Translate

mardi 6 février 2018

Le cas Gabriel-Nadeau-Dubois, dit GND

Montréal le 6 février 2018

Bien de l'eau a coulé sous les ponts depuis le printemps érable, nommé comme tel, en référence au printemps arabe qui avait commencé plus tôt avec l'immolation d'un jeune contestataire en Tunisie.

En 2012, au plus fort des manifestations que j'ai suivies, je prenais constamment la défense de tous ces étudiants, de cette génération qu'on disait apathique, et qui prenait la rue par centaines de milliers, alors que le gouvernement libéral de Jean Charest n'a rien trouvé de mieux, que de répondre aux revendications (notamment la hausse des frais universitaires) étudiantes en leur envoyant la police. Les matraqueurs, et les accusations au sujet de GND qui ne dénonçait pas la violence. Alors que justement c'étaient les forces de l'ordre qui causaient les désordres et multipliaient les provocations.

J'ai souvent pris la parole pour fustiger les accros à la démocratie du gouvernement Charest (voir tous les précédents articles sur le sujet sur ce blogue). Alors que dans l'ensemble, au son des casseroles et du tintamarre, les manifestants se conduisaient dignement.
À cette époque, GND qui n'avait que 20 ans, était le porte parole de la CLASSE (l’association regroupée des étudiants) et non pas le chef ou le meneur de cette contestation. Encore aujourd'hui, alors qu'il est un des chef de Québec Solidaire, on lui affuble toujours contre l'évidence, ce titre de chef de cette manifestation qu'il a toujours décliné, alors qu'il était uniquement un porte-parole, et qu'il relayait en public les résolutions de la CLASSE.

C'est un homme intelligent que ce GND, et je trouvais rafraichissant qu'il y ait une relève au sein de toute cette jeunesse que l'on disait indifférente à la politique.

Maintenant que GND s'est dirais-je, compromis avec les gauchistes naïfs et idéalistes de Québec Solidaire, son étoile prestigieuse de jeune engagé a beaucoup pâlit. C'est dommage, mais c'est quand même de sa part j'en suis certain un choix réfléchis. Je pense qu'il se trompe de crèmerie et qu'il n'est pas à sa place dans ce cénacle de petits penseurs illuminés (mais pas trop forts) qui par exemple, ne voient l'indépendance du Québec, non pas comme une source de libération populaire, nationale, une démarche de fierté de tout un peuple, mais uniquement un moyen de faire avancer leur cause de gauchistes plus ou moins engagés, dans des combats qu'ils ne sont pas seuls à mener. Leur intransigeance doctrinaire fait d'eux et de GND par ricochet, les thuriféraires de la stagnation politique. Ils divisent le vote indépendantiste, faisant passer leurs objectifs de parti avant l'intérêt national. Ce n'est pas de la social démocratie, c'est  uniquement de la ferveur partisane, et pas de la meilleure. 

Je suis vraiment désolé de constater qu'un garçon prometteur comme GND se soit fourvoyé dans ce marécage d'idées préconçues. Il y a fort à parier que du train où vont les choses, Québec Solidaire sera rayé de la scène représentative politique en octobre prochain.

Julien Maréchal 

P.S.:  Montréal le 4 janvier 2019. De toute évidence, ma prédiction qui n'était au fond qu'un souhait, ne s'est pas réalisée. En octobre 2018 Québec Solidaire a fait élire 10 députés, et est maintenant reconnu à l'Assemblée Nationale comme un parti à part entière avec les privilèges qui y sont rattachés.

mardi 21 février 2017

Abus de langage... démagogie!

  Mardi le 21 février 2017

ABUS DE LANGAGE!

On ne cite pas assez souvent Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, le Diable Boiteux de Sacha Guitry. On a tort. Bien que je suppose qu’on lui prête souvent des bons mots qu’il n’aurait pas proférés. Il en a tellement pondus de bons et d’excellents au cours de sa carrière de diplomate, qui fut si féconde, qu’il demeure une référence du bon sens. 

À peine moins cynique que Voltaire ou Machiavel, Talleyrand fut plus mesuré dans ses anathèmes, parce que lui il a occupé des postes stratégiques. Il en faisait partie de cette diplomatie, là où d’autres regardaient cette effervescence en philosophes, ou en écrivains-penseurs pédagogues. Donneurs de leçons!

Rien ne vaut l’expérience du réel pour s’en faire une idée juste. Talleyrand disait... que tout ce qui est exagéré est insignifiant... réfléchissez à ça, et dites-vous bien qu’il ne s’agit pas d’une phrase creuse.
Depuis maintenant au moins dix ans, les accusations d’intolérance, de racisme…ce qui est une chose gravissime…fusent de toutes parts contre les québécois. On se fait traiter des pires horreurs, simplement parce que nous sommes culturellement différents de ces autres peuples qui occupent les deux Amériques. Nous ne sommes pourtant pas les seuls dans ces grands continents, peuplés de presque un milliard d’individus, à y être différents. Et nous ne sommes pas non plus les seuls à nous y faire insulter, du fait de nos différences. Qui sont toutes culturelles, ne vous y trompez pas.

Là où nous sommes encore plus particuliers, tient au fait que nous sommes un tout petit rassemblement de ces occidentaux, originalement colorés linguistiquement. qui vivons sur la périphérie de 3 groupes plus grands, également occidentaux, dont les nombres suffisent à assurer leur fierté et aussi leur puissance. Ce sont les anglophones, les hispanophones et les lusophones. 

Nous, francophones d’Amérique, avons beau être membres d’une communauté internationale qui se chiffre en centaines de millions d’individus, c’est notre nombre restreint en cette terre d’Amérique, qui fait de nous des proies toutes désignées, sur laquelle des intolérants exercent leurs talent d’agresseurs.

D’autant plus qu’il existe encore parmi les nôtres, une portion non négligeable qui traine un fameux complexe de colonisés. Parce que oui nous fumes une colonie. Mais ça fait si longtemps, qu’il serait temps que l’on en revienne. Les peuples autochtones sont autrement plus mal logés que nous ne le sommes à cette enseigne. Chez eux, la fonction dévalorisante d’être écrasée par des colonisateurs, est d’une toute autre mesure.

Cependant il faut mettre les choses au clair. Le racisme ça n’existe tout simplement pas. C’est une aberration linguistique, un chancre qui pousse sur de vieilles civilisations abouties, et qui ne tient plus compte de la réalité de l’espèce humaine. On appelle à tort races, des rassemblements de gens qui parlent des langues différentes, pratiquent des religions différentes, s’habillent de façons curieuses, ou vivent avec tout un tas de détails, allant des manières de se nourrir à celles de se divertir, à peine singulières. Ou qui adoptent un vivre collectif pour le moins avant-gardiste ou rétrograde, au choix!

Mesurée à l’aune de ce qui se vit ailleurs, la notion de race n’a rien à voir dans ces différences-là.
Ceux qui utilisent un tel vocabulaire, auquel ils ajoutent perfidement des notions d’intolérances factices, comme les préférences culturelles, communes à tous les peuples, sont réellement eux des racistes abscons. J'allais dire (comme Mathieu Bock Coté) des salauds! 

Parce qu’ils cataloguent les ethnies, non pas en fonction de leurs différences anatomiques (et pour cause puisque ça n'existe pas entre humains, peu importe leur couleur ou leur allure) mais bel et bien à partir de manifestations culturelles. Ou encore avec la couleur de la peau, certains traits physiologiques qui tiennent à des adaptations multi millénaires, façonnées par la Nature dans des environnements, des niches climatiques, différentes.

La Terre est un lieu très varié question climats, et l’espèce humaine, la seule qui subsiste actuellement de la trentaine répertoriées depuis quelques millions d’années, est d’une grande souplesse morphologique.

Bien entendu, en utilisant un tel langage pour stigmatiser de simples adversaires politiques ou sociaux, les adeptes de ces dérapages, montrent à quel point ils sont vilains, grossiers et peu évolués. C’est d’autant plus condamnable, que ce sont souvent des gens en position de pouvoir, qui se servent de ces mots-là, pour des questions de promotions idéologiques parfaitement dépassées. Histoire de conspuer des adversaires qui ne sont certainement pas des ennemis en démocratie. À moins que… hein ?

Un ivrogne accoudé au comptoir d’un bar minable, fréquenté par d’autres miteux de son acabit, qui profère des insanités chargées de mépris pour tout ce qu’il ne comprend pas, est un cas. Ça porte à rire, ou ça dégénère en bagarre de piliers de débits de boissons, entre saoulons.
Mais quand c’est le Premier Ministre qui utilise un tel langage envers la majorité de ‘’sa’’ population, alors là nous sommes vraiment dans le caca.

Et nous assistons à ces empoignades vulgaires, a propos de dérives raciales inexistantes... (Philippe Couillard dit qu’il n’y en a pas de problème, ce qui ne l'empêche pas de suggérer des abominations au sujet de ses adversaires, lesquels oh scandale, ne sont pas de son avis)... là où il n’y a que des malentendus absolument normaux, entre cultures différentes. Qui éprouvent certaines difficultés, rien de grave, à vivre ensemble. Qualifier abusivement, exagérément de racisme, frictions et accrocs d'adaptation, faut le faire !

D’autant plus que ça ne toucherait qu’un petit nombre. Sauf que petit nombre ou pas, la culture est une chose importante, pointilleuse. Y porter atteinte par des accumulations d’insinuations malveillantes, interpelle tous nos braves citoyens, qui se sentent insultés à juste titre, d’être ainsi montrés du doigt. Notre culture est pas mal moins ombrageuse que celles de ceux qui nous apostrophent agressivement, avec un vocabulaire de charretiers mal embouchés. Comme tout le monde, nous avons nous aussi notre susceptibilité. Quoi de plus normal en somme?

Nous sommes bousculés dans notre manière de vivre, produit de notre évolution sociale, de nos choix, par des individus qui nous provoquent du haut de leurs préjugés, et s’arrogent le privilège exorbitant de réclamer pour eux-mêmes, des accommodements, des passe-droits, qu’ils refusent à ceux-là même qui les accueillent. Ma foi ils se les refusent même entre eux, arguant de leurs différences de chapeaux ou de turbans. Le Moyen-âge quoi! Et pas le meilleur!
C’est tout de même effarant de se faire traiter de racistes, par des racistes, qui viennent nous dire chez nous, en pleine face, qu’ils exigent d'occuper le même espace vital que nous, aux conditions qu’on ne leur demande rien, qu’on les laisse à leurs existences en marge de notre société. Pour l'amour du ghetto ou quoi ?

Regardez comme sont les choses. Tous les québécois, sans la moindre exception, demandent aux nouveaux arrivants de s’intégrer à la culture québécoise. 

Pour ce qui est de leur faire de la place parmi nous, pas de problème. Nous sommes bien plus que tolérants, nous sommes les parangons de cette vertu qu'est l’hospitalité, sur cette Terre.
Le plus effarant, est qu’il s’en trouve parmi nos semblables, pour venir nous dire eux aussi, des choses aussi incohérentes. Quasiment contre nature... genre que ce serait à nous les québécois à nous adapter aux immigrants... et eux n’auraient pas cette obligation de s’adapter à nous ?

Avons-nous… pour parler comme chez nous… affaire à des malades, des fous, des écartés ? Des insensés ? Hey... le Québec n'est pas l'Iran, l'Irak ou la Syrie. Pas plus qu'un certain Canada sans identité commune.

Écoutez-moi toute cette gang de névrosés de l’anti-chicane comme ils disent. Qui se récusent de toute étiquette de racisme. À preuve... ils sont prêts à abdiquer chez eux leur culture, pour faire de la place aux autres ! Sont fins hein… n’est-ce pas ?

Non mais on délire là coudonc ? Se sentir coupables, honteux d'être soi-même chez soi? À la douche !... de préférence froide!
Même le Parti Québécois qui dérape dans la gadoue des accommodements tous azimuts, puisqu’il en faut ? Faut en tenir une couche (de bêtise) non ? Et ce serait la section Jeunesse du parti qui pataugerait dans ce bourbier ?

Pour la fierté et la maturité vous repasserez mes ti-clins !
Laissez-donc ça aux libéraux. Ils sont en train de se discréditer totalement avec leurs niaiseries applaventristes, leurs démissions de petits affairistes, indigents de ce qu’ils pourraient être, s’ils n’étaient pas si irrémédiablement colonisés. 

Quand on songe que ce sont leurs parents, oui oui des libéraux entre autres, qui ont fait la Révolution Tranquille... non mais quelle déchéance là !
Vous avez une occasion (au P.Q.) en or, de régler ce dossier empoisonné, et de vous faire élire par une écrasante majorité, et vous adoptez les tics navrants de vos adversaires ? 

Allez donc vous reposer, vous faites dur… mais dur !
Julien Maréchal

lundi 18 juillet 2016

Face aux intolérances culturelles. Essai

Lundi le 18 juillet 2016
Les valeurs occidentales …
Face aux intolérances culturelles.
Essai…
C’est un sujet compliqué. Chaque fois que l’on tâche de comprendre les attentats terroristes, on s’enfarge dans les préjugés, les approximations à saveurs culturelles. Il ne se passe pas une journée sans que l’on entende ici et là des analystes parfois pertinents, souvent vasouilleux, nous expliquer qu’en somme le terrorisme (on s’entend ici pour parler du terrorisme islamique puisque c’est le plus évident, et surtout le plus médiatisé) ne semble pas être une affaire de civilisations qui s’affrontent, mais surtout l’expression de frustrations exacerbées chez des déclassés, des gens mal intégrés, peu instruits. Bref on cherche un angle d’approche de compréhension, et nous n’en trouvons pas. Je veux dire qu’au fil de notre réflexion, on ne trouve pas une explication au phénomène, mais une galaxie chargée d’explications qui partout se contredisent.

Le problème de l’intégration des nouveaux arrivants qui ne trouvent pas leur place, puis qui finissent par se radicaliser pour toutes sortes de raisons, plutôt mauvaises puisqu’ils sombrent dans la violence aveugle, est une explication facile. Elle contient des éléments de vrai et beaucoup de préjugés. En effet, il y a des terroristes qui ne sont ni des pauvres types, ni des ignorants fanatiques, mais au contraire des gens issus des classes moyennes supérieures, possédant un bon bagage d’éducation. Souvent un emploi bien rémunéré, une vie sociale active, et pourtant ils se radicalisent. On trouve aussi, bien évidemment, des pauvres types, des minables, des écartés.

Dans le lot on rencontre aussi bien des étrangers aux parcours opaques, que des citoyens ordinaires membres de leurs communautés. Exemples, ces nombreux étudiants qui aux USA, ouvrent le feu dans les universités, ou ces autres citoyens qui s’attaquent aux supermarchés, traquent les passants dans les rues, sans que l’on sache trop pourquoi.
Une fois le drame consommé, on trouve des explications. Un solitaire frustré, un employé malade, dépressif, mal compris de ses camarades ou de son employeur. Ou bien encore un sujet qui veut s’en prendre à la société pour des motifs religieux, de race, de discrimination sexuelle comme à Orlando. Puis on trouve aussi des fous, qui sont sous l’emprise de démons intérieurs, de drogues, dont les existences n’ont pas de sens… allez savoir.

Il y a aussi très certainement un effet de mode, là où un individu passe à l’acte violent, sans véritable motif, aux seules fins d’accéder à une renommée n’importe laquelle, du moment que cela le fait exister pendant un certain temps.
Il n’y a donc pas de profil exemplaire. Sauf dans les domaines de cet islamisme radical, et de celui des confrontations raciales. Dans ces cas-là les causes sont plus évidentes. D’autant plus que les responsables annoncent leurs intentions et revendiquent leurs actes.

Cependant ils ne représentent pas la majorité de ces types de crimes contre la société. Ce sont plutôt des incidents caractérisés, qui s’expliquent par des causes connues et des effets anticipés. Sauf que bien évidemment on ne peut pas deviner la date le lieu l’heure, à laquelle une attaque va se perpétrer.
Il est donc tout à fait inutile, et surtout contre-indiqué, comme le proposent certains analystes d’estrades, et quelques politicailleurs en mal de visibilité, d’opposer à ces attentats, une ‘’politique généralisée’’ de surveillance policière tous azimuts, faite de plus d’agents, de contrôles, bref de plus de répression.
Bien évidemment qu’il faut s’impliquer, que les autorités fassent preuve de vigilance. On ne peut pas rester les bras ballants à ne rien faire. D’où ces déploiements de forces à la fois militaires et policiers qui peuvent faire illusion. Je suppose, parce que je suis comme la plupart d’entre vous (je n’ai pas toutes les réponses à proposer devant un problème si complexe, je cherche à comprendre) que ces manifestations de forces puissent rassurer.
Cependant nous voyons bien à chaque nouvel attentat, que ces moyens-là sont beaucoup plus spectaculaires qu’efficace. Je serais enclin à penser quand même que ces déploiements de forces, cette présence policière si visible, peut limiter les dégâts, mais je n’en suis pas certain.
Vous pensez bien que puisqu’en Occident on considère la Liberté comme ‘’la valeur fondamentale’’, qu’il ne faut surtout pas la brider parce qu’on nous menace. Ça n’a pas de sens d’agir ainsi. C’est faire la part trop belle à nos ennemis!

Il doit y avoir dans cette politique musclée, une part d’intimidation qui peut au contraire provoquer encore plus de troubles, et favoriser les vocations terroristes, susceptibles de relever des défis macabres, au milieu d’une population apeurée, inquiète. Il se crée donc une atmosphère de terreur larvée, et autant les forces de l’ordre que les terroristes participent à ce climat délétère.
Ce faisant je me méfie des explications simplistes, des énoncés tapageurs, des raccourcis qui ne sont que d’autres expressions de frustrations.
Il me parait évident toutefois que cette guerre qui n’en finit pas au Proche Orient, alimente considérablement le caractère de confrontation entre deux civilisations pourtant assez proches culturellement. Cela est vrai pour l’Europe Occidental, confronté à ses anciennes colonies, et toujours dépendante des richesses du Tiers-Monde, notamment le pétrole de ce Proche Orient, une des causes principales de tous ces conflits qui n’en finissent pas. Que cela se traduise par des débordements culturels ensuite ne peut nous surprendre.
S’il n’y avait pas ce pétrole, aurions-nous encore tant de ces attentats? Ne se feraient-ils pas encore au nom de dieux anciens ? Au prétexte de choc entre deux ou trois civilisations ? Peu probable mis à part des incidents isolés. Au Proche Orient, les victimes des guerres locales, que ce soit en Syrie, en Irak, en Iran, en Arabie Saoudite, en Afghanistan, au Yémen, en Libye, au Maghreb, sont d’abord et avant tout des musulmans.

L’Islam radical s’attaque en premier lieu à l’Islam modéré. Les attentats perpétrés en Europe, et dans une moindre mesure aux USA et ailleurs, ne sont le fait de cet Islam radical que dans une faible proportion. D’autant plus que dans le tas, il y en a pas mal de ces attentats qui se réclament de cet Islam radical, alors que souvent ce ne sont que prétextes, qui ont peu à voir avec cette dérive. L’Islam radical existe en lui-même, mais il n’explique pas tout. C’est une sorte de sectarisme fourre-tout, qui participe au malaise généralisé d’une mondialisation qui se cherche et ne se trouve pas partout.
Il ne faut pas minimiser son exemple malfaisant. Il faut que ses sectateurs (je parle de l’Islam en général) soient surveillés. Et surtout qu’on ne l’encourage pas en prêchant cette sorte de tolérance gnangnan, qui n’est que du folklore mondialiste bienpensant, lequel de toute évidence ne sert à rien. Si ce n’est qu’il envenime les choses.

Toutes les religions quelles qu’elles soient ont toujours été dangereuses. Elles sont autant de marécages où grouillent des passions funestes, et dont les insectes bourdonnants que sont ces croyants aux valeurs confuses, propagent des fièvres, des miasmes d’intolérance et d’abus. Je ne propose certainement pas qu’on leur fasse la guerre, mais on peut à tout le moins ne pas les encourager en écoutant et en critiquent leurs aprioris.
Posons-nous la question si cela en vaut seulement la peine, dans un esprit d’apaisement. Est-ce que l’Islam peut nous apporter à nous occidentaux, cet élément de progrès intérieur qui nous manquerait (je suis sûr que ce n’est pas le cas) et qui ferait de nous une plus grande civilisation, si nos l’intégrions à nos valeurs ? 

La réponse est NON. L’islam est rétrograde qu’il soit modéré ou pas, tout autant que le christianisme qui par ailleurs est en voie de disparition, quant à ses rituels. Partout en Occident on regarde ce christianisme avec ses déclinaisons sectaires et ses rituels archaïques, comme du matériel de musées. Les religions chrétiennes en Occident sont toutes en phase de se folkloriser, et c’est très bien qu’il en soit ainsi. On en gardera la part progressiste, et on relèguera aux greniers et aux caves, tous ces éléments passionnels qui ont dressé les uns contre les autres, des humains qui ne se distinguaient entre eux, que par des oripeaux et des simagrées caractérisées.

Or il se trouve que dans cette atmosphère de libération des esprits, qui charrie aussi ses incertitudes, qu’un Islam des plus louches cherche à s’imposer, à occuper certains vides spirituels.
Cela ne se fera pas, ne doit pas se faire.
Il en va de notre sécurité à tous et toutes.

Surtout à toutes…
Julien Maréchal

dimanche 17 juillet 2016

L'intelligence ou la bêtise armée ! Choisissez!

Samedi le 16 juillet 2016


Je suis rempli de dégoût face à ces atrocités, qui n'en finissent plus de salir nos quotidiens, nos vies. Ces misérables cancrelats, rats de vase, déchets de l'Histoire, feront encore pas mal de dommages avant que le temps ne se referme sur eux et leurs abjectes croyances.
En agissant comme ils le font, ils se condamnent un peu plus à chaque attentat, et annoncent la fin de ces religions (toutes) qui déshonorent la Condition Humaine depuis des siècles. Ils ne m'intimident pas, ils n'intimident personne de sensé. On ne sait même pas la plupart du temps de qui il s'agit. S'ils sont affiliés ou non on ne sait trop à quelle tendance éperdue qui sert de soupape à quantité de frustrations ?
L'Occident en a vu d'autres, et je ne suis pas d'accord avec ceux ou celles qui disent que nous sommes aveugles devant ces débordements de fanatiques, contre lesquels il faudrait à les entendre, proclamer une quelconque guerre sainte vindicative.

On parle même chez certaines bonnes personnes, d'opposer à l'islam radical une croisade plus ou moins chrétienne, bref du sang contre du sang, et allez donc, tout le monde à la boucherie.
Vous semblez tous oublier qu’il y a 30 ans à peine, les détournements d'avions et les attentats dans les airs étaient monnaie courante. On ne se souvient donc plus des raids de l' I.R.A, des Brigades Rouges, de ceux de la Bande à Bader, des meurtres de Carlos, des attentats de l’ E.T.A. , des horreurs de Pol Pot, des massacres au Ruanda ? En Colombie après 50 ans d’exactions, de crimes, d’horreurs, on dépose les armes qui n’ont rien réglé.
On ne compte plus les dictatures, tant en Amérique du Sud qu'en Afrique et en Asie, dont les pouvoirs malsains ne se sont maintenus pendant des décennies que par les armes, le meurtre, les atrocités, les purges sanglantes, et ce n'est finalement que lorsqu'un début de démocratie a fini par s'installer, qu'elles se sont toutes dissoutes sous la montée de la raison et la lutte aux inégalités. Et voilà que les vociférations des furieux, au milieu des drames épouvantables que nous vivons tous, nous proposent d'aggraver encore la situation et de transformer nos société en champs de batailles.

De nos jours les attaques contre la Raison s’estompent, les combattants se retrouvant face à face aux mêmes points sur des monceaux de cadavres, et des tas de ruines fumantes. La mode de ces confrontations est en train de passer.
Cependant au moment où quelques névrosés, plus souvent qu'autrement des écartés, se lancent seuls dans des aventures aussi folles que désespérées, aux prétextes de démarches loufoques pseudo-religieuses, qui font beaucoup de victimes, les ''alliés'' eux, déversent sur des innocents au Proche Orient des tonnes de bombes, sous lesquelles sont écrasés sans distinctions, hommes, civils et combattants, femmes enfants vieillards, malades dans les hôpitaux. Des villes entières ne sont plus que des tas de gravats rougis, sous lesquels pourrissent des milliers de cadavres oubliés.
Tout ça pour venir à bout des derniers dictateurs fous furieux, qui arment des pauvres types privés de quotidien, sans avenir, sans buts. Ce sont autant d'insectes malfaisants, menés par des roitelets et des petits ducs assoiffés de pouvoirs malsains. Comme toutes infestations, elles finiront par s'éteindre.
Ces situations sont confuses à souhait, presque plus personne ne raisonne de manière sensée, et on nous propose quoi pour remédier à la situation ? Une autre guerre ? Plus de carnages ? Les rues de la France sont remplies de soldats, de policiers, qui gardent les rues, s'exhibent avec des mitrailleuses, et offrent aux yeux du Monde l'image d'une France, pays des droits de l'homme assiégée, apeurée. Tout ça pour des résultats mitigés c'est le moins qu'on en puisse dire. Et il en faudrait plus encore sous la loi des mesures de guerre ?
Taisez-vous donc imbéciles, vous n'avez rien à dire! D'autant plus que ces fauteurs de guerres n'iront pas eux et elles aux combats. Ils y enverront leurs voisins, peut-être leurs enfants et ceux des autres, mais ils planqueront leurs misérables vies, et se contenteront de vociférer des slogans incendiaires.
Quant à ceux chez nos dirigeants qui se compromettent avec des propagateurs de haine, et qui vont jusqu’à les flatter pour obtenir d’eux on ne sait quelles intercessions, afin de mettre fin à ces malfaisances, ne votez-plus pour eux et elles. Écrivez-leur votre dégoût, mais ne les encouragez pas. Ils vous mèneront à votre perte, tout autant que certains pacifistes bêlants qui prêchent l’amour et la tendresse contre les bombes, les attentats et les atrocités.
Il faut plus d’éducation, mettre fin aux endoctrinements. Réglementer avec la plus grande rigueur les lieux de cultes, les loges et les cénacles, où on vocifère contre l’intelligence. Il faut impérativement défendre l'espace public, et y interdire les manifestations de cultes rétrogrades. Les responsables doivent s’organiser entre eux et se parler, communiquer. Et surtout il faut s’attaquer aux sources de ces radicalisations. Elles sont de tous les côtés, chômages, décrochages, laisser-aller, indifférence, oisiveté coupable, dans laquelle se morfond une jeunesse oubliée, méprisée.
Les fous de violence tout comme les apôtres de toutes les répressions, arpentent ces terroirs du mal, s‘attaquent aux libertés, alors qu’il faut plus de Liberté, plus de responsabilité, plus de programmes d’éducation, plus d’emplois, plus de formation civique. Et plus de vigilance, sans tomber dans le piège de la suspicion généralisée.
C’est difficile me direz-vous ? Bien sûr que c’est difficile. Mais nous sommes une civilisation, ou la même expression de barbarie ?
Pour le reste, hurlements de matamores et de harpies vengeresses, cris de ralliements, appels aux croisades vindicatives, c’est vidanges, caca et compagnie. Byeurk, ouache!
Julien Maréchal

mercredi 27 avril 2016

L'indépendance n'est pas pour tout le monde ! SOUPIR shhhh!



Montréal le mercredi 27 avril 2016

Suite à un encart publié par Sol Zanetti d’Option Nationale, j’ai relevé quelques échanges entre Clément Sauriol, qui tient un blogue sur la ville de Montréal,  et Sylvain Drolet qui je vous le signale est professeur (il dit teacher sur son site… Teacher chez Campus Notre-Dame-de-Foy (CNDF) et Teacher chez Maitrise des petits chanteurs de québec. Sic!

Je vous reproduis in extenso les échanges, sans rien y changer. Je vous laisse juge. Je commente à la fin.

Dans la cadre des discussions sur un Québec indépendant.


Sylvain Drolet : Quel est la différence entre être dans une province corrompue ou dans un pays corrompu.
Tant qu'on me proposera de bâtir un pays avec les politiciens qu'on a, bien que je sois favorable à l'indépendance, je voterai contre.
Si on laisse nos élus actuels avec leurs vieilles habitudes écrire une constitution, ils l'écriront pour eux contre la majorité. C'est aussi ça protéger ses acquis.

Clément Sauriol: Je peux répondre à ça. D'abord la corruption n'est pas une affaire de pays ou de province, c'est quelque chose de très variée qui touche la condition humaine. Des gens corrompus il n'y en a pas seulement chez les politiciens. Il y en chez les individus indépendamment des classes sociales. Il y en a dans les familles, les entreprises, les associations de bienfaisance. On en trouve chez les dévots. De plus est corrompue une personne qui est perçue dans un groupe donné, comme étant du genre égoïste, arriviste, magouilleuse. Encore plus, une personne corrompue tranche sur la morale ambiante acceptable. Penser faire un pays avec le Québec dans un Monde où la corruption et les magouilles seront bannies des mœurs, c'est faire preuve d'angélisme et d'idéalisme quelque peu infantiles. On ne compte plus les idéaux vertueux qui se sont changés en totalitarismes intransigeants, et qui ont élaboré des schèmes apocalyptiques autour du concept douteux de l'homme nouveau. On ne compte plus les sectes qui prêchent une pareille approche. Bien sur qu'il faut penser l'humain en termes responsables et sans doute altruistes. C'est ce qu'on attend des politiciens... qu'ils soient responsables, imputables, dévoués, honnêtes, voire scrupuleux dans leurs actes. On attend d'eux qu'ils soient des saints civils en quelque sorte. Mais ça c'est une question d'éducation, pas une affaire de province ou de pays. Pour ce qui est du Québec indépendant versus un Québec provincial, le premier comporte une dimension sociale responsable de ses prises de décisions devant sa communauté, et celles du Monde Entier. C'est une entité adulte. Pas nécessairement, parfaite, surtout pas parfaite, mais qui prend au suffrage universel des décisions susceptibles de favoriser le bien commun. C'est faisable aussi avec un Québec provincial, mais ce dernier demeure une entité mineure, soumise aux dictats d'une puissance paternaliste, tutélaire, qui lui dicte ses conduites. Le Québec, nation maintenant âgée de plus de 481 ans n'a jamais connue la maturité comme groupe d'humains émancipés et adultes. C'est pour ça qu'il faut faire du Québec un pays. Après on en fera quelque chose de vertueux. On verra alors que la vertu, c'est différent d'un individu à un autre. La maturité consistera alors à mettre en place des mécanismes capables de distinguer ce qui est le plus avantageux pour tous. C'est du travail d'adultes... libres... qui devront faire des choix, et qui parfois se tromperont. Hé oui c'est ça la condition humaine assumée.

Chantal Malacort:  Bien entendu chaque chose en son temps.


Sylvain Drolet: Une constitutions n'est pas une liste d'épicerie qu'on peut modifier au gré de nos besoins. Une fois que Péladeau et compagnie nous auront imposé leur vision d'un pays on ne pourra pas revenir en arrière ou très laborieusement. La constitution doit être issue du peuple qui aura à vivre sous elle. Si nous ne somme pas assez matures en tant que peuple pour décider dans quel genre d'état nous voulons vivre, ça ne vaut même pas la peine de seulement songer à en faire un. Je ne crois pas, comme on veut nous le faire croire, que nous soyons capable d'élire des représentants un jour, qui s'empressent de ne représenter que leur parti une fois élus, et que le lendemain nous soyons trop ignares et incompétents pour décider des lois que nous jugeons équitables et justes pour la majorité. Me faire représenter est une affaire de confiance. Surtout pour une décision capitale comme la fondation d'un pays. Une question de confiance que la majorité d'entre nous n'avons plus. Quand j'entends un politicien, la première question, et parfois la seule, que je me pose c'est, qu'a-t-il vraiment derrière la tête. S'ils sont médiocres présentement pourquoi deviendraient ils subitement visionnaires quand viendra le temps d'écrire la loi des lois. Je suis d'accord pour éduquer, ce qui présuppose du temps et de la patience et qui présuppose que notre système d'éducation soit adéquat, ouvert et promouvant l'esprit critique. Ce qui n'est pas le cas pour le moment. Malheureusement le désir de voir le pays naître est empreint d'impatience et ce n'est pas en brusquant ceux qui ne sont pas du même avis que nous réussirons à rallier la grande majorité des individus nécessaires pour qu'un sondage référendaire soit valable. Ce n'est pas avec une majorité simple de 50% plus 1 voie que le projet de pays prendra son essor. Ça prendra au moins les trois quarts des citoyens qui adhéreront au projet autrement nous en sortirons plus divisés qu'unis et à la première occasion on nous proposera de réintégrer la confédération canadienne. On nous propose 2018 pour un référendum si une coalition souverainiste prend le pouvoir. Alors je pose ma question fétiche. Qu'on ils derrière la tête. Mon hypothèse est qu'on veut s'assurer que la base des indépendantistes convaincus, qui varie entre 35 et 40% de l'électorat, vote dans le sens voulu pour conserver des sièges et peut-être, avec un peu de chance, former un gouvernement. Comment rallier les 40 à 45% qui manquent en seulement deux ans? C'est tout simplement fantaisiste. À tout prendre, laisser les libéraux au pouvoir avec leur façon ultra partisane, mercantile et inhumaine de gérer l'état, a plus de chance de convaincre les Québécois de s'unir que de confier la bride de l'état à une bande tout aussi médiocre qu'eux. Il y a plus de chance que le pays se fasse dans ces conditions, une fois que la majorité des gens qui souffrent des décisions partisanes de notre soit disant élite se seront réveillé et diront c'est assez et qu'ils iront s'asseoir devant le parlement. Ce qui risque de se passer dans la violence et d'entacher le processus d'indépendance d'une aura de rébellion. Le pire ennemi de l'indépendance c'est la vitesse. Tant que nous n'aurons pas compris et intégré que la démocratie doit être soigné et protégé par de l'implication, même si la politique c'est barbant, nous irons d'échec en échec. Mon humble avis.
 
Clément Sauriol: Voilà un propos intéressant, qui comporte pas mal d'éléments qui méritent réflexion. Notre ami Sylvain nous invite à patienter, et à bien réfléchir avant de nous lancer ''à l'aventure'' dans un projet d'indépendance qui doit se faire autour d'une constitution populaire...''populiste ?...'' Qui donc va l'écrire cette constitution, et pourquoi au juste s'en faire une ? J'ai déjà abordé le sujet en soulignant moi aussi comme le fait Sylvain, qu'une constitution est un document fondateur redoutable. C'est bien beau et très idéaliste de dire que la constitution devra être écrite et votée par le Peuple. Mais quel Peuple ? Qui donc est du Peuple et qui ne l'est pas ? Ce ne sont pas monsieur et madame tout le monde qui vont la concocter cette constitution. Ce seront des spécialistes, des juristes, des intellectuels, des professionnels de l'argumentaire politique et philosophique. Dans une discussion sur un projet de pays, il s'y inscrit bien autre chose que des variables raisonnables et raisonnées. Une grande part du pays à venir tient d'un sentiment qui n'a rien de logique. Le sentiment d'appartenance à une nation procède de la magie en quelque sorte. L'amour du pays s'explique avec des raisons qui ne sont pas toutes raisonnables. Il y entre beaucoup d'affection, de sentimentalisme. Comment décider de la fondation d'un pays en imposant au départ aux citoyens, qu'ils soupèsent bien, chacun d'entre eux, toutes les conséquences actuelles et à venir ? C'est très exactement la même chose mais en beaucoup plus grand, que l'émancipation des enfants lorsqu'ils deviennent adultes. S'ils devaient attendre d'avoir entre les mains toutes les données d'un succès assuré de leur vie d'adulte ''avant de s'y engager'' ils resteraient toute leur vie sous la tutelle de leurs parents. Nous ne sommes pas ici au Québec des gens qui commencent leur apprentissage d'émancipation. Le projet de pays au Québec commence à se faire vieux. Allons-nous mourir culturellement, fondus dans un creuset d'insignifiance, parce que nous n'aurons pas voulu (c'est trop risqué) nous faire confiance ? Je ne me fais pas d'illusions, un Québec indépendant du fait de l'éducation actuelle de ses citoyens, aura ses problèmes, ses magouilleurs, ses corrompus. Mais bon, des discussions à couper les cheveux en huit et en seize, cela fait plus de 50 ans qu'on les fait. Un jour ou l'autre il faut se brancher. Après quoi on aura tout le temps voulu et nécessaire pour se tailler un pays à notre convenance. Mais c'est comme toute entreprise, comme tout champ que l'on laboure et qu'on sème. Même les nouveaux parents, dépourvus d'expérience, se font des enfants sans savoir au juste ce qu'ils vont devenir. Dans le lot il y aura des malins, des crapules, des braves gens, et la plupart seront vraisemblablement ordinaires, avec ici et là quelques génies. On ne sait pas ce que ça va donner, mais on y met du sien, on fait appel au travail, aux bonnes volontés et on y va. Réfléchir avant d'agir ? Mais bien sur j'en suis ! Mais nous réfléchissons sérieusement à ce pays depuis la Révolution Tranquille. Maintenant il faut y aller. 481 ans d'enfance et d'adolescence, c'est tout de même beaucoup non! Rires !

***

Julien Maréchal:

D’abord les textes de Sylvain sont farcis de fautes d’orthographes. Et la syntaxe en est très boiteuse, tout comme le raisonnement qui procède de ces textes. Cela dénote chez lui de la nonchalance et de la négligence. C’est assez  fatiguant chez quelqu’un qui veut que l’on fasse l’indépendance, mais qui y met moultes conditions…les siennes. Cependant tous ses arguments avancent que nous ne sommes pas prêts. En somme il se décrit là très bien. De toute évidence son argumentaire comporte des éléments tellement brouillons, qu’on a de la misère à en suivre les déroulements. C’est confus, mais on y décerne la logique d’une sorte de peureux qui exige d’être totalement rassuré avant de voter OUI pour la création de son pays. Sylvain représente pas mal de gens. Il est une voix parmi tant d’autres de ces gens hésitants, qui même après des années de réflexion, n’arrivent pas à prendre une décision. Nous sommes ici au pays des pusillanimes. Il y en a pas mal de ces gens-là qui forment un peuple (une masse inerte) dans le peuple. Probablement ces 45 % d’indécis auxquels il fait allusion. Ça va être long mon Sylvain! Au fond ces gens-là voteront pour se faire un pays, quand on leur apportera bien cuits dans la bouche, les éléments, la nourriture essentielle, avec laquelle on fait les paradis sur Terre. Pour ces gens-là, pas question de les mettre en place ces conditions parfaites. Pas question de faire l’éducation des politiciens ou des citoyens. Il leur faut des garanties de succès, et ne comptez pas sur eux pour qu’ils en proposent eux-mêmes. Ce sont de purs attentistes. Ils veulent le meilleur du Monde dans un monde imparfait, et refuseront leur appui tant et aussi longtemps que toutes les conditions préalables à la fondation d’un pays parfait ne seront pas réunies. Quelles sont ces conditions? Ils n’en savent rien, mais les exigent de tous ceux qui veulent leurs suffrages. Ce sont donc des trembleurs. Ce qui est le plus remarquable dans les propos de Sylvain, et compte tenu de la qualité plus que douteuse de ses interventions, est qu’il fut un professeur. Un éducateur. Ayoye !



Quant à Clément Sauriol, on peut être ou ne pas être d’accord avec sa position. Sauf qu’elle a le mérite d’être claire, et qu’elle s’exprime dans une langue écrite qui respecte le français, et qui dit que : ‘’ Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément.’’ (Boileau l’Art Poétique)
Quant à savoir s’il a lui des choses à proposer, en vue de la construction d’un pays, il n’y a qu’à relire sa page Facebook et son blogue sur la mairie de Montréal. C’est plein de suggestions, et remplis de façons de procéder, en plus de je ne sais plus combien d’interventions qu’il fait continuellement, alors qu’il s’adresse parfois à toute l’Assemblée Nationale par le biais des propositions qu’il y achemine. Dans ces échanges, l’un est passif et l’autre actif ! Devinez qui est qui ?
Julien Maréchal 

Suite de cette intéressante discussion: 


Rémi Lesmerises Voilà des propos bien hautains et qui tentent de discréditer l'avis et les arguments d'une autre personnes sur la base de la qualité linguistique, alors qu'il n'a lui-même pas fait la preuve de sa supériorité sur ce point (supériorité qui n'a de toute façon aucune importance dans un débat d'idées et non de syntaxe)...

Pourtant, ce Sylvain Drolet a apporté des éléments plus qu'intéressants et la facilité avec lesquels vous les avez rejetés du revers la main est plus que déconcertant et pourrait laisser penser à un manque d'ouverture d'esprit. Les inquiétudes de Sylvain sont tout à fait légitimes et s'appuient sur une telle multitude de faits et d'observation que de le nier me semble inexplicable. Je listerai ici les inquiétudes que je partage et je me permettrai pour terminer de vous offrir une solution, afin de ne pas me mériter le titre d'attentiste ou de passif...

1- Les politiciens sont corrompus. Soit. Ils ne le sont peut-être pas tous, mais il est connu que le pouvoir corrompt. Pourquoi alors laisser les gens au pouvoir écrire les règles qui encadrent ce même pouvoir? En des termes simples, pour être sûr de bien me faire comprendre, les politiciens sont en flagrant conflit d'intérêt quant à l'écriture d'une future constitution pour un Québec indépendant. Il ne leur revient pas de le faire. Le rôle principal d'une constitution est de définir et d'instituer le contrôle de ce pouvoir par le peuple. Toutes les constitutions occidentales ont été rédigées par des politiciens, des aristocrates et des oligarques. Nous voyons tous ensemble les résultats catastrophiques que cela a occasionné. Nous en sommes à appeler démocratie le fait de voter à tous les 4-5 ans pour choisir qui seront nos maîtres, parmi une liste de personnes que nous n'avons pas choisi. Puis nous avons le droit de nous taire. Jamais il n'est permis aux citoyens de se prononcer sur les lois adoptées, ni même d'en proposer. Il est beaucoup plus facile de laisser ce travail à des "experts", le peuple (populiste dirait Clément Sauriol...) n'ayant pas les compétences pour savoir ce qui est bien pour lui... Ce qui résulte en des gouvernements qui écrivent des lois contre les intérêts du peuple sans que ce dernier ne puisse rien y faire. Bien sûr, il y a des gens corrompu parmi le peuple, il y a des criminels, des racistes, des gens de la pire engeance, mais ils ne sont pas majoritaires. L'élection favorise l'accession au pouvoir de ceux qui le recherchent. Des personnes narcissiques à tendance mégalomane. Loin de moi l'idée de généraliser ici, mais ceux qui e rendront au somment seront ceux qui exprimeront le plus ces traits de caractère.
2- Pourquoi laisser un parti politique décider de ce qu'aura l'air le futur pays du Québec. Pourquoi imposer cette idée aux gens? Les derniers sondages parlent d'un soutient à l'indépendance qui ne dépasse pas 40%, et c'est encore plus faible chez les jeunes. Il ne vous est pas venu à l'esprit que le taux de participation aux élection (lui aussi beaucoup plus bas chez les jeunes) était relié à cette baisse de popularité de l'option indépendantiste? Ce cynisme et cette désillusion envers la chose politique sont, à mon avis, responsables de cette désaffection du mouvement indépendantiste. Les gens, comme Sylvain Drolet, ne voient pas l'avantage de créer un pays alors que les problèmes fondamentaux resteront les mêmes (contrôle des décisions politiques par l'oligarchie et mépris de la volonté des citoyens). Pour parler crûment, se faire fourrer par des canadiens ou des québécois, ça fait mal de la même façon (oups, vais-je me faire taxer d'analphabète?)... La seule façon de rallier les gens, c'est de s'attaquer à cette cause primordiale qui explique tous les problèmes que nous vivons, jour après jour (corruption, environnement, pauvreté, mauvais services, etc.). Cette cause est notre impuissance politique. Je ne parle pas de l'impuissance de l'Assemblée Nationale face à la Chambre des communes, mais de l'impuissance du peuple face à l'élite politique et économique. C'est une cause commune à tous les peuples de la terre.
Allons-y maintenant avec une piste de solution, solution pour laquelle je mets beaucoup d'énergie et de temps. Comme je l'ai écrit plus haut, la constitution d'un État établit, entre autres choses, les limites et contrôles des différents pouvoirs (législatif, exécutif, économique, militaire,policier, etc.) qui composent la société. Ces contrôles ne doivent pas, comme je l'ai également mentionné plus haut, être écrit par des gens en conflit d'intérêt. Qui est alors le mieux placé pour s'assurer que le peuple reste maître de ses institutions? Le peuple? Trop facile? Pourtant, c'est bien le seul qui est en mesure de limiter le pouvoir de ses représentants. Évidemment, on me sortira l'argument de l'incompétence... Le pauvre petit peuple incapable de savoir ce qui est bien pour lui. Pour celui qui veut que nous sortions de l'adolescence, voilà un magnifique tremplin!
 Il est la portée de tous de définir ce qu'il souhaite comme société, il ne faut pas de compétence particulière. Tant mieux si cette constitution est écrite dans un langage simple et accessible, ça fera changement et peut-être le peuple s'y intéressera-t-il davantage! Tout cela pour dire que de réunir les citoyens autour d'un projet collectif où ils auront à définir le type de société qu'ils veulent (les contrôles du pouvoir, l'ampleur de leur implication dans les décisions prises en leur nom) a toutes les chances de rallier une majorité beaucoup plus forte que 40% de la population, et une grande majorité de jeunes par surcroît. Si cette nouvelle constitution voulue par le peuple ne peut s'appliquer à l'intérieur du cadre fédéral canadien, alors il y aura création d'un nouveau pays, le Québec, conformément à la volonté populaire. Voilà ce qu'on appelle la souveraineté, et non l'indépendance...

Cette vieille idée et tout à fait utopique voulant qu'on fasse l'indépendance et décidions ce qu'on veut par la suite ne fait plus recette. Il faut arrêter de chercher le messie qui nous y mènera. Il est de la responsabilité de chacun de prendre conscience que le peuple ne retrouvera sa souveraineté que lorsqu'il la réclamera. L'élite ne redonnera jamais la souveraineté au peuple, même suite à l'indépendance nationale. Elle protégera ses acquis, dans un cadre provincial ou national, cela reviendra au même.
Et de grâce, à l'avenir prenez la peine de vous arrêter un peu plus aux idées et moins au contenu, vous y gagnerez, c'est promis!
***
Réponse :
Merci Rémi de cette intervention qui va me donner l’occasion de peaufiner ma critique. J’espère que vous apprécierez.
D’abord vous pouvez bien me dire que la grammaire, l’orthographe, la syntaxe, et en somme les qualités linguistiques écrites ou parlées n’ont  aucune importance dans un débat d’idées, vous me semblez … compte tenu de la qualité de votre propre intervention…capable de bien vous rendre compte qu’une telle position est intenable, si vous venez m’affirmer que les idées sont importantes, et que la langue utilisée pour les émettre ces idées-là n’a pas d’importance. Ça ne fait pas tellement cohérent. Surtout si comme j’ai cru le comprendre, vous êtes impliqué dans la composition d’une éventuelle constitution pour un Québec…peut-être…indépendant. Je dois espérer que cette constitution, si jamais elle prend forme, sera écrite dans une langue appropriée. Je veux bien qu’elle soit aussi écrite dans un langage que tout le monde peut comprendre, mais cela implique qu’il faudra certainement que la structure de cette langue…le français?...sera impeccable. Je dis ça comme ça…
Voyons donc! Pas de langage, pas d’idées. Un langage boiteux et les idées sont boiteuses. On fait des idées avec du langage, et en passant, les idées et le contenu de ces idées c’est la même chose. La langue française, utilisée sur la planète par des milliers de cénacles, des milliers d’institutions, des centaines de millions d’individus heureux de la posséder, y compris parmi les plus populaires et les plus populistes, passe pour être la plus belle, la plus efficace. En somme c’est un joyau qui n’appartient pas uniquement aux francophones, mais à l’humanité tout entière. Ce point étant posé, voyons voir.
Je ne prétends certainement pas posséder le nec plus ultra en matière d’expression d’idées avec un vocabulaire totalement idoine, je fais mon possible. Cela commence par le respect de mes interlocuteurs, et pour ce, je fais la chasse aux fautes, aux tournures alambiquées, emphatiques, gonflées. Mais oui j’en fais des fautes, j’essaye de ne pas faire exprès.
Je n’ai nullement rejeté les idées de Sylvain Drolet du revers de la main. Je les ai mises au complet sur ma page, avec celles de son interlocuteur. J’ai laissé aux lecteurs, dont vous-même, le soin de juger de la valeur des deux, me contentant d’y mettre ma propre appréciation qui est ce qu’elle est, et semble vous déplaire…mais bon, je trouve votre réaction exagérée.
Quant à la multitude de ces faits que vous évoquez et qui appuieraient son argumentaire, il serait intéressant qu’au-delà des clichés les plus convenus, que vous puissiez appuyer vos dires. Je vous dis ça en toute gentillesse. Je vais en examiner quelques-uns, de ces clichés.
1-    Les politiciens ne sont pas tous corrompus. Ils sont représentatifs de ceux et celles qui les ont élus, dans le contexte démocratique qui est le nôtre et ma foi, tout imparfait qu’il soit il a ses vertus. Vous reconnaissez vous-même qu’ils ne sont pas tous corrompus. Ici je viens vous dire que vous n’êtes pas le premier, ni le seul, à confondre l’intelligence, la compétence et le dévouement de ces élus, avec de la corruption. Comme disait ma grand-mère :’’ Il y a du monde dans le Monde qu’est pas du monde, ça prend ben du monde pour faire un Monde, et on n’a pas tous la même idée !’’
2-     La très grande majorité d’entre eux (les politiciens) ne sont pas corrompus. Ils sont parfois intelligents, désintéressés, généreux. Souvent insignifiants, suiveux, affairistes, carriéristes, maladroits. Cependant ce ne sont pas tous des crapules. Il y a aussi des époques qui sont plus favorables que d’autres à l’éclosion des talents. C’est vrai dans tous les domaines. La plupart du temps les cuvées sont ordinaires. Pas mauvaises, ni excellentes, simplement moyennes, et aussi hélas, médiocres? Cela étant dit, comme cliché…venir me dire une platitude du genre que le pouvoir corrompt, et qu’il corrompt tout le temps…on croirait entendre Pierre Eliot Trudeau, qui aimait répéter celui-là, qu’il avait copié chez Lord Acton, un de ses maîtres à penser.

Tout le monde a du pouvoir, et la majorité l’exerce avec l’intelligence qu’elle possède, parce que c’est dans la nature des choses. Les parents ont du pouvoir sur leurs enfants. Les éducateurs en ont sur leurs élèves. Les savants en ont sur les ignorants, et les lettrés en ont sur les analphabètes. Je ne vous traite pas ici comme tel, je vous fais une remarque. On se calme! Je suis peut-être hautain, mais je ne vois pas en quoi vous seriez habilité à me le dire. C’est une question de point de vue. Et de ton! Mais bien entendu nous sommes ici dans un débat d’adultes. Sans nous injurier on peut confronter vigoureusement nos points de vue. Je ne vais pas m’évanouir parce qu’un contradicteur me dit des choses! Qu’il y ait des gens qui exercent mal le pouvoir qui leur est confié, parce qu’ils sont maladroits, ignorants, inexpérimentés, c’est aussi une sorte de règle universelle. Cela ne fait pas d’eux et d’elles tous des corrompus.
3-    Pourquoi laisser aux politiciens le pouvoir d’écrire les lois? Mais parce qu’ils sont élus pour ça. Rien ne vous empêche de militer, de travailler au sein d’une association, d’un parti, de produire des propositions, des résolutions, de les faire voter, et ainsi de suite, hormis vos propres limitations. Vous me dites que vous y travaillez et que cette constitution vous tient à cœur ? Je vous dis bravo!
Vous pouvez même vous présenter au lieu de vous faire représenter! Comment voulez-vous faire autrement? Ah oui les faire voter ces fameuses lois parfaites, par le peuple! Voilà le grand mot noble lâché. Mais le peuple on lui fait dire ce que l’on veut. Tout le monde parle au nom du peuple! Il a remplacé les dieux anciens. Il est la référence  de tous ceux et celles qui n’ont pas accès aux pouvoirs, aux décisions. Le seul peuple qui soit représentatif, le mot le dit, est celui qui est composé de la totalité des gens qui s’impliquent dans la ‘’Res Publica’’ la Chose Publique, bref la république, prise ici comme terme démocratique générique. C’est vieux comme les civilisations. Partout dans toutes les sociétés, il y a des gens qui s’impliquent (de toutes petites minorités) et d’autres qui suivent (de vastes majorités).  Ce n’est ni méprisant ni hautain de le dire, c’est vrai !
4-    Par ailleurs, dans nos sociétés modernes (mot qui veut dire être de son temps) au Canada seulement (y compris au Québec et  dans toutes les villes et les commissions scolaires) il y a au moins de 40 % à 95% des gens qui ne votent pas. Ils ne participent en rien à cette Chose Publique. Ils sont pris par mille et une tracasseries quotidiennes, et pour eux la politique ce n’est pas barbant du tout, c’est quelque chose qui ne les intéresse pas. Quant aux jeunes? Laissons-les à leurs expériences. Passé 18 ans, ce sont des adultes, et je doute que s’ils ne votent pas que ce serait la faute de l’option indépendantiste. Ça comme sottise, c’en est une grosse pardonnez-moi de vous le faire remarquer. Bref, ces abstentionnistes, dont les nombres varient considérablement d’un niveau de pouvoir à un autre, sont eux aussi ce peuple dont vous parlez beaucoup, tout aussi vivant que les autres peuples, qui ne participent pas. Il est composé de dizaines (centaines) de millions de citoyens qui ont autant de droits que les autres, et qui eux aussi font des choix. Dont celui de s’abstenir. Choix que je juge sévèrement, et qu’il m’arrive de désapprouver. Mais c’est là leur affaire.
5-     Je passe sur votre remarque que toutes les constitutions ont été écrites par des corrompus, des oligarques, bref de la racaille. L’Histoire est pleine de ces empoignades entre possédants et possédés, entre tyrans et exploités. Je vous suggère la lecture de la Servitude Volontaire (ça date, mais c’est toujours utile) et vous jugerez si ce texte, écrit par un jeune homme de 19 ans est hautain.
6-    Des tribuns et des excités qui prétendent parler au nom du peuple, j’en rencontre tous les jours. Dans le tas, il y en a qui sont inspirants. La plupart disent n’importe quoi, et le disent très mal. Quant à savoir si le peuple a des compétences, on dira non. Non pas parce qu’il est incompétent, pas vraiment, mais parce que les peuples sont des entités abstraites, des fourre-tout généraux de citoyens et d’humains aux intérêts convergents, divergents, hétéroclites, éparpillés. Il n’y a pas d’unité dans la notion de peuple. Pas plus que dans celle de société ou de civilisation. Chaque fois que l’on prétend parler au nom du peuple, ou de lui prêter des idées qui n’appartiennent qu’à soi, on dit des sottises, ne vous en déplaise. Lorsque vous exprimez des vues sur la politique, soyez un peu plus modeste dans vos prétentions, et apportez votre pierre à l’édifice de cette civilisation que vous voulez voire idéale (utopique). Comme vous le voyez, je sais moi aussi manier le cliché, mais j’y mets des chicanes, des barrières, des guillemets. Je suis prudent avec mes clichés. Des fois que j’indisposerais mes vis-à- vis hein!
7-    Ben oui, le suffrage universel (l’élection comme vous le dites avec cette espèce de moue quelque peu dégoutée que je devine chez vous) favorise ceux et celles qui recherchent le pouvoir. Et vous laissez entendre très clairement que c’est mal, que c’est malsain, que ça ne devrait pas exister. Seul le peuple (Souverain, taratata sonnez trompettes) devrait avoir du pouvoir. Mais quel peuple ? Le vôtre? Le sien? L’autre là-bas qui ne dit presque rien? Ou cet autre-là qui vocifère? Ou encore cet autre-là qui se lamente et qui se désole que c’en est une grande pitié?
8-    Mettons que je pousse un peu fort sur l’ironie, et dites-moi ce que vous proposez vous, au-delà de paroles ronflantes et idéalisées? Il faut tout réformer? Mettre en place les conditions les plus avantageuses afin (avant) de faire le pays que tout le monde souhaite? Vous trouvez que c’est une vieille idée ‘’dépassée’’ que de vouloir d’abord s’affranchir des lourdes tutelles qui sont responsables des désordres que l’on veut conjurer? Depuis quand la Liberté et le fait de se vouloir un pays…ne serait-ce que de ne vouloir que ça…seraient des idées dépassées? L’indépendance serait une survivance d’un passé qui s’attarde? Vous lui préférez la souveraineté? Comme coupage de cheveux en 32 mon ami vous vous posez là? Vous rendez-vous compte de l’énormité que vous proférez? Et qu’est-ce que le messie a à voir avec la Liberté?
9-    En somme comme beaucoup de gens hésitants vous nous dites, comme le fait remarquer M. Sauriol, que pour vous et vos semblables, il vous faut avant de vous faire un pays, des garanties que ce pays-là sera exemplaire. Qu’il procédera d’une constitution écrite par le peuple ‘’votre conception du peuple’’. Sinon rien à faire! Je n’irai pas plus loin. J’ai écrit un livre sur l’indépendance du Québec. Il s’intitule ‘’Québec Troisième Round’’, il est à la Bibliothèque Nationale du Québec et sera…du moins on y travaille…publié bientôt. Probablement  en version Internet, de manière à le mettre à la portée de toutes les bourses. Vous verrez c’est très inspirant. Je ne suis pas le peuple moi, mais je fais mon possible avec mes lumières.

Je vous salue mon bon Monsieur! Et au plaisir!
Je pense que nous sommes tout de même tous dans ces échanges, des indépendantistes, souverainistes et autres séparatistes. On devrait s’entendre au-delà des virgules et des points d’exclamations! Rires…

Julien Maréchal