La Corporation des
Premières Assises Mondiales sur la Condition Humaine, Rallye 2000, Qué. Inc.
(1998).
Enquête sur
le projet d’exportation des pétroles de la Compagnie Énergie Est, et la
construction de l’oléoduc de la Compagnie Transcanada.
Mémoire présenté au
Bureau d’Audiences
Publiques sur l’Environnement.
-Québec-
Temps de lecture 30 minutes maximum.
Contre le projet Albertain
Les Éditions de l’A.M.C.H.
Rallye 2000 Québec Inc.
L’A.M.C.H. est un organisme
sans buts lucratif, et un organisme non gouvernemental.
7578 Henri Julien,
Montréal, Québec H2R 2B5
514-750-1474
Tous droits
réservés pour tous les pays:
Les Éditions de
l’A.M.C.H. Rallye 2000 Qué. Inc. (1998)
Clément
Sauriol (Julien Maréchal)
Dépôt légal :
Bibliothèque Nationale du Québec
ISBN
978-2-922314-08-3
2e
trimestre 2016
Avant propos
Le
présent document ne constitue pas une étude sur la sécurité du pipeline
controversé des compagnies Énergie Est et Transcanada, qui vise à acheminer à
travers le Québec, des quantités considérables de pétrole brut, extrait des
sables bitumineux de l’Athabasca en Alberta, de même que certains autres
pétroles en provenance du Dakota Nord, ou de tous autres endroits, à des fins
d’exportation.
Ce
document veut refléter l’ensemble des inquiétudes légitimes des citoyens du
Québec, et celles de nombreux organismes, donc une proportion significative de
la population, pour qui ce projet ne représente pour le Québec que des risques,
sans aucun profit significatif. Pour des raisons de sécurité environnementale
d’abord, la construction de cette infrastructure représente une formidable
menace à tous points de vue.
Il
entre en contradiction avec les énoncés politiques de tous les gouvernements
canadiens, qui mettent l’accent sur l’acceptabilité sociale de tels projets.
De
nombreux mémoires déposés à ce B.A.P.E. feront le point sur les arguments pour
et contre qui s’affrontent sur la place publique, à propos des failles
appréhendées en matière de sécurité de ce projet.
Ce
document reprend les arguments avancés par les parties en présence, auquel il
ajoute sa propre analyse, et arrive au constat que ce projet non seulement
n’est pas souhaitable, mais qu’en plus d’être préjudiciable à l’unité
canadienne, est une menace très sérieuse pour l’environnement.
Il
constitue sur le plan économique un non sens, autant dire une hérésie, une
prise de position à l’argumentaire faux et biaisé. En effet ce projet cherche à
contourner l’interdiction maintes fois votée, tant aux USA qu’en
Colombie-Britannique et ailleurs au Canada auprès des Premières Nations, de
construire une telle infrastructure. Laquelle est perçue à juste titre comme
une survivance d’un passé énergétique dangereux, sale et polluant qui
s’attarde, et tend à disparaître. Aux USA seulement le projet Keystone, conçu
pour acheminer ce pétrole vers les raffineries du centre des USA et celles du
Golfe du Mexique, s’est d’ores et déjà heurté au VETO du président Américain
Barack Obama.
Ce
pipeline en plus de semer la discorde entre les provinces canadiennes, de
mettre en danger des centaines de cours d’eau au Québec, et de menacer la plus
grande voie fluviale et écologique du Canada…à savoir le majestueux
Saint-Laurent, qui n’est rien moins que le poumon de tout le Québec et la
principale porte d’entrée du commerce international entre le Québec, le Canada
et les USA… est une dépense inutile d’investissements et privés et publics, à
seule fin de favoriser des lobbies pétroliers en rupture de réalité avec les
nécessités énergétiques, écologiques, financières et environnementales du pays.
Ce
projet jette le discrédit sur la gouvernance des provinces canadiennes, entache
la réputation internationale du Canada, et pire que tout, menace la cohésion
sociale, en dressant les uns contre les autres des citoyens qui n’ont en somme
ici au Québec comme ailleurs au Canada, rien à gagner d’une telle
confrontation.
Les
atermoiements et les refus des partenaires de ce pipeline, soit les Compagnies Transcanada et Énergie Est, quant
à l’examen de leur projet avant le B.A.P.E., dans le but d’en faire une
appréciation environnementale, démontrent hors de tout doute que ces
promoteurs-là ne voient que leur intérêt à court terme, et sont prêts à
utiliser les lois du Canada devant les tribunaux, pour les opposer à celles du
Québec, provoquant ainsi une crise de juridiction parfaitement douteuse, qui ne
tient pas compte des légitimes préoccupations des citoyens du Québec.
Ce
projet est le fait de promoteurs décidés à s’enrichir, et ce uniquement sur le
court terme, et doit être refoulé, interdit, dénoncé et refusé sous toutes ses
formes. Les propos des promoteurs sont plein de mauvaise foi. Ils utilisent des
arguments qui ne sont rien d’autres que des menaces, de l’intimidation, du
chantage aux catastrophes, en comparant le transport de ce pétrole par pipeline
au rail, dont on affirme (contre l’avis de Transport Canada) qu’il est plus
dangereux et risqué que l’oléoduc. Alors que tout le monde sait que ce pétrole,
pipeline ou pas, sera quand même acheminé par chemin de fer. Le pipeline
n’enlève pas la menace que constitue le train, mais y ajoute celle de ses
propres limites en matière de sécurité.
Devant
l’impossibilité de prouver hors de tout doute que cet oléoduc ne représente
aucune menace potentielle, il faut en interdire la construction, et encourager
le développement de solutions énergétiques alternatives, comme il s’en fait de
plus en plus ailleurs dans le Monde.
De
plus et pire encore, leur attitude de refus
perpétuel de déposer toutes les études, et de se plier aux lois
québécoises, démontre leur mépris, leur arrogance, face aux dispositions des
lois votées par l’Assemblée Nationale du Québec. Ce seul dossier devrait
suffire à interdire ce projet.
L’avenir
n’est plus au pétrole.
À noter afin de comprendre cette
démarche :
‘’La
Corporation des Premières Assises Mondiales sur la Condition Humaine, Rallye
2000 Qué. Inc., existe depuis le 19 mars 1998.
Essentiellement
la corporation produit des textes, des études, des suggestions, qui sont
ensuite envoyées aux principaux intéressés qui se penchent sur l’un ou l’autre
sujet ou dossier d’intérêt public ou privé. La corporation peut aussi faire des
suggestions à des individus, des commerces, des institutions publiques ou privées,
qu’elles en fassent la demande ou pas. De manière générale la corporation agit
de façon bénévole, mais est habilitée par la loi et sa charte, à accepter des
dons ou à offrir ses services d’analyse, moyennant rétribution. Le tout devant être l’objet de
contrats.
Dans
le cas qui nous occupe ici, ce sont les membres de la corporation, à savoir son
secrétaire-recherchiste et principal dirigeant (Clément Sauriol) responsable de
la présentation de ce mémoire, qui est l’auteur de la plupart des textes. On y
trouve aussi sous la responsabilité de la corporation, d’autres textes de
Julien Maréchal qui est le nom de l’écrivain en résidence de la corporation.
Sous ce nom sont produits des textes plus étoffés qui demandent une plus grande
attention.
On
y trouvera aussi des textes écrits par des participants via les réseaux
sociaux, notamment les blogues et les pages Facebook de nombreux intervenants.
À
moins qu’il ne s’agisse de textes complètement incompréhensibles, et qui sont
éliminés de présentation, ceux qui sont émis par des participants sont
présentés tels quels, sans corrections orthographiques ou syntaxiques. La
responsabilité des écrits exposés ici demeurent sous la responsabilité des
signataires, et ne représentent pas la politique rédactionnelle de la corporation.
Les
textes soumis ici enfin, le sont dans l’ordre chronologique, en partant du plus
récent, vers les plus anciens. ‘’
ledevoir.com
Montréal le 31 mars 2016
On constate jour après jour, que ces compagnies pétrolières et leurs sous-traitants, entrepreneurs en tuyaux, sont d'un total mépris face aux exigences des québécois. Ils veulent littéralement nous passer sur le corps et se fichent éperdument des conséquences. Ces compagnies-là agissent comme si elles étaient en pays conquis. La loi de 1867 pour un pipeline de 2020 ? Du pur délire ! Tant mieux au fond qu'elles agissent ainsi, elles se discréditent elles-mêmes, et vont creuser l'enterrement de leur projet plutôt que leur fichu tuyau. Julien Maréchal |
Montréal
le dimanche 20 mars 2016
Pétrole (suite) B.A.P.E.
Pétrole (suite) B.A.P.E.
Avons-nous
affaire à des insensés?
Il se discute maintenant au BAPE sur le pipeline Énergie Est de Transcanada, les coûts associés à l'éventualité d'une fuite majeure ou mineure (peu importe en fait, une fuite de pétrole étant toujours une saleté) dont les compagnies affirment qu'en cas de déversement elles vont en assumer les coûts.
Il se discute maintenant au BAPE sur le pipeline Énergie Est de Transcanada, les coûts associés à l'éventualité d'une fuite majeure ou mineure (peu importe en fait, une fuite de pétrole étant toujours une saleté) dont les compagnies affirment qu'en cas de déversement elles vont en assumer les coûts.
Il est donc évident qu'on admet, puisque le risque zéro n'existe pas,
qu'il faudra éventuellement nettoyer le fleuve, une rivière, des ruisseaux, des
nappes phréatiques, des campagnes, ou bien des rues de villages ou de villes...
bref qu'on comprend que s'il y a accident, il faudra nettoyer.
Les constructeurs et achemineurs de pétrole, que ce soit par oléoduc ou
par trains, proposent un fond d'un milliard de dollars si j'ai bien compris,
(qui ne sera jamais qu’un engagement sur papier et sera de toute façon
nettement insuffisant) afin de nettoyer les dégâts. Sans doute que s'il y a
déversement dans le Fleuve Saint Laurent, mettons en hiver au milieu des
glaces, que ce nettoyage-là sera tout simplement impossible.
Vous imaginez-ça vous, quelques dizaines de milliers de barils de
pétrole qui s'écoulent d'un tuyau crevé dans le fleuve, en plein hiver (ou en
été) et qu'on en arrête le flot gluant au bout d'une heure, ou trois ou quatre
?
Ça mes braves gens, ça ne se nettoie absolument pas. Ce sera là pour
rester. Et lorsque les dégâts seront de l'ordre de la catastrophe écologique,
les responsables se mettront en faillite, comme la Cie Maine & Atlantic
dans le cas du Lac Mégantic.
Qu'est-ce que c'est que ces études complètement démentes, alors qu'on
propose, au prétexte de revenus pétroliers somme toute abominablement
risqués...et que ces promoteurs-là sont prêt à prendre...tout en minimisant les
effets pervers d'un éventuel déversement ?
On nous dit que finalement pour faire des affaires, il faut prendre des
risques, et que ça ce sont de vraies affaires ?
ILS SONT COMPLÈTEMENT FOUS !
À
enfermer au plus proche cabanon avec une camisole de force. Et si on ne leur
donne pas l'autorisation de leur pipeline, ce sera les trains, le rail, et là
il y aura des accidents c'est certain !
Réponse à
de tels propos totalement criminels ?
Ce ne sera pas le pipeline, ce sera le rail uniquement pour nos approvisionnements à nous, et ces trains-là circuleront sous la plus haute surveillance imaginable, et à petite vitesse, pour éviter les grands dégâts et les conflagrations. Le tout aux frais absolu des promoteurs, sous leur totale responsabilité, et surveillance sévère étatique. Avec à chaque passage de train, des redevances de l'ordre de 15% pour chaque baril qui emprunte le Québec. Pas du tout pour l'exportation. Le transport de ce pétrole ne pourra être autorisé que pour la consommation locale au Québec, et dans les Maritimes. Rien, absolument rien pour l'exportation. Cette taxe ira dans un fonds qui s'ajoutera à celui des indemnisations obligatoires. On en discutera les montants en se basant sur toutes ces autres catastrophes depuis les derniers 50 ans.
Ce ne sera pas le pipeline, ce sera le rail uniquement pour nos approvisionnements à nous, et ces trains-là circuleront sous la plus haute surveillance imaginable, et à petite vitesse, pour éviter les grands dégâts et les conflagrations. Le tout aux frais absolu des promoteurs, sous leur totale responsabilité, et surveillance sévère étatique. Avec à chaque passage de train, des redevances de l'ordre de 15% pour chaque baril qui emprunte le Québec. Pas du tout pour l'exportation. Le transport de ce pétrole ne pourra être autorisé que pour la consommation locale au Québec, et dans les Maritimes. Rien, absolument rien pour l'exportation. Cette taxe ira dans un fonds qui s'ajoutera à celui des indemnisations obligatoires. On en discutera les montants en se basant sur toutes ces autres catastrophes depuis les derniers 50 ans.
Puis au
lieu de prendre de tels risques, il faut qu'immédiatement l'État, le privé, les
chercheurs, planchent sur les alternatives énergétiques, de manière à nous
désengluer le plus rapidement possible de cette politique complètement démente,
irresponsable.
Cela
s'appelle LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION et il doit impérativement être invoqué pour
mettre un terme à cette aventure des plus malfaisantes.
Les USA ont dit non à Keystone, (dont une branche au 4 avril 2016 vient
de crever au Dakota Sud à Freeman) les gens de la Colombie Britannique ont dit
non au pipeline de l'Ouest, les autochtones ont dit non, l'État du Maine vient
de dire non à l'inversement du flot de son vieux pipeline entre Montréal et les
USA. On a dit non au port pétrolier de Cacouna, non aux autres ports pétroliers
ailleurs au Québec, non à l'exploitation du gaz de schiste, non au projet
Rabaska, et on va dire non à Anticosti, et c'est NON NON et NON!!!
Que les albertains le mangent leur pétrole !
Que les albertains le mangent leur pétrole !
Clément Sauriol
Publié le mercredi 9 mars
2016
Une majorité de municipalités
peu préparées et démunies en cas de déversement de pétrole.
De nombreuses municipalités riveraines estiment qu'elles ne sont pas prêtes
à faire face à un déversement maritime d'hydrocarbures sur leurs berges. Il
s'agit de la conclusion d'une étude déposée au BAPE dans le cadre de l'étude du
projet de pipeline Énergie Est.L'étude, commandée par le ministère de l'Énergie, a été menée l'été dernier auprès de 79 municipalités riveraines, de Montréal à Percé en passant par Québec, Rimouski, Tadoussac, Baie-Comeau ou encore Port-Daniel.
Ces municipalités sont nombreuses à juger que leurs citoyens ne sont pas protégés ou bénéficient d'une protection minimale advenant un accident. C'est ce que soutient l'étude, qui visait notamment à établir l'état de préparation des municipalités en cas de déversement maritime d'hydrocarbure.
L'étude a été menée par Innovation Maritime, une composante de l'Institut Maritime du Québec, à Rimouski.
Pas prêtes
Parmi les 79 municipalités interrogées, 70 % estiment qu'elles ne sont pas prêtes à faire face aux conséquences d'un déversement maritime de pétrole. D'ailleurs, 19 de ces municipalités puisent leur eau potable dans le fleuve.
Les trois quarts des municipalités jugent qu'elles n'ont aucune ou seulement une faible connaissance pour intervenir dans le cas d'un accident. Sur le plan des ressources, plus de la moitié des localités pensent même n'avoir aucune ou seulement une faible capacité à participer à un déploiement avec d'autres partenaires, comme Québec et Ottawa, pour contrer un déversement pétrolier en mer.
Comme l'explique Nicolas Parent, expert en transport maritime, les municipalités n'ont pas à jouer un rôle de premier plan en cas d'accident. Par contre, en tant qu'actrices secondaires, elles doivent être au fait du fonctionnement du Régime de préparation et d'intervention en cas de déversement maritime d'hydrocarbures.
Ce qu'on s'est aperçu, c'est qu'il y avait une méconnaissance du fonctionnement du régime, ce qui fait que les municipalités ne savent pas quel rôle elles doivent jouer en cas de déversement.
Nicolas Parent, expert en
transport maritime pour Innovation Maritime
Dans les circonstances, une vaste majorité de municipalités en viennent à la
conclusion que leurs citoyens bénéficient d'une protection assez faible en cas
de déversement. 30 % la jugent même nulle et 25 %, minimale.Une étude qui conscientise
D'après ce que signale Innovation Maritime, les municipalités, après avoir été interrogées, en sont venues à la conclusion que cette étude même représente un tournant en ce qui a trait à la conscientisation pour la sécurité maritime.
Leur connaissance des conséquences d'un déversement sur leurs berges est faible, mais les municipalités en sont conscientes et démontrent un intérêt marqué pour en apprendre davantage.
D'après le portrait que brosse l'étude, la situation concerne bien plus que le palier municipal. Il décrit un Québec bien peu agile, s'il devait intervenir pour contrer un déversement de pétrole dans le fleuve.
Il faut constater, disent les auteurs de l'étude, que le pipeline d'Énergie Est et l'exploitation pétrolière en Gaspésie ou sur l'île d'Anticosti, par exemple, ouvrent des perspectives jusqu'ici totalement étrangères au Québec.
D'après les informations de Denis Leduc
Julien Maréchal La vérité est qu'en cas de déversement de pétrole, personne n'y est jamais préparé. Un déversement de pétrole ça ne se nettoie tout simplement pas. Il en reste toujours et ce pendant des décennies, voire des siècles, des résidus, des scories, du déchet avec lequel il faut ensuite vivre.
***
Montréal
le jeudi 11 février 2016
Qu'est-ce
que le pétrole dans nos vies ici au Québec?
La
Corporation des Première Assises Mondiales sur la Condition Humaine, Rallye
2000 Qué. Inc. OSBL et ONG, me passe la commande de tâcher d'éclairer les
québécois (au moins ceux et celles qui lisent ce Facebook, et le blogue qui sert
de banc d'essai aux objectifs de l'A.M.C.H. qui en est l'abrégé) au sujet de
notre dépendance au pétrole, qui s'apparente à celle des fumeurs et des obèses.
Avant de
nous désaliéner de ce produit, il faut s'en sevrer. Parce que vous pensez bien
que nous ne pouvons pas du jour au lendemain, et en un coup de baguette
magique, nous priver du pétrole. Il alimente nos 5 millions de voitures et de
camions, sans parler des quelques autres 10 millions de véhicules qui
empruntent nos routes de touristes, et d'autres visiteurs récurrents, qui
doivent eux aussi abreuver leurs monstres sur roues à nos pompes. De plus il
nous habille tous, sous la forme de produits dérivés. Et il soigne même nos
bobos!
On en
dépend pour tous nos emballages y compris les bouteilles d'eau pure (une fichue
contradiction hein ?) il chauffe des édifices, des maisons, des usines
entières, fait voler nos avions, fait voguer nos bateaux. On patauge dedans
sous mille formes, et en plus il encombre nos dépotoirs, empuantie l'air qu'on
respire. Il est vecteur de maladies, et source de confort. Il est à la base de
notre société de consommation. J'aime autant vous dire que ça ne va pas être
facile de s'en désaliéner... non monsieur... non madame !
Je vais
donc dans les mois qui vont suivre, essayer à partir de mes modestes lumières,
tâcher de comprendre cette dynamique économique terrible, qui pour être
avilissante parfois et souvent encore, n'en a pas moins des avantages et des
vertus, dont on ne peut pas dans l'état actuel des choses, se passer. Il faut
donc rationaliser tout ça, et je pense que je me suis fait refiler un contrat
absolument infernal. D'autant plus que je ne suis pas payé pour le remplir.
Alors soit, je vais me forcer, je vais faire le forçat.
Alors soit, je vais me forcer, je vais faire le forçat.
Je
mettrai tout ça sur le blogue, et je donnerai ici sur ma page Facebook les
références.
Ça va
chauffer!
Julien
Maréchal
P.S.: Et
puis je gage que tout ce travail de brasse méninges ne sera lu que par trois ou
quatre esprits forts, alors que la majorité va se contenter de vitupérer sur le
sujet, sans trop se donner la peine d'y comprendre quoi que ce soit. Faut être
maso non? Mettons que je travaille pour la postérité. Dans 100 ans on dira :''
Hey, il n'était pas fou celui-là!'' Mais on sera tous mort, ce qui nous fera
une belle gencive!
Montréal
le jeudi 4 février 2016
Vigilance!
La firme
Transcanada (projet Oléoduc Énergie Est) veut absolument, quitte à y mettre le
prix, implanter son fichu pipeline au Québec. Rabrouée par la conférence des
maires de Montréal qui ont tous dit non à ce sale projet, la compagnie engage
maintenant des firmes ''québécoises'' de relations publiques, afin de rassurer
par un discours avantageux, cette population rétrograde (entendre nous les
québécois) qui s'oppose au progrès pétrolier.
Quand on pense qu'aux débuts du dépôt de ce projet démentiel, les promoteurs ne se sont absolument pas donnés le souci, de présenter leur projet pour le Québec en français.
Quand on pense qu'aux débuts du dépôt de ce projet démentiel, les promoteurs ne se sont absolument pas donnés le souci, de présenter leur projet pour le Québec en français.
Bien que
ces têtes de cochons de québécois ne comprennent rien au ''vrai'' progrès, on
va se disent-ils enfin, poussés par Énergie Canada, leur en donner du texte en
français, et ce sont des québécois qui vont travailler contre la population, et
qui vont faire le sale travail de convaincre ces irréductibles, qui ne savent
toujours pas qu'ils vivent dans le ‘’plusse beau pays ‘’au Monde. Ben allez-y
mes bougres... on vous attend!
Ces
derniers jours la commission fédérale en matière d'énergie a renvoyé la
compagnie à ses devoirs. Il va donc lui falloir rendre ses documents plus
accessibles, en français et en anglais. Il faudra leur dire sur tous les tons
que ce ne sont pas des platitudes sur papier, quelque soit la langue utilisée,
qui empêchera le pétrole de tout souiller une fois l'irrémédiable accomplit.
Mais bon ils savent eux aussi que '' tout passe tout lasse'' et un problème
chasse l'autre. Ils tablent sur notre fatigue ! Ils veulent nous avoir à
l'usure! Ont-ils raison ? A nous de jouer!
Nous entrons donc maintenant dans la phase séduction, diplomatie,
publicité, propagande, avec en bout de ligne l'implantation du pipeline.
Vraisemblablement avec quelques corrections cosmétiques pour faire illusion, et
en fin de compte le construire ce fichu pipeline dont personne ne veut ici.
Attendez-vous à des publicités bucoliques, avec des champs fleuris, des forêts
idylliques, quelques chevreuils qui vont gambader et brouter ici et là.
On utilisera une voix féminine langoureuse pour nous parler de l'incommensurable souci écologique de la Cie Transcanada. Bref ce qu'il faut à tout prix est de faire en sorte d'intoxiquer l'opinion publique, afin de réaliser le projet. Jusqu'ici seuls les maires de la région de Montréal avec la population du Québec, s'opposent catégoriquement au projet. L'Ontario est en passe de suivre également.
On utilisera une voix féminine langoureuse pour nous parler de l'incommensurable souci écologique de la Cie Transcanada. Bref ce qu'il faut à tout prix est de faire en sorte d'intoxiquer l'opinion publique, afin de réaliser le projet. Jusqu'ici seuls les maires de la région de Montréal avec la population du Québec, s'opposent catégoriquement au projet. L'Ontario est en passe de suivre également.
Mais le gouvernement de Philippe Couillard veut lui des garanties. Ce
qui implique qu'avec ces garanties-là il appuiera le projet. On ne sait pas
trop si le fédéral fera de même, mais de renvoyer les promoteurs à leurs
devoirs annonce que s'ils présentent un meilleur canevas, alors soit, on verra
et ce dans l'intérêt du Canada.
Le maire Coderre ne peut pas dire qu'il est contre le projet, études sérieuses ou pas, mais il devrait le dire, et avec lui tous ceux et celles qui n'en veulent pas de ce sacré pétrole qui n'est rien d'autre qu'un facteur de discorde, ou même de guerre comme on le voit partout sur la planète.
Le maire Coderre ne peut pas dire qu'il est contre le projet, études sérieuses ou pas, mais il devrait le dire, et avec lui tous ceux et celles qui n'en veulent pas de ce sacré pétrole qui n'est rien d'autre qu'un facteur de discorde, ou même de guerre comme on le voit partout sur la planète.
Pensez-vous qu'il soit possible d'empêcher un quelconque sabotage, d'un
quelconque hurluberlu, et ce avec zéro risque ? Il faudrait mettre des gardes
armés à chaque 50 pied du tronçon, et la plupart dormiraient sur leur lieu de
veille. Tout un projet de société quoi!
Ce projet est une monstruosité écologique, dans un contexte où la planète entière veut se désabonner de ce fichu pétrole. Une inondation, un glissement de terrain, un tremblement de terre mineur, une soudure qui cède et c'est l'accident. Et je vous signale que du pétrole brut c'est très corrosif. Alors le tuyau va forcément se corroder, et il finira irrémédiablement par céder.
Ce projet est une monstruosité écologique, dans un contexte où la planète entière veut se désabonner de ce fichu pétrole. Une inondation, un glissement de terrain, un tremblement de terre mineur, une soudure qui cède et c'est l'accident. Et je vous signale que du pétrole brut c'est très corrosif. Alors le tuyau va forcément se corroder, et il finira irrémédiablement par céder.
La mobilisation citoyenne a eu raison de la folie du gaz de schiste dans
la Vallée du Saint Laurent, du projet de port pétrolier à Cacouna, du projet de
gaz Rabaska. Et on est en passe de fermer le dossier d'exploitation du pétrole
de l'Ile d'Anticosti. Soyons juste ici et reconnaissons que c'est le même
Philippe Couillard qui souhaite mettre un terme à toute exploitation de gaz ou
de pétrole sur ce bijou de la faune et de la flore du Québec. Dans ce cas-ci il
a raison. Mais c'est un politicien intéressé qui parle dans ce dossier.
Méfiez-vous de cette diversion pas mal grosse quant à moi.
Ne vous laissez pas faire.
Clément Sauriol
Julien Maréchal Cette vigilance devra être constamment renforcée, du fait
que la problématique du pétrole, comme source d'énergie est là pour rester
encore longtemps dans le paysage mondial. Ici au Québec on sent déjà une sorte
de lassitude à propos de cette polémique, et les compagnies qui poussent le
dossier pétrolier constatent elles aussi que la résistance à leurs projets
s'effrite. Pas parce que les gens commencent à changer d'idée, mais parce
qu'ils se désintéressent progressivement du sujet pipeline et transport du
pétrole. C'est l'indolence populaire qui pourrait jouer en faveur des
pétrolières et elles le savent. Elles comptent nous avoir à l'usure.
***
20 mai 2015
Déversement de pétrole: état d'urgence en Californie (Annie Cusson,
Facebook)
Le
gouverneur de la Californie, Jerry Brown, a décrété l'état d'urgence mercredi
soir dans la zone touristique de Santa Barbara, au nord-ouest de Los Angeles.
Un bris d'oléoduc, survenu mardi, a provoqué la fuite de dizaines de milliers
de litres de pétrole brut dans l'océan Pacifique.
Radio-Canada avec Associated Press et Agence France-Presse
Le
gouverneur affirme avoir déclaré l'état d'urgence afin de pouvoir envoyer
« rapidement » des équipes spécialisées pour procéder au nettoyage.
« Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour protéger les côtes de
Californie », a-t-il assuré.
Armées de
pelles et de râteaux, des équipes de nettoyeurs s'affairaient à récupérer le
pétrole sur la plage de Refugio Beach où un camping a été évacué.
Le bris d'un oléoduc de 61 centimètres est à l'origine de la fuite de ‘’400 000 litres de pétrole dont 80 000
litres se sont écoulés dans l'océan’’ (2,515 barils, soit 159 litres par
baril). Le déversement a duré près de trois heures avant que le flot de pétrole
ne soit coupé, selon l'entreprise propriétaire de l'oléoduc, Plains
All-American Pipeline.
La fuite
a créé une marée noire de près de 14 kilomètres de long qui s'étend sur les
côtes à environ 32 kilomètres à l'ouest de la ville de Santa Barbara. Dans un
communiqué, la société propriétaire de l'oléoduc a assuré qu'elle
« regrettait profondément » l'incident et qu'elle faisait « tous
les efforts possibles pour limiter les impacts environnementaux » du
déversement.
Le département
de la Pêche et de la Faune a interdit la pêche et la récolte des mollusques sur
une distance de 1,6 kilomètre de part et d'autre de la plage de Refugio.
La fuite
de pétrole et le nettoyage nécessaire pour remettre les plages en état
pourraient compromettre les activités touristiques de la région très courue,
notamment au cours de la fin de semaine précédant le Memorial Day, qui s'amorce
le 25 mai.
Craintes
environnementales
Des
groupes environnementaux ont déploré la fuite de pétrole et affirmé que des
erreurs avaient été commises. « Il reste de nombreuses questions,
notamment pourquoi n'y avait-il pas de système d'arrêt automatique sur cet
oléoduc relativement nouveau, et pourquoi les premières mesures n'ont pas été
plus efficaces pour arrêter la fuite », a déclaré Owen Bailey, directeur
du groupe Environmental Defense Center (EDC).
« Cette
région abrite une vie sauvage incroyablement riche, notamment plusieurs espèces
de baleines en danger, et cette côte est emblématique et attire des gens du monde
entier », a-t-il poursuivi. « Il est temps de demander plus de la
part de cette industrie incroyablement riche », a dit de son côté Kathryn
Phillips, directrice du groupe Sierra Club.
« À
chaque fois qu'on entend parler d'une fuite de pétrole, on retient notre
souffle en espérant que ce ne sera pas grave, a ajouté Mme Phillips. À présent
nous espérons donc que la fuite de Santa Barbara va être rapidement contenue et
nettoyée », a-t-elle poursuivi.
« Combien
de fois l'industrie pétrolière va devoir encore nous montrer que la santé
publique et l'environnement ne sont pas en tête de liste de ses priorités quand
il s'agit d'investir dans ses produits ? », s'est-elle encore demandée.
L'incident
s'est produit sur la même section du littoral californien qui a connu un
déversement de plusieurs centaines de milliers de litres de pétrole en 1969,
après l'explosion d'une plateforme pétrolière. Des milliers d'oiseaux et
plusieurs mammifères marins sont morts à la suite de ce qui constituait à
l'époque le plus gros déversement de l'histoire des États-Unis. Celui-ci aurait
donné naissance au mouvement environnementaliste américain.
Julien Maréchal
Évidemment qu'on ne peut pas aimer ce commentaire
qui est le compte rendu d'une horreur. On semble avoir oublié le déversement de
l'Ixtoc I dans le Golfe du Mexique aux débuts des années 80. L'Histoire ne
s'apprécie qu'après de longues années. Parlez-en aux gens de Campêche.
***
Le dieu pétrole doit être mis à la raison
Texte composé entre le 1er
Janvier 2015 et le 29 septembre 2015
Mis
en ligne le 2 octobre 2015.
‘’Tous droits réservés, Julien Maréchal et la Corporation des Premières
Assises Mondiales sur la Condition Humaine. Rallye 2000, Québec Inc. (19 mars
1998)’’
Le
vaste Monde est là qui attend la manifestation de vos talents.
Une
fois qu’on a dit que les désordres mondiaux actuels, surtout ceux qui dérivent
du Proche Orient, sont causés par la filière pétrole, laquelle régit la
politique mondiale depuis 100 ans en ces lieux et ailleurs, on a tout dit et on
n’a rien dit.
Cependant
on s’approche tranquillement de la possibilité de réduire, sinon de
solutionner, ces conflits qui durent encore et encore. Parce que bien
évidemment le pétrole n’est qu’une composante (majeure certes) de celles qui
déterminent les haines et les antagonismes. Déjà de réduire certaines tensions
en enlevant le prétexte pétrole serait un progrès. Le reste, fait de
confrontations qui mijotent dans l’affreux chaudron religieux, ou les haines
ethniques, n’est pas près d’être apaisé.
Certains
esprits peu enclins aux fantasmagories, pensent de plus en plus que l’abandon
pur et simple, grâce à une révolution énergétique, de la filière ‘’dominante’’
du pétrole… J’AI BIEN DIT DOMINANTE … permettrait de changer pour le mieux, le
climat politique abominable qui sert dans ces lieux malsains, de prétexte à
tant d’empoignades. Cela parait difficile dans l’état actuel des économies,
surtout occidentales, mais il faudra bien en venir là. Il y a suffisamment de
réserves pétrolières en Amérique et en Europe pour satisfaire les besoins en
énergies fossiles pendant des siècles. À condition de ne pas les gaspiller
comme on le fait, dans une course à la consommation démentielle.
Qui en plus des guerres que cela provoque, met en danger l’équilibre climatique. On nous dit et on nous répète sur tous les tons, que nous courrons à notre perte. Je dois vous dire que contre l’avis des prophètes de catastrophes, que je pense que rien n’est joué définitivement. On peut absolument réparer les dégâts causés en faisant confiance à la Nature, qui au cours des millénaires en a vu d’autres.
Qui en plus des guerres que cela provoque, met en danger l’équilibre climatique. On nous dit et on nous répète sur tous les tons, que nous courrons à notre perte. Je dois vous dire que contre l’avis des prophètes de catastrophes, que je pense que rien n’est joué définitivement. On peut absolument réparer les dégâts causés en faisant confiance à la Nature, qui au cours des millénaires en a vu d’autres.
Arrêter
de polluer, c’est déjà 80% (+-) de la solution à ces désordres
écologiques. Vous remarquerez d’ailleurs que malgré tous les protocoles qui
cherchent depuis plus de 30 ans à endiguer la production pétrolière et la
consommation polluante, que c’est le contraire qui se produit.
On
a peut-être ralentit avec ces initiatives minimalistes, la courbe
ascendante de la production pétrolière et de son corollaire la pollution, elle
n’a jamais diminuée et continue de monter. Ce qui fait qu’au finish, si on en
croit les tenants de l’apocalypse climatique, qu’au lieu de périr étouffés par
cette pollution, ou emportés par les raz-de marée de l’élévation des océans en
2100, nous le serons en 2150, ce qui est une piètre consolation.
Arrêter
de polluer veut exactement dire, faire passer la consommation actuelle du
pétrole et de ses dérivés à 10% (mettons) de ce qu’elle est actuellement. Et le
faire en moins d’une génération. Fini le pompage et l’exportation par
pétroliers géants, ou par pipe-lines ou par rails, de cette ressource, cadeau
de la Nature. Il ne s’agit donc pas ici de maintenir la croissance du
gaspillage dans une marge acceptable, où la Nature arrivera à maintenir à la
limite de fragiles équilibres…le gaspillage demeure du gaspillage et c’est
inacceptable… mais bel et bien de faire diminuer cette croissance du
gaspillage, au point où cette Nature-là, notre Nature à tous, non seulement
arrivera à contenir les dégâts, mais sera capable de les réparer en très peu de
temps.
Mettons
quelques décennies, surtout si les collectivités humaines lui donnent un coup
de main. C’est absolument faisable, et ce sera une excellente chose pour les
citoyens et pourquoi pas les gens d’affaires ? Tout le monde y gagnera. Est-il
seulement nécessaire ou utile ici d’ajouter que ces changements, qui impliquent
de lourdes décisions économiques chargées de contraintes, ne vont pas se faire
en criant lapin ou ciseaux. J’ai bien dit ici qu’en s’y mettant tout de suite,
que cela pourra se faire en une génération. Une génération c’est plus ou moins
30 ans.
Un
usage pondéré, tenant compte de la possibilité de tous les recyclages, ce qui
implique aussi une politique d’abandon des décharges publiques et privées, et
de la réutilisation de tous les rebuts et déchets. Cela nous assurera pour des
générations, la jouissance de cette ressource. Du moment qu’on ne la dilapide
pas dans des entreprises absolument démentes. Comment faire?
Prendre
exemple pour commencer sur la filière du charbon toujours abondant.
Au
lieu de le déplacer sur des centaines de milliers de kilomètres, afin
d’approvisionner les chaudières des maisons et des usines, on a tout simplement
bâtit des centrales électriques sur les mines. Ainsi on exploite sur place la
ressource, dont les résidus, les déchets, sont traités sur place. En fait les
gens qui s’y connaissent vous diront que le déchet ça n’existe pas. Ce concept
s’élabore autour de la notion de gaspillage, qui fait que dans une ressource on
privilégie l’exploitation d’une ou de plusieurs de ses composantes, et qu’on
rejette les autres, faute de savoir quoi en faire.
Donc
par une utilisation raisonnée de la ressource sur place, on fait de ‘’GROSSES’’
économies d’énergies, alors qu’on n’a plus besoin de centaines de milliers de
bateaux, de millions de wagons ou de dizaines de millions de camions, qu’il
faut entretenir et surveiller constamment à grands frais, pour livrer dans le
détail, une ressource qui peut être transformée en électricité sur place, et
pas mal moins polluante à acheminer par fils, que de déplacer toute cette
poudre noire malpropre, ou ce liquide gluant et explosif, à travers les
continents.
Des
spécialistes des comparaisons entre les avantages et les désavantages
techniques des différentes transformations énergétiques, établiront les chartes
équivalentes, et calculeront les gains collectifs. À commencer par une baisse
flagrante de la pollution, et une considérable diminution des risques de
dangers d’accidents, de conflagrations, et de dommages à l’environnement. Avec
à la clef, tous les avantages d’une mise en place d’une politique de transports
collectifs électrifiés, donc très peu polluants. Probablement pas du tout.
Et
les emplois dans tout ça ? Une chose à la fois s’il vous plait. Je vais vous en
parler des emplois dans une autre chronique. Je me contenterai ici de vous dire
que le plein emploi, dans une civilisation qui travaille à sa perte dans
l’étouffement général, n’est qu’une idée démente de plus, au milieu du saccage
et de la folie généralisée. Nous y reviendrons.
Le
seul fait de déplacer charbon ou pétrole dans le détail, représente une dépense
épouvantable en énergie de cette ressource. Si on prend en considération la
consommation en pétrole de tous ces bateaux, trains, camions et autres oléoducs
de livraison du pétrole brut, ainsi que des essences, diésels, kérosènes, et
autres produits du pétrole, on doit bien se rendre compte que cette activité à
elle seule, représente une énorme part de la dépense d’énergie que l’on tire du
pétrole.
Tout
ça uniquement pour pouvoir s’en servir ici et là partout dans le détail.
Difficile d’en évaluer le pourcentage qui doit être considérable. J’évaluerais
ici prudemment ce pourcentage à 15 ou 25% de cette énergie. Probablement plus
de ce que l'on cherche à exploiter. C’est délirant d’inefficacité. Il faudrait
tenir compte des dépenses énergétiques présentes et à venir, qui doivent être
engagées seulement pour compenser les effets pervers de cette activité.
Pollution-dépollution, dommages environnementaux. Coût des soins de santé liés,
désordres socioéconomiques du type guerres et conflagrations politiques. En fin
de compte on s’aperçoit avec effarement que loin d’être rentable (en termes
de réels progrès) toute cette activité cause plus de mal qu’elle n’engendre de
prospérité générale.
***
Ainsi
en considérant le volet transformation sur place de la ressource en
électricité, afin de l’acheminer ensuite rapidement et proprement à travers la
planète, on limiterait considérablement les dégâts, tout en favorisant le
développement durable, source d’emplois et de satisfactions sociales. D’autant
plus que des usines thermoélectriques, même si elles représentent elles aussi
un potentiel de pollution, ont sur place l’énergie nécessaire afin de traiter
les gaz, les poussières, et en fin de compte de recycler in situ, les
sous-produits inutilisables et dangereux, qu’on retourne à la place que leur a
assigné la Nature depuis des millions d’années. Sans devoir encore une fois
dépenser des sommes considérables d’énergies, afin de transporter et d’enfouir
les déchets. Je ne parle même pas ici de tous ces dépotoirs qui occupent ici et
là autour de chaque agglomération, des espaces précieux qui du fait de leur
contamination deviennent impropres à toute activité humaine digne de ce nom.
Cela
fait maintenant une génération que ça se fait. En Chine par exemple, où on
utilise énormément la ressource charbon, on est en train de démolir une après
l’autre, toutes ces vieilles centrales polluantes (il y en a des milliers) pour
les remplacer par de nouvelles qui ne polluent presque plus, et qui sont dix
fois (?) plus efficaces en rendements. Si les chinois peuvent le faire, alors
pourquoi pas nous ? Poser la question c’est y répondre. Mais ici un bémol,
parce que je ne sais pas si effectivement, les chinois en construisant leurs
nouvelles centrales, transportent le charbon par train afin de les
approvisionner. Là aussi il faudrait les convaincre si ce n’est déjà fait,
d’installer leurs centrales directement sur les sites miniers, et de
transporter l’électricité par lignes à haute tension, plutôt que de
convoyer par trains des centaines de millions de tonnes de charbon.
Et
le pétrole dans tout ça ? C’est un problème semblable. On construit autour de
la ressource des centrales thermoélectriques modernes, très peu polluantes,
énergétiquement efficaces, et c’est l’énergie électrique qu’on transporte ou
exporte. Pas le pétrole.
Fini
les trains dangereux, les pipe-lines menaçants, les millions de camions et les
effroyables superpétroliers. L’électricité ça se déplace même à travers les
continents, les mers et les océans, et ça ne laisse pas de résidus polluants.
Ça se déplace à la vitesse de la lumière. Imaginez une seconde que toutes les
stations à essence, qu’il faut approvisionner chaque jour, ferment leurs
citernes, et qu’elles offrent des prises de recharges pour des voitures
électriques rapides et efficaces. Nous allons vers ça, alors aussi bien s’y
mettre tout de suite.
Oui
oui je sais qu’il y a l’objection que de grandes centrales thermoélectriques
vont polluer elles aussi, seulement pour alimenter le parc électrique des
transports. C’est faux, cent fois faux ! La disparition de toute
l’infrastructure actuelle du seul transport du pétrole, pour assurer
l’approvisionnement dans le détail de la ressource, va largement compenser
collectivement les problèmes de pollution des grandes centrales, là où on
pourra traiter sur place ce problème. La technologie n’a pas dit son dernier
mot. En matière de dépollution, on commence seulement à trouver des solutions.
Par ailleurs cette approche que je présente ici a elle aussi ses inconvénients.
Je vous dirai toutefois que dans l’ensemble, elle représente une avenue
d’efficacité et de rendements bien meilleurs que de s’en tenir aux méthodes
actuelles, qui sont toutes unanimement décriées. Cependant si vous avez de
meilleures idées de solutions de ces graves problèmes, je vous en prie,
faites-nous en part.
Des
esprits très avisés vous diront aussi qu’on peut également installer autour de
la ressource, toutes ces usines de transformation du pétrole en plastiques et
autres sous-produits puisqu’on y tient. C’est ensuite ce plastique brut,
inerte, ainsi que tous ces sous-produits, transportables sans danger
d’explosions, qu’on achemine ensuite par chemins de fer, bateaux ou camions si
c’est nécessaire.
Ça
ne règlera pas tout, mais vous verrez qu’à la longue, des solutions qui
paraissent farfelues aujourd’hui, vous sembleront d’une éclatante logique une
fois les arguments démoralisants épuisés. Bien évidemment il restera forcément,
du moins pendant un certain temps difficile à pronostiquer, des nécessités de
transport de ressources (par exemple le bitume pour faire l’asphalte et réparer
les routes) issues du pétrole, qui demeureront problématiques, donc
dangereuses. Passe encore qu’on puisse faire fonctionner tout le rail par
l’électricité comme cela se fait en Europe, je ne vois pas comment on pourra
faire fonctionner les grands cargos à l’électricité seule. C’est un problème
actuel à caractère universel de nos jours, qui ajoute sa contrainte polluante à
tout ce qui se fait sur la terre ferme. Réglons d’abord la filière électrique
terrestre, tout en cherchant des solutions pour les bateaux. Il y aura
forcément une période de transition, qui sera faite progressivement de
l’abandon des vieilles méthodes, et de mise en place des nouvelles. C’est ça le
progrès, dont le type implique la mise à jour de nouvelles infrastructures
électriques, qui nécessiteront plus d’emplois que le maintien du désordre
présent.
Il
n’est pas nécessaire de faire exprès de provoquer des conflagrations, en
multipliant les dangers, au seul prétexte de fausse rentabilité comptable. On
transportera si nécessaire du gaz, des liquides destinés à d’autres
transformations, mais le tout sous le parapluie d’une règlementation
rigoureuse, sans complaisance envers les compagnies rendues responsables de
leurs activités. Pour cela il faut que les gouvernements, plus précisément les
états, se tiennent debout. En fait il faudrait même que ce soient des régies
locales, regroupées en organisations internationales, inter-et-extra-frontalières, qui soient chargées de la règlementation, et qu’elles aient les
moyens, au-delà des magouilles politiques, de faire respecter cette
règlementation.
Difficile
me direz-vous ? Indispensable et nécessaire que je vous répondrai. Pour cela il
faut des politiciens courageux, d’une intégrité pointilleuse nécessaire. Et ne
venez pas me dire ici que ça n’existe pas. Il y en a, ils sont partout, mais on
ne les écoute pas. Il y aura certes toujours des magouilles, de la corruption,
mais je suis convaincu qu’on peut réduire ces impondérables, et les contenir
dans ce que j’appellerais ici le risque raisonné et raisonnable.
Sinon
vous pensez bien qu’il n’y aurait jamais de Commission Gomery ou Charbonneau ou
Cliche, ou SECO ou quoi que ce soit. Il y en a tout le temps de ces commissions
qui examinent les malversations, et tâchent d’y trouver des solutions avec des
recommandations idoines. Tout cela demeure autant d’exercices compliqués, mais
absolument indispensables. Tout comme les tribunaux internationaux qui doivent
juger en permanence des crimes contre l’humanité. Ais-je besoin de vous dire
ici que la pollution de la planète est un fameux crime contre cette humanité
dont nous faisons tous partie ? C’est très bien que plusieurs d’entre nous
prennent conscience de leurs responsabilités individuelles, et fassent les
efforts pour se discipliner, mais ce n’est pas suffisant.
Les
solutions à ces problèmes de pollution, et des désordres qui y sont associés
sont possibles, si on considère seulement les progrès accomplis depuis 100 ans,
et qui fondent maintenant les composantes de notre modernité. Les temps sont
murs pour les remises en questions audacieuses. Il y a partout sur Terre une
soif de progrès, des nécessités d'apaisement sur fond de prise de conscience
plus universelle qu’individuelle. Tout l’art du vivre ensemble repose
maintenant sur les bonnes volontés planétaires, qui ne peuvent se manifester
qui si elles ont prise sur leur localité. Cela va de l’individu à la
communauté, de cette communauté à son environnement élargit, qui s’agrandit
jusqu’à la nation, le pays, l’État et l’organisation planétaire.
Je
ne peux quand même pas tout faire. Je suppose que vous disposez tous d’un
cerveau… et surtout d’une cervelle (je ne sais pas si vous saisissez la nuance…
clin d’œil)… alors servez-vous en.
Le
dieu pétrole est un ‘’sacré’’ problème c’est le cas de le dire. Nous ne
règlerons pas tout, tout en même temps, alors commençons par celui-là. Ce sera
un excellent exercice communautaire international. Il existe partout, dans
chaque pays, des millions de citoyens capables de plancher utilement sur cette
problématique, et d’y apporter des solutions originales… payantes…adaptées aux
lieux et aux cultures locales, susceptibles de pondérer les désordres actuels.
Au
fond, maintenant que de plus en plus de gens, de comités, d’associations et de
gouvernements exigent que l’on se tourne vers un développement plus durable,
alors que les nouvelles technologies le permettent, il faut encourager cette
tendance et en faire une priorité généralisée.
Les
imbéciles vous diront : ‘’ Qu’en affaires il n’y a pas d’amis’’. Les gens
d’affaires qui connaissent les ‘’vraies affaires’’ vous diront, expériences et
réussites à l’appui : ‘’ Qu’on ne peut faire de bonnes affaires qu’avec de
bons amis’’. C’est le principe de la ‘’confiance élargie’’, versus celui
‘’d’au plus fort la poche’’. Concept totalement dépassé. C’est le développement
économique responsable, versus le capitalisme sauvage.
Par
exemple nous avons ici au Canada quelques illuminés de profits comptables, qui
sont véritablement d’affreux dinosaures.
Prenons pour exemple ce
pétrole des sables bitumineux de l’Alberta.
Bête
noire des environnementalistes.
Au
prétexte de favoriser l’économie canadienne et ses exportations, on a en ce
moment (lourd et émotif débat) plusieurs projets d’exportation de ce pétrole
vers les marchés mondiaux. Les gens de l’Ouest qui y sont opposés font un tel
foin autour du transport de cette ressource malpropre par oléoducs, que les
pétrolières songent maintenant à abandonner ces combats perdus d’avance.
Le
projet Keystone qui veut traverser les USA pour acheminer le pétrole de
l’Alberta vers le Golfe du Mexique se heurte au véto présidentiel américain. Oh
je ne doute pas qu’éventuellement, puisque cet oléoduc se construit quand même,
qu’une fois les Républicains élus, ils renverseront d’une manière ou d’une
autre ce véto présidentiel. Ils sont tenaces les bougres. Mais sont-ils
intelligents? C’est une autre paire de manches.
Regardons
maintenant ces autres filières, celles d’Enbridge et de Trans Canada pour ne
parler que de celles-ci, qui veulent acheminer ce même pétrole toujours par
oléoducs, mais cette fois-ci vers l’Est, en passant par la Saskatchewan, le
Manitoba, l’Ontario, le Québec et les Maritimes, afin de le charger à Halifax
sur des pétroliers en partance pour les marchés mondiaux. Bien qu'on
parle aussi dans ces projets, d'alimenter les raffineries de l'Est en
pétrole ''canadien''.
''
Aparté : En passant je serais curieux de savoir pourquoi on n’a pas
envisagé d’acheminer ce pétrole jusqu’à Churchill au Manitoba sur la Baie
d’Hudson, et ensuite de le faire voyager par le Grand Nord avec des
pétroliers à double coque ? Il y a probablement là des oppositions féroces qui
relèvent de traités internationaux, et qui touchent la protection du Grand
Nord. Je ne sais pas pourquoi on ne parle jamais de cette possibilité.
Probablement à cause de son caractère de toute évidence sacrilège, chaque fois
qu’il est question du Grand Nord. Cependant on en fait des forages en Mer de
Beaufort. Et très certainement aussi en Russie où n'en doutez pas, il y a aussi
des sables bitumineux dont personne ne parle. N’en déduisez surtout pas que je
serais partisan d’une telle approche c’est tout le contraire. Je me demande
seulement tant qu’à mal faire, pourquoi les promoteurs de cette folie n’ont pas
songé à celle-ci ? Ou bien ils y ont en effet songé, et se sont vite rendu
compte qu’ils déclencheraient là un tollé de protestations indignées. Entre
deux approches démentes ils ont choisi celle qui leur semblait la moins
abominable (ont-ils pensé).''
Reprenons :
Opérations
complètement délirantes, que celles du déplacement du pétrole albertain à
travers le Canada vers ses deux océans et le Golfe du Mexique. Toutes ces
opérations qui cachent des intérêts privés à très courte vue, sont vouées à de
retentissants échecs financiers.
Ni
la Russie ni les pays Scandinaves n’ont besoin du pétrole albertain. Puisque
c’est de lui dont il est ici question. Quant à approvisionner l’Est des USA par
l’Océan Atlantique à partir d’Halifax… franchement!!!… l’ampleur d’une telle
opération, par oléoducs à partir du centre du Canada vers ses périphéries à
l’Ouest comme à l’Est, pour aller le livrer ensuite sur les cotes est et
ouest des USA, ou encore de l’Amérique du Sud ou des pays de la ceinture du
Pacifique par pétroliers géants, si telle est leur intention, je trouve ça
complètement dément.
L’Amérique
du Sud par exemple a déjà sur place des producteurs pétroliers qui peuvent
assurer l’approvisionnement de leurs marchés. Quant au Pacifique il regorge de
pays producteurs de pétrole.
D'autre
part il se pourrait bien que dans cette équation des besoins en pétrole, que
les pays européens cherchent à se désengager de celui du Proche Orient,
décidément trop porteur de conflits et trop risqué sur le plan
acceptabilité sociale au sein de leurs populations. En permettant ainsi à la
filière albertaine de se développer sur la scène internationale, on y verrait à
moyen terme une possibilité de se dégager du bourbier politique du Proche
Orient. C'est possible, mais encore faudrait-il développer des techniques
d'extractions et de raffinages de ce pétrole qui soient vraiment
concurrentielles avec les pétroles liquides, extraient des gisements du Proche
Orient. On en est loin, très loin.
Pourquoi je dis ça?
D’abord le pétrole de l’Alberta est abominablement couteux à
extraire et à traiter afin de le rendre exploitable énergétiquement. Son coût
ne fait absolument pas le poids dans le marché pétrolier mondial actuel. Même
en améliorant du simple au double les méthodes actuelles d'extraction et de
traitement, il n'en demeure pas moins qu'au moment où on se parle, le pétrole
du Proche Orient, de même que celui de la Mer du Nord, ou ceux de l’Afrique ou
du Venezuela, se vendent sur les marchés mondiaux dans une fourchette qui se
tient entre $35.00 et $70.00 U.S. le baril, et qu'ils en tirent un profit. Moins que
du temps (il y a deux ans) où le pétrole se négociait sur le marché mondial à
$130.00 U.S. le baril, mais quand même ces compagnies y trouvent toujours leur
profit.
Cela
est dû en grande partie au prix de la main-d’œuvre dans ces pays, qui n'a rien
de comparable avec l'Alberta. Au Canada les gens ne travaillent pas pour 1 ou 3
dollars l'heure. On parle chez nous de salaires horaires qui varient entre 14
et 40 dollars l'heure. À ces prix-là il n’y a aucun profit envisageable pour le
pétrole albertain. Passe encore pour l'économie albertaine qui y voit un
avantage de proximité, mais pour ce qui est de l'exportation mondiale alors ça
ne va plus du tout.
Bien
évidemment ces apprentis sorciers de la finance tablent sur une éventuelle remontée
du prix du baril de pétrole. Ils oublient dans cette approche, que si le prix
du pétrole remonte, il va remonter partout dans le Monde. Sauf au Proche
Orient, dont l'Arabie Saoudite entre autres, qui va garder pendant longtemps
ses prix bas, et ainsi va damer le pion à tous ces aventuriers de la Bourse qui
jouent à la roulette avec leurs finances.
Parlons donc rentabilité juste pour voir.
Mettons de coté pour le moment les insupportables dégâts écologiques
qu’une telle politique complètement saugrenue annonce, et parlons prix de vente
de ce pétrole.
Une
fois chargé sur des pétroliers, que ce soit à Halifax, à Prince-George en
Colombie-Britannique, ou à la Nouvelle-Orléans, à qui diable voulez-vous bien
vendre ce pétrole-là ? Pourquoi acheter le pétrole albertain dans le Golfe du
Mexique, sur la cote du Pacifique ou celle de l'Atlantique, où il y a
d’innombrables plates-formes qui extraient déjà un pétrole de meilleure
qualité, et de meilleur coût sur place ? Il y a des réserves insensées au
Mexique, dans le sud des États Unis, au Venezuela. Il y en a à Cuba, en
Colombie. Bref il y en a partout autour du Golfe. Il y en a en Mer de Beaufort
et en Alaska, et il y en a aussi sur les champs Hibernia de Terre-Neuve pour ne
nommer que ceux-là. Je dois supposer qu'il y en a aussi sur la côte
Pacifique Russe. Que vient faire dans ce marché le pétrole albertain ? Ça ne
tient pas debout cette histoire renversante. Pas plus que n'est défendable
cette politique aberrante des pétroles de schiste, qu'on prétend extraire
de l'Ile d'Anticosti, autre délire.
Quant
au marché de l’Atlantique, qui donc va acheter ce pétrole-là ? Certainement pas
les pays du Nord de l'Europe, eux-mêmes producteurs-exportateurs de pétrole. Et
vers le Canada… le saviez-vous ?
Vont-ils
le vendre en Afrique alors que le Proche Orient est à coté ? Et que du pétrole
il y a au moins une douzaine d’états africains et du Maghreb qui en produisent,
à ne plus savoir quoi en faire ?
Le
vendre à la Chine à l’autre bout du globe? La Chine achète à très bon prix son
pétrole de la Russie, de l’Iran et d’autres sources bien plus proches. D’autant
plus qu’on fait des forages en mer de Chine afin d’en extraire. L’Europe via
les gazoducs de l’Ukraine par exemple (autre problème fauteur de guerres)
achète des quantités astronomiques de gaz pour faire tourner ses turbines et
chauffer ses maisons.
Cette
politique canadienne d’exportation du pétrole de l’Alberta pour concurrencer le
marché mondial est une bêtise, une insanité financière, et une folie à cause
des épouvantables risques environnementaux. En plus d’évidente déstabilisation
de la société canadienne. Vous l’avez peut-être remarqué, mais le climat de
coopération entre les provinces autour du dieu pétrole est totalement
inexistant. C’est bien au contraire une fichue pomme de discorde. Il y a déjà
bien assez de problèmes d’incompréhension entre les provinces canadiennes, pour
qu’on n’y entretienne pas comme c’est le cas actuellement, cet affrontement
économique, financièrement tordu sur le plan environnementaliste, qui
déchire tout le monde.
Le
pétrole albertain n’a qu’une issue et très temporaire, et c’est celle d’être
exploité sur place, et transformé en électricité, qui pourra être exportée avec
pas mal moins de retombées néfastes. De plus une telle entreprise redonnerait
une certaine légitimité à cette ressource suspecte, et lui permettrait de durer
le temps que les sociétés mondiales se tournent vers d’autres ressources
électriques. Comme le vent, le solaire et la géothermie en pleins
développements.
Vous
pensez bien que si les albertains pensent malgré son faible profit (s’il y en a
un) qu’il vaille la peine de se donner tant de mal pour déplacer leur pétrole à
travers les continents et les océans, ils pourraient tout autant investir dans
le transport continental de l’électricité, produite autour des sables
bitumineux, par lignes à haute tension.
Pour
minimiser les pertes dues à la résistance du réseau, il faudrait des lignes à
1.5 millions de volts A.C., alors que de nos jour la plupart des lignes à
haute tension sont à 750,000 volts A.C.
Une
des objections possibles à une telle démarche, sera le coût du kilowattheure
ainsi produit. Cette contrainte-là pourra s’effacer devant les gains
énormes en abaissement des désordres environnementaux et de santé, produits par
la filière pétrolière actuelle. De toute façon, ce pétrole n’est pas rentable
dans le marché présent. Vous pensez bien qu'une telle entreprise comporte elle
aussi sa part d'inconvénients, mais il s'agit ici de considérer que le
transport du pétrole, que ce soit par pipeline ou trains ou camions ou bateaux,
est une fichue saloperie. Couteuse et pleine de risques.
Je
dois ici exprimer ma sympathie pour ces albertains qui, en exploitant leur
ressource pétrolière, ne font rien de mal fondamentalement. Ils cherchent
collectivement à améliorer leur sort, d’autant plus qu’ils ont pendant quelques
décennies été les champions du pétrole liquide qu’ils ont extrait et exporté au
point de se remplir un ''Heritage Fund'' qui faisait l’envie de tout le Canada.
Puis la crise arrive, le Fund sert d’amortisseur pendant quelques années et
maintenant le Fund n’est plus là, et l’Alberta devra recevoir de la
péréquation, doit faire des déficits, et se fabrique une dette. Elle qui en
tant que province n’en avait pas du tout.
Or
il se trouve que ce que je leur propose ici pourrait leur redonner beaucoup
d’espoir et mousserait leur courage. De grandes centrales thermoélectriques
bâties sur les sites des sables bitumineux, leur permettrait de produire
d’énormes quantités de cette électricité dont le continent à tant besoin, et
ils la produiraient avec une fraction seulement de ce qu’ils exploitent
actuellement. Encore là cela leur permettrait d’améliorer
considérablement leur bilan environnemental pour le moment si désastreux.
Ainsi
au lieu de gaspiller une part significative de cette ressource dans des
entreprises coûteuses et pleines de risques, dans une atmosphère de gaspillage
apocalyptique, ils en géreraient la part nécessaire et rentable, tout en
préservant pour les générations futures une ressource qui ainsi ne serait plus
gaspillée, et dont l’usage respectueux permettrait à la Nature d’en absorber
sur le long terme les quelques inconvénients résiduels. Il est fort probable
que d’ici quelques années le pétrole ne sera plus acceptable socialement.
Alors que l’électricité le demeurera longtemps, même s’il faut la produire avec
ce même pétrole. Les gens accepteront que l’on brule la part utile de ce
pétrole, du moment que son usage sera contenu dans des bornes raisonnables. Il
faut aussi considérer que les techniques de récupération du carbone, et de son
enfouissement dans les sites de captages souterrains, sont au point et vont
continuer de s'améliorer.
L’Alberta
importe probablement une part importante de son électricité, et pourrait
commencer par se faire une totale autonomie énergétique électrique, avant
d’exporter ensuite ses surplus aux états limitrophes. En fait ici je dois
avouer que je ne sais pas qui alimente en électricité, les provinces du centre
du Canada. Je dois penser que ces provinces peu riches en dénivellations
propices à l’hydro-électricité, doivent produire une part de leurs besoins avec
des centrales thermiques au charbon au pétrole ou au gaz, qu’il faut bien
évidemment approvisionner en carburant. À ma connaissance elles n’ont pas de
centrales nucléaires.
En
attendant que l’on trouve autre chose, cette énorme énergie thermo-électrique
servirait à favoriser à la grandeur de l’Amérique, des transports en commun
électriques, non polluants. Comme progrès ce serait fameux. Surement très
payant pour des investisseurs ayant du nez et des moyens.
Il
restera bien sur la filière pétrochimique qui elle aussi peut être exploitée à
bien meilleur coût et transformée sur place, dans autant d’usines spécialisées
autour des champs de sables. De là d’innombrables emplois pour l’Alberta, qui
aurait bien mieux à faire avec sa ressource, que de l’utiliser à se donner une
si mauvaise presse à travers le Monde. En plus de prendre ainsi des risques
insensés avec la vie des populations, s’il faut en plus de ça la transporter
par rail, moyen couteux s’il en est un.
Moins
cher que le camion je vous l’accorde, mais plus cher que l’oléoduc qui a si
mauvaise réputation. Surtout que ces deux moyens représentent une vision
analytique du marché mondial du pétrole, complètement loufoque. Pour ne pas
dire criminelle !
On
voit bien que d’ici à ce que les filières géothermiques par exemple ou éolienne
ou solaires, prennent éventuellement le relais d’une part importante des
nécessités énergétiques, qu’il faudra se contenter du pétrole. En autant que
l’on s’efforce de maintenir ses lourds inconvénients dans des limites
acceptables.
Avec
le pétrole les choses ne sont jamais simples.
Addendum 5 avril 2016
Lorsque l’Alberta
et aussi tous ces autres états producteurs de pétrole et de gaz, décideront de
convertir leurs pétroles et leurs gaz en électricité, et ainsi la mettre sur le
marché mondial, d’abord dans les 2 Amériques, seront-elles clouées au pilori de
l’atteinte au paysage, avec leurs immenses lignes à haute tension qui vont
couvrir ce paysage-là?
Devront-elles ensuite faire
face à des poursuites tout aussi lourdes à assumer financièrement, du fait de
la peur que les lignes à haute tension engendrent, peu importe que ces peurs-là
soient justifiées ou non?
Il est certain que ce genre
de scénario va se produire, mais je peux vous en dire deux choses. D’abord les
fils à haute tension peuvent tout autant que les oléoducs être enfouis dans le
sol. C’est d’ailleurs souvent cette façon de faire qui est privilégiée aux USA.
Puis quoi qu’on en dise, les
critiques qui dénoncent les oléoducs le sont à partir de catastrophes
écologiques qui n’existeront pas avec les lignes à haute tension. Le tout est
de considérer les risques d’un projet électrique, versus celui d’un oléoduc, ou
du transport par train du pétrole. Il y a en effet des risques à toute
exploitation énergétique, mais l’électricité se déplace des centaines de
milliers de fois plus vite, que les gaz ou le pétrole, dans un oléoduc, ou par
train. De plus les système d’arrêt d’une fuite électrique sont instantanés et
n’exigent absolument pas la présence humaine. Ces systèmes-là sont automatiques
et totalement autonomes.
De plus les lignes
électriques existantes sont capables, en jouant sur les voltages et les
ampérages, de transporter pas mal plus d’électricité sur d’immenses distances,
sans que cela ne les affectent. Il y a bien sur des nécessités d’adaptation des
systèmes, mais elles sont sans commune mesure en fait de coûts, avec les
problématiques gazières ou pétrolières. Il faudra certes ajouter de nouvelles
lignes, mais jamais d’une ampleur comparable aux infrastructures pétrolières ou
gazières.
***
Publié
le 17 mars 2016 à 15h28 | Mis à jour le 17 mars 2016 à
15h28
Présenté
par Marie Claude Leclerc (Facebook)
BAPE: l'idée d'un port d'exportation
pétrolière au Québec refait surface
En avril,
TransCanada avait déjà indiqué qu'elle renonçait à son projet de terminal
maritime et de réservoirs de stockage de pétrole à proximité du port de Gros
Cacouna, une zone du Bas-Saint-Laurent fréquentée par des bélugas de l'estuaire
du Saint-Laurent.
Du même auteur
Le Soleil(Québec) L'idée d'un terminal pétrolier à Cacouna, en pleine «pouponnière»
de bélugas, est morte et enterrée, mais celle d'un port d'exportation
pétrolière quelque part au Québec pourrait renaître de ses cendres, a-t-on
appris jeudi après-midi, lors des audiences du BAPE sur le projet de pipeline
Énergie Est.
La question
a été soulevée par le militant écologiste Steven Guilbeault, de l'organisme
Équiterre, qui a fait remarquer que des documents déposés au BAPE par
TransCanada, l'entreprise derrière le futur pipeline, évoquent explicitement la
possibilité d'exporter du brut à partir du Québec.
Dans un
document sur les «questions commerciales», en effet, le promoteur indique
qu'avant l'abandon du terminal de Cacouna, des contrats avaient déjà été signés
avec des pétrolières pour expédier à partir du Bas-du-Fleuve. Beaucoup de ces
ententes ont été changées, mais, lit-on dans le document, «un volume total de
42 900 m3/j (270 000 barils/jour) demeure visé par contrat aux termes des
conventions de services de transport de base inchangées. Des pourparlers avec
les expéditeurs touchés se poursuivent relativement au traitement de ces
volumes. Les parties envisagent actuellement les options suivantes : a) le
développement futur d'un projet en vue de la livraison à des installations
maritimes au Québec, projet qui ferait l'objet d'une demande distincte, et b)
le choix du point de livraison de Saint John».
Aux
questions de M. Guilbeault, le porte-parole d'Énergie Est, Louis Bergeron, a
reconnu qu'il restait toujours pour 270 000 barils par jour à rediriger et
qu'il existe toujours «un désir de la part des producteurs [de pétrole de
l'Ouest, NDLR] d'avoir accès à un port pétrolier au Québec».
«Mais, a
précisé M. Bergeron, le projet Énergie Est tel qu'il est présentement et tel
qu'il a été soumis à l'Office national de l'énergie (ONE) au mois de décembre
dernier ne comprend pas de port au Québec. Alors la situation, c'est que si un
jour, dans 5, 10 ou 15 ans, il y a un site qui est identifié et que les
expéditeurs désirent toujours qu'on poursuive un projet pour avoir un port au
Québec, nous devrons faire une nouvelle application à l'ONE. Mais Énergie Est,
dans sa forme actuelle, ne comprend pas de port.»
Cet article pour
intéressant qu'il soit n'est pas une nouveauté quant au sujet soulevé. Il
existe en effet... entre toutes sortes de promoteurs et de gouvernements...de
ces genres de contrats dits de déclarations d'intentions. La plupart ne se
matérialisent jamais, mais on comprend que tant de promoteurs se fassent signer
ces documents. Ils tiennent à se préserver un avenir possible, et occupent
ainsi des terrains plus ou moins vierges et riches de potentiels. Le meilleur
exemple étant les permis de fracturation pour exploiter le gaz de schiste, que
certaines compagnies avaient et ont probablement encore.
Les gouvernements doivent
être informés de toute implantation de projets, grands et petits. Ce pourquoi
il existe des permis dans tous les domaines. Lorsqu'il s'agit de ressources
naturelles, les possibilités sont carrément infinies. Mines, développements
agricoles, constructions de barrages, de nouveaux quartiers, de parcs
d'éoliennes, de centrales atomiques, thermiques, solaires, et même de transport
d'électricité à partir de l'Espace par micro-ondes. Mais il existe aussi des
citoyens, des associations de villes, et des partis politiques, en plus
d'innombrables regroupements, tous autant capables de s'immiscer dans les
débats. Ce qui semble manquer parfois chez les opposants les plus lucides, face
à des projets délirants, c'est leur propre conviction de gens qui ont peur, et
qui se déclarent battus avant même d'entreprendre les luttes nécessaires. On
trouve ce genre de comportements à toutes les étapes du développement de toutes
les civilisations. À l'époque actuelle, en utilisant efficacement les réseaux
sociaux alors qu'ils ne sont encore que des médias de défoulements, les
citoyens pourront devenir de puissants vecteurs de changements s'ils le
veulent. Ça prend à la fois du courage et une certaine forme de culot. Ce n'est
pas ce qui manque aux promoteurs hallucinés. Eux connaissent le sens de la
phrase :'' Organisons-nous d'abord, nous les organiseront après''. Il faut les
contrer sur leur propre terrain, en investissant leurs structures, et en leur
servant leur propre médecine. Cela étant posé, ne pas oublier que tous les
projets ne sont pas tous des folies. Il y en a de très bons. Merci pour
l'article.
Marie-Claude Leclerc Au courant du dossier, ce qui me désole
c'est que l'information ne semble toucher qu'une minime partie de la population
et semble circuler en vase clos. Oui à la sensibilisation et l'implication mais
ça avance à pas de tortue...
***
La FTQ et le local 144 au
B.A.P.E.
Suite à une tentative
d’intimidation des participants.
Il est certain qu'il y a
ici et là des groupes de citoyens, parfaitement mal informés et je pèse mes
mots qui, pour des raisons simplistes de maintien d'emplois par ailleurs
honorables, se fourvoient dans des débats où leur intérêt égoïste de
travailleurs spécialisés, l'emporte sur leur conscience sociale. Il est par
ailleurs évident que ces ouvriers-là, souvent de solides gaillards aux allures
de motards, tiennent à se manifester, et qu'ils ne vont pas prendre de gants
blancs. Dans les syndicats ce sont toujours les mêmes qui font partout le même
tapage. D'autant plus qu'ils font un travail au cours duquel on se salit
beaucoup.
J'ai fait plus de 20 ans
dans la construction et syndiqué en plus, et je les connais ces grandes
gueules-là. Il y a bien longtemps qu'ils ne m'impressionnent pas. Ils affichent
là leur faiblesse congénitale, en se présentant déguisés en gangs de matamores,
pour faire valoir leur point de vue. Ils sont absolument pitoyables. Mais dans
une rencontre comme le BAPE, c'est aux commissaires mandatés par le
gouvernement, d'avoir à faire en sorte d'expulser ou même d'interdire la
présence de ces trouble-fêtes, dont l'argumentaire est impertinent
(l'intimidation n'est pas un argument) s'il existe seulement. On pourrait en
dire autant de bien d'autres groupes qui parfois outrepassent, du seul fait de
leur droit de parole, les manifestations contestataires légitimes qui leurs
sont dévolues, comme à n'importe quels autres citoyens. On en a encore un
exemple avec ces fameux jeux de policiers et de pompiers, que Denis Coderre
vient d'annuler, parce que les policiers d'ici ainsi que les pompiers, ont
décidé de boycotter ces jeux-là, et ont probablement clairement indiqué qu'ils
allaient en plus les perturber.
Nous n'avons alors là plus
affaire à des policiers (gens d'ordre s'il en est) mais à des voyous qui se
conduisent comme des voyous, et devraient, si les autorités avait un tant soit
peu d'échines, être traités comme tels ! Même chose pour ces syndiqués dévoyés
du genre Rambo Gauthier, de stupide mémoire.
Montréal le mardi 8 mars 2016
B.A.P.E. et pétrole.
Ah oui le pétrole, le cher pétrole, le fameux pétrole
!
J'ai moi aussi fortement l'impression, le sentiment, que les discussions et
autres séances ''d'information'' au sujet du pipeline d'Énergie Est de Trans
Canada au B.A.P.E. actuel, ne sont rien d'autre qu'autant de tentatives de
noyer le poisson (dans le pétrole). Cela dit ces démarches-là sont nécessaires,
en autant que les dés ne soient pas pipés au départ. D'ailleurs, le seul fait que cette Cie-là ait dans sa première démarche...d'une arrogance et d'une ténacité qu'il faut souligner... refusé de se plier à la loi sur les études environnementales du Québec, au prétexte que son tuyau relève uniquement du fédéral (ce qui est faux) suffit amplement à lui refuser tout passage, et ce même si Ottawa le permettait. Et par la même occasion, refuser également ces milliers de trains qu'on nous promet en guise de représailles, si jamais on se décidait contre leur maudit tuyau. Quand ce n'est pas un chantage c'en est un autre. Parlez-moi d'une économie fédéraste qui fonctionne à coups de gueules et de menaces. C'est du propre (scusez!) !
Les gens ici ont fait reculer bien d'autres promoteurs tous aussi retors, dont Rabaska, l'exploitation du gaz de schiste dans la Vallée du Saint Laurent, l'interdiction des forages dans l'estuaire (reste le problème d'Old Harry) puis la mort du projet de Centrale du Noroit (combattu à l'époque par nul autre que Philippe Mulcair). Ajoutons-y la mort du projet de port pétrolier et/ou méthanier à Cacouna, qui a forcé les pétrolières à renoncer aux autres ports pétroliers ailleurs au Québec. Ce sont de grandes victoires sociales et populaires. Et c'est maintenant le Premier Ministre honni de tous, qui veut épargner l'ile d'Anticosti ? Oh que je me méfie là !
Il y en a d'autres. Mais ce pipeline a aussi un autre aspect particulièrement intéressant. S'il devait être en fin de compte autorisé...et je pense qu'il le sera dans un premier temps, et déclenchera ensuite un tollé de protestations et de manifestations... et que l'on verra notre bon maire s'aplatir, ainsi que notre bon Premier Ministre et tous ses béni-oui-oui, alors cela redonnera un méchant tonus à l'indépendance. J'espère qu'on pourra la faire sans devoir prendre le risque de voir un abominable déversement dans le fleuve ou dans nos campagnes.
Maintenant il se pourrait aussi que devant la détermination des québécois, de ne pas voir chez eux ni le pipeline ni les trains puants, qu'il est probable que beaucoup de canadiens nous rejetteront de leur admirable confédération.
En définitive nous deviendrons indépendants parce qu'on nous aura jeté dehors du Canada. Ma foi je peux vivre avec cette éventualité. Mais entre ça et le Saint Laurent couvert d'une marée noire..? On se comprend... là où le risque zéro n'existe pas....!
Je ne suis pas vraiment partisan de la politique du pire... enfin... tenons-bon! Courage!
Clément Sauriol
André Blanchet Ce vaste territoire qu'est le Québec aucun premier ministre du canada ne peut le rejeter, ce que l'on peut rejeter et vous me voyez venir cher M.Sauriol, ce sont ceux qui avec les Amérindiens ont bâtit ce même canada, les vrais deux peuples fondateurs de ce pays. Présentement, l'armée de réserve est à l'entrainement et ce n'est certainement pas pour envoyer ces soldats en Syrie, les Russes en ont pas besoin. Non, ces soldats seront employés à surveiller les travaux de contructions de ces tuyaux-maudits, et, en passant par là, comme le territoire est grand ai-je dit, ceux-ci seront employés à contrôler les "foules" de "protestataires", dirigés par des officiers Anglos ces soldats auront les doigts prit entre leur conscience et les tuyaux. Le Québec est encore une fois INSULTÉ si j'ai bien comprit votre texte, dans le cénario que je décris, cette fois-ci il sera BAFOUÉ, pour la différence de signification entre les deux termes.....
Oui, entre votre cénario et le mien, je choisis aussi et de loin le vôtre, heureusement si cela devait arriver, à défaut d'avoir eu la capacité de choisir nous-même notre destiné...avec courage...certe.
Clément Sauriol Bien sur que je ne suis pas partisan des solutions extrêmes. Je demeure André un des rares vrais démocrates de cette planète (c'est une boutade...) au point que j'admets que ma conception de la liberté ne fasse pas l'unanimité. Je doute que l'on en vienne aux coups dans cette histoire de pipeline. D'autant plus que même les albertains finiront par entendre raison, et reconnaîtront que le pétrole, peu importe qu'il soit payant ou nécessaire (ce qui n'est pas le cas à long terme...) représente une conception dépassée de la nécessité énergétique. Partout ce pétrole sème le désordre, antagonise les gens, les dresses les uns contre les autres. Le pétrole à petites doses est un bienfait de la Nature. Comme produit d'exploitation outrancière, au prétexte d'emplois, de revenus pour des actionnaires fous, c'est inadmissible dans un pays de tradition non seulement démocratique, mais plus encore celui qui a mis la protection de cette Nature en tête des préoccupations de plus en plus d'humains. C'est au Canada que de grandes agences écologiques ont vu le jour. Comme Équiterre ou Greenpeace, qui malgré ses défauts a sonné le rappel des gens de bonne volonté. Si les québécois ne veulent pas du pipeline, il ne se fera pas, et le Canada devra (ou pas) vivre avec ça.
Clément Sauriol
Il arrive parfois que mes paroles précèdent ma
pensée, et je ne voudrais pas que notre Maire Denis Coderre, qui tient tête aux
promoteurs pétroliers, alors qu'il pilote la contestation de plus de 80 mairies
autour de Montréal, en vienne une fois le projet approuvé par Ottawa à se
rallier, simplement parce qu'on aura suivi toute la procédure d'approbation.
Comme ce fut le cas avec le pipeline # 9B de Enbridge approuvé par Énergie
Canada, dont on a inversé le flux, et qui maintenant charrie dans des tuyaux
vieux de plus de 40 ans du pétrole et toujours du pétrole... et sous le fleuve
n'oubliez pas. Il finira par péter ça ne fait pas de doute. Le problème du
pétrole albertain, surtout celui-là, est qu'il est très malpropre, et que le
pipeline n'est pas construit en fonction des besoins du Canada. Du seul point
de vue très limité de la création d'emplois et des redevances (il n'y en a pas
du tout) c'est un non-sens. Les promoteurs de cette plomberie disent sur tous
les tons que leur but est d'exporter ce pétrole. CE N'EST PAS RENTABLE ET C'EST
DANGEREUX À TOUS POINTS DE VUE ! Ils ont la tête dure de ‘’comprenure’’ mais
ils ne sont pas les seuls à avoir la tête dure. Peu importe les précautions
qu'ils prendront, les modifications qu'ils apporteront à leur projet, il
restera toujours à la fois une menace, une hérésie comptable et/ou écologique.
André Blanchet
Bien d'accord, et votre point de vue est réaliste
Clément.
Clément Sauriol
Sans connaître tous les dessous de cette gluante
affaire de pipeline, qui n'en finit pas d'indisposer tout le monde en
provoquant des esclandres, du scandale, des confrontations entre pour et
contre, force est de constater que ces autorisations, ces poursuites, ces
reculs et avancées dans le dossier, n'ont pas d'autre raison d'être que de
faire en sorte qu'à force de platitudes légalistes, le pipeline puisse se
faire, et que les travaux débutent en 2018. N'importe qui de sensé dans la
responsabilité de ce dossier empoisonné, aurait à la place du ministre
Heurtel...décidément pas du tout à la hauteur dans cette histoire... rivé son
clou à la pétrolière responsable du contrat de ce pipeline dément, et enterré
(c'est le cas de le dire) cette entreprise pour toujours, fin de l'histoire. Il
ne s'agit pas ici de regarder comment faire avaler cette pilule amère aux
québécois, mais bel et bien d'en arriver au constat qu'une telle entreprise,
non seulement n'est pas souhaitable sur le plan économique et/ou écologique et
politique, mais qu'elle est carrément insensée. Ce pipeline dément illustre à
merveille la pérennité de vieux antagonismes culturels entre québécois et
canadiens. On y sent de part et d'autre des menaces, un souci malsain de
l'affrontement. De vieux démons plus ou moins racistes, jamais morts, toujours
assoupis, se sont réveillés depuis que cette affaire perdure. Tout cela n'est
rien d'autre qu'un épisode de guerre pseudo économique, un gâchis politique
signe des temps. Le bon sens et l'intelligence des choses, tout bien considéré,
exige que l'on mette un terme à cette saga débilitante. Il y a au Canada comme
au Québec des problèmes à régler, autrement plus urgents que cette interminable
dérive, autour d'un produit dont la malfaisance et la malpropreté ne sont plus
à prouver. Qu'on en finisse!
Clément Sauriol
Depuis quelques jours, le prix du baril commence
timidement à remonter (en fait il fluctue entre $30 et $40 US) ainsi que le
dollar canadien qui y est attaché. Nous sommes encore loin du prix du baril
d'il y a à peine 2 ans, qui oscillait aux alentours de $130.US. Avec l'arrivée
de l'Iran sur le marché mondial du pétrole, et l'Arabie Saoudite qui veut
jalousement conserver ses parts de marché, ce pétrole va continuer à osciller
entre $25 et $50 dollars US le baril. Vous allez entendre de plus en plus au
cours des prochaines semaines, des éclats de voix victorieuses venant de l'Ouest,
qui vont venir plastronner sur les médias, et nous abreuver de considérations
de mauvaise foi, au sujet de la rentabilité de ce pétrole. Ils ont tout faux,
mais ils pourraient bien arriver à impressionner des âmes moins bien trempées.
Le dossier du pétrole je le connais mieux que ces énergumènes, qui poussent des
hauts cris chaque fois que son prix fluctue. Je crains fort que leurs sparages
arrivent à faire douter le badaud commun, toujours prêt à changer d'opinion, du
moment qu'un quelconque conglomérat de beaux parleurs arrive à le subjuguer.
C'est ce qui s'est passé avec le pipeline # 9B d'Enbridge, approuvé par Énergie
Canada malgré les plus féroces oppositions. Ces gens-là... entendre ici les
promoteurs du pétrole tout azimut... savent, expérience à l'appui, qu'il suffit
de bien tenir leur bout. La fatigue et la démission populaire finiront par leur
donner raison. Peu importe les conséquences.
Oléoduc Énergie Est: un non-sens économique
Huffington Post
Publication:
25/02/2016 22:17 EST Mis à jour: 25/02/2016 22:17 EST
La question n'est pas
vraiment de savoir si un pipeline serait plus sécuritaire que le train, mais
surtout, y aura-t-il une demande pour ce pétrole bitumineux qui justifierait la
construction du pipeline Énergie Est ?
Le Québec consomme environ 350 000 barils de pétrole par jour (bpj),
soit le même niveau depuis plusieurs années. En 2021, le Québec n'aura pas
besoin du pétrole qui proviendrait d'Énergie Est. Il sera déjà alimenté en
pétrole canadien s'il le désire. Le pipeline Enbridge 9B peut amener à Montréal
jusqu'à 300 000 bpj, et il s'approvisionne déjà en pétrole de Terre-Neuve.Dans ces conditions, le pipeline Énergie Est (1,1 million de bpj) ne sera pas construit pour le Québec, mais pour l'exportation. Les coûts de construction d'Énergie Est sont évalués à 15,7 milliards $. Sa durée de vie est estimée à 40 ans. Est-ce que le marché mondial sera acheteur de 2021 à 2061 de ce pétrole destiné à l'exportation ?
Crise de l'industrie pétrolière mondiale
Le prix du pétrole conventionnel sur les marchés mondiaux est passé de plus de 100 $US le baril à 30 $US en 20 mois. Un effondrement. Pire, le pétrole bitumineux s'est vendu entre 12 et 20 $/baril en janvier.
Les prix élevés du baril de pétrole jusqu'à la mi-2014 ont favorisé l'arrivée sur le marché mondial de sources de pétrole très coûteux à produire, dont celui des sables bitumineux canadiens. La venue de ces productions nouvelles a contribué à engorger le marché mondial du pétrole qui, depuis deux ans, nage dans une surproduction d'environ 2 millions de bpj. De plus, l'Iran vient d'obtenir la permission d'y ajouter 1 million de bpj. Les réservoirs de stockage sont pleins, partout sur la planète.
Nombre d'institutions, dont le Fonds monétaire international (FMI) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoient que le prix du pétrole stagnera en 2016. Dans son rapport sur les perspectives du prix du pétrole à moyen terme publié le 22 février, l'AIE estime que les prix demeureront bas aussi en 2017, en raison de cette surabondance que le marché devra absorber.
D'autres experts pensent résolument que le marché mondial du pétrole est entré dans un nouveau contexte d'offre et de demande où les prix pétroliers seront affectés durablement. La banque d'investissement Goldman Sachs, entre autres, estime que le prix du pétrole évoluera entre 20 et 50 $US au cours des 15 prochaines années. L'Arabie saoudite pense aussi que les prix demeureront bas
Coûts du pétrole bitumineux canadien : prohibitifs
Environ les deux tiers du pétrole produit au Canada proviennent des sables bitumineux, soit 2,3 millions de bpj sur un total de 3,6 millions de bpj. Au prix actuel de 30 $US le baril, les producteurs de pétrole bitumineux perdent de l'argent.
Les sites de pétrole bitumineux entrés en production entre 2010 à 2014 ont besoin d'un prix entre 50 $US et 100 $US le baril pour être rentables. Quant aux projets envisagés pour alimenter les futurs pipelines, le Conference Board of Canada a estimé que le seuil de rentabilité pour ces projets d'extraction est de l'ordre de 60 à 100 $US le baril. Le coût varie selon les techniques d'extraction envisagées. Pour les projets à injection de vapeur (dits «in situ») les coûts seraient entre 60 $ et 80 $US le baril ; pour les projets à ciel ouvert (dits «mining»), de 90 à 100 $US.
Reports et annulations de projets
On assiste donc à une valse de reports et d'annulation de ces projets aux coûts trop élevés. Même avant la baisse des prix, en mars 2013, la firme française Total se retirait du projet bitumineux Voyageur, quitte à accepter une perte de 1,6 milliard $.
En 2015 seulement, une vingtaine de projets de production de bitumineux ont été reportés ou annulés. Shell a accepté une perte de 2 milliards $ et fermé le projet de Carmon Creek, où elle investissait depuis deux ans.
Tant et si bien que l'AIE estime aujourd'hui que les projets de développement du pétrole bitumineux canadien vont «ralentir dramatiquement», voire «cesser» vers 2021, car les coûts de production vont demeurer trop élevés pour rentabiliser ce type de production.
Endettement, non-rentabilité, craintes financières
Entre temps, les dettes accumulées par l'industrie pétrolière pour mettre en branle ces projets inquiètent aujourd'hui les milieux financiers.
Nombre de petites et moyennes entreprises pétrolières moins bien capitalisées ont été placées sous un régime de protection contre les créanciers, ou recherchent actuellement des concessions de leurs créanciers. Les agences de crédit (Moody's) ont réduit les dettes d'entreprises importantes, comme Cenovus, Canadian Oil Sands, Encana au rang de «junk bond». Un grand producteur intégré comme SUNCOR (Pétro-Canada) vient d'annoncer une perte de 2 milliards $ pour 2015, malgré ses importantes activités de raffinage très rentables.
Construire un pipeline pour 40 ans ? Enbridge repense son avenir.
Dans ce nouveau contexte, Enbridge, le plus important opérateur de pipelines dans la région des sables bitumineux, et promoteur du pipeline Northern Gateway visant à exporter le pétrole bitumineux via un port de la Colombie-Britannique, constate qu'il n'y a pas d'urgence à en commencer la construction. La hausse de production attendue de pétrole bitumineux ne s'est pas réalisée et l'avenir est sombre.
De plus, même si des producteurs ont signé des contrats à long terme pour transporter une éventuelle production via Northern Gateway, Enbridge s'interroge dans l'optique où le statut financier de certains producteurs est devenu plus fragile.
Enbridge réalise qu'on ne construit pas de pipeline à coups de milliards de dollars d'investissements dans les conditions actuelles du marché, et travaille à repenser sa stratégie. Après 2019, il orientera sa croissance vers de nouvelles sources de revenus provenant de projets de génération d'énergie et de gaz naturel, afin de dépendre moins du pétrole bitumineux.
Marché mondial : trois tendances porteuses
a) l'Arabie saoudite
Un des acteurs majeurs du marché est l'Arabie saoudite. Elle produit actuellement 10 millions de bpj et pourrait déjà hausser à 12,5 millions de bpj. Elle attend, car le marché est déjà sursaturé.
L'Arabie a des réserves pétrolières pour 60 ans. Son coût de production est estimé à moins de 10 $US/baril. L'Arabie est de moins en moins intéressée à freiner sa production. Ses dirigeants estiment qu'il vaut mieux vendre un baril de pétrole à 30 $, ou 20 $ aujourd'hui, que de ne rien collecter dans 40 ou 50 ans, lorsque la structure du marché de l'énergie aura définitivement changé, soit par nécessité (gaz à effet de serre) ou par précaution (autres sommets tel COP21). Cette semaine à Houston (23 février 2016), le ministre saoudien de l'Énergie a invité les producteurs de pétrole à trouver des moyens de produire à plus bas coût, ou bien à disparaître du marché.
b) Transport et pressions à la baisse sur la demande et les prix du pétrole
En 2025, aux États-Unis, les fabricants d'autos devront offrir une gamme présentant une consommation moyenne de 5,2 litres au 100 km. Un autre facteur contribuera d'ici 2025 à maintenir une pression à la baisse sur la demande de pétrole : l'entrée sur le marché de la deuxième génération de véhicules électriques (VÉ) dotée d'une autonomie de 300 km.
Couplée aux contraintes de pollution que vivent la Chine («Airpocalypse») et l'Europe, il y aura une pénétration sensible des VÉ à partir des années 2020. Dès 2023, les VÉ pourraient soustraire au marché pétrolier l'équivalent de 2 millions de bpj, maintenant ainsi une pression à la baisse (voir l'animation explicative du présent lien).
c) Investissements éthiques et fonds d'investissement
Enfin il ne faut pas sous-estimer l'impact des pressions faites par différents groupes sur les fonds et banques d'investissements afin qu'ils cessent de financer les compagnies de pétrole. Investissements éthiques et pétrole bitumineux ne vont pas bien ensemble. L'amorce d'un mouvement mondial de désinvestissement du pétrole se dessine.
Aux États-Unis et en Europe, il y a eu et il y aura des pressions sur les gouvernements pour qu'ils refusent d'acheter ce pétrole polluant : refus du pipeline Keystone, désinvestissement, risque de boycott.
Oléoduc Énergie Est : un non-sens économique
Le pétrole bitumineux du Canada est l'un des pétroles les plus coûteux à produire. Au Canada comme partout, les banquiers vont préférer financer des projets plus agiles (entrant en production rapidement, moins lourds en investissements, fermant les opérations rapidement) que de lourds projets de bitumineux qui risquent de ne jamais faire leurs frais.
La demande mondiale sera encore moins au rendez-vous des prochaines décennies pour les projets des sables bitumineux, dont la production est l'une des plus polluantes. Cette production est dénoncée par des scientifiques, ciblée par des groupes écologistes mondiaux, désapprouvée par des populations concernées, pendant qu'un mouvement prônant le désinvestissement financier du secteur pétrolier s'amorce.
Les pipelines Énergie Est et Northern Gateaway sont des infrastructures à long terme pour les années 2020 à 2060. Enbridge réalise qu'il n'y a plus d'urgence de construire des pipelines pour l'exportation. Enbridge réoriente ses plans, entre autres vers la production d'énergie. L'Alberta en profitera plus, et les territoires voisins souffriront moins des risques.
Nous assistons au début du basculement du marché du pétrole vers un marché de l'énergie plus polyvalent. L'électricité peut être produite par de nombreuses sources : solaire, biomasse, éolienne, nucléaire, hydraulique, pétrole, gaz, etc. Entre 2020 et 2060, le monde se dégagera graduellement de sa dépendance pétrolière, par les progrès techniques (électrification), par des innovations sociales (info et économie de partage) et par nécessité.
Les gouvernements du Québec et du Canada doivent dire non à l'oléoduc Énergie Est de TransCanada. Ce pipeline de 4600 km ne pourra pas être rentable dans le scénario économique pétrolier mondial qui se dessine.
Clément Sauriol
Dimanche le 14 février 2016
ON N'EN A PAS FINI AVEC LE PÉTROLE!
Ça tourne à l'obsession et c'est nécessaire qu'il en soit ainsi. Il en va de l'avenir le plus immédiat de notre économie, de notre santé, de nos finances.
Bref il se prépare partout dans le Monde des changements socio-économiques, dont la filière énergétique en est l'élément le plus significatif, et il ne faut pas que nous manquions ce bateau-là.
Je reviens ici sur la position de nos dirigeants, au pouvoir à Québec ou à Ottawa, et sur les Oppositions, à l'Assemblée Nationale ou à la Chambre des Communes.
D'abord cette histoire qui s'embourbe au sujet du pétrole d'Anticosti.
C'est la position de PKP qui me gène. Celle de la CAQ m'indiffère. François Legault votera avec ses députés du coté où il aura le plus à gagner. Il n'y a pas chez lui de réflexion mesurée à l'aune de l'intérêt supérieur du Québec. C'est de la petite opportunité partisane, et avec le temps ça va s'estomper. La CAQ profite temporairement de la confusion qui domine à la fois chez les libéraux (dans le caucus ça gronde qu'on en entend les rumeurs) et chez les péquistes, qui se démènent entre les problèmes du chef, et une orientation solide à bâtir d'ici deux ans et demi. Quant à Québec Solidaire (?) leur chien est mort !
Je comprends très bien que P. K. Péladeau depuis son arrivée à l'Assemblée Nationale constamment mis sur la sellette, du fait de son passé de dirigeant de Quebecor, veuille maintenant rendre la pareille aux libéraux. L'affaire Anticosti, jumelée à celle du pipeline lui en donne l'occasion. Sauf que son approche au sujet d'un bris de contrat par le gouvernement est très maladroite.
Elle donne aussi l'impression que sa position face à la fracturation de l'Ile est suspecte. Le pétrole finit par salir tout le monde. Quelle position va-t-il prendre lorsque les masques tomberont, et qu'on voudra nous imposer soit le pipeline ou le transport ferroviaire du pétrole, ou les deux en même temps ? Parce que c'est ça qui nous pend au bout du nez.
Déjà on le voit, Justin Trudeau tout en se disant à l'écoute des gens, et insistant mollement sur la notion d'acceptabilité sociale, plaide quand même pour la raison pétrolière. En avançant qu'entre le pipeline et le rail, le pipeline est à la fois moins dangereux et moins couteux, ce qui est faux, totalement faux, et que ça se sait. S'y ajoute aussi bien sur l'unité canadienne, et l'économie canadienne qui passe avant cette unité, qui par ailleurs n'existe jamais.
Les échanges économiques au Canada se font avec les USA sur un axe Nord-Sud et très peu sur un axe Est-Ouest.
Le problème n'est pas là. Il est dans la dépendance du Québec, de l'Alberta et du Canada au pétrole.
Si le Québec persiste dans son refus du pipeline, il va se faire haïr par les albertains dans un premier temps... (pas tous bien sur). Après quoi ce sont les albertains qui vont remercier le Québec de les avoir forcé à réfléchir, aux conséquences qu'il y a de baser toute une économie sur l'exploitation d'une seule ressource naturelle.
Ce fichu pétrole ne saccage pas seulement l'économie albertaine, il démolit l'économie canadienne et fait chuter le dollar à des niveaux dangereux. En ce moment puisqu'on nous parle d'unité canadienne, ce sont bel et bien les albertains qui la rabotent cette prétendue unité.
L'équation négative actuelle (paradoxale) est dans l'abondance de ce pétrole. Il déborde tellement, qu'on va finir par le jeter à la mer, puisque personne ne peut en absorber plus, du moment que l'économie mondiale en est gorgée, saturée jusqu'à le vomir de partout. Il y a plus de 100 pays qui en produisent. Et plus de mille consortiums qui s'en disputent les revenus.
Depuis le premier derrick construit à Titusville en Pennsylvanie à la fin de la Guerre de Sécession par le Colonel Drake, le pétrole a fini par s'imposer partout comme la première source d'énergie, presque à égalité avec le charbon, qui en somme est lui aussi une sorte de pétrole plus compact. Grand vecteur de modernité, le pétrole est devenu une poire de discorde pour toute la planète.
Pour le moment le Québec ainsi que l'Ontario, et en fait tout le Canada, reçoivent leurs quotas de pétrole nécessaire au fonctionnement des économies locales et nationales. Il n'est pas nécessaire de s'embarquer dans une voie d'exportation du pétrole le plus sale de la planète, en se disant que dans 5 ou 10 ans le prix va remonter. Parce que vous pensez bien que si le prix remonte, il va remonter partout. Dans le tas, ce seront ceux qui le produiront à plus bas prix qui remporteront la mise. Le pétrole albertain, au-delà de ses limites immédiates, n'a pas d'avenir sur le marché mondial. Le charbon lui-même est en fin de carrière.
Nous avons maintenant une fenêtre de changement de production énergétique qui s'offre à nous, dans un contexte mondial d'Écologie et de protection de l'Environnement. Il y a là des millions d'emplois à créer, à partir de nouvelles technologies plus propres, plus durables, plus respectueuses de notre planète.
Allons-nous après le bateau, manquer aussi le train (passez-moi l'expression... électrique de préférence), du développement durable ?
Et quelqu'un au gouvernement va-t-il enfin dire à M. David Heurtel d'aller jouer ailleurs ? Le pauvre homme est complètement dépassé par la lourdeur de sa tâche. Offrez-lui des vacances qu'il dégage la piste, et qu'on n'en parle plus. Pour une fois la prime au départ nous coutera moins cher que ses niaiseries.
Clément Sauriol
Montréal le mercredi 10 février 2016
Encore le pétrole!
À Anticosti
Je sais que d'être dans l'Opposition impose le devoir de s'opposer lorsque la nécessité s'en fait sentir. Et s'opposer veut dire aussi de devoir proposer d'autres avenues sur un sujet controversé, que celui que préconise le gouvernement en place. Surtout s'il fait fausse route.
Prenons un cas bien précis, celui de la fracturation du sous-sol de l'Ile d'Anticosti, afin d'en sonder les possibilités gazières et pétrolières. On le connait ce dossier, il y a déjà bien des études sur son compte. Ceux et celles qui me lisent savent que je n'ai aucune sympathie pour le gouvernement de Philippe Couillard. Pourtant dans ce dossier il prend la bonne décision.
Il ne manquerait plus qu'il se porte en défenseur du pipeline une fois les études ''sérieuses'' sur son compte complétées, alors qu'il pourrait alors prétendre qu'il est un grand défenseur de l’Environnement, et qu'il plaiderait à la fois pour l'avenir de l'unité canadienne, et la bonne marche des affaires, au milieu d'une gestion de risques exemplaire (ce qui n'existe pas, bien évidemment).
Il ne veut pas que l'on massacre ce joyau de la faune et de la flore. Il faut donc ici le féliciter, et sa position rejoint celle des écologistes et des adversaires du pétrole, qui ne peuvent que se réjouir à leur tour d'une telle position si ferme, de la part d'un gouvernement par ailleurs honni par la majorité.
Alors que viennent faire dans ce débat les objections sottes du Parti Québécois ainsi que de la CAQ ? Alors qu'ils s'insurgent sur ce qu'ils appellent un bris de contrat, qui provoquera des failles dans la confiance des investisseurs ? Et probablement aussi des poursuites de la part de Pétrolia contre le gouvernement du Québec. Des poursuites contre le gouvernement il s'en fait tout le temps, et il est rare qu'elles aboutissent. On finit par s'entendre et on s'organise entre politiciens et magouilleurs si je puis dire. Quant aux quelques millions dépensés dans cette mésaventure, il faudra les récupérer ailleurs. Comme dans les poches des médecins... genre! Une taxe spéciale dite de salubrité... pourquoi pas hein ? Bref...
Certes c'est probablement Mme Marois qui a donné ces autorisations de forages, et qui a engagé le Québec, suite aux travaux préliminaires fait par son prédécesseur Jean Charest. Ce furent de très mauvaises décisions, et Philippe Couillard tente d'y remédier.
Savoir qui est responsable de ce gâchis, c'est à ce stade-ci sans importance. Le mal est fait. Il est de notoriété publique populaire qu'ici au Québec, on ne châtie jamais les malfaisants, du moment que leurs atteintes se situent dans les 6 ou 7 chiffres. Les travaux communautaires et la prison c'est pour les voleurs à l'étalage qui chipent des broutilles.
Je me serais attendu au moins de la part de PKP qu'il approuve cette politique anti pétrole sale, et qu'il se distancie de ce contrat empoisonné. Or il se campe, tout comme François Legault, dans une position partisane au sujet de cette dérive toxique, et ne trouve rien d'autre à faire que de pronostiquer des jours sombres du coté des investissements futurs.
Hey Le pétrole ne vaut même plus le prix du baril qui le contient, et on s'acharne à vouloir en débusquer de nouvelles réserves, alors qu'il y en a tant, qu'on ne sait plus à qui le fourguer. Au train où vont les choses on finira par nous payer pour le prendre. Or les temps ont changé, la voie du pétrole se rétrécit, au point que plus personne éventuellement ne va l'emprunter. Il est grand temps de passer à autre chose. Les études environnementales viendront appuyer la position de M. Couillard et on fermera le couvercle sur le cercueil de ce dossier. Bonne chose de faite!
Clément Sauriol
Montréal le jeudi 4 février 2016
Vigilance!
La firme Transcanada (projet Oléoduc Énergie Est) veut absolument, quitte à y mettre le prix, implanter son fichu pipeline au Québec. Rabrouée par la conférence des maires de Montréal qui ont tous dit non à ce sale projet, la compagnie engage maintenant des firmes ''québécoises'' de relations publiques, afin de rassurer par un discours avantageux, cette population rétrograde (entendre nous les québécois) qui s'oppose au progrès pétrolier.
Quand on pense qu'aux débuts du dépôt de ce projet démentiel, les promoteurs ne se sont absolument pas donnés la peine, encore moins le souci, de présenter leur projet pour le Québec en français. On a vraiment affaire là à des abrutis, et encore je reste poli. Mais maintenant que ces têtes de cochons de québécois ne comprennent rien au ''vrai'' progrès, on va se disent-ils enfin poussés par Énergie Canada, leur en donner du texte en français, et ce sont des québécois qui vont travailler contre la population, et qui vont faire le sale travail de convaincre ces irréductibles, qui ne savent toujours pas qu'ils vivent dans le plusse beau pays (anglophone) au Monde. Ben allez-y mes bougres... on vous attend!
https://fr.wikipedia.org/w…/Sables_bitumineux_de_l'Athabasca
Ces derniers jours la commission fédérale en matière d'énergie a renvoyé la compagnie à ses devoirs. Il va donc lui falloir rendre ses documents plus accessibles, en français et en anglais. Il faudra leur dire sur tous les tons que ce ne sont pas des platitudes sur papier, quelque soit la langue utilisée, qui empêchera le pétrole de tout souiller une fois l'irrémédiable consommé. Mais bon ils savent eux aussi que '' tout passe tout lasse'' et un problème chasse l'autre. Ils tablent sur notre fatigue ! Ils veulent nous avoir à l'usure! Ont-ils raison ? A nous de jouer!
Nous entrons donc maintenant dans la phase séduction, diplomatie, publicité, propagande, avec en bout de ligne l'implantation du pipeline. Vraisemblablement avec quelques corrections cosmétiques pour faire illusion, et en fin de compte le construire ce fichu pipeline dont personne ne veut ici. Attendez-vous à des publicités bucoliques, avec des champs fleuris, des forêts idylliques, quelques chevreuils qui vont gambader et brouter ici et là.
On utilisera une voix féminine langoureuse pour nous parler de l'incommensurable souci écologique de la Cie Transcanada. Bref ce qu'il faut à tout prix est de faire en sorte d'intoxiquer l'opinion publique, afin de réaliser le projet. Jusqu'ici seuls les maires de la région de Montréal avec la population du Québec s'opposent catégoriquement au projet. L'Ontario est en passe de suivre également.
Mais le gouvernement de Philippe Couillard veut lui des garanties. Ce qui implique qu'avec ces garanties-là il appuiera le projet. On ne sait pas trop si le fédéral fera de même, mais de renvoyer les promoteurs à leurs devoirs annonce que s'ils présentent un meilleur canevas, alors soit, on verra et ce dans l'intérêt du Canada.
Le maire Coderre ne peut pas dire qu'il est contre le projet, études sérieuses ou pas, mais il devrait le dire, et avec lui tous ceux et celles qui n'en veulent pas de ce sacré pétrole qui n'est rien d'autre qu'un facteur de discorde, ou même de guerre comme on le voit partout sur la planète.
Pensez-vous qu'il soit possible d'empêcher un quelconque sabotage, d'un quelconque hurluberlu, et ce avec zéro risque ? Il faudrait mettre des gardes armés à chaque 50 pied du tronçon et la plupart dormiraient sur leur lieu de veille. Tout un projet de société quoi!
Ce projet est une monstruosité et ce dans un contexte où la planète entière veut se désabonner de ce fichu pétrole. Une inondation, un glissement de terrain, un tremblement de terre mineur, une soudure qui cède et c'est l'accident. Et je vous signale que du pétrole brut c'est très corrosif. Alors le tuyau va forcément se corroder, et il finira irrémédiablement par céder.
La mobilisation citoyenne a eu raison de la folie du gaz de schiste dans la Vallée du Saint Laurent, du projet de port pétrolier à Cacouna, du projet de gaz Rabaska. Et on est en passe de fermer le dossier d'exploitation du pétrole de l'Ile d'Anticosti. Soyons juste ici et reconnaissons que c'est le même Philippe Couillard qui souhaite mettre un terme à toute exploitation de gaz ou de pétrole sur ce bijou de la faune et de la flore du Québec. Dans ce cas-ci il a raison. Mais c'est un politicien intéressé qui parle dans ce dossier. Méfiez-vous de cette diversion pas mal grosse quant à moi.
Ne vous laissez pas faire.
Ne vous laissez surtout pas berner par des histoires de pipeline qui ont fonctionné pendant 50 ou 75 ans sans avoir coulé du pétrole ou laissé échapper du gaz. D'abord ce n'est pas vrai. Ils ont tous eu des accidents, peut-être mineurs... mais en des temps où on considérait qu'un épanchement de pétrole n'était pas si grave que ça. Il y a encore aussi pas mal de québécois qui changent l'huile de leur bazou dans leur cour ou leur garage, et qui flanquent le résidu dans l'égout. Les temps ont changé, et le problème de l’approvisionnement québécois en pétrole pour assurer notre indépendance énergétique est un problème totalement faux. Il ne se situe pas uniquement au niveau du pétrole et de ses dérivés. D'autant plus qu'il y a 50 ans les déversements passaient inaperçus, alors que de nos jours rien n'échappe à la surveillance citoyenne. C'est un immense progrès.
Montréal le 28 janvier 2016
Ah le pétrole ! On n'a pas fini d'en jaser.
C'est un sujet fascinant au fond, plein de rebondissements. Mais je dois dire que je suis particulièrement écœuré des insultes et des accusations sordides, vomies depuis quelques jours, par les partisans du pétrole, contre le Québec et sur les québécois. Vous pensez bien que si ces énormités n'étaient que le fait de quelques lobbyistes vicieux, qui au fond ne feraient que brasser du caca politique, afin de mousser leurs avantages, que cela ne me ferait que hausser les épaules.
Mais le gros des insultes et des récriminations, à base de racisme et de Québec-bashing, est venu d'au moins deux premiers ministres de l'Ouest. Soit une femme et un homme. Des premiers ministres, donc des chefs d'états, qui nous ont servi des niaiseries, des grossièretés, en mêlant la péréquation, l'unité canadienne, la position du Québec vs celle de la Colombie britannique, bref un fichu salmigondis de sottises, qui en disent long sur l'état d'esprit général qui végète dans les cœurs de ces gens déconnectés des réalités mondiales.
Je dois au moins supposer que s'il y avait un sondage scientifique (est-que ça existe seulement) en Alberta et en Saskatchewan, au sujet de ce maudit pipe-line, qu'on trouverait des opinions défavorables envers ce projet de discorde, et qui désapprouveraient le langage de leurs politiciens? (J'ai vérifié, il y en a, et beaucoup même...)
On pourrait en effet se demander s'il se peut que tous ces gens, population comprise, soient en majorité imbus de haine anti québécoise à ce point? Et tout ça à cause de ce pétrole fouteur de merde? C'est exagéré et comme le disait M. De Talleyrand: '' Tout ce qui est exagéré est insignifiant!''
Si c'est le cas, dépêchons-nous de quitter cette confédération malsaine où on nous perçoit si mal.
Et à bien y repenser, pourquoi diable veulent-ils que nous restions dans la confédération, en même temps qu'ils y affirment que nous sommes des parasites? Ça manque pas mal de cohérence tout ça.
C'est parce que les vapeurs de pétrole ça rend fou.
Le pétrole c'est bien connu est un produit hautement toxique. La preuve!
Il y en a là-bas qui en sniffent pas mal trop de ce gaz-là.
Une cure de désintoxication s'impose.
Qui donc a intérêt à nous
dresser les uns contre les autres ? Les pétrolières ? Certains politiciens ?
D'autres provocateurs qui cherchent quoi au juste? Et ne va-t-on pas tomber
dans des pièges minables ? Ça prend du recul ! Beaucoup de recul! À moins qu'il
n'y aient ici aussi des gens qui ont intérêt à jeter de l'huile (du pétrole)
sur le feu ! Je veux absolument moi faire notre indépendance, mais je ne tiens
pas à être éventuellement cerné par des ennemis acharnés à nous perdre. On se
calme !
À propos du pipeline qui nous
vient du Maine et qui a quelque chose comme 70 ans, j'ai appris dernièrement
qu'il n'approvisionne plus les raffineries de l'est de Montréal. Mieux encore,
lorsqu'on a avancé l'idée de l'inverser lui aussi...comme le pipeline
d'Enbridge 9B entre l'Ontario et le Québec... afin d'alimenter ensuite le Maine
avec le pétrole albertain, les autorités du Maine ont dit un NON catégorique!
Trop sale ce pétrole, trop dangereux, trop polluant. Les américains auraient-ils
plus de bon sens que les canadiens et autres québécois ? Ils ont dit NON à
Keystone, s'opposent dans je ne sais plus combien d'états à la fracturation des
sols, pour en extraire du gaz et du pétrole. Malgré quoi leurs sols sont
truffés de puits qui laissent échapper du gaz, du pétrole, des produits
empoisonnés.
Montréal le 16 janvier 2016
Le baril s'écrase maintenant sur les bourses internationales à moins de $30. US. Tranquillement la courbe du prix à la pompe commence elle aussi à chuter.
Pour certains, dont ''certains gouvernements'' c'est une catastrophe qui mine le dollar canadien, appauvrit les levées de taxes. Ce que l'on ne nous dit pas et qu'on soupçonne...là où chacun de nous peut se renseigner...et se taper le plaisir de réfléchir...au fond ça ne coûte pas plus cher et ça rapporte aussi...est que la baisse du prix du pétrole va très probablement favoriser une reprise économique qui sera fulgurante.
On nous dit que la baisse du dollar canadien va plomber nos achats internationaux qui se font en dollars américains, alors qu'en même temps le seul domaine du transport va nous faire faire de très grosses économies. D'autre part le pétrole, matière première de l'industrie pétrochimique, en baissant de façon draconienne, va là aussi permettre à ses utilisateurs de substantielles économies de masse, dans la fabrication d'une foule d'objets d'usage courant, où les plastiques règnent quasiment sans partage. À la fin est-ce que ce seront les consommateurs qui vont en bénéficier ? Probablement pas dans le court terme, mais plus vraisemblablement dans le long. Affaire de quelques années si la tendance se maintient.
La chose qui me parait la plus prometteuse dans l'effondrement du prix de ce pétrole, est qu'elle rend caduque les projets de constructions d'oléoducs et de transports par rails sur de longues distances. À quoi bon en effet coltiner à grands prix sur tous les continents, une matière aussi dangereuse, suspecte et dénoncée partout dans le public, et qui ne rapporte presque plus rien?
D'autant plus que les pétroles canadiens ne font pas le poids sur le marché mondial. On n'a qu'à penser à l'Iran, qui possède la 2e ou 4e plus importante réserve de pétrole au Monde, (dépendant des sources d'informations) et qui revient en force sur le marché mondial avec la levée des sanctions internationales. Ajoutons-y la Chine dont le ralentissement économique avec ses perspectives négatives, ajoute à l'ensemble des problèmes. Devant de telles appréhensions, et dans la foulée des politiques écologiques qui vont ainsi s'amplifier, Il faudra donc réduire cette consommation, la discipliner en quelque sorte, ce qui va encore faire grossir les stocks, et provoquer de nouvelles baisses de prix, du fait de ces énormes surplus. Je ne serais pas surpris que d'ici peu, nous nous retrouvions avec un baril qui se d’écôtera jusqu'à $20 ou $15 US, comme au temps de l'avant choc pétrolier de 1970. Enfin c'est à voir...
Pourrait-on envisager aussi un certain apaisement au Proche Orient ? Là où tout ce désordre planétaire a commencé, et où il devra bien un jour s'arrêter ? Vivement aussi les nouvelles sources d'énergies, les voitures électriques, les éoliennes, le solaire, le passif, et ainsi de suite.
Ne désespérons pas ! Les voies de l'Économie sont moins impénétrables que celles de la Providence.
Clément Sauriol
Épilogue
Je n’ai mis dans ce mémoire, en espérant qu’il ne
sera pas trop long, et qu’il tombera sous des yeux attentifs, qu’un
échantillonnage des nombreuses réactions que ces textes ont suscité.
On remarquera qu’il y a ici et là un effet de
colère, de la part de nombreux québécois, et pas seulement de simples citoyens,
mais des notables, des politiciens engagés, des députés, des gens d’affaires,
des maires, bref des élus de toutes allégeances, qui se disent extrêmement mal
à l’aise avec ce dossier, où ils font figure de citoyens qu’on tente de
manœuvrer, de contourner, à qui on ne parle pas, et qui sont traités par ces
promoteurs comme gens inintéressants. À qui les pétrolières et leurs affidés
n’auraient pas de comptes à rendre.
Il y a en effet chez les promoteurs de cet
oléoduc, tant les producteurs de pétrole que les constructeurs de pipeline ou
exploiteurs du transport par rail, une attitude très choquante de mépris
évident, à la fois pour les institutions québécoises, ses lois, ses élus et ses
citoyens. Tant d’arrogance confond l’analyste le plus aguerri devant de tels
débordements!
On nous oppose toujours les lois du Canada comme
ayant prépondérance sur celles du Québec, comme si dans ce Canada le Québec
n’était qu’une composante sans importance.
Or le Québec est le lieu de fondation du Canada,
c’est la 2e province la plus peuplée et la plus riche du Canada, et
son histoire est antérieure à celle du Canada de 200 ans.
De plus il y a au Québec une proportion très
importante de gens qui veulent se séparer du Canada pour cause
d’incompatibilité culturelle. Peu importe les sondages, cette proportion de
gens désireux de former avec le Québec un pays distinct du Canada est de
l’ordre de 50%, comme la démontré le référendum de 1995. Seule épreuve de force
ayant un caractère légal, face au Monde Entier. Les sondages n’ont aucune
valeur d’enseignement dans de telles joutes qui sont avant tout politiques.
Cet oléoduc est pas mal représentatif de
l’atmosphère de suspicion qui connote les relations canado-québécoise. Il se
pourrait bien qu’en fin de compte ce projet favorise l’indépendance du Québec.
Mais à mon avis ce serait pour de mauvaises raisons. Il vaut beaucoup mieux
pour les relations futures de ce continent, que le Canada et le Québec
cherchent à s’entendre dans un respect mutuel, qui perdurera favorablement,
lorsque le Québec deviendra indépendant. Si c’est là à moyen terme le vœu de la
majorité de la population.
D’autre part comme vous pouvez le constater dans
les quelques exemples fournis dans ce mémoire, qu’il y a potentiellement de
vrais dangers à tenter de mépriser une part si importante de la population
québécoise.
Qui sait si quelque part il n’y aura pas un jour
quelques individus frustrés, désespérés, enragés, qui poseront à l’endroit de
cet oléoduc, des gestes regrettables, qui provoqueront de vraies
conflagrations, celles-ci d’ordre sociales, qui s’ajouteront aux catastrophes
écologiques ?
Pensez-vous vraiment qu’au nom de quelques
dizaines d’emplois et une politique énergétique farfelue et douteuse, qu’il
faille prendre le risque d’une dérive violente ici au Québec et au Canada, à
cause de ce pétrole?
Je vous l’ai dit au début de ce mémoire. Le
pétrole est partout une source de conflits de guerres, de pollution.
Permettre cet oléoduc sur une simple question de
prépondérance légale entre deux paliers de gouvernements, c’est jouer avec le
feu dans un entrepôt de pétrole, à l’atmosphère saturée de gaz délétères et
explosifs. Pensez-y !
Merci de votre attention.
Clément Sauriol
A.M.C.H. Rallye 2000 Qué. Inc.
Annexe
Quelques déversements majeurs au Canada depuis 1991
LISTE NON EXAUSTIVE
Déversements majeurs d'Enbridge
Charles Coté : La Presse 21 Septembre 2013
Juillet
2010, Marshall, au Michigan
Le
pipeline se rompt sur une longueur de 2 m, le long d'une soudure
horizontale. La soudure avait été exposée à l'eau à cause de la détérioration
de l'enveloppe de polyéthylène.
Mars
1991, Grand-Rapids, au Minnesota
Déversement
de 6,4 millions de litres. Enbridge adopte une nouvelle règle: si une perte de
pression ne peut être expliquée après 10 minutes, on ferme l'oléoduc. Cette
règle a été ignorée en 2010.
Juillet
2002, Cohasset, au Minnesota
Environ 1
million de litres sont répandus. L'événement a provoqué un audit d'Enbridge par
les autorités américaines. Le pipeline datait de 1967.
Avril
2007, Glenavon, en Saskatchewan
Près de
800 000 litres de pétrole sont déversés après la rupture d'un oléoduc
datant de 1968. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada conclut que
les méthodes d'analyse d'Enbridge sous-estiment la croissance des fissures.
Comme à Marshall, la corrosion le long de la soudure horizontale d'un tuyau est
à l'origine de la rupture.
Une fuite de pétrole colmatée au sud de Regina
Publié
le dimanche 19 janvier 2014 à 3 h 40 | Mis à jour le 19 janvier 2014 à 21 h 46
Le reportage de Samuel Danzon-Chambaud
Le
pétrole coule de nouveau dans le pipeline Alberta Clipper de la compagnie
Enbridge après une fuite survenue samedi à sa station de pompage Rowatt, au sud
de Regina, en Saskatchewan.
Selon un
communiqué, environ 125 barils ont fui et une partie du pétrole a été
pulvérisée sur la neige d'un champ voisin.
L'exploitation
du tronçon touché a été interrompue plusieurs heures avant d'être remise en
fonction, mais la station de pompage est toujours fermée.
Des équipes d'Enbridge s'affairent à nettoyer la neige souillée par le
pétrole brut qui a fui du pipeline à la station de pompage Rowatt samedi.
La
société assure que les environs devraient être nettoyés d'ici la fin du
week-end et que la fuite n'a eu « aucun impact sur la population, la faune
ou les cours d'eau ».
Le
pipeline transporte 450 000 barils de pétrole lourd quotidiennement.
L'incident
a été rapporté à l'Office national de l'énergie qui mène une enquête sur le
terrain et prête main-forte aux équipes d'Enbridge.
Cette
fuite intervient au moment où Enbridge est scrutée à la
loupe, notamment par le gouvernement québécois, en raison de son projet d'inverser le flux de sa canalisation 9B, entre North Westover, près de Hamilton en Ontario, et Montréal, au
Québec, afin d'acheminer vers les raffineries de l'est du pays le pétrole
venant de l'Ouest.
Son projet Northern Gateway, dans
l'ouest du pays, est également fort controversé.
Abandonné
depuis (Note de l’AMCH Rallye 2000 Qué. Inc.)
Sables bitumineux
À noter
que Greenpeace est une compagnie canadienne. (AMCH Rallye 2000 Qué. Inc.)
© Greenpeace / Jiri Rezac
L’exploitation
des sables bitumineux est une catastrophe écologique mondiale. Greenpeace
demande aux gouvernements et aux compagnies pétrolières de cesser le
déploiement du pétrole le plus sale du monde.
Lacs
toxiques, camions géants énergivores, rivière transformée en égout industriel,
forêts rasées … les sables bitumineux ressemblent à l’enfer d’un point de vue
écologique. C’est que le bitume, englué dans la glaise et le sable sous les
forêts du nord de l’Alberta, ne se donne pas. Il faut aller le chercher au prix
de techniques coûteuses, dangereuses pour la santé des Premières Nations
vivants sur ces territoires, et extrêmement polluantes. Ce qui en fait le
pétrole le plus « sale » au monde.
À l’heure
du réchauffement climatique, les scientifiques recommandent aux pays
industrialisés, dont le Canada, de réduire d’au moins 25 à 45 pour cent leurs
émissions de gaz à effet de serre (GES). Imaginer les émissions générées par
l’industrie pétrolière de l’Alberta en une seule journée, c’est visualiser plus
de 30 millions de Canadiens au volant d’une voiture!f Dans un contexte de lutte
contre les changements climatiques, cette exploitation est une aberration...
Situé à des milliers de kilomètres de là, le Québec n’est pourtant pas à l’abri
du pétrole sale. Les efforts mêmes insuffisants de réduction du Québec risquent
d’être totalement sapés si l’exploitation des sables se poursuit. Et ce n’est pas
tout. Les compagnies Enbridge et Pipelines Montréal ont pour ambition
d’acheminer 200 000 barils de pétrole par jour issu des sables bitumineux en
passant par le Québec. Ce projet est connu sous le nom de Trailbreaker et
menace les terres agricoles, car les oléoducs sont tristement réputés pour
leurs fuites.
Greenpeace œuvre pour que cesse l’exploitation des sables bitumineux en menant les
actions suivantes :
- Faire pression sur les gouvernements: Les gouvernements de l'’Alberta et du Canada encouragent le développement des sables bitumineux et ignorent les engagements internationaux de réduction des GES. Au moyen d’actions directes, nous attirons l’attention internationale sur cette catastrophe climatique.
- Informer les actionnaires : Nous rencontrons les actionnaires des compagnies pétrolières pour discuter des risques dus aux investissements en faveur des sables bitumineux.
- Travailler en collaboration avec les communautés affectées: Nous soutenons et travaillons en étroite collaboration avec les communautés touchées par les sables bitumineux, notamment les Premières Nations d’Alberta.
Enbridge travaille sur un scénario
catastrophe
Mardi, 16 juin 2015 19:42 MISE à JOUR Mardi, 16 juin 2015 19:49
La pétrolière Enbridge se prépare à plusieurs scénarios advenant un bris
dans ses oléoduc, dont un allant jusqu’à des morts et des impacts
environnementaux graves.
Enbridge souhaite faire passer 300 000 barils de pétrole par jour dans
son oléoduc, qui passe entre autres sous Montréal et plusieurs municipalités de
la Couronne Nord.
La compagnie a rendu public mardi une mise à jour de son plan
d’intervention en cas de déversement, qui concerne plusieurs de ses oléoducs au
Canada et aux États-Unis.
Même si elle répète depuis des mois que son oléoduc est sécuritaire,
Enbridge se prépare pour un scénario catastrophe où il y aurait des «décès,
blessures graves, maladie ou menace en cours pour la sécurité publique»,
nécessitant des interventions d’envergure.
Le plan détaille les procédures à suivre pour les employés d’Enbridge,
allant à endiguer les fuites jusqu’à l’évacuation de certains secteurs, tout
comme la prise en charge d’animaux morts ou blessés.
Peu probable
Éric Prud’Homme, un des porte-parole d’Enbridge, se veut toutefois
rassurant et juge peu probable des incidents de cette ampleur.
«Dans nos scénarios, nous nous préparons toujours au pire, mais
statistiquement, le risque d’incident majeur est faible», souligne-t-il.
Il
précise qu’il y a eu deux morts impliquant des oléoducs en Amérique du Nord,
sans pouvoir spécifier sur quelle période de temps.
«C’était dû à des bris mécaniques causés par un tierce parti», précise
Éric Prud’Homme.
Il assure que l’oléoduc représente le mode de transport de pétrole le
plus sûr, surtout comparé à ceux par trains et camions-citernes.
Plus de transparence
Enbridge veut inverser la circulation de la ligne 9B, pour acheminer
vers les raffineries de l’est du pays du pétrole en provenance des sables
bitumineux de l’Alberta.
La communauté métropolitaine de Montréal (CMM) avait soulevé des
craintes devant ce projet et avait demandé plus de transparence à Enbridge.
Le président de la CMM, le maire de Montréal Denis Coderre, s’est montré
satisfait qu’Enbridge aie respecté leur volonté de déposer publiquement son
plan d’intervention en cas de fuite de pétrole.
Il compte en discuter jeudi à la rencontre du conseil d’administration
de la CMM.
«Enbridge a jusqu’à présent rempli pas mal toutes les conditions, mais
je vais analyser parce qu’il y a 600 pages. De prime abord il faut saluer, il y
a des gestes concrets qui se posent», affirme le maire de Montréal.
Selon Jacques Bérubé, qui représente la couronne nord sur le comité
vigilance de la CMM, les changements sont très mineurs entre le plan
d’intervention du 2 mars dernier et sa mise à jour publiée mardi.
Enbridge espère pouvoir inverser le flux de la ligne 9B le plus
rapidement possible, qui dépend d'une autorisation de l’Office national de
l’énergie (ONÉ), un organisme fédéral.
Une demande a toutefois été déposée à l’ONÉ pour exiger d’Enbridge des
tests hydrostatiques, afin de s’assurer du bon état du tuyau, vieux de 40
ans.
L’ONÉ n’a toujours pas rendu de décision.
La décision a été rendue en faveur d’Enbridge, avec l’approbation du
Maire de Montréal Denis Coderre, qui s’est félicité de la collaboration
d’Enbridge. À l’heure actuelle le pétrole en provenance de l’Alberta passe dans
cet oléoduc et tout le monde se croise les doigts. (AMCH Rallye 2000 Qué. Inc.)
Déversement de cinq millions de litres de
produits pétroliers en Alberta
Publié le jeudi 16 juillet 2015 à 18 h 37 | Mis à jour le 17 juillet
2015 à 7 h 16
Les travaux se poursuivent pour nettoyer les dégâts causés par la fuite
de cinq millions de litres de produits pétroliers au sud-est de Fort
McMurray. Photo : CBC News
Cinq
millions de litres d'un mélange de bitume, de sable et d'eaux usées se sont
déversés près de Fort McMurray, en Alberta, en raison d'une fuite d'un pipeline
appartenant à l'entreprise Nexen.
La fuite,
décelée mercredi après-midi, a été colmatée, mais des équipes du régulateur de
l'énergie de l'Alberta et de Nexen tentent toujours d'en déterminer les causes.
Correction : Une version précédente de ce texte indiquait que la fuite de produits
pétroliers a été décelée jeudi.
La zone
touchée par le déversement se limiterait aux environs du pipeline sur une
surface d'environ 16 000 mètres carrés.
Selon
l'Agence de réglementation de l'énergie de l'Alberta, responsable de superviser
ce genre d'événement, aucun cours d'eau n'a été touché et ni le public ni la
vie sauvage ne sont en danger.
Le
pipeline qui a fui relie un puits d'exploitation à une usine de traitement, dit
l'organisme.
Environnementalistes
inquiets
Ce
déversement relance le débat sur la sécurité des installations pétrolières au
Canada. Surtout qu'il survient au moment où les premiers ministres des
provinces sont réunis à Terre-Neuve pour discuter notamment d'énergie et de
certains projets d'oléoducs comme Énergie Est.
Selon le
porte-parole de Greenpeace, Patrick Bonin, cet accident doit servir de
leçon, « On a beaucoup de chemin à faire en matière de sécurité des
pipelines, et les communautés ont raison d'être inquiètes de voir que les
premiers ministres veulent construire de nouveaux pipelines »,
dit-il.
Au cours
des dernières années, entre 200 et 300 déversements d'hydrocarbures liquides
sont survenus en Alberta, selon le régulateur de l'énergie. Mais les volumes
sont la plupart du temps bien moins importants que ces 5 millions litres,
l'équivalent d'une centaine de piscines hors terre.
À
lire aussi :
L'incident
est survenu au site Long Lake de Nexen, à environ 36 km au sud-est de
Fort McMurray. La zone en question est notamment composée de tourbières.
L'entreprise
Nexen emploie quelque 3200 travailleurs. Elle avait été rachetée en 2012 par
le géant énergétique chinois CNOOC pour 15,1 milliards de dollars.
Avec
les informations de Raphaël Bouvier-Auclair
·
Explosion
du nombre de puits de pétrole abandonnés en Alberta
·
Publié le lundi 29 juin 2015
·
Explosion du nombre de puits de
pétrole abandonnés en Alberta
·
Les bas prix du pétrole et les
politiques de l'Agence de réglementation de l'énergie de l'Alberta font que de
nombreuses entreprises juniors abandonnent leurs opérations et laissent au
gouvernement provincial la tâche de remettre leurs puits en état.
·
Un texte de Stéphanie Rousseau
·
Au cours de la dernière année, le
nombre de puits orphelins a presque quadruplé dans la province, passant de
162 à 702. Au rythme où avance la réhabilitation des terrains, cela
prendra 20 ans pour que ceux qui ont été abandonnés cette année soient
démantelés.
·
Les puits orphelins ne sont pas
nouveaux en Alberta et ils existent un peu partout, mais depuis 1994, l'Agence
de réglementation de l'énergie de l'Alberta a un programme pour réhabiliter les
terrains des puits et des pipelines abandonnés. Il s'agit d'un processus long
et cher, qui coûte au minimum 10 000 $ ou même, dans certains cas,
des millions de dollars.
·
En 20 ans, le programme a
permis de réhabiliter 651 puits, soit en moyenne une trentaine de puits
par an. Au cours des douze derniers mois cependant, 540 ont été
abandonnés, soit presque autant que le nombre de puits réhabilités au cours des
21 dernières années.
·
« Les conditions économiques
jouent un rôle, mais il y a aussi des changements structurels au sein de
l'industrie », indique Brad Herald, directeur de l'Association des puits
orphelins, à propos de cette situation. « À un moment, on pouvait amasser
10, 15, 20 millions de dollars et s'offrir une filiale junior dans le
secteur du gaz peu profond. Ça ne se passe plus comme cela, les coûts de
départs sont beaucoup plus élevés », dit-il.
·
·
L'Agence de réglementation de
l'énergie de l'Alberta surveille par ailleurs les puits de pétrole et de gaz en
activité dans la province. Tous les mois, elle compare la valeur de la
production et les coûts d'abandon et de réhabilitation de chaque puits. Si la
valeur de la production n'est pas plus élevée que les coûts de réhabilitation,
l'entreprise doit donner un dépôt de sécurité.
·
Lorsque les prix de l'énergie
baissent, les entreprises juniors, qui manquent souvent d'argent, se retrouvent
alors avec des difficultés de paiement. Il y a deux ans, l'Agence a augmenté le
montant des estimations pour réhabiliter un site ou un puits, ce qui a mis
certaines entreprises moins fortes financièrement dans une situation délicate.
·
Pour Barry Robinson, un
avocat pour l'organisme Ecojustice, basé à Calgary, ces changements ont toutefois
du bon. « Je crois que ce que demande maintenant l'Agence est plus
réaliste. De nombreuses entreprises qui n'étaient pas viables financièrement
exploitaient des puits et n'avaient pas les ressources nécessaires pour les
nettoyer une fois abandonnés. Les petites entreprises qui n'ont pas les reins
assez solides pour remettre en état ces sites ne devraient pas les
exploiter », croit-il.
·
Au cours de la dernière année,
quatre compagnies (Tallgrass Energy, Winter Petroleum,
Fairwest Energy et Stealth Ventures) ont redonné chacune plus de
100 puits à l'Association des puits orphelins, soulevant ainsi la question
de savoir si certains auraient dû être sauvés.
·
Une certaine valeur
·
Selon Andrew Basi, un
partenaire de la firme comptable Grant Thornton, qui gère des faillites
d'entreprises, certains puits laissés à l'abandon ont certainement de la
valeur. « Nous croyons que ce serait bénéfique qu'un processus soit mis en
place pour que les puits qui ont encore de la valeur soient revendus à des
entreprises solvables et que seuls les puits qui ne sont plus rentables soient
retournés au programme des puits orphelins », dit-il.
·
L'Association des puits orphelins
est financée par des membres de l'industrie, mis à part une mise de fonds
initiale de 30 millions de dollars soumise par la province il y a
plusieurs années. Le budget de l'Association a doublé pour l'année en cours. Il
atteint à présent 30 millions de dollars.
B.A.P.E. 2003 Estuaire du Saint Laurent
Les déversements en milieu marin ont des
conséquences désastreuses sur l'environnement et les communautés
Il
apparaît de plus en plus évident que l'exploitation d'hydrocarbures en haute
mer est risquée, coûteuse, dangereuse, et intrinsèquement polluante (i), sans
compter qu'elle s'accompagne immanquablement de déversements, petits ou grands.
Peu importe l'ampleur du déversement pétrolier, les impacts se font toujours
ressentir à plusieurs niveaux et ont souvent des répercussions sur une longue
période de temps.
Cinq
provinces maritimes bordent le golfe du St-Laurent et en dépendent pour leurs
activités socio-économiques. À titre d'exemple, pour les habitants des
Îles-de-la-Madeleine (situées tout près de « Old Harry), la pêche affecte
directement ou indirectement près de 75% de la population locale et génère des
revenus de près de 78 millions de $ chaque année. Un déversement de pétrole
touchant les îles affecterait ses habitants de façon catastrophique. Ceci est
sans compter le tourisme qui est aussi vital à l'économie maritime(ii) et qui serait grandement affectée par un déversement pétrolier.
Outre
l'aspect socio-économique, le golfe du St-Laurent constitue un écosystème
unique et fragile, puisqu'il procure un environnement propice à la
reproduction, la croissance et la migration de centaines d'espèces marines.
Parmi ces espèces, plusieurs ont des statuts précaires et sont en périls,
notamment la morue franche, le rorqual bleu et la tortue luth, pour n'en nommer
que quelques-unes. Si l'on considère que seulement 15% du pétrole déversé peut
être récupéré, et cela uniquement dans les meilleures conditions, il devient
alors clair que les risques associés à toute exploitation dépassent largement
les bénéfices. Même une faible quantité de pétrole et de boues de forage peut
nuire à la vie marine dans un vaste secteur. Après un important déversement
d'hydrocarbure, le littoral peut rester pollué pendant plusieurs décennies —
l'incident d'Exxon Valdez il y a 20 ans se fait encore ressentir aujourd'hui.
Étant
donné que le golfe du St-Laurent est une petite mer intérieure semi-fermée avec
des courants marins complexes et qu'il est environ 6 ½ fois plus petit que le
golfe du Mexique, les impacts d'un déversement pétrolier pourraient avoir de
fâcheuses conséquences. Selon le rapport(iii) de la première étude
environnementale stratégique effectuée pour le gouvernement québécois, « il est
communément admis que les déversements d'hydrocarbures peuvent provoquer des
dommages immédiats et catastrophiques pour les communautés côtières, tant en
termes de pertes de la biomasse que de la biodiversité, en dépit de la
résilience de certaines espèces [...] ».
Enfin, on
remarque que les risques reliés aux accidents en haute mer sont constamment
sous évalués par les compagnies qui entreprennent les forages. Les nombreux
accidents dans les différentes régions où on retrouve du forage en haute mer le
démontrent bien.
———————
(i) Hertzog, S. 2003. Rapport FDS: "Oil and Water Don't Mix — Keeping Canada's West Coast Oil-Free" http://www.davidsuzuki.org/publications/downloads/2003/Oilandwaterdontmix.pdf
———————
(i) Hertzog, S. 2003. Rapport FDS: "Oil and Water Don't Mix — Keeping Canada's West Coast Oil-Free" http://www.davidsuzuki.org/publications/downloads/2003/Oilandwaterdontmix.pdf
(ii)
Chaque année, 2,5 millions de touristes et 1,1 million d'excursionnistes
visitent le Québec maritime — Les enjeux liés aux levés sismiques dans
l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent — Rapport
193 du BAPE, 2004.
(iii)
Évaluation environnementale stratégique de la mise en valeur des hydrocarbures
dans le bassin de l'estuaire maritime et du nord-ouest du golfe du
Saint-Laurent. Rapport préliminaire en appui aux consultations, Juillet 2010. ftp://ftp.mrnf.gouv.qc.ca/Public/Dc/
***
‘’Note de l’A.M.C.H. Rallye 2000 Qué. Inc.’’
Pour
en savoir plus, encore que je sois conscient que ces informations-là devraient
déjà être entre les mains des commissaires du B.A.P.E. je vous suggère
impérativement d’ouvrir le lien Google suivant :
Il contient lui aussi de nombreuses pages au sujet
des multiples déversements (PEU PROBABLES) survenus au Canada et notamment en
Alberta.
Il a eu des
déversements, des ruptures de pipelines, des trains qui ont explosé, il y en a,
et il y en aura.
Clément Sauriol
Note du 8 septembre 2016
Cette version a été expurgée de plusieurs commentaires qui apparaissent toutefois dans le mémoire original, déposé au B.A.P.E. et acheminé par le député NPD Alexandre Boulerice de Montréal, à l'Office National de l'Énergie. Ces commentaires ont été inclus dans le mémoire à titre d'exemple limite de ce qu'il ne faut pas retenir comme arguments, lorsque certaines passions s'expriment lamentablement autour d'injures et d’approximations, qui représentent toutefois un courant d'ignorance crasse avec lequel il faut compter. Dans cette version destinée au grand public ces interventions-là sont inutiles.
Note du 8 septembre 2016
Cette version a été expurgée de plusieurs commentaires qui apparaissent toutefois dans le mémoire original, déposé au B.A.P.E. et acheminé par le député NPD Alexandre Boulerice de Montréal, à l'Office National de l'Énergie. Ces commentaires ont été inclus dans le mémoire à titre d'exemple limite de ce qu'il ne faut pas retenir comme arguments, lorsque certaines passions s'expriment lamentablement autour d'injures et d’approximations, qui représentent toutefois un courant d'ignorance crasse avec lequel il faut compter. Dans cette version destinée au grand public ces interventions-là sont inutiles.