveillé qui émane de nos cervelles individuelles et collectives. Nous serions donc d'extraordinaires rien-de-rien qui baignons dans un vaste et incommensurable GRAND TOUT, où il fait bon penser et rêver.

J'adore être vivant !

Comme aurait dit Raymond Devos :

''Rien c'est rien, mais moins que rien c'est déjà quelque chose !

Que penser de ce quelque chose lorsqu'il est deux fois rien ?

Là, on avance.

Et puis ensuite trois fois rien c'est plus que deux fois rien !

Alors là c'est du délire !

Ce qui fait que trois fois rien multiplié par trois fois rien, c'est rien de neuf."


Je me dois d'ajouter ici pour les physiciens les plus avancés, que ce modèle d'atome est aujourd'hui complètement dépassé. De là à ce qu'on s'aperçoive un jour, lorsqu'on aura identifié les composantes de la matière sombre et de la matière noire, que notre modèle planétaire est lui aussi complètement dépassé malgré son évidente apparence, il n'y a qu'un pas (un gros) à franchir.

L'astrophysique est une mystique extraordinairement exaltante.

Julien Maréchal
Montréal

mercredi 22 janvier 2014

La politique au Québec en 2014


Les débats les plus importants ne sont pas toujours ceux qu’on pense. Par exemple le sempiternel discours sur l’Économie, sert d’alibi à tous les pense-petits qui s’en servent pour discréditer ces autres débats sur l’organisation sociale et politique.
En réalité les pourfendeurs des débats sociaux se servent toujours de l’Économie, pour tenter de museler les penseurs, les artistes, les êtres humains, en raccourcissant toutes les préoccupations humaines au dénominateur commun de l’économie de marché.
Celle de la consommation, du gaspillage, du pillage des ressources, et de la civilisation des vidanges qui finiront peut-être par nous engloutir.
Quelle économie, sinon celle que des intéressés veulent nous enfoncer dans la gorge de force ? Celle du profit, de la compétitivité, bref de la course au capital le plus sauvage qui soit.

Quelle Économie?
Certes l’économie dite capitaliste a ses qualités, je n’en doute pas, et j’en tire des avantages, mais il s’en faut que cela soit le fin mot de l’histoire des humains.
Un capitalisme adouci de socialisme, de redistribution de la richesse et préoccupé de l’éradication de la pauvreté a ses adeptes, et ses propagandistes, mais tout de même le meilleur capitalisme est encore celui qui fait de l’intelligence des choses, de la compréhension du Monde qui nous baigne, et de l’Éducation comme bien collectif, la meilleure approche qui soit en matière d’humanisme.

L’économie de marché est une chose, celle de l’esprit en est une autre.
Il y a actuellement de très grands enjeux qui se discutent partout, et qui remettent en question les façons de faire de la richesse collective.
L’écologie d’abord mise à la mode il y a un demi-siècle par des personnes éclairées comme Rachel Carson pour ne nommer que celle-ci, puis la poussée du féminisme avec ses délires et ses formidables remises en questions sociales.

La mondialisation comporte actuellement plus d’excès qu’elle ne véhicule de promesses, mais elle impose tout de même l’idée que l’Humanité doit être le fait de ses nombreuses composantes, et qu’il faut mettre un terme aux dissensions locales, au profit d’un mieux-être collectif planétaire.

Ce qui ne se fera pas tout seul. Ce pourquoi il faut s’intéresser à tous les débats qui s’arrêtent à la dimension humaine de l’être humain. Il faut donc cesser graduellement de regarder l’être humain comme un estomac qui digère et qui élimine des déchets.

Le Progrès ferait-il peur?
Au Québec il faut reconnaître que les grands enjeux sociopolitiques sont menés par des individus beaucoup plus que par les partis politiques. Je ne parle pas des partis politiques canadiens et américains, depuis longtemps discrédités de toute capacité de dépassement humaniste. Autant de partis politiques, autant de foires d’empoigne autour de considérations consuméristes les plus abjectes qui soient. Avec comme dénominateur commun, la violence sur fond de vulgarité intellectuelle.

Par contre dans les pays plus petits et les plus avancés, comme les pays scandinaves toujours à l’avant-garde des progrès sociaux, de même qu’au Québec, et d’autres ailleurs, les partis politiques (du moins certains d’entre eux) font des efforts louables afin de décrisper le climat délétère de la politique à courte vue, qui ne repose que sur une vision emplois-chômage, dont la pauvreté du discours est des plus lamentable.

Il y a ici des débats de fond qui s’articulent autour de nécessités devenues incontournables. Celui sur le droit de mourir dans la dignité, celui sur le suicide assisté, celui sur la réforme de l’Éducation, de la Santé, et celui sur le respect des valeurs les plus modernes qui soient. Et que dire des recherches scientifiques et technologiques où le Québec jouit mondialement d’une réputation enviée ?

Autre débat très avant-gardiste, celui qui examine publiquement les mœurs politiques autour de la collusion et de la corruption des ‘’élites’’, est un autre moment fort de l’avancée sociale intellectuelle actuelle au Québec.
Après avoir été montré du doigt comme entité politique corrompue, nous voilà au premier plan des réformes, et aux tous premiers rangs des remises en questions.

Pourquoi pas la Charte des Valeurs ?
Dans ces seuls domaines, tous ceux et celles qui acceptent de participer aux échanges culturels autour de la Charte des Valeurs, sont branchés sur des réalités importantes, sur des problématiques générales qui interpellent tout le monde. Quant à savoir ce que cette Charte vaudra si jamais elle passe le test électoral et celui de la légalité, on le saura une fois les discussions achevées et la loi votée.

Débarrassons-nous des Libéraux !
On doit ici constater qu’avec ses anathèmes confus, ses dénonciations apocalyptiques indécentes, son refus de seulement considérer le bien fondé d’un tel débat, le Pari Libéral de Philippe Couillard, et avec lui ses béni-oui-oui de députés suiveux et muselés, ne fait pas le poids.

Et que dire de ses sempiternels rappels aux réformes économiques, que ce parti a non seulement été incapable de mettre en place pendant une décennie, alors que ses membres les plus influents sont actuellement trainés sur les bancs d’infamies, du fait de leurs pillages, de leur corruption, et de leur indigence économique.
Et ça vient avec une effronterie qu’il faut souligner et fustiger, prétendre qu’ils seraient capables de redresser cette économie qu’ils ont largement contribué à jeter par terre et à mettre dans le trou. Et nous avec.

Peu importe pour qui les québécois voteront aux prochaines élections, je leur demande ici de rayer de la carte ce Parti Libéral totalement déconnecté des réalités actuelles.
On s’arrangera avec Option Nationale, Québec Solidaire, le Parti Québécois, et même la Coalition pour l’Avenir du Québec. On donnera aussi ses chances aux Partis Verts, pourquoi pas.
Je ne dis pas qu’avec ces gens-là les choses iront nécessairement mieux, mais sans le Parti Libéral dans les jambes, parti le plus corrompu qui soit, on y verra plus clair.

Et qu’on fasse l’indépendance au plus sacrant.
Ainsi nous serons débarrassés des conservateurs et des libéraux fédéraux.
Bonne affaire de faite.

Julien Maréchal

samedi 11 janvier 2014

Suggestions constructives pour 2014, à Montréal et au Québec:



Suggestions constructives pour la nouvelle année.

D’abord Montréal :
Écoles Baril, Saint Gérard &al.
Les vieilles écoles contaminées :



La Commission Scolaire de Montréal va bientôt entreprendre la reconstruction de l’école Saint Gérard dans Villeray, ainsi que l’école Baril dans le Centre Sud, dont les budgets ont déjà été votés aux différents paliers gouvernementaux. Pour l’école Baril et d’autres encore, il subsiste des oppositions tenaces, devant l’éventualité regrettable de devoir jeter par terre des bâtiments témoins de leurs époques, et qu’on doit démolir faute d’en avoir pris soin pendant des décennies. Ces bâtiments étant fortement contaminés par des moisissures, ils sont jugés si insalubres, que leur décontamination découragerait toute entreprise dans ce sens.

Ces choses-là sont courantes au point que quoiqu’on fasse, l’expérience du passé ne sert absolument à rien. Démolir l’intérieur de ces bâtiments pour en conserver la coquille patrimoniale, couterait plus cher qu’une reconstruction. Alors puisque cette approche conservatrice n’est pas envisageable, d’autant plus qu’on craindrait que la contamination de ces coquilles ne reviennent plus tard compromettre les nouvelles constructions, il faut se résoudre à tout jeter par terre.
Par contre je remarque qu’en Europe on conserve des bâtiments autrement plus âgés que ceux d’ici, là où on parle de structures vieilles de plusieurs centaines d’années, alors qu’il existe partout en Europe des associations qui se dévouent constamment à la protection et à la restauration du patrimoine immobilier.
Différence de climat oblige, la douceur relative des températures en Europe devrait jouer contre ces bâtiments, qui devraient être encore plus infectés que ceux d’ici, lesquels sont relativement protégés par les périodes hivernales qui en quelque sorte contribuent à éradiquer chaque années des moisissures qui ne peuvent supporter le froid. Il y a là des éléments de réflexion qui devraient être examinés. Mais bon. Laissons là ce propos.
La suggestion que je fais ici va dans ce sens, avec toutefois un bémol constructif si je peux me permettre.

Pourquoi ne pas reconstruire ces bâtiments neufs, qui seront à jour et mieux adaptés à notre temps et aux besoins de leurs clientèles, en leur donnant ‘’extérieurement’’ exactement le même aspect visuel que les originaux ?

Il existe des plans et devis de ces constructions, que l’on peut aussi photographier dans chaque détail, et scanner en totalité.
En modernisant la fenestration sans rien enlever à l’aspect original, on pourrait ainsi préserver le coté un peu vieillot de ces bâtiments pour lesquels on garde dans les quartiers concernés, un véritable attachement.

Je ne vois pas en quoi faire une copie conforme des coquilles extérieures de ces bâtiments leur enlèverait quoi que ce soit au chapitre du confort ou de la sécurité et certainement pas non plus quant aux coûts.
On réaménagera les intérieurs différemment tout en donnant un coup de chapeau aux constructeurs et architectes d’il y a 100 ans. Tout le monde y trouvera son compte, y compris les nostalgiques amoureux des vieilles pierres. On utilisera pour cette coquille neuve, des matériaux identiques aux anciens. Pas besoin de nettoyer les vieilles pierres, mais en tailler de nouvelles parfaitement conformes et le tour est joué.

Ceci étant dit et pour en rajouter, je vous signale qu’à l’échelle géologique, celle qui fabrique les pierres, que l’on considère celles qui ont été taillé il y a 100 ans pour construire ces écoles, et celles que l’on taillerait aujourd’hui pour les reconstruire, elles ont toutes le même âge, lequel s’exprime en millions d’années. Pourquoi en fin de compte ne pas faire plaisir aux amoureux des anciennes architectures en reprenant à l’identique le look extérieur de ces écoles ? D’autant plus qu’en effet elles sont plutôt attrayantes. Elles ont un caractère solennel qui en impose au voisinage. C’est ce qui fait leur charme.

Poste Canada va abandonner la livraison du courrier à domicile.
 
Mon autre suggestion englobe bien plus large et va provoquer des ‘’Holà !’’, des ‘’Pas si vite !’’,   des ‘’ Y avez-vous pensé ?’’ et autres contradictions dictées par le repli pusillanime devant une solution, qui elle va dans le sens de tous les progrès.
Comme on sait que je suis indépendantiste, je propose au gouvernement du Québec de mettre ses énergies non pas à combattre la position du Gouvernement Fédéral, ce qui va engloutir des sommes considérables sans résultat probant, et provoquer encore des dissensions dont le contribuable fera les frais, mais plutôt de dépenser ces belles énergies contestataires dans une approche d’indépendance dont le Québec ne peut que sortir gagnant.

Que Québec graduellement prenne en charge le courrier et s’occupe de la livraison à domicile partout sur son territoire, au fur et à mesure que le Fédéral s’en retirera. Avec pour conséquence que Québec demandera alors son admission à l’Union Postale Internationale, émettra ses propres timbres (vous parlez d’une publicité mondiale non ?) et qu’avec le temps, puisque de toute façon le Québec deviendra éventuellement indépendant, et qu’il faudra bien la faire cette démarche, autant profiter dès maintenant de ce désistement Fédéral, et de poser en tant que nation indépendante à venir, un geste   significatif, qui fera la fierté de tous les Québécois. 

Bien évidemment, certains esprits ‘’forts’’ nous diront que le Québec n’étant pas un pays, ne pourra pas adhérer à l’Union Postale Internationale. Ce qui serait carrément de la foutaise si on considère les dizaines de milliers de compagnies privées qui livrent du courrier, et qui acheminent également du courrier de pays membres de l’Union Postale Internationale. Cette cuisine administrative ne pose aucun problème sur le plan du légalisme international. Il existe ça et là d’innombrables dérogations et aucune objection valable dans ce sens ne saurait être retenue ou même considérée. (Voir Fedex, USP et consorts)

Certes le Fédéral dans un tel contexte voudra se garder lui aussi une forme de livraison du courrier, et l’usager y gagnera, grâce à cette compétition entre les deux niveaux de gouvernements, soucieux de préserver leur visibilité, et qui offriront des prix en conséquence. Ce qui n’est pas le cas actuellement, alors que Poste Canada vient d’augmenter dans une formidable proportion le prix de ses timbres, tout en avisant les canadiens que le service sera réduit lui aussi considérablement. C’est l’inconvénient de tous les monopoles.
Encore qu’il se pourrait aussi devant la détermination de Québec dans cette affaire, que le Fédéral abandonne tout simplement ses intentions, et cherche de nouvelles façons de continuer ses livraisons à domiciles, histoire de garder le contrôle sur cette province décidément trop turbulente.

Le Québec pourrait aussi envisager de se fabriquer une Poste Québec intérieure efficace, qui ferait alors concurrence à la Poste Canadienne. Par exemple en concentrant en une entité nationale, toute une panoplie de petites entités privées déjà existantes, soumises à des règles québécoises, et qui feront ainsi la joie des contribuables citoyens d’un Québec de plus en plus indépendant. Ces entités existent déjà, et les mettre toutes sous une bannière québécoise facilement reconnaissable, tout en leur attribuant des secteurs d’activités de même que des régions définies, aurait là aussi des effets de fierté nationale qui ne seraient pas négligeables, en attendant mieux.
Il n’y a pas, en matière d’autonomie nationale, de petits profits.

Quant à la cuisine pratique de cette démarche, et des frais afférents, ainsi que les études à faire pour concrétiser un tel geste autonomiste, je laisse cela aux spécialistes. Il y aura des frais certes, mais aussi des profits.
Quoi qu’il en soit des coûts et des profits, si les partis politiques qui font la promotion de l’indépendance sont sérieux, ils doivent bien savoir que d’une façon ou d’une autre un Québec indépendant n’aura pas d’autre choix que d’organiser sa Poste Nationale.
On considérera également que si la Poste n’est pas rentable d’une manière autonome directe, elle demeure toujours un formidable moyen pour créer de l’activité économique. Sur le plan comptable la Santé non plus n’est pas rentable, mais on ne peut pas s’en passer, pas plus que l’Éducation, la Police ou les Pompiers. Tout cela considéré, c’est profits collectifs et compagnie.

Important ça les profits. Et surtout des emplois préservés. Ça aussi c’est très important économiquement et… politiquement.
La balle est dans le camp des indépendantistes.
Vont-ils la saisir ?
J’en doute fort.
Julien Maréchal

dimanche 13 octobre 2013

À qui se fier ? Les Élections du 3 novembre à Montréal et ailleurs!


À qui se fier? 
Le Pont Champlain.

Une arnaque en précède une autre.
Les élections municipales sont maintenant derrière nous avec des résultats attendus, vue la complaisance éhonté des médias envers le maire maintenant proclamé. Nous aurons droit à des élections provinciales anticipées, puisque Mme Marois pourrait déclencher des élections après les fêtes, étant donné la confusion et les suspicions de corruption qui accablent le Parti Libéral, alors que la Coalition pour l'Avenir du Québec est en pleine déroute auprès des électeurs, si on en juge par les sondages accablants qui circulent. Ce qui ne peut que me réjouir, j’adore le climat électoral. 
Ces élections sont incontournables, le Parti Québécois étant minoritaire, peut être renversé à tout moment, malgré la loi sur les élections à date fixe, adoptée par l'Assemblée Nationale. On conçoit que cette loi a dû prévoir l'exception des gouvernements minoritaires. Donc des élections quelque part au cours de janvier février 2014, mais plus vraisemblable après le dépôt du prochain budget au printemps 2014. Je dirais quelque part en mai-juin prochain.
Cela permet de prendre le pouls des électeurs, de leurs humeurs, et surtout oui surtout, cela nous donne une excellente image de ce que sont au fond nos politiciens. Des politiciens qui sont l’exact reflet de ce que nous sommes, puisque c’est grâce à nous s’ils sont au pouvoir.

Une fois élus, nous avons droit à des sparages, de la langue de bois, des déchirements de chemises sur la place publique, lorsqu’il s’agit de s’indigner dans l’opposition.
Bref du très mauvais théâtre! Je vous accorde toutefois que ce n'est pas toujours le cas. Il y a aussi des moments plus sérieux où les élus font le travail pour lequel ils sont payés.
Cependant par les temps qui courent, l’écrasante majorité de ces politiciens est médiocre. Je n’ai pas dit nulle, mais médiocre. La médiocrité comme son nom l’indique, c’est le mauvais milieu. Le domaine de la stabilité dans l'indifférence généralisée. Cela se traduit le plus souvent par des déclarations emphatiques, infantiles, bref un domaine où la niaiserie domine. Le vacuum en matière d’audace. Et ma foi c’est mieux pour le moment. Mais voyez ce qu’on nous prépare.

Imaginez que ces politiciens médiocres décideraient de faire de ‘’grandes choses’’. On aurait droit probablement à des dérives carrément criminelles. Ils nous flanqueraient une pagaille monstre dans ce qui n’est pour le moment que du désordre géré à la petite semaine.
Ils font donc preuve d’une certaine retenue, en se contentant d’évoquer platement des conjonctures défavorables à des accomplissements.
Nous avons affaire à des épiciers, pas à des penseurs.
Voici un exemple frappant de cette médiocrité qui se dirige vers la criminalité.
C’est quelque chose de rampant.
Le Pont Champlain 

Il a couté en son temps (50 ans) un peu moins de 50 millions de dollars.
Par exemple le Pont Victoria inauguré en 1886, est d’une solidité à défier le temps. On y passe des trains considérablement plus lourds qu'une circulation automobile, et il ne s’use jamais. Personne n’entend jamais parler de travaux de réfection sur ce pont qui exigerait de le fermer. Voyons donc!

Il contrôle avec l’écluse Saint Lambert, la navigation de la Voie Maritime du Saint Laurent.  Autant dire l'économie de la moitié de l'Amérique du Nord! Il faut qu’il soit à toutes épreuves, et il l’est.
Le Pont Champlain aura probablement été mal conçu en son temps c’est possible.  Ses longues travées  supportées par des poutres en béton n'ont pas tenus le coup avec le temps. Ce sont les épandages de calcium, de sel, de graviers, et une circulation 10 ou 20 fois plus grande que prévue, qui l’a usé prématurément. Sans parler qu’au fil des ans on a carrément négligé son entretien.
Quoi qu’il en soit il est réparable, et pourrait lui aussi durer 100 ans, si on en restreignait l’usage, et qu’on évitait de le saloper avec du sel ou des agrégats qui s’infiltrent partout et le ronge jusqu’à la rouille
Je vous dirai une autre fois comment faire. Et à des coûts moindres, que ceux qui consistent à le recouvrir chaque année de produits corrosifs abominablement couteux, puisque non seulement ils ne font pas le travail, mais ils polluent le fleuve en-dessous, et sont en train de dissoudre le pont lui-même.
Au lieu de quoi on parle de le remplacer.
Comme il n’est pas question de le démolir, pour en mettre un neuf à la même place, il va falloir en construire un autre à coté. Pour permettre à la circulation de continuer pendant la construction du nouveau.

Je ne sais pas si vous pouvez vous faire une idée de la chose mais je vous pronostique un formidable bordel. Juste le chantier  avec ses mouvements de machinerie, de grues, de camions, ses tranchées pour faire les abords…c’est complètement insensé comme approche... à coté de cette circulation. Pendant qu’il faut en même temps consolider le vieux pont à grands frais.  On parle pour l'entretenir pendant dix ans d'un montant de 500 millions de dollars. C’est une vision dantesque d’un chantier apocalyptique, infernal… je manque de mots.

Puis les coûts du nouveau pont construit à coté. On a parlé au début d’y investir 300 millions, puis on est monté à 500 millions, puis à un milliard de dollars, en y rajoutant un train. Alors qu’il y a déjà le Pont Victoria qui pourrait s’accommoder d’un train de banlieue. Quelques esprits sans doute bien intentionnés abordent parfois le projet d'un train léger sur l'estacade qui casse la glace en hiver et protège le pont. Cette structure me parait bien frêle pour envisager d'y construire un train même léger, mais bon c'est un autre dossier.

Et maintenant d’un pallier de gouvernement à l’autre, on parle de ce nouvel ouvrage avec ou sans le lien ferroviaire, aux coûts ahurissants, complètement démentiels, de plus ou moins 5 milliards de dollars !
Et on n’a même pas commencé à creuser un trou de pelle.


5 milliards de dollars, donc 5 mille… millions de dollars
En billets de $20.00, un milliard ça remplit  un wagon de chemin de fer.
Et 5 milliards ça remplit, 5 wagons tassés ben dur!
Vous aimez ça les images, ben en v'la!
Jetez un coup d’œil sur le lien suivant, qui illustre la dette américaine. Prenez la mesure de ce que représente un milliard de dollars exprimé en billets de 100, puis multipliez par cinq le tas que vous verrez, parce que j'ai choisi le billet de 20 pour illustrer mon propos. Vous allez tomber à la renverse. Le billet de 20 est en effet plus commun que le billet de 100. Il donne une meilleure idée de ce que représente votre argent.
http://fr.sott.net/article/4739-La-dette-americaine-en-images.

Rien que ça, pour un pont tout ce qu’il y a de conventionnel. Sont complètement fous, et nous prennent pour des poires, des valises, des caves, un tas de pigeons à plumer, et on y va.
Je sais bien que les voleurs et les crapules n’ont pas de scrupules, mais ils y mettent parfois des formes, une façon de nous voler qui s’explique par la conjoncture, les délais, la politique compliquée, tout ça… mais là dans cette affaire de Pont Champlain, bas les masques!
Ils nous disent en toutes lettres qu’ils vont nous arnaquer, nous voler, nous piller, pis c’est comme ça!
Cette fois, on nous met carrément le révolver sur la tempe!


Ils sont appuyés par ceux qui doivent défendre nos intérêts, ces politiciens  fous de pouvoir malsain, dominés par ce qui se fait de pire comme racaille entrepreneuriale.
Ont-ils des excuses? Oui ils en ont une. Mais c’est une circonstance aggravante. Ce sont des ignorants qui ne comprennent rien à rien. Ils n’ont pas la moindre idée de ce qu’est un pont, ou un ouvrage structurel quelconque. Ils répètent comme des ânes bâtés, les évaluations faites par des voyous cravatés, qui usent d’un jargon débile pseudo technique.
Ce sont des gobeurs patentés de sornettes. Des avaleurs de couleuvres!


Et les quelques honnêtes gens qui s’agitent encore dans les couloirs des pouvoirs, n’en reviennent pas de tant d’effronterie, restent là bouché bée. Sauf, il faut lui rendre cette justice, Richard Bergeron, qui crie à qui veut l’entendre, qu’un pont à 5 milliards de dollars, ça n’existe nulle part sur la planète!

Mais bon, ce pauvre Richard Bergeron,  a lui aussi ses lubies. Comme son chantier de tramways, qui va mettre des tranchées dans toute la ville pour les prochains 20 ans, et ça aussi ça va prendre des milliards.
Vous en doutez?

Le Pont de Millau 
Le plus extraordinaire ouvrage en matière de pont haubané, qui s’étire sur 3 kilomètres et est construit à mille pieds dans les nuages pour passer au-dessus, vous m’avez bien lu, au-dessus de la vallée de Tarn, et relie la France à l’Espagne.

Il est plus haut que la Tour Eiffel, ce pont qui flotte dans les airs. Il a couté en 2004,  (pas en 1960!) 400 millions d’euros. Soit 700 millions de nos dollars actuels.
Le travail a été complété en 3 ans, et porte une garantie de 125 ans.


Je veux bien qu’il soit sur la terre ferme, mais quand même. C’est non seulement un ouvrage d’une technologie la plus avant-gardiste qui soit, mais c’est aussi une œuvre d’art comme il s’en fait peu.

Un véritable tour de force, un chef d’œuvre!

Et nos malfrats veulent nous construire un pont banal pour la circulation, qui va traverser le fleuve, aux coûts de 5 milliards de dollars, soit près de 7 fois le prix du Pont de Millau ?
Parmi les arguments qui sont avancés pour justifier un investissement si extravagant, on trouve celui qui veut que pour construire le nouveau Pont Champlain, il faudra le penser pour les prochains 100 ans. Ce qui ne tient pas la route, étant donné que 100 ans, cela dépasse l'idée même que l'on se fait de la permanence des moyens actuels de se déplacer. 
Y aura-t-il encore des voitures dans 100 ans, et si oui, comment fonctionneront-elles? Le travail qui nécessite le déplacement deux fois par jour de centaines de milliers d'automobiles individualisées, sera-t-il encore de mise dans 50 ou100 ans? On peut en douter non?
Vaste débat prospectif.
Bien évidemment si on construit un nouveau pont à coté du premier, il faudra continuer à entretenir le premier en même temps qu'on construira le second, ce qui va complexifier le chantier (et comment!). 
Puis ensuite il faudra probablement démolir le premier pont, de manière écologique, soit le démonter pièce par pièce, ce qui va couter plus cher que la construction du deuxième. À moins qu'une fois débarrassé de sa lourde circulation, on entreprenne une rénovation majeure du premier pont, laquelle rénovation s'échelonnera sur plusieurs décennies. Vous imaginez le pactole pour les entrepreneurs? Essayez pour voir! Quant à la réorganisation de la circulation pendant toute la durée de cet interminable chantier, je n'arrive pas à me faire une image de la chose. 
Il rentre dans ces analyses d'autres problèmes, comme ceux de la démolition de l'autoroute Bonaventure, et des accès au Pont Champlain actuel, ainsi que les bretelles de l'île des Sœurs. 
Tout ça pour permettre aux automobilistes de mieux rouler dans dix ou quinze ans?  Êtes-vous seulement capables de vous faire une idée visuelle d'une telle folie, alors que les accès et bretelles du nouveau pont vont s'enchevêtrer avec celles du vieux pont ? Tout cela en alternance avec la construction à quelques kilomètres de là de l'Échangeur Turcot, autre contrat pharaonique ? Non mais pour qui nous prennent-ils ces planificateurs démentiels?
Je vous signale ici qu'un peu plus loin vers l'ouest, le Pont Mercier lui aussi est une ruine, qui nécessite chaque année des investissements ahurissants, alors qu'il a toujours peu ou prou une voie de circulation fermée, pour cause de perpétuelles rénovations.

AUX VOLEURS!


C’est le gouvernement Fédéral qui en fait l’annonce, avec le gouvernement du Québec, et l’approbation de l’administration de Montréal. Celle-là même qui nous vole depuis plus de 10 ans, et qui cherche à se faire réélire le 3 novembre.

Et le bon peuple regarde tout cela passer, comme il a regardé passer cette effroyable conspiration, qui nous a valu de nous faire dépouiller de plus de 40 milliards de dollars lors de l’affaire de la Caisse de Dépôts et Placements du Québec.

Jamais vu, ni entendu, un tel concert de silence accablant pour l’intelligence, devant tant de crimes que ce qui se passe sous mes yeux.
De toute évidence, devant la férocité et la voracité de ceux qui nous tiennent en otage, les Québécois et les Montréalais sont anesthésiés, sont  figés d’effarement, sont mesmérisés d’incompréhension.
En fait ils sont à la fois si stupéfaits, qu’ils en sont abrutis, assommés, incapables de réagir. De vrais moutons qu’on mène à l’abattoir, et qui se bousculent à qui y arrivera le premier?

Un article du Devoir ce matin (13 octobre 2013), nous dit que 61 % des Montréalais ne veulent pas de celui qui mène  dans les sondages. Et pourtant c'est lui qui est élu.Pourquoi?

Parce que +-60% des montréalais ne votent pas.

Ce sont uniquement les membres des partis politiques, avec leurs amis, leurs familles et leurs clans (et quelques citoyens qui ne font pas le poids) qui vont voter.
Alors forcément, ce sont ces partis corrompus qui vont prendre le pouvoir.
Avec la complicité silencieuse de ceux et celles qu’ils veulent dominer pour les prochains 4 ans. Pourquoi pas pour la prochaine génération? Allez mes chers mis, rendormez-vous, les bons gars veillent sur vous. Vous allez vous faire avoir! Oh que oui! Tant pis!

Qu’est-ce que le Pont Champlain vient faire dans ces élections? 
Il vient illustrer la politique avec un très petit, minuscule ‘’p’’… aux conséquences funestes. 
L’inimaginable en fait d’arnaque a un nom, et c’est Montréal.


Julien Maréchal