Mardi le 21 février 2017
ABUS DE LANGAGE!
On ne cite pas assez souvent Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, le Diable Boiteux de Sacha Guitry. On a tort. Bien que je suppose qu’on lui prête souvent des bons mots qu’il n’aurait pas proférés. Il en a tellement pondus de bons et d’excellents au cours de sa carrière de diplomate, qui fut si féconde, qu’il demeure une référence du bon sens.
À peine moins cynique que Voltaire ou
Machiavel, Talleyrand fut plus mesuré dans ses anathèmes, parce que lui
il a occupé des postes stratégiques. Il en faisait partie de cette
diplomatie, là où d’autres regardaient cette effervescence en
philosophes, ou en écrivains-penseurs pédagogues. Donneurs de leçons!
Rien ne vaut l’expérience du réel pour s’en faire une idée juste.
Talleyrand disait... que tout ce qui est exagéré est insignifiant...
réfléchissez à ça, et dites-vous bien qu’il ne s’agit pas d’une phrase
creuse.
Depuis maintenant au moins dix ans, les accusations d’intolérance, de racisme…ce qui est une chose gravissime…fusent de toutes parts contre les québécois. On se fait traiter des pires horreurs, simplement parce que nous sommes culturellement différents de ces autres peuples qui occupent les deux Amériques. Nous ne sommes pourtant pas les seuls dans ces grands continents, peuplés de presque un milliard d’individus, à y être différents. Et nous ne sommes pas non plus les seuls à nous y faire insulter, du fait de nos différences. Qui sont toutes culturelles, ne vous y trompez pas.
Depuis maintenant au moins dix ans, les accusations d’intolérance, de racisme…ce qui est une chose gravissime…fusent de toutes parts contre les québécois. On se fait traiter des pires horreurs, simplement parce que nous sommes culturellement différents de ces autres peuples qui occupent les deux Amériques. Nous ne sommes pourtant pas les seuls dans ces grands continents, peuplés de presque un milliard d’individus, à y être différents. Et nous ne sommes pas non plus les seuls à nous y faire insulter, du fait de nos différences. Qui sont toutes culturelles, ne vous y trompez pas.
Là où nous sommes
encore plus particuliers, tient au fait que nous sommes un tout petit
rassemblement de ces occidentaux, originalement colorés
linguistiquement. qui vivons sur la périphérie de 3 groupes plus grands,
également occidentaux, dont les nombres suffisent à assurer leur fierté
et aussi leur puissance. Ce sont les anglophones, les hispanophones et
les lusophones.
Nous, francophones d’Amérique, avons beau être
membres d’une communauté internationale qui se chiffre en centaines de
millions d’individus, c’est notre nombre restreint en cette terre
d’Amérique, qui fait de nous des proies toutes désignées, sur laquelle
des intolérants exercent leurs talent d’agresseurs.
D’autant plus
qu’il existe encore parmi les nôtres, une portion non négligeable qui
traine un fameux complexe de colonisés. Parce que oui nous fumes une
colonie. Mais ça fait si longtemps, qu’il serait temps que l’on en
revienne. Les peuples autochtones sont autrement plus mal logés que nous
ne le sommes à cette enseigne. Chez eux, la fonction dévalorisante
d’être écrasée par des colonisateurs, est d’une toute autre mesure.
Cependant il faut mettre les choses au clair. Le racisme ça n’existe
tout simplement pas. C’est une aberration linguistique, un chancre qui
pousse sur de vieilles civilisations abouties, et qui ne tient plus
compte de la réalité de l’espèce humaine. On appelle à tort races, des
rassemblements de gens qui parlent des langues différentes, pratiquent
des religions différentes, s’habillent de façons curieuses, ou vivent
avec tout un tas de détails, allant des manières de se nourrir à celles
de se divertir, à peine singulières. Ou qui adoptent un vivre collectif
pour le moins avant-gardiste ou rétrograde, au choix!
Mesurée à l’aune de ce qui se vit ailleurs, la notion de race n’a rien à voir dans ces différences-là.
Ceux qui utilisent un tel vocabulaire, auquel ils ajoutent perfidement des notions d’intolérances factices, comme les préférences culturelles, communes à tous les peuples, sont réellement eux des racistes abscons. J'allais dire (comme Mathieu Bock Coté) des salauds!
Ceux qui utilisent un tel vocabulaire, auquel ils ajoutent perfidement des notions d’intolérances factices, comme les préférences culturelles, communes à tous les peuples, sont réellement eux des racistes abscons. J'allais dire (comme Mathieu Bock Coté) des salauds!
Parce qu’ils cataloguent les ethnies, non pas en fonction de leurs différences anatomiques (et pour cause puisque ça n'existe pas entre humains, peu importe leur couleur ou leur allure) mais bel et bien à partir de manifestations culturelles. Ou encore avec la couleur de la peau, certains traits physiologiques qui tiennent à des adaptations multi millénaires, façonnées par la Nature dans des environnements, des niches climatiques, différentes.
La Terre est un lieu très varié
question climats, et l’espèce humaine, la seule qui subsiste
actuellement de la trentaine répertoriées depuis quelques millions
d’années, est d’une grande souplesse morphologique.
Bien entendu, en utilisant un tel langage pour stigmatiser de simples adversaires politiques ou sociaux, les adeptes de ces dérapages, montrent à quel point ils sont vilains, grossiers et peu évolués. C’est d’autant plus condamnable, que ce sont souvent des gens en position de pouvoir, qui se servent de ces mots-là, pour des questions de promotions idéologiques parfaitement dépassées. Histoire de conspuer des adversaires qui ne sont certainement pas des ennemis en démocratie. À moins que… hein ?
Un ivrogne accoudé au comptoir d’un bar minable, fréquenté par d’autres
miteux de son acabit, qui profère des insanités chargées de mépris pour
tout ce qu’il ne comprend pas, est un cas. Ça porte à rire, ou ça
dégénère en bagarre de piliers de débits de boissons, entre saoulons.
Mais quand c’est le Premier Ministre qui utilise un tel langage envers la majorité de ‘’sa’’ population, alors là nous sommes vraiment dans le caca.
Mais quand c’est le Premier Ministre qui utilise un tel langage envers la majorité de ‘’sa’’ population, alors là nous sommes vraiment dans le caca.
Et nous assistons à ces empoignades vulgaires, a propos de
dérives raciales inexistantes... (Philippe Couillard dit qu’il n’y en a
pas de problème, ce qui ne l'empêche pas de suggérer des abominations au
sujet de ses adversaires, lesquels oh scandale, ne sont pas de son
avis)... là où il n’y a que des malentendus absolument normaux, entre
cultures différentes. Qui éprouvent certaines difficultés, rien de
grave, à vivre ensemble. Qualifier abusivement, exagérément de racisme,
frictions et accrocs d'adaptation, faut le faire !
D’autant plus
que ça ne toucherait qu’un petit nombre. Sauf que petit nombre ou pas,
la culture est une chose importante, pointilleuse. Y porter atteinte par
des accumulations d’insinuations malveillantes, interpelle tous nos
braves citoyens, qui se sentent insultés à juste titre, d’être ainsi
montrés du doigt. Notre culture est pas mal moins ombrageuse que celles
de ceux qui nous apostrophent agressivement, avec un vocabulaire de
charretiers mal embouchés. Comme tout le monde, nous avons nous aussi
notre susceptibilité. Quoi de plus normal en somme?
Nous sommes
bousculés dans notre manière de vivre, produit de notre évolution
sociale, de nos choix, par des individus qui nous provoquent du haut de
leurs préjugés, et s’arrogent le privilège exorbitant de réclamer pour
eux-mêmes, des accommodements, des passe-droits, qu’ils refusent à
ceux-là même qui les accueillent. Ma foi ils se les refusent même entre
eux, arguant de leurs différences de chapeaux ou de turbans. Le
Moyen-âge quoi! Et pas le meilleur!
C’est tout de même effarant
de se faire traiter de racistes, par des racistes, qui viennent nous
dire chez nous, en pleine face, qu’ils exigent d'occuper le même espace
vital que nous, aux conditions qu’on ne leur demande rien, qu’on les
laisse à leurs existences en marge de notre société. Pour l'amour du
ghetto ou quoi ?
Regardez comme sont les choses. Tous les
québécois, sans la moindre exception, demandent aux nouveaux arrivants
de s’intégrer à la culture québécoise.
Pour ce qui est de leur faire de la place parmi nous, pas de problème. Nous sommes bien plus que tolérants, nous sommes les parangons de cette vertu qu'est l’hospitalité, sur cette Terre.
Le plus effarant, est qu’il s’en
trouve parmi nos semblables, pour venir nous dire eux aussi, des choses
aussi incohérentes. Quasiment contre nature... genre que ce serait à
nous les québécois à nous adapter aux immigrants... et eux n’auraient
pas cette obligation de s’adapter à nous ?
Avons-nous… pour
parler comme chez nous… affaire à des malades, des fous, des écartés ?
Des insensés ? Hey... le Québec n'est pas l'Iran, l'Irak ou la Syrie.
Pas plus qu'un certain Canada sans identité commune.
Écoutez-moi
toute cette gang de névrosés de l’anti-chicane comme ils disent. Qui se
récusent de toute étiquette de racisme. À preuve... ils sont prêts à
abdiquer chez eux leur culture, pour faire de la place aux autres ! Sont
fins hein… n’est-ce pas ?
Non mais on délire là coudonc ? Se sentir coupables, honteux d'être soi-même chez soi? À la douche !... de préférence froide!
Même le Parti Québécois qui dérape dans la gadoue des accommodements
tous azimuts, puisqu’il en faut ? Faut en tenir une couche (de bêtise)
non ? Et ce serait la section Jeunesse du parti qui pataugerait dans ce
bourbier ?
Pour la fierté et la maturité vous repasserez mes ti-clins !
Laissez-donc ça aux libéraux. Ils sont en train de se discréditer
totalement avec leurs niaiseries applaventristes, leurs démissions de
petits affairistes, indigents de ce qu’ils pourraient être, s’ils
n’étaient pas si irrémédiablement colonisés.
Quand on songe que
ce sont leurs parents, oui oui des libéraux entre autres, qui ont fait
la Révolution Tranquille... non mais quelle déchéance là !
Vous
avez une occasion (au P.Q.) en or, de régler ce dossier empoisonné, et
de vous faire élire par une écrasante majorité, et vous adoptez les tics
navrants de vos adversaires ?
Allez donc vous reposer, vous faites dur… mais dur !
Julien Maréchal
Julien Maréchal