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lundi 25 mars 2013

Le pétrole en 2013


Lundi le 25 mars 2013
Le pétrole en 2013
http://www.youtube.com/watch?v=Fitaaj_aPPo#
Avant ou après avoir lu ce qui suit, allez voir ce film de 51 minutes sur You-Tube.
Aux débuts des années 70 (les plus vieux s'en rappellent), le choc pétrolier d'alors a fait bondir le prix du pétrole. L'O.P.E.P. (l'Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole) a mit fin au monopole des grandes pétrolières (les Sept Sœurs) qui, étant propriétaires des installations pétrolières qu'elles avaient construites pour exploiter la ressource, étaient aussi propriétaires des raffineries, ainsi que des réseaux de distribution. Avec une telle organisation, qui va du puits au consommateur, ces compagnies avaient la partie belle.

Sauf que la ressource, ce pétrole, ne leur appartenait pas. Il a donc suffit, sous la menace de voir les puits fermés, que ces compagnies acceptent d'être nationalisées. l'Irak a donné le coup d'envoi, bientôt suivie par l'ensemble des pays exportateurs de pétrole (Iran, Libye, Algérie puis Arabie Saoudite et d'autres.

Les pays importateurs de ce pétrole,  ceux de l'Europe et de l'Amérique d'abord, ont rétorqué en libérant sur leurs territoires, là où on savait qu'il existait d'immenses ressources vierges (ou presque) de ce pétrole,  des permis d'exploitation sur une très grande échelle.

Mais bien sur les travailleurs de l'Europe et de l'Amérique ne sont pas payés au même prix que ceux qui travaillent dans les pays du Moyen-Orient. Il s'est donc fait des ajustements, et petit à petit (sur plus ou moins quinze ans), les cours, après avoir atteint des sommets de 40 et 50 dollars le baril, sont retombés aux environ de 30 dollars le baril.

Malgré une hausse spectaculaire comme on n'en avait pas vue depuis 100 ans, ce pétrole même augmenté du quadruple (avant 1970 il se vendait à moins de dix dollars le baril), s'est tout de même maintenu dans cette marge (entre 30 et 40 dollars le baril) avec des fluctuations marginales pendant plus de 15 ans. Il s'est stabilisé, le temps que les économies occidentales encaissent ce choc et s'ajustent. L'O.P.E.P. a suivie, parce que c'était son intérêt, une fois son but atteint (et ses redevances considérablement augmentées).

Un deuxième suivi d'un troisième chocs pétroliers sont ensuite venus, du fait des nombreuses guerres qui ont agité et agitent encore le Moyen-Orient (Liban-Israël-Syrie, Iran-Irak, Irak-Koweït,  guerres dans la région de Bakou, chute de l'U.R.S.S., et plus récemment les nombreux troubles qui agitent les pays du Maghreb) dont la masse pétrolière pèse lourd sur le marché mondial. 

Certes il y a aussi d'énormes ressources ailleurs. Aux USA seulement, les champs pétrolifères non encore exploités, représentent en possibilité, de quoi surpasser la production de l'Arabie Saoudite. Et on ne parle pas ici des sables bitumineux de l'Alberta, dont les réserves (connues) sont les plus gigantesques au Monde. Il ne faut pas ignorer les immenses réserves Vénézuélienne qui vont bientôt fortement influencer le marché mondial.


Ce qui se passe actuellement est que cette inflation, qui dure depuis au moins 1973, n'a jamais vraiment reculée.
Le choc pétrolier de 1973 ne s'est jamais résorbé, et la crise pétrolière actuelle est en fait non plus une crise, mais une économie de marché ''normale'', dont la caractéristique principale est qu'elle table sur une ressource indispen-sable.


Ce pétrole mène le Monde. Son cours - étant donné le contrôle des conflits (devenus moins significatifs depuis que le marché mondial peut se tourner vers d'autres sources) tous relatifs qu'ils soient - fait en sorte que les prix sont maintenus artificiellement. 
Et je ne vois pas pourquoi les actionnaires pétroliers, ayant goûté au pactole de cette inflation, accepteraient tout bonnement de rabaisser maintenant le cours du pétrole, aux quelques 30 dollars le baril qu'il pourrait valoir. Il faut souligner ici que le fait de maintenir si haut les prix du pétrole, empêche la reprise dynamique des économies mondiales. Ce n'est pas le seul facteur qui handicape actuellement l'économie mondiale, mais c'en est un des plus significatifs.  Abaissez radicalement ce prix, et vous aller voir le chômage reculer, et l'économie mondiale repartir à la hausse rapidement.
Est-ce souhaitable? Les écologistes vous diront que non. Et les écologistes ont eux aussi leur mot à dire dans cette noire et gluante saga.

Les actionnaires du pétrole sont avides, cupides, et en effet on peut les qualifier de vautours. Vous pensez bien qu'ils se fichent complètement des états d'âmes des travailleurs de la classe moyenne qui, n'étant pas organisés, se font plumer absolument et parfaitement. 

Quant aux états, bien évidemment s'ils touchent de considérables redevances, du fait de leur pouvoir de taxation, ils ne vont pas non plus se mêler de réguler un marché qui semble les avantager tous sur le court terme.  Note: On pourrait avancer sans crainte de se tromper beaucoup, qu'advenant une baisse significative du prix du baril de pétrole sur le marché mondial, que les états remplaceraient les conglomérats pétroliers et à coups de taxes, maintiendraient à leur tour ce prix au-dessus des forces du marché.

Maintenant comment expliquer devant cette euphorie gargantuesque pour les profits pétroliers, que tous les états modernes soient si endettés et pris à la gorge, au point de ne plus être capables de boucler leurs budgets?

Méchant problème!
J'y reviendrai...

Julien Maréchal
Montréal

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