Troisième partie
La liberté n’est pas négociable[1]
Du moment que l’on s’interroge sur la sexualité, on met en
cause des comportements contradictoires dépendant que l’on est d’une ethnie ou
d’une autre. Que l’on pratique une religion, que l’on soit agnostique, athée,
ou indifférent.
Depuis des millénaires l'approche en matière de sexualité, celle
qui a fait le droit dans le passé, relevait pour beaucoup des diktats de la
religion. Il ne semble pas qu'il est été question aux origines, dans cette approche ritualisée d'une fonction si naturelle, intrinsèque à la nature chez l'humain comme chez les animaux, de lui conférer un statut exemplaire de plaisir. Dans les pays à connotation judéo-chrétienne ou mahométane, c’est la
Bible dont sont issus l’Ancien et le Nouveau testament, et le Coran, qui ont
depuis des siècles présidés aux coutumes, évoqués les interdits, balisés les
responsabilités et devoirs des individus. Le tout à grands renforts de magie
incantatoire. Quant à savoir si avant les civilisations et les religions, il y avait ou non des conceptions ludiques attachées à la sexualité, ma foi je n'en sais rien et vous non plus. Avant que le primate humain ne deviennent homme, il devait se conduire comme toutes les autres espèces. Sa sexualité relevait de la pulsion, pas de l'organisation sociale comme telle.
Il est probable qu'aux tous premiers temps de l'apparition de la conscience les humains en s'identifiant à l'ensemble des manifestations les plus spectaculaires de la Nature, leur ont conféré une sorte de statut qui n'était pas encore de la religion, mais qui suscitait chez eux des interrogations hallucinées. Pourquoi l'eau, le vent, la terre, la végétation et les animaux? Puis d'où vient le feu ? Qu'est-ce que la Vie? Qu'est-ce que la mort ?
La variété des animaux leur a probablement inspiré des réflexions audacieuses, comme l'illustre les quantités phénoménales d'espèces imaginaires et déifiées, que représentent dans la pierre et la poterie, ces humains à tête d'animaux, et ces animaux à tête humaines. À quelles expériences pleine de curiosité se sont-ils livrés par ailleurs? D'autant plus qu'en se mêlant de croiser des espèces qui ne se croisaient pas naturellement, ils ont fabriqué de nouvelles espèces qui durent toujours. Mules, bardots, chiens, chevaux, bovidés, par exemple.
À force de s'interroger sur la multitude des phénomènes qui les entouraient de toutes parts, ils en sont venus à s'interroger sur eux-mêmes. Je parle ici d'une recherche qui s'étale sur des millénaires. On soupçonne là les premiers rudiments de religions qui se sont élaborées dans des tentatives souvent maladroites parfois spectaculaires, d'avoir une prise sur leur destin. Mystère encore plus grand qui les aura subjugué pendant ces millénaires. Puis les religions en s'élaborant et se cristallisant en rituels compliqués, ont provoqué des essors architecturaux à la fois utilitaires et symboliques, dont subsistent aujourd'hui des vestiges fabuleux.
Des ruines extraordinaires, lesquelles prouvent que lorsque les religions s'élaborent en complexes architecturaux, en temples, en églises, elles ont déjà perdu l'essentiel de leur raison d'être.
Toute civilisation qui s'ingénie à durer en contraignant la Nature, accouche pendant un certain temps de réalisations remarquables, tout en préparant son déclin. Rien ne dure, tout passe tout lasse. La Nature donne aux hommes l'exemple de la véritable durée, en favorisant le changement (l'évolution). Plutôt que cette sorte de stagnation narcissique, comme on le voit partout chez chez certains humains, dont la vanité a modifié leur environnement.
Avec le temps et la transformation des interrogations spirituelles (intellectuelles c'est la même chose) en maniérismes religieux, les humains marquent des poses, deviennent les esclaves de leurs constats d'abord relatifs, qui se sont changés en dogmes. Puis des groupes contraints finissent par se révolter devant ce qu'ils perçoivent comme des abus de castes. Ils en viennent enfin à abandonner collectivement ce qui hier encore faisait leur fierté. On le constate dans les innombrables vestiges d'anciennes civilisations très puissantes tombées en décadences, puis disparues avec leurs habitants. Si l'humanité doit durer, elle devra abandonner toutes les religions traditionnelles sans renoncer à la quête nécessaire du savoir.
Les sociétés laïques sont éminemment jeunes. Le droit en matière sexuel est encore largement connoté de préjugés raciaux plus ou moins issus des pensées religieuses. Certes en Occident il semble qu’il y ait une fraction importante des populations (probablement la majorité) qui ne veut plus se référer aux croyances religieuses afin de discipliner ses comportements sexuels ou autres. Mais il y a, et il y aura encore, des recrudescences religieuses pour s’opposer à l’évolution des mœurs vers une plus grande liberté, et surtout vers une plus grande acceptation des différences.
Il est probable qu'aux tous premiers temps de l'apparition de la conscience les humains en s'identifiant à l'ensemble des manifestations les plus spectaculaires de la Nature, leur ont conféré une sorte de statut qui n'était pas encore de la religion, mais qui suscitait chez eux des interrogations hallucinées. Pourquoi l'eau, le vent, la terre, la végétation et les animaux? Puis d'où vient le feu ? Qu'est-ce que la Vie? Qu'est-ce que la mort ?
La variété des animaux leur a probablement inspiré des réflexions audacieuses, comme l'illustre les quantités phénoménales d'espèces imaginaires et déifiées, que représentent dans la pierre et la poterie, ces humains à tête d'animaux, et ces animaux à tête humaines. À quelles expériences pleine de curiosité se sont-ils livrés par ailleurs? D'autant plus qu'en se mêlant de croiser des espèces qui ne se croisaient pas naturellement, ils ont fabriqué de nouvelles espèces qui durent toujours. Mules, bardots, chiens, chevaux, bovidés, par exemple.
À force de s'interroger sur la multitude des phénomènes qui les entouraient de toutes parts, ils en sont venus à s'interroger sur eux-mêmes. Je parle ici d'une recherche qui s'étale sur des millénaires. On soupçonne là les premiers rudiments de religions qui se sont élaborées dans des tentatives souvent maladroites parfois spectaculaires, d'avoir une prise sur leur destin. Mystère encore plus grand qui les aura subjugué pendant ces millénaires. Puis les religions en s'élaborant et se cristallisant en rituels compliqués, ont provoqué des essors architecturaux à la fois utilitaires et symboliques, dont subsistent aujourd'hui des vestiges fabuleux.
Des ruines extraordinaires, lesquelles prouvent que lorsque les religions s'élaborent en complexes architecturaux, en temples, en églises, elles ont déjà perdu l'essentiel de leur raison d'être.
Toute civilisation qui s'ingénie à durer en contraignant la Nature, accouche pendant un certain temps de réalisations remarquables, tout en préparant son déclin. Rien ne dure, tout passe tout lasse. La Nature donne aux hommes l'exemple de la véritable durée, en favorisant le changement (l'évolution). Plutôt que cette sorte de stagnation narcissique, comme on le voit partout chez chez certains humains, dont la vanité a modifié leur environnement.
Avec le temps et la transformation des interrogations spirituelles (intellectuelles c'est la même chose) en maniérismes religieux, les humains marquent des poses, deviennent les esclaves de leurs constats d'abord relatifs, qui se sont changés en dogmes. Puis des groupes contraints finissent par se révolter devant ce qu'ils perçoivent comme des abus de castes. Ils en viennent enfin à abandonner collectivement ce qui hier encore faisait leur fierté. On le constate dans les innombrables vestiges d'anciennes civilisations très puissantes tombées en décadences, puis disparues avec leurs habitants. Si l'humanité doit durer, elle devra abandonner toutes les religions traditionnelles sans renoncer à la quête nécessaire du savoir.
Les sociétés laïques sont éminemment jeunes. Le droit en matière sexuel est encore largement connoté de préjugés raciaux plus ou moins issus des pensées religieuses. Certes en Occident il semble qu’il y ait une fraction importante des populations (probablement la majorité) qui ne veut plus se référer aux croyances religieuses afin de discipliner ses comportements sexuels ou autres. Mais il y a, et il y aura encore, des recrudescences religieuses pour s’opposer à l’évolution des mœurs vers une plus grande liberté, et surtout vers une plus grande acceptation des différences.
Il y a aussi le volet santé publique qui intervient afin de
prévenir la propagation de maladies (tel le SIDA cité précédemment). Encore
convient-il de souligner ici que l’approche favorisée aujourd’hui,
celle qui tend à s’imposer en matière de prévention des désordres, en est une de
préférence du contrôle des maladies grâce aux avancées médicales.
Comme les vaccins ou des médicaments très performants. Ou encore l’usage de préservatifs, l’éducation et ses campagnes de sensibilisation, plutôt que d’investir massivement dans la répression policière. Là où on sait, expérience millénaire à l’appui que ça ne fonctionnera pas. Qu’au contraire cela ne fera qu’aggraver la situation. Mais ici, prudence, il faut compter avec les propagandistes et adeptes des répressions toujours très nombreux. Ils sont loin d’être désintéressés. Il semblerait depuis quelques décennies, une fois purgés les codes légaux des extravagances qu'on y trouvait afin d'en réglementer les mœurs, que tout ce travail doit être refait maintenant sur la Toile.
Comme les vaccins ou des médicaments très performants. Ou encore l’usage de préservatifs, l’éducation et ses campagnes de sensibilisation, plutôt que d’investir massivement dans la répression policière. Là où on sait, expérience millénaire à l’appui que ça ne fonctionnera pas. Qu’au contraire cela ne fera qu’aggraver la situation. Mais ici, prudence, il faut compter avec les propagandistes et adeptes des répressions toujours très nombreux. Ils sont loin d’être désintéressés. Il semblerait depuis quelques décennies, une fois purgés les codes légaux des extravagances qu'on y trouvait afin d'en réglementer les mœurs, que tout ce travail doit être refait maintenant sur la Toile.
On voit bien aussi qu’une fois les religions évacuées des
pratiques sociales, lorsqu’elles sont discréditées au point qu’on les méprise
ouvertement, qu'elles demeurent sous formes de réflexes, conditionnés par un usage
séculaire, millénaire.
Lesquels prendront du temps avant de complètement disparaitre, pour n’être plus éventuellement que des réminiscences abstraites, des résidus fabuleux de pratiques anciennes, comme le sont devenues les religions passées de l’Égypte, de la Grèce et de Rome.
Là où les dieux de ces époques, adorés dans des pratiques rituelles agissant à la fois sur la vie individuelle et la politique (l’organisation de la cité) ne sont plus que des personnages de bandes dessinées ou de dessins animés, qui amusent les enfants.
Lesquels prendront du temps avant de complètement disparaitre, pour n’être plus éventuellement que des réminiscences abstraites, des résidus fabuleux de pratiques anciennes, comme le sont devenues les religions passées de l’Égypte, de la Grèce et de Rome.
Là où les dieux de ces époques, adorés dans des pratiques rituelles agissant à la fois sur la vie individuelle et la politique (l’organisation de la cité) ne sont plus que des personnages de bandes dessinées ou de dessins animés, qui amusent les enfants.
Cependant, certains réflexes ont la couenne plus dure que
d’autres. On l’a vu ces derniers jours (cette partie de mon texte date du 6
février 2014) en France, où se tiennent des manifestations importantes contre
les lois votées en faveur du mariage gay. Où des milliers de personnes, la
plupart étant des tenants religieux de la bienséance traditionnelle, descendent
dans la rue pour dénoncer les lois émancipatrices envers des comportements
toujours considérés comme pervers.
Il y a et il y aura longtemps encore des irréductibles de la
pensée religieuse intransigeante. Dans quelle mesure ces boursoufflures et ces
épanchements d’âges révolus, ont-ils quelque importance sur la vie publique ?
Il n’est pas dit que ces manifestations d’intolérance soient significatives,
au point de remettre en question des droits fondamentaux, des acquis sociaux
maintenant bien implantés. On s’entend pour déplorer qu’il y en ait
encore. C’est comme un feu qui couve et peut parfois reprendre en provoquer
de nouvelles conflagrations.
Le volet le plus difficile à cerner et à circonscrire dans
des lois acceptables, concerne la sexualité chez les enfants et les adolescents
qui, du fait de leur immaturité donc de leur vulnérabilité, ont besoin de
protections éclairées, et bienveillantes.
Ils ont surtout besoin d’une véritable éducation.
Ils ont surtout besoin d’une véritable éducation.
Cela veut dire qu’il ne faudra pas être si intransigeant,
que l’on aboutira à force d’interdits, à fabriquer en série des générations
d’adultes frustrés, qui auront été privés au moment venu (éveil à la sexualité
chez l’enfant et puberté chez l’adolescent) d’une éducation sexuelle audacieuse.
Il est bien plus facile d’interdire que de comprendre. Les interdictions ont
leurs inconvénients. Elles repoussent constamment en avant des interrogations
qui reviennent toujours, ne sont jamais résolues ni même examinées.
Après quoi on se retrouve sempiternellement avec des problèmes récurrents
jamais compris.[2]
Dans certains pays comme le Japon par exemple, on donne des
cours de sexualité avancée à des couples qui reçoivent cette éducation par
groupes de quelques centaines, et qui font collectivement l’expérience sexuelle
complète.
Je regrette de ne pouvoir dire dans quelle mesure ces
pratiques sont répandues. S’il s’agit d’expériences limitées à de très petits
nombres? De quelle reconnaissance sociale
ces expériences jouissent-elles ? Quelles
peuvent bien être sur la société japonaise dans son ensemble, les conséquences
de tels enseignements ?
Parce qu’en effet, puisque sexualité il y a, pourquoi ne pas
l’enseigner correctement comme matière à inscrire au programme scolaire,
puisque cette pratique est incontournable de l’expérience humaine ? En matière de sexualité, l’abondance même des sites pornos,
démontre que dans ce domaine existe un manque flagrant d’éducation, dont la
pornographie n’est en somme qu’un symptôme, un avatar, qui trahit un besoin
évident.
Les personnes plus âgées aujourd’hui, je dirais celles qui
ont entre 50 et 90 ans, ne recevaient pas d’éducation sexuelle. Sauf exceptions
pratiquées dans des milieux plus ouverts, plus éduqués, elles faisaient leurs
apprentissages dans la clandestinité. Les plus délurés des adolescents se
chargeant d’initier les plus jeunes dans la grange, le hangar ou le garage. Et
souvent on trouvait dans l’entourage des familles, des oncles, des cousins, des
cousines, des tantes, des amis de la famille, des voisins, voire des sœurs et
des frères complaisants, qui se chargeaient de déniaiser les ignorants.
Je souligne également ici l’apport remarquable à ces mœurs d’un autre âge, des frères
enseignants, de prêtres tripoteurs, tous gens de bonne éducation, qui s’en
donnaient du mal pour éclairer la lanterne de tous ces malheureux (surtout des
garçons) qui gémissaient dans les affres d'un bouillonnement hormonal naissant,
incompréhensible pour ces âmes innocentes. Le coté obscur dans ces initiations perverses, vient surtout du fait que les adultes (prêtres, frères) qui se chargeaient d'initier leurs potaches aux extravagances sexuelles, étaient pour la plupart des ignorants, des frustrés de cette sexualité réprimée qui les étouffait. On ne comptabilise plus les dégâts de telles pratiques.
La religion catholique en particulier, avec ses interdits et ses tabous absurdes, imbéciles, a engendré des cohortes d’agresseurs sexuels, et fabriqué en série des générations de frustrés de la petite culotte. Quant aux victimes de ces invraisemblables agissements contre nature, où l’hypocrisie le dispute à la bêtise la plus féroce qui soit, elles sont encore à ce jour, innombrables.
La religion catholique en particulier, avec ses interdits et ses tabous absurdes, imbéciles, a engendré des cohortes d’agresseurs sexuels, et fabriqué en série des générations de frustrés de la petite culotte. Quant aux victimes de ces invraisemblables agissements contre nature, où l’hypocrisie le dispute à la bêtise la plus féroce qui soit, elles sont encore à ce jour, innombrables.
Dans un Monde où une institution aussi criminelle que
l’Église Catholique dont les abominations défient l’entendement, et ce sur deux
millénaires, n’est pas poursuivie et mise à l’index de la Justice, on se
demande quel traitement attend les supposés délinquants de la Toile ? Toutes
ces opérations d’espionnage de millions de citoyens, ressemblent à s’y méprendre
à ces pires époques, où l’Inquisition étendait sa puissance sur des peuples
entiers, et faisait peser sur les consciences un règne de terreur parmi les
plus cruels qui furent.
De même qu’autrefois on a décriminalisé les comportements
homosexuels, qu’on a fait de même avec la prostitution dans certains pays,
qu’on en a fait autant en matière d’infidélité conjugale, d’avortement, et
qu’on se prépare maintenant à décriminaliser le suicide assisté, et
éventuellement l’usage des drogues, il faudra bien en venir à considérer la
sexualité comme étant une composante du comportement humain. Lequel exige lui
aussi d’être balisé autrement qu’à partir du code criminel.
L’affaire Alfred
Kinsey.
L’époque ou un certain Dr. Alfred Kinsey (1948-53) faisait le
relevé des pratiques sexuelles humaines, est maintenant loin derrière nous.
Pourtant ses recherches, de même que ses constats, sont toujours d’actualité,
et mériteraient qu’on s’y attarde, et qu’on en complète certains aspects avec
beaucoup d’ouverture d’esprit.
D’autant plus que le bon Dr. après avoir été encensé pour l’audace de ses recherches, a été ensuite cloué au pilori de la malséance. On en a dit tant de bien et tant de mal, qu’il n’est plus possible de distinguer le vrai du faux dans cette saga.
Ce qui demeure de pertinent de cette aventure-mésaventure, est le coté délinquant de la sexualité exposé en plein public comme étant si répandu, qu’il doit être autre chose que l’expression de simples perversions. Quelque soit la controverse qui entoure la personnalité du Dr. Kinsey, sa prestation, scientifiquement pertinente ou pas, a mis en évidence la trame du très grand malaise qui sous-tend l’affaire sexuelle en Occident.
D’autant plus que le bon Dr. après avoir été encensé pour l’audace de ses recherches, a été ensuite cloué au pilori de la malséance. On en a dit tant de bien et tant de mal, qu’il n’est plus possible de distinguer le vrai du faux dans cette saga.
Ce qui demeure de pertinent de cette aventure-mésaventure, est le coté délinquant de la sexualité exposé en plein public comme étant si répandu, qu’il doit être autre chose que l’expression de simples perversions. Quelque soit la controverse qui entoure la personnalité du Dr. Kinsey, sa prestation, scientifiquement pertinente ou pas, a mis en évidence la trame du très grand malaise qui sous-tend l’affaire sexuelle en Occident.
On entre ici de plein pied dans l’acceptation des autres. Dans l’éducation au sens le plus large qui soit. On en viendra à admettre que
la tolérance a ses vertus, que la permission n’est pas la permissivité. Il y
aura toujours des comportements sexuels qui tomberont sous le coup du code
criminel comme le viol, les meurtres associés à la sexualité, et tous ces
abus, mettant en cause des enfants et des adultes.
Pour éviter que des populations entières ne soit menacées et
tenues en otages par des pouvoirs malsains, il faut à partir de
législations éclairées, contrecarrer la volonté de groupes politiques
malfaisants, désireux de s’attaquer à la réputation citoyenne en brandissant
des chantages honteux. Basés pour des motifs intéressés, sur des lectures
approximatives de comportements, disons délicats, en matière de sexualité.
Faire un crime non pas de la fréquentation de sites Internet
pornographiques, mais bel et bien interdire qu’on se serve de ces même sites
pour ennuyer et déshonorer des citoyens qui s’adonnent en toute légalité à des
expériences sexuelles qui ne regardent personne, surtout pas la police.
On se souvient des empoignades vertueuses et indignées au
sujet des clubs échangistes. Ils ont vu se lever contre eux des moralisateurs
outrés, et maintenant ils opèrent en toute légalité sous la protection de lois,
qui considèrent le citoyen adulte capable de faire ses propres choix.
Dernièrement la Cour Suprême du Canada a invalidé tout un tas de lois contre la
prostitution, obligeant ainsi les législateurs à refaire leurs devoirs, en
matière de protections contre les ingérences dans la vie privée des citoyens.
Le Bill Omnibus au Canada
Le Bill Omnibus au Canada
Lorsque Pierre Elliot Trudeau alors Ministre de la Justice au Canada, a fait
voter son bill Omnibus (S.C.1968-69,c.38) en 1969, lequel décriminalisait les
pratiques sexuelles, dont l’homosexualité, au motif que l’État n’avait rien à faire dans les chambres à
coucher, et que des adultes consentants devaient être respectés dans leurs
choix de vie, il s’est fait traiter de tapette.
Il s’est fait insulter par tous ces bien-pensants. Finalement c’est lui qui a eu raison de ces excités. Il est particulièrement intéressant de l’entendre, dans les documents vidéo de l’époque, faire la distinction entre crime et péché.
Il s’est fait insulter par tous ces bien-pensants. Finalement c’est lui qui a eu raison de ces excités. Il est particulièrement intéressant de l’entendre, dans les documents vidéo de l’époque, faire la distinction entre crime et péché.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bill_omnibus_%28Trudeau%29
Que l’on aime ou pas Pierre Eliot Trudeau, cette loi-là
représentait un immense progrès en matière de libertés individuelles et de
respect de la personne. Cette loi légalisait aussi l’encadrement de
l’avortement, les loteries, et bien d’autres sujets alors tabous et interdits.
Y a-t-il de graves inconvénients à tolérer (je n’ai pas dit
encourager) ainsi massivement tant et tant de sites web pornographiques ? La
réponse doit être mitigée au risque de se faire accuser de complaisance envers
des comportements, qui par certains aspects sont carrément indéfendables. À la
fois sur le plan social et sur celui des lois.
L’Internet est un phénomène Mondial. Il est nouveaux à
l’échelle des sociétés actuelles. Il représente un immense défi d’adaptation
pour chacun. On va forcément y retrouver (exacerbés par la multitude des
participants qui englobent des populations
continentales entières) des comportements agressifs, criminels, côtoyant
des progrès humains incontestables et de grande valeur. La Toile porte en
essence les promesses fragiles de solutions originales au mieux vivre ensemble
planétaire.
Il ne faut pas que cette Toile, parce qu’elle véhicule aussi
des comportements discutables voir répréhensibles, serve maintenant de prétexte à
l’établissement d’une sorte de dictature électronique, informatisée à l’extrême,
où chaque individu se verra amputé de son libre arbitre. Pas seulement dans
certains pays troubles, mais à la grandeur de la planète.
Ce danger-là est immense, et autrement plus néfaste pour
cette humanité nouvelle qui s’élabore sous nos yeux, que ne le seront jamais
les opérations de magouillages, fomentées par toutes les crapules qui infestent
la Terre. Il y aura toujours de la canaille, ce n’est pas une raison pour
menacer et terroriser l’ensemble de l’humanité. Laquelle pour l’essentiel
aspire à plus de paix et plus de tranquillité. En matière de surveillance des
débordements susceptibles de se produire sur le web, la répression est un
remède infiniment plus nocif que les maux qu’elle prétend conjurer.
Il faut considérer le web comme un corps vivant, dont chaque
individu participant est une cellule. Il faut en aborder les configurations
avec l’intelligence éclairée du pédagogue, celle du médecin, du psychologue, de
l’anatomiste, du travailleur social, du législateur, de l'éducateur, du juriste, tous gens conscients que
les gestes qu’ils vont poser, les décisions qu’ils vont prendre, sont autant de
questions de vie et de mort.
Non seulement pour les individus et citoyens, mais pour l’ensemble des sociétés qui forment cette humanité si complexe et si riche au XXIe Siècle. Ce rôle ne peut en aucun cas être dévolu aux forces policières, si bien intentionnées et si bien formées soient-elles.
Non seulement pour les individus et citoyens, mais pour l’ensemble des sociétés qui forment cette humanité si complexe et si riche au XXIe Siècle. Ce rôle ne peut en aucun cas être dévolu aux forces policières, si bien intentionnées et si bien formées soient-elles.
J’insiste ici sur le fait incontournable que la Toile est
une affaire mondiale. Elle opère sur des dizaines de pays ayant tous des
réglementations locales, parfaitement originales, singulières. Les lois y sont
différentes d’un État à l’autre, de même que les mœurs qui inspirent les
législateurs. On ne peut absolument pas concevoir qu’il y ait, surtout en
matière de sexualité, un cadre législatif mondial à prétention universelle, qui
ferait la police des goûts et des couleurs dans ce domaine.
Il y a au-delà des aspects évidemment
ludiques de la pornographie, toute une frange beaucoup plus sombre, comportant
des aspects criminels. Où des exhibitions qui ont l’air parfaitement anodines,
sont le fait d’exploitations éhontées. Mais ces débordements ne sont pas
évidents, et on ne saurait en tenir rigueur au simple passant qui s’y attarde,
alors qu’il ignore les circonstances qui ont présidé à l’élaboration du
spectacle mis en ligne. Ce serait comme de faire un crime à tout citoyen qui
salue un autre citoyen qu’il rencontre, alors qu’un des deux est une canaille,
un terroriste, un pervers, un fou, sauf que ça ne se voit pas. À ce compte-là nous mériterions tous la prison,
le fouet ou l’amende.
Je ne parle pas ici uniquement de tous ces sites thaïlandais
ou philippins, ou d’ailleurs sur la planète, surtout dans des pays
sous-développés, où on se sert de participants payés à vil prix, qui n’ont
d’autre choix pour survivre, que de se livrer ainsi à des exploiteurs, des
touristes du sexe, qui sont prêts à payer pour assouvir leurs instincts.
Le problème étant d’abord les conditions d’existences
locales. Celles qui poussent ainsi une part importante de la population à se
prostituer, avec tous les risques que cela comporte. Problème aggravé, du fait qu’il y a chez les autorités concernées, une forme aigüe de
complicité, de corruption endémique. Où non seulement la police ferme les yeux
sur les dépravations, mais en plus s’en rend complice en rançonnant les
délinquants, qu’ils soient des consommateurs de sexe ou des pourvoyeurs de
chair fraîche.
Vous pensez bien qu'un policier de quartier dans un pays du Tiers-Monde, a la possibilité, chaque fois qu'il interpelle un touriste pris en flagrante copulation avec des mineurs, de l'envoyer en prison à la charge de son État, ou bien de le relaxer en l'expulsant contre une somme plus ou moins considérable. J'imagine mal le Ministre de la Justice d'un tel pays, faire preuve de sévérité exemplaire, en emprisonnant massivement tous les touristes qui viennent s'encanailler sur son territoire où ils dépensent des fortunes.
Vous pensez bien qu'un policier de quartier dans un pays du Tiers-Monde, a la possibilité, chaque fois qu'il interpelle un touriste pris en flagrante copulation avec des mineurs, de l'envoyer en prison à la charge de son État, ou bien de le relaxer en l'expulsant contre une somme plus ou moins considérable. J'imagine mal le Ministre de la Justice d'un tel pays, faire preuve de sévérité exemplaire, en emprisonnant massivement tous les touristes qui viennent s'encanailler sur son territoire où ils dépensent des fortunes.
Quant à distinguer dans le commerce du sexe ce qui relève de
la pure perversion, de ce qui peut y
être considéré comme acceptable, afin d’y établir des normes raisonnables,
alors là bonne chance !
On a bonne conscience de se tourner ainsi vers des destinations
exotiques, où on s’attarde à déplorer à quel point certains pays sont dégradés,
questions mœurs sexuels.
Ce genre de constat est tout aussi valable pour les pays
développés. La différence étant sans doute, que mis à part le prix de l’avion
et celui de l’hôtel, la sexualité coûte moins cher dans les pays
sous-développés. Le risque d’y attraper des maladies plus ou moins dangereuses
y est peut-être plus élevé je n’en sais rien. Mais ceux et celles qui recherchent
des frissons, ne s’arrêtent pas tous à ce genre de considération. Encore moins
si c’est le touriste consommateur qui est porteur de germes maléfiques, et
qu’il les distribue largement sans se soucier le moins du monde des
conséquences.
S’il fallait mettre en
comparaison pour leur nocivité les risques attachés au commerce de l’automobile,
vs ceux attachés au commerce des pratiques sexuelles, les fabricants et
vendeurs d’automobiles, seraient tous considérés comme des criminels, et les
conducteurs comme des fous furieux à enfermer au cabanon le plus proche.
Ajoutez à cela qu’il n’y a pas de prostitution
sans drogues, et vous avez-là le parfait cocktail susceptible de nourrir le
propos moral autour de l’équation : Sexe
X drogue X prostitution = argent X criminalité X répression = gros budgets
publics.
Bref tout en ayant l’air de dénoncer les abus sur
la Toile, et donner l’impression contradictoire que je favorise aussi une
certaine forme de répression, j’affirme ici au contraire que c’est cette
répression qui fait les abus. Pas tous, mais la répression joue un rôle
important dans le commerce illicite du sexe sous toutes ses formes. La répression est le catalyseur du crime.
Parce que ne vous y trompez pas, la criminalité, qui est le
revers de la Loi et de l’Ordre, a aussi ses défenseurs, ses propagandistes. Il
y a des conceptions de la Loi et de l’Ordre qui bien que légales, ne sont
absolument pas légitimes, et sont elles aussi criminelles. Il y a donc crime et
crime, le tout est affaire de pouvoir.
Il y a des gens pour qui la criminalité est une culture, une
forme d’emprise existentielle. Du genre de celle qui donne un sens à sa vie, lorsqu'elle se situe au-delà des contingences qui définissent les existences
tranquilles, conformistes.
Puis vous savez tout autant que moi que ce qui est interdit comme crime chez vous, est parfaitement normal et moral ailleurs. Il y a tout de même une différence entre ce qui est péché et crime. L’un est affaire de conscience individuelle, l’autre est une question de gestion de l’ordre public.
Puis vous savez tout autant que moi que ce qui est interdit comme crime chez vous, est parfaitement normal et moral ailleurs. Il y a tout de même une différence entre ce qui est péché et crime. L’un est affaire de conscience individuelle, l’autre est une question de gestion de l’ordre public.
Il y a en effet pas mal de gens qui pensent que la vie de
famille ou la vie sociale conforme aux lois, n’est pas pour eux. Leur
conception ludique du réel les portent à préférer les sentiers souvent mal
famés sans doute, mais si exotiques et si satisfaisants, des lieux maudits. De
ceux où ils trouvent amplement de quoi satisfaire leurs appétits de jouisseurs.
Il se trouve aussi que dans ces ruelles troubles et louches à souhait de tous
les interdits, on y rencontre quantité de promoteurs habiles, capables de
satisfaire les clientèles à la recherche d’extases, des plus conformistes aux
plus coupables si je puis dire.
Pas besoin d’aller à Bangkok, Hong-Kong, ou Sao Paulo.
On trouve de tout à Montréal. Dont on dit à l’étranger qu’elle jouit d’une
réputation de Red Light, qui n’a rien à envier aux destinations les plus
sulfureuses. Ce n’est sans doute comme je le disais plus haut, qu’une question
de prix. Mais ne venez surtout pas me dire que Montréal est la ville la plus
putassière de l’Amérique. Chaque agglomération a son bordel, et celui qui
pointe l’Autre devrait se regarder dans son miroir.
Enfin il y a ces chevaliers de toutes les vertus (encore eux),
qui trouvent dans la répression, des manières, des façons elles aussi très
satisfaisantes, de donner du sens à leurs sinistres existences. Pensez à tous
les policiers, juges, avocats, législateurs comptables de la criminalité, et
autres acteurs du débat moral, prêtres pourfendeurs, égéries de la bienséance,
qui font leur beurre des interdictions.
Juristes dévoyés, donneurs d’amendes, réformateurs empesés, gardiens de
prisons plus ou moins sadiques. Ils étaient là du temps de la Prohibition, elles étaient là à
vociférer vertueusement contre les jeux de hasards, les loteries, les bingos,
le cinéma, le théâtre, les maisons closes. On les a vu autour de tous les bûchers
de l’Inquisition, et jamais au grand jamais est-on arrivé à leur faire entendre que les interdits légaux ou pas, pavent la voie aux criminels
exploiteurs. Quant aux chercheurs véritables qui veulent comprendre ce qui se
passe dans cette pétaudière, on ne les distingue plus des malfrats.
Les interdits font l’affaire de bien des lobbys du sexe. Lesquels
sont satisfaits qu’il y en ait tant à contourner. Toute prohibition entraine
son lot de dérives sociales, et provoque dans les sociétés plus de
mal que la tolérance encadrée et réglementée. C’était vrai pour l’alcool au
temps de la Prohibition, ce l’était à l’époque des anathèmes contre les jeux de
hasard, dont les loteries les casinos et les bingos. Ce l’est toujours dans le
domaine de la contrebande du tabac, des armes à feu, de la prostitution, du
commerce des drogues, de celui plus épouvantable encore des organes, de l’exploitation
sexuelle et ainsi de suite. La pornographie à coté de ça c’est de la petite
bière ! Mais c’est un domaine facile à parcourir.
Pour le simple utilisateur, qui ne recherche en somme que du
gadget pour stimuler ses sens, et qui ne participe aucunement à la promotion de
cet étalage, il est probable qu’il ne fréquentera pas la grande messe sexuelle
s’il se sent épié, traqué comme un malfaiteur, alors qu’il ne fait que
satisfaire une curiosité qui n’a rien de malsaine. Il est probable aussi que cette prolifération des sites pornos offre à bien des malheureux des exutoires à leurs frustration. qui sait ce qu'ils pourraient faire s'ils n'avaient pas la possibilité de se soulager, en regardant des sites de cul?
On ne se rend pas vraiment compte dans les cénacles
autoritaires, que si la pornographie véhicule des abus, elle apporte à beaucoup de ses utilisateurs et adeptes (certainement
l’écrasante majorité) des soulagements à leurs limites en matière de
sexualité. Encore qu’il convient de
répéter ici que quiconque pratique une forme ‘’spéciale’’ de sexualité, n’est
pas forcément un frustré, un pervers, ou un salaud quelconque. Il y a des gens
qui aiment vraiment la sexualité et qui s’y adonnent par pur plaisir.
Quant à l'expression souvent brandie comme panacée réformatrice
contre tous les désordres réels ou appréhendés, la fameuse ‘’Tolérance Zéro’’,
répétée ad nauseam par des politiciens en mal de notoriété facile, je ne crois
pas avoir entendu depuis 50 ans proférée pire ânerie par autant d’imbéciles
malfaisants. La Tolérance Zéro, comme son nom l’indique, c’est l’Intolérance
absolue. Plus bête que ça tu meurs !
Il suffit qu'un quelconque sot, tracassé par un souci de notoriété, brandisse l'étendard de cette Tolérance Zéro, pour qu'il soit immédiatement louangé comme réformateur ayant du cran. Puis porté aux nues de la respectabilité par autant d'autres jobards, qui se sentent instruits de je ne sais trop quelle croisade. Les honnêtes gens devant de telles sorties, aussi emphatiques que niaises, ne savent trop quoi dire, et préfèrent le plus souvent se taire, sachant à quel point de telles poussées de fièvres moralisatrices sont dangereuses. Ce qui n'empêche pas d'autres imbéciles d'applaudir de si méchantes performances.
Il suffit qu'un quelconque sot, tracassé par un souci de notoriété, brandisse l'étendard de cette Tolérance Zéro, pour qu'il soit immédiatement louangé comme réformateur ayant du cran. Puis porté aux nues de la respectabilité par autant d'autres jobards, qui se sentent instruits de je ne sais trop quelle croisade. Les honnêtes gens devant de telles sorties, aussi emphatiques que niaises, ne savent trop quoi dire, et préfèrent le plus souvent se taire, sachant à quel point de telles poussées de fièvres moralisatrices sont dangereuses. Ce qui n'empêche pas d'autres imbéciles d'applaudir de si méchantes performances.
Interdire la pornographie et en criminaliser les adeptes,
revient à laisser se fermenter des frustrations toxiques,
lesquelles conduisent à d'atroces débordements parfois. D’autant plus impossibles à
contrôler que tout cela se passerait alors dans la plus critique clandestinité. La
sexualité sur Internet, qu’on la nomme pornographie ou délassement pour adultes
consentants, rend d’immenses services à la communauté.
La police n’a donc rien à y faire sauf s’il y a dénonciation d’un abus, suivie d'une enquête prudente, qualifiée, discrète. Rien à dire, du moment que tout s’y passe entre adultes consentants. La loi canadienne y introduit quand même la notion d’obscénité, mais là on nage en pleine subjectivité. Qu’est-ce que l’obscénité ?
La police n’a donc rien à y faire sauf s’il y a dénonciation d’un abus, suivie d'une enquête prudente, qualifiée, discrète. Rien à dire, du moment que tout s’y passe entre adultes consentants. La loi canadienne y introduit quand même la notion d’obscénité, mais là on nage en pleine subjectivité. Qu’est-ce que l’obscénité ?
Pour ce qui est de la pornographie juvénile, c’est un
domaine qui doit tenir compte que les adolescents aussi en ont une sexualité.
Ils ont souvent tendance à s’en servir par fanfaronnade, par défis aux adultes,
et par jeux entre eux. Les ados sont portés sur l’exhibitionnisme, et s’amusent
énormément seuls ou entre eux avec leur sexualité. Ils sont à l’âge des
découvertes, et j’attire ici votre attention qu’il y a comme je l’ai déjà dit,
un âge du consentement sexuel légalement reconnu dont il faut tenir compte.
Dans plusieurs pays il s’établit plus ou moins
autour de 14 ans. Il y a donc une forme de ''pornographie'' qui s’adresse aux ados,
et qui a elle aussi sa raison d’être. Devrait-on la nommer autrement que
pornographie cette sexualité spectaculaire chez les jeunes ? Le débat dans ce
domaine reste à faire.
Lorsque l’on blâme, parfois avec raison, la pornographie d’être responsable de plusieurs
désordres affectifs chez les jeunes, ceux qui ont entre 11 et 16 ans et qui en
consomment sur le web, on doit tout de même constater qu’il n’y a pas
d’éducation sexuelle efficace, pour y faire contrepoids.
Les autorités, à commencer par les gouvernements et les
parents, ne font pas leur job d’éducateurs. Ils sont souvent (je
parle surtout des parents) si ignorants, qu’ils ne sont pas qualifiés pour
instruire les jeunes sur ce qu’est la sexualité. Encore moins sur ce qu’elle
représente et va représenter tout au long de leur existence. Des cours de
sexualité à l’école, du primaire à l’université, on n’en veut pas. Or le
besoin, que dis-je la nécessité de cours de sexualité est criante.
Comme il y a partout en Occident un refus
systémique d’en fabriquer de ces cours et de les dispenser libéralement, alors
les jeunes se tournent vers la pornographie. Ils y trouvent des modélisations
très souvent trompeuses il est vrai, parce qu’elles sont construites avec des
acteurs qui poussent le réalisme dans ses ultimes retranchements. Mais il n’y a
pas autre chose à se mettre sous les yeux.
Il n’y a qu’a constater les millions de caméras
web avec lesquels des ados (des mineurs quoi) s’amusent, s’exhibent et mettent
en ligne leurs frasques, sans se soucier le moins du monde des conséquences.
Ils le font d’ailleurs avec une ingénuité, une candeur désarmante, dans
laquelle n’entre aucune gêne. Il ne s’agit nullement ici d’approuver ou de
condamner de tels comportements. Mais puisque cela existe il faut en comprendre
les mécanismes.
Le seul fait d’espionner sournoisement des citoyens qui
aiment cette forme de sexualité qu’est la pornographie sous toutes ses
déclinaisons, et qui la consomment sans léser quiconque, devrait être sévèrement
interdit. On entre là de plein pied dans l’atteinte aux droits de la
personne. Ce n’est plus la morale qui est en jeu, c’est la liberté d’être, de
penser et d’exister. Ce n’est pas vraiment la pornographie qui fait problème.
Celle-ci je le répète est un symptôme d’une manque généralisé beaucoup plus
profond. Alors non à la répression et oui à l’éducation. Il n’y a pas à en
sortir.
Et ça c’est un droit (l’éducation) coulé dans les
constitutions de tous les pays démocratiques. Quant à la sexualité c’est du
domaine de l’intime, et chacun est libre (du
moment qu’il ne fait sciemment de tort à personne) d’exprimer la sienne
selon son bon plaisir. Encore faut-il qu’il soit informé de quoi il s’agit. La
vie en société comporte des risques que chacun de nous doit apprendre à gérer.
Julien Maréchal
Compléments d’Informations
Sites Internet à
consulter
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bill_omnibus_%28Trudeau%29
http://www.ciao.ch/f/sexualite/infos/c2949e1def14010c8dc414b752d69565/10-le_porno/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pornographie_infantile
http://french.ruvr.ru/2013_12_28/La-pornographie-une-corruption-sexuelle-2220/
http://agora.qc.ca/dossiers/Pornographie
http://www.canalvie.com/couple/sexualite/articles-sexualite/les-hommes-et-la-pornographie-1.630140
http://sisyphe.org/spip.php?rubrique12
http://pilule.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=1170
http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/I-20.7/TexteComplet.html
http://votresexologue.com/data/documents/La=20consommation=20de=20la=20pornographie.pdf
http://www.lepoint.fr/societe/la-pornographie-du-plaisir-a-la-souffrance-08-01-2014-1778169_23.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Kinsey
http://www.parl.gc.ca/content/lop/researchpublications/843-f.htm
La loi canadienne sur la pornographie
Il est difficile de définir en quoi consiste la pornographie. C’est une
notion qui varie selon la personne, la culture et au fil du temps. Lors de
débats, on peut utiliser le terme pornographie pour désigner globalement du
matériel sexuellement explicite, ou, plus précisément, du matériel sexuellement
explicite conçu dans le but premier de stimuler le désir sexuel chez la
personne qui le regarde, ou du matériel sexuellement explicite qui vise à
exploiter les femmes ou à nuire aux femmes et aux enfants, entre autres
définitions.
En droit criminel canadien, le
terme « pornographie » ne figure qu’au paragraphe 163.1 du Code criminel,
qui définit la « pornographie juvénile ». Le matériel pornographique
représentant des adultes consentants tombe sous la disposition du Code
criminel relative à l’« obscénité » (article 163).
‘’En d’autres termes,
contrairement à la pornographie juvénile, le matériel pornographique
représentant des adultes consentants est légal au Canada s’il n’est pas jugé
obscène.’’
Par conséquent, la pornographie
juvénile est en général beaucoup plus clandestine et difficile à déceler, que
la pornographie représentant des adultes, facilement accessible dans des
magasins, par la vente et l’échange de DVD, de vidéos, de films, de livres et
de magazines ainsi qu’au théâtre, à la télévision et dans Internet.
Le présent document porte sur
l’évolution de la législation relative à la pornographie au Canada et énonce
les faits et les arguments qui ont alimenté le débat entourant la censure et la
réglementation de matériel pornographique représentant des adultes et des
enfants au Canada. Tout d’abord, explorons les définitions de la pornographie
et les difficultés que posent les divergences d’opinion quant à sa définition.
Lire la suite en consultant la loi.
[1] Bien évidemment, elle n’est pas absolue. C’est de son
principe ici dont il est question. Pas de ses modalités.
[2] Il y a eu au Québec il y plusieurs années, un
événement qui a mis en évidence l’intolérance d’une journaliste très connue,
face à un psychiatre moins connu, qui voulait qu’on se penche sur la situation
des pédophiles afin de comprendre les mécanismes de ces déviances. La sortie de
cette journaliste, extrêmement brutale, a très probablement ruinée la carrière
de ce chercheur, alors que cette même journaliste a vue la sienne atteindre des
sommets de popularité. Le problème de la pédophilie, celui des victimes face à
leurs agresseurs demeure entier.
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