Les débats les plus importants ne sont pas toujours ceux qu’on pense. Par exemple le sempiternel discours sur l’Économie, sert d’alibi à tous les pense-petits qui s’en servent pour discréditer ces autres débats sur l’organisation sociale et politique.
En réalité les
pourfendeurs des débats sociaux se servent toujours de l’Économie, pour tenter
de museler les penseurs, les artistes, les êtres humains, en raccourcissant
toutes les préoccupations humaines au dénominateur commun de l’économie de
marché.
Celle de la consommation,
du gaspillage, du pillage des ressources, et de la civilisation des vidanges
qui finiront peut-être par nous engloutir.
Quelle économie, sinon
celle que des intéressés veulent nous enfoncer dans la gorge de force ? Celle
du profit, de la compétitivité, bref de la course au capital le plus sauvage
qui soit.
Quelle Économie?
Certes l’économie dite
capitaliste a ses qualités, je n’en doute pas, et j’en tire des avantages, mais
il s’en faut que cela soit le fin mot de l’histoire des humains.
Un capitalisme adouci
de socialisme, de redistribution de la richesse et préoccupé de l’éradication
de la pauvreté a ses adeptes, et ses propagandistes, mais tout de même le
meilleur capitalisme est encore celui qui fait de l’intelligence des choses, de
la compréhension du Monde qui nous baigne, et de l’Éducation comme bien
collectif, la meilleure approche qui soit en matière d’humanisme.
L’économie de marché
est une chose, celle de l’esprit en est une autre.
Il y a actuellement de
très grands enjeux qui se discutent partout, et qui remettent en question les
façons de faire de la richesse collective.
L’écologie d’abord mise
à la mode il y a un demi-siècle par des personnes éclairées comme Rachel Carson
pour ne nommer que celle-ci, puis la poussée du féminisme avec ses délires et
ses formidables remises en questions sociales.
La mondialisation
comporte actuellement plus d’excès qu’elle ne véhicule de promesses, mais elle
impose tout de même l’idée que l’Humanité doit être le fait de ses nombreuses
composantes, et qu’il faut mettre un terme aux dissensions locales, au profit d’un
mieux-être collectif planétaire.
Ce qui ne se fera pas
tout seul. Ce pourquoi il faut s’intéresser à tous les débats qui s’arrêtent à
la dimension humaine de l’être humain. Il faut donc cesser graduellement de
regarder l’être humain comme un estomac qui digère et qui élimine des déchets.
Le Progrès ferait-il peur?
Au Québec il faut reconnaître
que les grands enjeux sociopolitiques sont menés par des individus beaucoup
plus que par les partis politiques. Je ne parle pas des partis politiques
canadiens et américains, depuis longtemps discrédités de toute capacité de
dépassement humaniste. Autant de partis politiques, autant de foires d’empoigne
autour de considérations consuméristes les plus abjectes qui soient. Avec comme
dénominateur commun, la violence sur fond de vulgarité intellectuelle.
Par contre dans les
pays plus petits et les plus avancés, comme les pays scandinaves toujours à l’avant-garde
des progrès sociaux, de même qu’au Québec, et d’autres ailleurs, les partis politiques
(du moins certains d’entre eux) font des efforts louables afin de décrisper le
climat délétère de la politique à courte vue, qui ne repose que sur une vision
emplois-chômage, dont la pauvreté du discours est des plus lamentable.
Il y a ici des débats
de fond qui s’articulent autour de nécessités devenues incontournables. Celui
sur le droit de mourir dans la dignité, celui sur le suicide assisté, celui sur
la réforme de l’Éducation, de la Santé, et celui sur le respect des valeurs les
plus modernes qui soient. Et que dire des recherches scientifiques et
technologiques où le Québec jouit mondialement d’une réputation enviée ?
Autre débat très avant-gardiste, celui qui examine publiquement les mœurs politiques autour de la
collusion et de la corruption des ‘’élites’’, est un autre moment fort de l’avancée
sociale intellectuelle actuelle au Québec.
Après avoir été montré
du doigt comme entité politique corrompue, nous voilà au premier plan des
réformes, et aux tous premiers rangs des remises en questions.
Pourquoi pas la Charte des Valeurs ?
Dans ces seuls domaines,
tous ceux et celles qui acceptent de participer aux échanges culturels autour
de la Charte des Valeurs, sont branchés sur des réalités importantes, sur des
problématiques générales qui interpellent tout le monde. Quant à savoir ce que
cette Charte vaudra si jamais elle passe le test électoral et celui de la
légalité, on le saura une fois les discussions achevées et la loi votée.
Débarrassons-nous des Libéraux !
On doit ici constater
qu’avec ses anathèmes confus, ses dénonciations apocalyptiques indécentes, son
refus de seulement considérer le bien fondé d’un tel débat, le Pari Libéral de
Philippe Couillard, et avec lui ses béni-oui-oui de députés suiveux et muselés,
ne fait pas le poids.
Et que dire de ses
sempiternels rappels aux réformes économiques, que ce parti a non seulement été
incapable de mettre en place pendant une décennie, alors que ses membres les
plus influents sont actuellement trainés sur les bancs d’infamies, du fait de
leurs pillages, de leur corruption, et de leur indigence économique.
Et ça vient avec une effronterie
qu’il faut souligner et fustiger, prétendre qu’ils seraient capables de
redresser cette économie qu’ils ont largement contribué à jeter par terre et à
mettre dans le trou. Et nous avec.
Peu importe pour qui
les québécois voteront aux prochaines élections, je leur demande ici de rayer
de la carte ce Parti Libéral totalement déconnecté des réalités actuelles.
On s’arrangera avec
Option Nationale, Québec Solidaire, le Parti Québécois, et même la Coalition
pour l’Avenir du Québec. On donnera aussi ses chances aux Partis Verts,
pourquoi pas.
Je ne dis pas qu’avec
ces gens-là les choses iront nécessairement mieux, mais sans le Parti Libéral
dans les jambes, parti le plus corrompu qui soit, on y verra plus clair.
Et qu’on fasse l’indépendance
au plus sacrant.
Ainsi nous serons
débarrassés des conservateurs et des libéraux fédéraux.
Bonne affaire de faite.
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