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samedi 18 janvier 2020

Le temps des éteignoirs!

Jeudi le 9 janvier 2020
Toujours la question de l'Indépendance du Québec.

Le temps des éteignoirs.(Version longue)

Cette question de notre Indépendance aura été récemment traitée avec une légèreté qui ne fait pas honneur à certains et certaines de ceux et celles qui pendant des décennies s'en sont fait les apôtres.

Étrangement des intellectuels des deux sexes, sortis des rangs de cette mouvance indépendantiste qui faisait leur fierté, ont été ces dernières années, les pires éteignoirs en la matière. Ne cessant de répéter jusqu'à la nausée, à quel point leur projet avait été écrasé finalement, par les forces qu'ils et elles s'étaient donnés comme mission de combattre et de défaire.
Que l'on me comprenne bien ici. Il ne s'agit pas de stigmatiser en vrac tout le mouvement indépendantiste qui demeure vigoureux, comme ce fut démontré lors des dernières élections fédérales. Je vise cette cohorte de défaitistes qui tiennent des chroniques et des antennes, et sapent par leurs propos désabusés, le climat de la ferveur indépendantiste qui n'a jamais été aussi appuyé par un nombre grandissant de sympathisants. Par exemple le Parti Québécois, décimé en terme de députés, conserve plus de 50,000 membres, soit plus que tous les autres partis. Quant au Bloc Québécois réduit à 4 députés, il a repris du poil de la bête aux dernières élections, et en compte maintenant plus de 30.

La démission des frustrés est telle, qu'ils regardent maintenant leur passé comme une aventure qui aurait pu, qui aurait dû réussir, et qui s'avère sans lendemains...chose archie fausse, mais que voulez-vous hein, quand la vue baisse et que l'oreille est moins alerte n'est-ce-pas?

Ils n'ont pas cette force morale que donne la conviction du plus Grand Bien, pour passer le flambeau à la nouvelle génération, dont ils espèrent sans trop y croire, qu'elle va s'investir dans le prochain combat pour la Liberté. Alors que la victoire est à leur portée. Mais comme ils sont fatigués hein ? Comme ils sont vidés de leurs énergies. Comme ils aspirent maintenant au repos des retraités. Terme qui les décrit entièrement. Des retraités........ des gens qui font retraite. Comme un bataillon en déroute. Mais la Grande Armée des inconditionnels est toujours là...alors quoi?
70% des québécois francophones, et un pourcentage montant d'arrivants récents de notre histoire, adhèrent à cette cause qui les dépasse tous. Les laisser tomber est la pire des fautes. Et cela au moment même où le système fédéraliste est en pleine décomposition.

Ce n'était pas une petite affaire que de sortir tout un peuple de sa léthargie centenaire, de le lancer sur la voie féconde de l'émancipation. Deux siècles de soumission ne s'effacent pas à partir d'une unique poussée de ferveur et de fierté nationaliste. C'est plus souvent l'affaire d'une ou deux générations. Maintenant nous y sommes.

Sauf qu'il se trouve, comme il fallait s'y attendre, que cette ferveur tardive qui nous distingue de tous les peuples de la Terre, devait inéluctablement rencontrer de puissantes résistances. Les premiers séparatistes devenus ensuite des souverainistes, puis des indépendantistes, portaient haut avec éloquence la nécessité de leurs aspirations. La liste est longue et admirable de ceux et celles qui ont porté le flambeau de la Liberté en terre Québécoise. Combien de batailles engagées, certaines perdues, et d'autres gagnées avec panache?

En cinquante ans, les québécois se sont débarrassés de leurs bâts de porteurs d'eau. De leurs défroques de fidèles, engourdis par les sermons insignifiants et lénifiants d'un clergé attardé dans des croyances absurdes, des dévotions passéistes. En une génération, les québécois ont pris confiance. Ils ont mis à l'honneur leur langue et leur culture. Ils se sont imposés dans le Monde comme une mouvance créatrice absolument originale. Que de chemin parcouru depuis les temps duplessistes et la Révolution Tranquille (pas si tranquille que ça en fait).

Les échos de ces bouleversements positifs majeurs se font toujours entendre. Malheureusement, des élites auto-proclamées d'aujourd'hui, considèrent à tort (elles ont mille fois tort) que cette question de l'indépendance n'a plus la cote, et se résignent à le déplorer, quand elles ne font pas dans la démission.

Elles prêchent maintenant la soumission nouvelle, au nom d'impératifs générationnels supposés, vagues à souhait. À propos desquels ces vieilles barbes déboussolées disent carrément n'importe quoi. Ces gueux affirment effrontément que la jeunesse actuelle n'a que faire du projet de pays qui fut leur raison d'être. Façon pour le moins ignoble de les traiter d'innocents, voir d'imbéciles irrécupérables.

Comment peut-on au seuil de cet âge qui annonce la sagesse, être à ce point désabusé des choses essentielles, et aller jusqu’à renoncer veulement à ses responsabilités devant les générations montantes?
Quel funeste exemple d'à-plat-ventrisme à donner! Quelle pitoyable rhétorique, que celle qui se fait le mégaphone de puissances étrangères hostiles, elles-même au bord de toutes les faillites, économiques, intellectuelles, sociales et morales !

Oui oui je parle de ce Canada en décomposition avancée, endetté, n'ayant pas d'influence internationale, coincé entre une présidence américaine vulgaire, agressive et arriérée d'une part, et d'autre part un dragon chinois puissant et déterminé. Pour qui cette petite population du Canada n'est rien d'autre qu'un terroir économique à conquérir. D'un côté le marteau américain, et de l'autre l’enclume chinoise.

Pendant que le Canada sombre dans le chaos des ghettos les plus funestes, on assiste ici à une mouvance rétrograde qui, n'ayant plus d'adversaires dignes à combattre, se replie sur ses avancées, et fait dans l'apologie d'un présent, qui ne tardera pas à devenir parfaitement médiocre, si rien n'est fait pour raviver cette confiance, que les meilleurs d'entre nous ont élaboré depuis un demi siècle.

Quand j’entends ces quelques ténors égarés, ailleurs au Canada, venir vomir leurs imprécations xénophobes envers les québécois, alors qu'ils noircissent leurs feuilles de choux locales de leurs divagations, au sujet de notre nationalisme, je me dis qu'il n'y a vraiment pas de limites à la sottise. Sinon celle de nos analystes d'estrades qui s'émeuvent constamment des propos grossiers que l'on tient sur nous dans certaines gazettes minables chez nous et ailleurs au Canada.

Alors que ces écartés ne parlent pas ce français qui est la première langue officielle de leur pays dans les temps historiques. Eux qui ne sont jamais venus au Québec, dont ils ignorent tout, l’histoire, les mœurs, l'économie, les valeurs civiques. À les voir vociférer leurs niaiseries arrogantes, on croit entendre de vieilles rengaines séniles, à propos de batailles et de conquêtes inabouties, dégueulées au son des cornemuses, sous les horribles étendards et autres oriflammes clinquants, de l'antique et perfide Albion. Ce n'est pas seulement laid, c'est d'un pénible, d'un ridicule... houache, caca!

De pitoyables sujets de sa Majesté, qui suivent avec passion les feuilletons empesés et moisis d'une famille royale passéiste, figée. De la pure connerie! Descendants des loyalistes ayant refusés l'aventure républicaine américaine, ils ont en horreur tout ce qui de près ou de loin ressemble à de la liberté.

Je me demande aussi comment il se fait qu'il n'y a pas parmi les intellectuels canadiens, surtout dans l'Ouest, des têtes pensantes qui se chargeraient de temps en temps de rectifier les mensonges dont on accable les foules locales hébétées, à propos de ce Québec qui est le berceau de leur pays?

Les citoyens de l'Ouest canadien sont-ils donc à ce point pervertis par de la propagande haineuse et envieuse, qu'ils sont collectivement incapables de faire la part des choses, et se laissent ainsi manipuler de manière si accablante ? Pourtant voyez-vous, alors que je m'interroge de manière empathique envers ces pauvres gens, je constate toutefois que ma commisération s'arrête à ces quelques constats. Ce n'est pas mon affaire que de tenter une ultime fois de leur faire entendre raison. Qu'ils se débrouillent avec leur merde.

Reprenons!

On nous affirme que l'idée d'indépendance n'étant plus à la mode (la faute à qui?) il nous faut trouver d'autres débouchés à notre besoin d'affirmation. Pourquoi et au nom de quoi devrait-on renoncer à un idéal pour s'en faire un autre? Ne peut-on entretenir plusieurs pensées fécondes? Nos âmes perdues acceptent leur apparent recul politique, champignon purulent de la dernière désinformation en date, comme un signe des temps, et renoncent à leur idéal.
Que de lâchetés, que de démissions sordides! Qu'il est donc hideux de voir ainsi toute cette misère de résignation des temps passés, ressouder des soupiraux de la vieille histoire, et ainsi envahir du fait de ces démissionnaires bouffis d'honneurs et de commissions juteuses, les tribunes des ondes.

J'ose espérer que la Jeunesse va se détourner avec dégoût de ces vieux bouffons séniles, de ces vieilles tartes peinturlurées, et ne tardera plus à prendre conscience que les réalisations de leurs aspirations écologiques et sociales, passent par la plus grande Liberté possible. Celle qui ne leur sera acquise, que s'ils agissent de manière indépendante, de concert avec toutes ces autres indépendances, avec lesquelles ils ont tant en commun.

Comment désaliéner les masses de leurs abominables chaînes consuméristes, s'il n'y a pas pour soutenir de tels efforts, les leviers indispensables de la maîtrise de ses politiques? Desquels sont absolument tributaires les moyens d'agir efficacement que confère le statut international de nation libre ?

Des colonisés, autrement dit des serfs, soumis aux diktats de maîtres impassibles et arrogants devant leurs légitimes aspirations, n'arriveront jamais à rien qui vaille. Au plus, pour calmer leurs frustrations, leur offrira-t-on ici et là quelques miettes tombant de la table des nantis. Regardez ces foules qui défilent, pancartes revendicatrices haut perchées à bouts de bras. Elles posent des demandes, des supplications. Autant de cris du cœur qui voudraient fléchir les détenteurs de pouvoir. Ces manifestations plutôt naïves, espèrent que leur nombre arrivera à émouvoir les monstres sans-cœur et sans-âmes qui détiennent les pouvoirs. Peines perdues, les potentats jouissent confortablement du désarroi des masses, et se satisfont d’être détestés, puisqu'ils sont riches de la pauvreté généralisée.

On ne change pas des systèmes infâmes, pervertis, pourris, par des décennies d'abus. On les renverse et on les remplace. La démocratie peut-elle en venir à bout sans trop de violences et de désordres? J'aimerais bien que ce soit possible. Il faut que ce soit possible.

On l'a vu à la COP Madrid-Chili, les ''grands'' de ce Monde se fichent éperdument des manifestations de ces légions de citoyens, qui descendent dans les rues, pour protester contre des politiques, et surtout des agissements qui ne sont rien d'autres que criminels. Les puissants ne sont forts que parce que leurs adversaires sont faibles. Trop souvent leurs adversaires se comportent en victimes.

Pourtant me direz-vous les manifestations de rues donnent des résultats. Sans doute, sauf qu'il faut bien constater au vu des résultats , que ces manifestations sont autant d'éternels recommencements. Des quantités incommensurables d'énergies dépensées en cris de protestations, pour obtenir ici et là quelques maigres victoires qui n'arrivent pourtant pas à changer profondément des mœurs politiques, qui retombent inlassablement dans leur vieilles habitudes, dans leurs indécrottables fourberies, dans leurs corruptions structurelles inaltérées.

Je vous signale jeunesse québécoise attentive et impatiente, que la jeune Greta Thunberg, pour laquelle vous avez tant d'admiration, est issue d'un tout petit pays. Riche bien sur, ce qui n'est pas un crime ni une faute, mais avant tout libre et indépendant. La prestation de cette fillette du pays, eut été autrement plus faible, et sans doute serait passée inaperçue, si elle n'avait été qu'une gamine sortie d'un trou colonisé quelconque. Méditez ça, vous en sortirez grandis.
La Suède, la Norvège la Finlande et le Danemark sont des pays plus petits en territoires et aussi en populations, que le Québec. Mais ils sont parmi les plus riches et les plus avancés, parce qu'ils sont tous indépendants. La vraie richesse c'est l'indépendance... sous toutes ses formes.

Les pays Africains par exemple, sont devenus indépendants territorialement, en se décolonisant des puissances européennes. Mais ils n'ont pas fait leurs indépendances économiques et culturelles, donc psychologiques, intérieures. Étant toujours aliénés par des croyances, qui les maintiennent en l'état d'asservissement moral, surtout religieux.

Fumier sur lequel poussent toutes les dictatures, tous les despotismes. Irak, Iran, Arabie Saoudite, Yémen, Algérie, Libye, Tunisie, Liban, Syrie, Turquie, Soudan, j'en passe...la plupart des pays africains et ceux de la sphère d'influence Russe, ces lointains anciens satellites que le Monde Entier ignore. La liste est longue de ces enclaves morales dépassées, dans lesquelles on s'entretuent continuellement, aux noms de croyances et d'intérêts dont l'ignominie intrinsèque n'est plus à démontrer. J'allais oublier l'Amérique du Sud et l'Amérique Centrale.

Vous pensez bien que méprisant ainsi ouvertement des croyances aussi délétères, que je me ferais lapider si je tombais entre les pattes de ces furieux. Pourtant je plains beaucoup plus que je ne les blâme ces foules éperdues, qui cherchent dans leurs religions respectives, ce réconfort à leurs misères sociales.
Les religions ne font pas que véhiculer de la haine et de l'ignorance. Elles ont aussi produit en quantité de belles âmes. Il y a dans ces abandons passéistes, des relents de dépassements et d'espoirs qui opèrent encore, quoique fort dilués dans de l'anarchie généralisée. Certains pays ne sont tout simplement plus gouvernables, et sont laissés en proies aux pires désordres. Les États ayant tous abdiqués. Circonstances aggravantes, ceux qui tiennent les crachoirs propagandistes sont tous des coquins. Des furieux, qui touillent les pires chaudrons, dans lesquels mijotent les plus affreux ressentiments.

C'est cette racaille internationale, autant en Occident qu'en Orient, qu'il faut museler, et pourquoi pas éradiquer, comme autant de bêtes malfaisantes. Je ne parle pas ici de violence ajoutée, mais de politique plus humaine, de politiques humanistes. Cela passe par l'élaboration d'institutions civiles puissantes, gouvernées par des citoyens éduqués, capables de faire contrepoids aux errements étatiques privés et sectaires.

Les québécois sont autrement plus libres culturellement, et indépendants d'esprits. Il leur manque cruellement cette indépendance politique...qui va de pair avec le contrôle total de leurs finances... qui tient à leur statut de province, au sein d'un ensemble qui n'est rien d'autre qu'un état colonisateur attardé. C'est la même chose avec quelques nuances, pour toutes les provinces canadiennes.
Ainsi il y a plus de cohérence sociale au Québec que partout ailleurs au Canada.

Vive une Jeunesse Libre!

Vive un Québec LIBRE!

Julien Maréchal

P.S.: Vous êtes tous et toutes invités à partager largement ce texte.







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