La vie privée dans tous ses états.
Première Partie
L’étude qui suit en 3 volets, a commencé le 26 novembre 2010.
Il aura fallu la réécrire plusieurs fois avant d’en arriver à cette version. Ce
travail n’est pas achevé. Il aurait été impossible de tenter d’épuiser un si vaste
sujet. Il s’agit donc d’un survol général qui toutefois propose des pistes de réflexion,
et annonce un parti-pris pour le plus grand espace de liberté possible.
Je la mets en ligne aujourd’hui le vendredi 14 février 2014,
jour de la Saint Valentin.
Des normes et des recherches atypiques
Thèmes principaux : La liberté, l’indépendance, la
recherche. L’Internet et la vie privée. Les jeux de la sexualité. Le contrôle
des foules et des individus.
Conceptions de la
normalité, de la créativité, de l’extravagance, de la délinquance, des
égarements.
Conséquences socio-politiques de l’Internet sur la vie
privée des citoyens. Interdits, abus policiers. L’effet pornographique.
Exemplarité des surveillances (voir les lois sur
l’interdiction de l’alcool au temps de la Prohibition). Luttes anti-drogue,
campagnes pro[1] et
anti-tabac.
Filmographie, arts, théâtre, musique, peinture, sculpture.
Interdits religieux vs libération des mœurs. Contre-culture.
Les droits de l’individu et les devoirs de l’État. Tolérance
et répression. Protection des enfants. Éducation.
Références : Liens et lectures.
Questions.
1-Pourquoi dans une
étude sur la vie privée, parler de la sexualité sur Internet ?
a) Parce que cette sexualité, notamment la pornographie
qu’on y trouve en abondance, touche tout le monde. Le nombre de sites à
caractère sexuel dont ceux de la pornographie, se situe au niveau du milliard.
b) Parce qu’il y a, surtout dans ce domaine, celui plus
inquiétant des atteintes aux libertés fondamentales.
c) En effet, ces atteintes permanentes à la vie privée, sont le fait de nombreuses agences tant gouvernementales que privées, qui mettent au point chaque jour de nouvelles méthodes de collectes de données pour toute sorte de raisons. La plupart, non valables, contribuent à créer chez les utilisateurs, un sentiment larvé de crainte, de se voir un jour ou l'autre dénoncé, accusé, poursuivi, mis sur la sellette, contraint de se défendre de n'importe quoi. Toutes les personnes interrogées à ce sujet m'ont avoué qu'elles étaient constamment sous l'impression d'être espionnées. Elles se servent donc de l'Internet avec ce sentiment extrêmement malsain d'une menace qui plane au-dessus de leur tête. C'est la base même de l'État Policier.
2)-Quelle est l’utilité d’une telle démarche ?
c) En effet, ces atteintes permanentes à la vie privée, sont le fait de nombreuses agences tant gouvernementales que privées, qui mettent au point chaque jour de nouvelles méthodes de collectes de données pour toute sorte de raisons. La plupart, non valables, contribuent à créer chez les utilisateurs, un sentiment larvé de crainte, de se voir un jour ou l'autre dénoncé, accusé, poursuivi, mis sur la sellette, contraint de se défendre de n'importe quoi. Toutes les personnes interrogées à ce sujet m'ont avoué qu'elles étaient constamment sous l'impression d'être espionnées. Elles se servent donc de l'Internet avec ce sentiment extrêmement malsain d'une menace qui plane au-dessus de leur tête. C'est la base même de l'État Policier.
2)-Quelle est l’utilité d’une telle démarche ?
Savoir si ma prestation en la matière est valable, je me
contenterai de dire ici que je fais mon possible, afin d’essayer de comprendre
des états qui sont inhérents à notre Condition Humaine. C’est au lecteur d’en
faire une lecture critique. Tant mieux si j’arrive à dégager des pistes de
réflexion constructives. Remarquons que cette étude n’en est qu’une parmi les
dizaines que j’ai déjà publiées.
3-Y a-t-il des risques associés à ce projet ?
3-Y a-t-il des risques associés à ce projet ?
a) Alors là, si risques il y a, je suppose que ça ne doit
pas être pire que de travailler dans une mine de charbon ou d’amiante. Par
contre, sur le plan de la légalité et des risques pour la réputation de
l’A.M.C.H. et la mienne, je suis comme ce médecin qui travaillait pour l’ONU ou
la Croix Rouge Internationale, et à qui on reprochait d’avoir serré la main de
dictateurs sanglants, et qui répondait qu’en tant que médecin il devait souvent
se laver les mains. Le Lieutenant-Général Roméo Dallaire au Rwanda a lui aussi '' Serré la Main du Diable.''
b) D’autre part, depuis le temps que j’écris des textes et
que je les publient, j’ai abordé plus de mille sujets. Alors celui de la sexualité
sur Internet, d’une constante actualité, pourquoi pas ? D’autant plus que c’est
un domaine qui s’inscrit parmi ceux qui sont les plus répandus sur la Terre,
toutes cultures confondues. On peut dire sans crainte de se tromper, que la
sexualité dans tous ses aspects, dont les plus troubles, est un sujet d’étude
ayant un caractère universel.
4-Ce sujet
engendre-t-il chez vous qui le traitez un quelconque malaise ?
Alors là, pas le moins du monde. Ce genre de questionnement relève de la petite psychanalyse,
du genre de celle qui s’élabore du coté de Freud. C’est vraiment hors
sujet. La culpabilité et ses contorsions judéo-chrétiennes c’est
l’écume du baril de l’introspection. Un chercheur qui reculerait devant un
sujet difficile serait un bien piètre chercheur. L’A.M.C.H. est un O.S.B.L. qui traite
de la Condition Humaine.
5-Dans la
plupart des universités on met Sigmund Freud aux tous premiers rangs des
auteurs à consulter en matière de psychanalyse, encore plus
quand il s’agit de sexualité.
Il doit y
avoir là une raison qui justifie de telles inscriptions aux syllabus
universitaires ?
a) Cela prouve au fond qu’il y a partout des
imbéciles et des suiveux d’imbéciles. J’ai fréquenté les universités et oui,
j’y ai vu de ces dérives qui expriment les préférences de responsables de
certaines facultés. Je peux témoigner que la proportion d’idiots au sein des
universités, même les plus prestigieuses, est la même que partout ailleurs.
b) Au sujet des universités occidentales, ce sont les seules
au sujet desquelles je peux avancer un jugement basé sur ma propre expérience.
C’est nettement insuffisant pour en tirer des leçons ayant une valeur
universelle. Encore que je doute absolument qu’au sein de nos universités, sauf
dans des facultés bien précises, on attache à cette psychanalyse une telle importance.
Adler, Jung, et tant d’autres, n’étaient pas des disciples de Freud que je
sache. Bien entendu les recherches de Sigmund Freud restent valables, du
moment que l’on n’en fait pas une lecture dogmatique, comme c’est trop souvent
le cas.
Première partie
La sexualité est le moteur de l’existence.
La sexualité étant le moteur de l’existence, le mécanisme de
la reproduction et de la continuité humaine, il est impossible de parler de
liberté sans toucher à tous les aspects de la vie chez les
humains.
La sexualité est d’abord une affaire de
discours. Il n’y a pas à proprement parler de sexualité dans le monde vivant,
hormis chez les humains. Certes il y a partout des mécanismes reproducteurs,
des confrontations évidentes dans les innombrables rencontres entre les animaux,
où les mâles et parfois aussi les femelles, livrent des combats épiques, afin de
s’approprier par le biais de la force brutale, l’essentiel du cheptel
reproducteur.
Je m’élève ici contre cette notion trop répandue, à
l’effet qu’il y aurait chez les animaux mâles de plusieurs espèces, notamment
dans les hardes de mammifères, des pulsions volontaristes de s’approprier des
femelles, afin de perpétuer sa race, ou répandre ses gènes.
Que tous les animaux répondent à un moment donné (le rut
chez les mâles, où l’œstrus chez les femelles) à leurs pulsions sexuelles
irrépressibles, n’impliquent absolument pas que ces animaux savent que leurs
accouplements vont se traduire par la perpétuation de leur espèce. Les animaux
subissent la pression sexuelle ainsi que ses conséquences, où là encore c’est
l’instinct qui domine.
Certaines prétendues études, toutes plus sottes les unes que
les autres, tentent de décortiquer à partir d’un propos inepte et savantissime,
des mécanismes de comportements naturels évidents, à partir d’explications
alambiquées qui n’appartiennent qu’aux humains. Que l’on reporte ensuite sur
des animaux par simple réflexe anthropomorphe. Il n’y a pas un seul animal, si
évolué soit-il, qui sache, qui ait conscience, de ce que peut être un gène. En
fait il n’y a pas un seul animal qui sache qu’il est un animal. Les animaux
n’ayant pas de langage discursif, n’en ont pas besoin pour exister.
Je vous propose ici une expérience. La prochaine fois que
vous regarderez un documentaire animal, coupez le son et remplacez-le par une
trame musicale à votre goût, avec un autre appareil. Au bout d’un certain temps
vous commencerez à comprendre certains comportements animaux sans que ceux-ci
ne soient biaisés par le discours du commentateur.
Chez les humains modernes, descendants ou héritiers d’espèces maintenant
disparues, l’apparition du langage est une chose assez récente. Pendant des dizaines de millénaires, les espèces d'hominidés, qu’il faut bien distinguer
des espèces primates qui leur sont apparentées, ont été capable de survivre
sans langage discursif élaboré. Notre propre espèce si remarquable d’Homo
Sapiens, a été à deux doigts de disparaître, il y a à peine 50,000 ans.
Il y a quelques centaines de milliers d’années, la Terre comportait au moins une douzaine d’espèces d’hominidés. Il n’en reste qu’une, la nôtre.
Il y a quelques centaines de milliers d’années, la Terre comportait au moins une douzaine d’espèces d’hominidés. Il n’en reste qu’une, la nôtre.
Les meilleurs documents cinématographiques faits sur les
animaux, le sont sans autres commentaires que le bruissement des feuilles, les
sons du vent, le grondement du tonnerre, l’éclairage fournit par la Nature. Les
mille et un aspects changeant de la vie qui grouille et qui s’enchevêtre dans
la grande soupe biologique.
Je pense à ces admirables documentaires sur les oiseaux, les
mammifères et les insectes qui n’ont pas un seul mot, et fascinent par le
talent des cinéastes, se contentant de regarder vivre ces animaux. Puis
de soumettre à l’appréciation de chacun, l’effort irrépressible de toutes ces
espèces qui se côtoient, se battent, se mangent ou s’ignorent. Alors que la
plupart vivent simplement leurs existences sans se préoccuper nullement de
ces autre vies qui les entourent.
Étant bien entendu ici, que dans ces documentaires, quelques
soient les précautions que l’on prenne, le montage du film, et son déroulement,
ne sont pas exempts de parti-pris. Ce n’est pas nécessairement un tort, du
moment qu’en tant qu’humains, nous utilisons des outils humains pour
appréhender notre réalité.
Il faut cependant considérer que notre approche analytique, ne peut pas rendre compte d’existences qui se comptent par millions d’espèces, et qui n’ont pas eu besoin de notre regard pour exister, survivre, évoluer, ou disparaître à tout jamais. La pensée discursive, si admirable soit-elle comme acquisition chez notre espèce, ne s’applique pas à tout. Si on observe et que l'on étudie l'être humain, non plus en tant qu'espèce animale mais en tant qu'espèce évoluée, on prend conscience (c'est le cas de le dire) qu'à partir du moment où les hommes ont découvert leur propre sentiment d'exister, qu'ils se sont fabriqués des consciences individuelles et collectives, qu'ils échappent maintenant aux dictats de l'évolution, et se sont petit à petit affranchis de ses contraintes sous lesquelles vivent encore tous les animaux sauvages.
Les humains sont la seule espèce vivante qui ne vit plus sous le joug contraignant de l’instinct, dont il s'est affranchit. Il garde des réflexes instinctifs indispensable à sa survie, mais il peut toujours agir sur tous ses instincts, et en modifier s'il le juge à propos, les paramètres et les conséquences par l'éducation, l'étude donc, la recherche et ses découvertes.
Il faut cependant considérer que notre approche analytique, ne peut pas rendre compte d’existences qui se comptent par millions d’espèces, et qui n’ont pas eu besoin de notre regard pour exister, survivre, évoluer, ou disparaître à tout jamais. La pensée discursive, si admirable soit-elle comme acquisition chez notre espèce, ne s’applique pas à tout. Si on observe et que l'on étudie l'être humain, non plus en tant qu'espèce animale mais en tant qu'espèce évoluée, on prend conscience (c'est le cas de le dire) qu'à partir du moment où les hommes ont découvert leur propre sentiment d'exister, qu'ils se sont fabriqués des consciences individuelles et collectives, qu'ils échappent maintenant aux dictats de l'évolution, et se sont petit à petit affranchis de ses contraintes sous lesquelles vivent encore tous les animaux sauvages.
Les humains sont la seule espèce vivante qui ne vit plus sous le joug contraignant de l’instinct, dont il s'est affranchit. Il garde des réflexes instinctifs indispensable à sa survie, mais il peut toujours agir sur tous ses instincts, et en modifier s'il le juge à propos, les paramètres et les conséquences par l'éducation, l'étude donc, la recherche et ses découvertes.
Il n’y a d’autre sexualité chez les animaux ou les
fleurs, que ce que les humains veulent bien y mettre, en projetant sur les règnes
animal et végétal, des cogitations qui n’appartiennent qu’à la pensée
discursive, i.e. la pensée qui s’exprime avec des mots. Chose que les
animaux et végétaux ignorent totalement. La Vie à travers ses millions
d’espèces, est antérieure à toute pensée humaine. Laquelle n’est manifeste que
depuis quelques milliers d’années. Un clin d’œil de notre cconscience sur des
milliards d’années d’évolution.
Il n’y a donc de sexualité, concept qui exprime une
réflexion faite de mots, d’idées, que chez les humains. Avec ce mot-là et tout
ce qu’il implique, nous entrons avec force dans le cerveau humain
(composé certes des mêmes ingrédients chimiques que ceux des animaux, c’est là
une évidence) et qui est le seul à penser.
L’acquisition du langage dont les premiers rudiments remonteraient à plus de 100,000 ans au dire des anthropologues, marque une distinction fondamentale entre instinct animal et esprit humain.
L’acquisition du langage dont les premiers rudiments remonteraient à plus de 100,000 ans au dire des anthropologues, marque une distinction fondamentale entre instinct animal et esprit humain.
Usant d’une image quelque peu osée, je dirais ici
qu’en comparant un super ordinateur, disons le plus puissant du Monde à un chat
sur le plan des performances, on dirait que l’ordinateur est beaucoup plus
intelligent que le chat. Par contre le chat lui, est infiniment plus conscient
que cet ordinateur. On pourrait faire la même comparaison entre ce chat et un
humain. Ce dernier, en plus d’être infiniment plus conscient que le chat, est
en plus de ça pas mal plus intelligent que l’ordinateur et le chat. Cela tient,
surtout dans le cas de l’ordinateur qu’il est hyper spécialisé. Ce qui n’est
pas le cas d’un humain. Alors que le chat, si conscient soit-il, est
tout-de-même plus spécialisé qu’un humain.
Notre conscience collective et individuelle est tributaire
de cet acquis au sujet duquel nous ignorons comment il se fait qu’un tel
phénomène soit apparu ? Quelques-uns parlent d’une émergence incontournable de l’évolution.
D’autres parlent d’un pur hasard qui avait plus de chance de ne pas se produire que de se produire. D’autres éminemment interpellés par le mysticisme, préfèrent y voir une présence inqualifiable autrement qu’en termes magiques, irrationnels (religieux). Ceci étant dit, je connais des individus, dont l'intelligence s'apparente à celle d'un piquet de clôture, et dont la conscience est aussi significative qu'une bulle de savon.
D’autres parlent d’un pur hasard qui avait plus de chance de ne pas se produire que de se produire. D’autres éminemment interpellés par le mysticisme, préfèrent y voir une présence inqualifiable autrement qu’en termes magiques, irrationnels (religieux). Ceci étant dit, je connais des individus, dont l'intelligence s'apparente à celle d'un piquet de clôture, et dont la conscience est aussi significative qu'une bulle de savon.
Pour les croyants, la conscience est au-dessus de la
matière, au-dessus des atomes, et témoigne d’un esprit supérieur qui se
manifeste à la fois par l’organisation cosmique et ses complexités. Surtout dans cette vie qui nous permet de
prendre conscience de ce que nous sommes. Le père Teilhard de Chardin défendait
cette hypothèse sous le nom de noosphère, que l’on retrouve aujourd’hui sous la
forme de la philosophie (de la théologie) du dessein intelligent.
Dernière tentative de mettre du divin dans l’évolution. Je n’adhère absolument pas à cette bluette prétendument philosophique. Il faut tout de même reconnaître que Pierre Teilhard de Chardin en tentant d'unifier l'évolution et les sciences les plus avancées, comme la paléontologie et la géologie, a fait là un effort de réflexion remarquable.
Pour lui l'humain et sa conscience sont les résultats d'une évolution de cette conscience qu'il nomme la noogénèse. D'autres pensent au contraire que nous sommes ce que nous sommes par accident. Et que ce genre d'accident serait assez fréquent dans l'Univers. Considérant ce que l'on connait de l'Univers et des autres mondes supposés, je trouve la plupart de ces cogitations ''philosophiques'' pour le moins audacieuses.
Si nous sommes devenus des humains, c’est que nous avons eu beaucoup de chance diront les athées, alors que les croyants préféreront y voir une volonté divine. C’est un débat interminable, et je vous passe un papier que toutes les espèces vivantes qui nous entourent, n’ont pas la moindre conscience de cette ontologie.
Dernière tentative de mettre du divin dans l’évolution. Je n’adhère absolument pas à cette bluette prétendument philosophique. Il faut tout de même reconnaître que Pierre Teilhard de Chardin en tentant d'unifier l'évolution et les sciences les plus avancées, comme la paléontologie et la géologie, a fait là un effort de réflexion remarquable.
Pour lui l'humain et sa conscience sont les résultats d'une évolution de cette conscience qu'il nomme la noogénèse. D'autres pensent au contraire que nous sommes ce que nous sommes par accident. Et que ce genre d'accident serait assez fréquent dans l'Univers. Considérant ce que l'on connait de l'Univers et des autres mondes supposés, je trouve la plupart de ces cogitations ''philosophiques'' pour le moins audacieuses.
Si nous sommes devenus des humains, c’est que nous avons eu beaucoup de chance diront les athées, alors que les croyants préféreront y voir une volonté divine. C’est un débat interminable, et je vous passe un papier que toutes les espèces vivantes qui nous entourent, n’ont pas la moindre conscience de cette ontologie.
D’autant plus qu’il y a des preuves qu’il y eut d’autres
espèces d’hominidés qui sans doute fabriquaient des outils, faisaient du
feu, vivaient en sociétés organisées. Elles sont peut-être disparues
faute d’un langage apte à leur donner une plus grande conscience d’elles-mêmes.
Leur dégénérescence peut tout aussi bien être le fait d’une maladie, d’un
virus, d’une sorte d’épidémie, que de changements climatiques, ou encore que
leur disparition tiendrait aux limites de leur capacité de s’adapter, de se
renouveler en tant que civilisation, et de perdurer en tant qu’espèce.
Les animaux ne pensent pas, même s’ils peuvent très probablement se
faire des images intérieures, suivies de comportements dictés par des
circonstances sur lesquelles ils n’ont aucune prise. Dont ils s’accommodent par
pur instinct. Il en va de même de tous les animaux domestiques. Une fois
domestiqués ils continuent d’obéir à des réflexes conditionnés, sauf que là,
ces réflexes ne sont plus uniquement d’une nature brute, mais sont le résultat
d’une ingérence humaine dans un domaine d’abord naturel, puis dompté par la
pensée humaine qui se change en volonté.
C’est déjà assez extraordinaire pour que l’on ne réduise pas cette aventure incommensurable de complexité, en y faisant intervenir une volonté extérieure quelconque, qui en somme témoigne de la paresse intellectuelle de ceux qui s’en font les propagandistes.
Il y a dans les actes humains un effet volontariste qui implique des choix rationnels ou magiques si on veut, qui n’existent que chez les humains. Tout le débat sur le déterminisme et la finalité, s’articule autour de ce concept philosophique. À savoir celui de la liberté, du libre arbitre. À ce que l’on sait, les animaux ne philosophent pas.
C’est déjà assez extraordinaire pour que l’on ne réduise pas cette aventure incommensurable de complexité, en y faisant intervenir une volonté extérieure quelconque, qui en somme témoigne de la paresse intellectuelle de ceux qui s’en font les propagandistes.
Il y a dans les actes humains un effet volontariste qui implique des choix rationnels ou magiques si on veut, qui n’existent que chez les humains. Tout le débat sur le déterminisme et la finalité, s’articule autour de ce concept philosophique. À savoir celui de la liberté, du libre arbitre. À ce que l’on sait, les animaux ne philosophent pas.
Jusqu’à preuve du contraire ils sont tous
déterminés.
On pourrait bien un jour découvrir chez les animaux, une
forme de pensée animale plus ou moins originale, comme chez les grands
mammifères marins, dauphins, cétacés pourquoi pas aussi les éléphants ? Mais cette ‘’pensée-là’’ demeurerait éminemment
animale, instinctive, et l’intelligence qu’on y verrait, toute spectaculaire
devrait-elle s’avérer, demeurerait le fait du regard que les examinateurs que
nous sommes posent sur cette intelligence.
Que nous ne pouvons interpréter encore une fois que par
réflexe anthropocentriste. Ce serait une toute autre histoire si un jour on
découvrait qu’il y a des animaux qui nous étudient, et qui entre eux
‘’analysent’’ et se transmettent les résultats de leurs analyses. Nous sommes
loin du compte.
Cette première approche que je devrai reprendre et préciser
au fur et à mesure de mon investigation, vient souligner ici que lorsque l’on
parle de sexualité, on parle de sexualité humaine, parce qu’il n’y en a pas
d’autre.
Pas plus qu’il n’existe ailleurs dans la nature une autre
forme de pensée discursive sans laquelle on ne peut rien expliquer.
Pour tenter de me faire comprendre ici, je vous invite à
considérer qu’il n’y a pas une seule fourmi qui sache qu’elle est une fourmi,
ni un seul chien qui sache qu’il est un chien, et pas le moindre étourneau que
se doute qu’il a un nom d’espèce.
Idem pour les cochons, chevaux veaux vaches et brebis, ainsi
que les poissons rouges qui s’agitent dans votre aquarium. D’autant plus que
comme il y a sur Terre plus de six mille dialectes humains, on conçoit que les
espèces vivantes soient totalement ignorantes des noms qu’on leur accole pour
les distinguer les unes des autres. Quant aux comportements que l’on déduit
avec nos mots de leurs agissements, pas une seule plante ni même le plus petit
animal ou le plus gros qui se doute de quoi il est question.
Cela revient à dire qui si vous ne parlez pas, avec des
mots, vous ne pensez pas. Parce que la pensée est faite de mots. Je reviendrai
plus loin sur des exceptions (parce qu’il y en a) qui sont patentes chez
certains humains atypiques, mais qui influent très peu sur mon propos. Tous les
humains pensent, et ils pensent avec des mots, des images et des sons. Il y a peut-être
des animaux qui possèdent une sorte de vie intérieure faite d’images et de
représentations très riches, mais comme personne n’est encore arrivé à
visualiser ces images-là, nous en sommes aux balbutiements de la science dans
ce domaine. Et lorsque l’on parle d’intelligence animale on dit des sottises. Nous attendons toujours que le premier gorille venu, donne une conférence sur le comportement humain, face à un auditoire attentif composé de chats, de chiens, de chevaux, d'éléphants et de fourmis, qui prendront des notes en hochant gravement le museau et la tête d'approbation.
Quant aux performances de certains primates ou animaux de
cirque, qui arrivent à force de conditionnement par des hommes, à acquérir une
sorte de langage rudimentaire, construit sur des signes, des images et des
comportements très spectaculaires, on ne doit pas en déduire qu’ils sont
intelligents au sens que l’on donne à ce mot lorsque l’on parle d’êtres
humains.
Il y a des milliers d’années que les humains domestiquent et
domptent des animaux, jusqu’à leur faire faire des exploits remarquables. Mais
on n’a jamais vu un chien ou un singe depuis plus de 5,000 ans, développer une
intelligence qui lui aurait permis d’en enseigner autant à sa progéniture, et
partant de déclencher chez son espèce une émergence qui aurait capitalisé sur
ces débuts, et aurait engendré au fil des siècles une civilisation animale basée
sur une pensée, comme ce fut le cas pour les humains.
Il y a des singes qui ont en effet acquis par accident des comportements dictés par des découvertes furtives, et qui ont pu les transmettre à leur descendance. De là à ce que ces acquis se changent en capitalisation intellectuelle, et déclenchent des réactions en chaine d'autres acquisitions, pour finalement devenir des civilisations spectaculaires, mettons que nous sommes très loin du compte. La planète des singes de Pierre Boule est une rêverie remarquable, mais demeure le fait d'êtres humains qui reportent sur une espèce apparentée, des considérations qui n'appartiennent qu'aux humains. C'est du théâtre et rien d'autre.
Il y a des singes qui ont en effet acquis par accident des comportements dictés par des découvertes furtives, et qui ont pu les transmettre à leur descendance. De là à ce que ces acquis se changent en capitalisation intellectuelle, et déclenchent des réactions en chaine d'autres acquisitions, pour finalement devenir des civilisations spectaculaires, mettons que nous sommes très loin du compte. La planète des singes de Pierre Boule est une rêverie remarquable, mais demeure le fait d'êtres humains qui reportent sur une espèce apparentée, des considérations qui n'appartiennent qu'aux humains. C'est du théâtre et rien d'autre.
Qu’il y ait des animaux pris individuellement qui acquièrent
une conscience d’eux-mêmes plus élaborée que celle que leur nature seule leur octroie
à leur naissance, et qui est modifiée ensuite par le conditionnement que leur
impose des humains c’est possible. Mais cela ne fait pas d’eux des êtres
conscients ou intelligents au sens que l’on donne à ces mots chez les humains. Les
animaux domestiqués d’abord et entrainés ensuite, ne sont ni plus ni moins que
des outils fabriqués par des humains. Ils sont des extensions vivantes de la
main humaine en quelque sorte. Ou d’autres sens comme la vue et l’odorat.
Mais bien sur je dois ajouter ici que la Vie est beaucoup
trop complexe pour être laissée aux seuls jugements de ceux et celles qui
pensent avec des mots. Cependant comme ce sont les mots qui forment le langage
et que sans langage il n’y a pas de pensée, il devient impossible de considérer
une organisation sociale autre qu’humaine, sans tomber dans la quadrature du
cercle de l’examen des choses. Il y a dans ce constat écrasant d’autres
considérations qui tiennent de l’imaginaire, et qui pourraient nous mener loin.
Ne nous égarons pas.
Comment faire alors si on constate, parce qu’il n’y a
pas moyen de faire autrement, que les animaux ne pensent pas ? Comment
expliquer et décortiquer dans un but pédagogique, l’existence des animaux ?
La réponse tient dans l’interrogation suivante, qui
demanderait à ceux et celles qui veulent à tout prix prouver que les animaux
pensent comme des humains, ce qu’ils recherchent dans une telle démarche ?
Pourquoi ne pas simplement examiner la vie des animaux telle qu’elle se
manifeste dans la Nature, sans absolument y rechercher des concordances
mystérieuses, au sujet de l’âme ou de la conscience des animaux, avec celle des
humains ?
Il y a dans ces approches quelque chose qui dénote une
naïveté qui ressemble à de la niaiserie. Le fait qu’un animal soit un animal
n’enlève rien à sa dignité d’être vivant. Cela n’ajoute rien non plus au
mystère remarquable qui fait qu’il soit vivant. La plus humble fleur est un
miracle (pour nous) de la Nature. Il n’est pas nécessaire de lui accoler des
vertus, des qualités humaines, pour que l’on puisse s’extasier devant sa
beauté. D’ailleurs je vous gage ce que vous voudrez qu’il n’y a pas une seule
fleur qui sache qu’elle est une fleur, et qui se doute de sa beauté.
Il faut d’abord comprendre ce qu’est un être humain. Pour la
bonne raison que ce sont les humains qui étudient la nature et les espèces
végétales ou animales. Il n’y a pas de civilisations végétales, pas plus qu’il
n’y a d’empires animaux.
Étudier les animaux et les plantes, c’est comprendre
l’humain. Il en va de même pour toute étude qui s’aventure dans les profondeurs
abyssales de l’infiniment petit, ou encore dans les égarements incommensurables
du Cosmos. Jusqu’à preuve du contraire, et cette preuve-là ne viendra que
lorsque les humains auront rencontré d’autres espèces pensantes, l’Univers tel
que nous le constatons, dans son infiniment petit et son infiniment grand, est
une construction humaine.
Une concaténation de l’esprit humain et pas autre chose. Ce
qui revient à dire que l’Univers n’existe pas en dehors du regard que nous posons
sur lui. Ceci étant dit, pour les besoins de la cause humaine que nous
représentons, il va de soi que cet Univers, tout subjectif soit-il, s’il
n’existe pas de manière objective en dehors de la pensée humaine qui le nomme par
ses études et analyses, existe tout de même.En tous cas et faites attention ici à ce que j'écris: Si cet Univers n'existe pas, il est là! Il est ici, et nous sommes dedans!
En fait si nous sommes baignés dans un phénomène que l’on
nomme Univers, aux fins de tenter d’en saisir les composantes, nous constatons
tous les jours, au fur et à mesure que progressent nos investigations, que cet Univers-là n’existe que du fait de notre subjectivité. Ce qui est déjà quelque
chose. Toute étude à son sujet élabore une complexité dont nous sommes seuls
responsables.
Peut-il exister un univers objectif en dehors de toute
pensée humaine ? En d’autres mots s’il fallait effacer toute trace de pensée
humaine et faire disparaître l’espèce humaine, cet Univers que nous constatons
existerait-il sans nous d’une manière ou d’une autre ? Il y a des philosophes
qui se sont penchés sur cette question. Leurs réponses, loin de nous éclairer
nous embrouillent. C’est cette confusion irréductible au sujet de notre
existence en tant qu’espèce pensante, qui fait tout le charme de nos vies. Un
charme certes angoissant, mais un charme tout-de-même. Si les philosophes ont
raison de poser des questions, la plupart du temps ils ont tort d’y répondre
par des conclusions. C’est Gustave Flaubert qui disait que la bêtise consiste à
conclure.
Considérez ceci. Le fait que vous soyez vivant vous informe
de votre conscience. Cette conscience qui vous fait ce que vous êtes en tant
qu’individu pensant, est le fruit de votre éducation, de votre conditionnement
par votre entourage. Vous allez donc tout au long de votre existence, concevoir
le Monde qui vous entoure, à partir de votre formation culturelle, des
représentations que vous vous faites à son sujet.
Puis vous mourrez. Si les croyants ont quelque
pré-conscience d’un quelque chose d’ineffable, d’innommable, qui les inspire au
sujet d’une quelconque survivance de leur ‘’âme’’, alors ils expérimenteront un
état qui ne peut s’expliquer avec les mots qui font leur conscience de vivants.
Si au contraire leur conscience se dissout avec leur mort,
alors cet Univers, que ces individus concevaient du temps qu’ils étaient vivants,
n’existera plus du tout. Si tant est qu’il existait même du fait qu’il y avait
une conscience quand celle-ci était vivante pour s’en faire une représentation.
Notre vie, et avec elle notre conscience ne seraient-elles que des illusions? Répondez vous-même à cette question. L'Empereur Marc Aurèle se posait déjà dit-on, ce genre de questions.
C’est un grand paradoxe que celui de se savoir vivant et
pensant, et de ne pas savoir ce que sont à la fois la vie et cette pensée qui
s’élabore sur cette vie. Jusqu’à accoucher de cette formidable conscience
collective qui fait de nous des humains, et qui n’existe chez nulle autre
espèce vivante. Mais est-ce bien vrai ? Y-a-t-il quelque part dans la Nature
quelque logos silencieux qui nous crève les yeux, et que nous ne voyons pas, du
fait de notre aveuglement arrogant ?
Je propose en tant que chercheur, qu’en effet, au vu et au
su de l’expérience des êtres vivants qui enchevêtrent leurs existences, que seuls
les humains semblent doués de la faculté de penser. Parce qu’ils parlent et
émettent des idées à partir desquelles ils fabriquent des outils, des
civilisations (choses qu’on ne voit jamais chez les animaux peu importe la
complexité de leurs organisations).
Ceci étant dit, il n’empêche que ce genre de constat,
s'il complexifie notre aventure commune, ne l'explique pas vraiment. J'ajoute qu’au fond nous les humains aimons beaucoup les choses complexes, et
qu’elles nous enchantent. Alors pourquoi pas ?
Les fourmis, abeilles, termites, et autres
insectes sociaux ne semblent pas évoluer de façon progressive. Leur organisation
semble figée dans l’espace et le temps. Ils occupent des niches écologiques,
toujours les mêmes depuis des millions d’années. Leur société tient du
milieu minéral ou végétal qui les a vu naître et prospérer.
Quant aux animaux dits supérieurs, s’il est vrai qu’ils construisent des terriers, des nids parfois spectaculaires, des barrages étonnants comme le font les castors, ou encore des labyrinthes extravagants comme le font des centaines d’espèces de petits rongeurs, souris, lapins, lièvres et quantité d’autres animaux, rien ne prouve qu’il s’agisse là d’acquis renouvelés ou améliorés au cours des générations. La complexité des constructions animales me semble plus tenir d'adaptations ponctuelles, dictées par des changements climatiques, des bouleversements géologiques, suivis de brassages différents des compositions chimiques des environnements, qui bougent imperceptiblement au fil des millénaires.
J'ai souvent remarqué que les nids des abeilles, ceux des termites et des fourmis, ressemblaient à s'y méprendre aux changement chimiques qui s'opèrent dans la matière, lorsqu'elle est soumise à des écarts de températures qui changent les eaux et leurs sels en cristaux, dont les configurations géométriques nous fascinent à la fois par leur complexité et leur beauté.
Une poule élevée sans autres poules, finira tout de même par se faire des nids de poule parce que c’est comme ça. Il y a dans ces acquis une énorme part d’innée et absence de culture.
Je vous accorde que tout ceci est hautement discutable. Il y a dans la Nature, des éléments de comportements qui plaident en faveur de cultures animales susceptibles d'être transmises. Vaste débat.
Quant aux animaux dits supérieurs, s’il est vrai qu’ils construisent des terriers, des nids parfois spectaculaires, des barrages étonnants comme le font les castors, ou encore des labyrinthes extravagants comme le font des centaines d’espèces de petits rongeurs, souris, lapins, lièvres et quantité d’autres animaux, rien ne prouve qu’il s’agisse là d’acquis renouvelés ou améliorés au cours des générations. La complexité des constructions animales me semble plus tenir d'adaptations ponctuelles, dictées par des changements climatiques, des bouleversements géologiques, suivis de brassages différents des compositions chimiques des environnements, qui bougent imperceptiblement au fil des millénaires.
J'ai souvent remarqué que les nids des abeilles, ceux des termites et des fourmis, ressemblaient à s'y méprendre aux changement chimiques qui s'opèrent dans la matière, lorsqu'elle est soumise à des écarts de températures qui changent les eaux et leurs sels en cristaux, dont les configurations géométriques nous fascinent à la fois par leur complexité et leur beauté.
Une poule élevée sans autres poules, finira tout de même par se faire des nids de poule parce que c’est comme ça. Il y a dans ces acquis une énorme part d’innée et absence de culture.
Je vous accorde que tout ceci est hautement discutable. Il y a dans la Nature, des éléments de comportements qui plaident en faveur de cultures animales susceptibles d'être transmises. Vaste débat.
Donc nous pensons parce que nous parlons.
‘’Je parle, donc je pense, donc je suis.’’Julien Maréchal
[1] Le commerce du tabac est à lui seul un sujet qui a
monopolisé des milliers de législateurs, fait couler des fleuves d’encre, et a
été l’objet d’innombrables procès. Cette substance vendue légalement partout tue
chaque année des millions d’individus, surcharge les budgets de la santé de
tous les états du Monde. C’est l’exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire
en matière de permissivité commerciale et de répression sociale. Il n’est pas nécessaire ici de
refaire tout le parcours historique du commerce du tabac et de ses conséquences.
On doit cependant s’en inspirer lorsque l’on aborde des sujets connexes, comme
ceux qui sont traités dans les textes qui suivent.
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