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samedi 18 janvier 2020

Le temps des éteignoirs!

Jeudi le 9 janvier 2020
Toujours la question de l'Indépendance du Québec.

Le temps des éteignoirs.(Version longue)

Cette question de notre Indépendance aura été récemment traitée avec une légèreté qui ne fait pas honneur à certains et certaines de ceux et celles qui pendant des décennies s'en sont fait les apôtres.

Étrangement des intellectuels des deux sexes, sortis des rangs de cette mouvance indépendantiste qui faisait leur fierté, ont été ces dernières années, les pires éteignoirs en la matière. Ne cessant de répéter jusqu'à la nausée, à quel point leur projet avait été écrasé finalement, par les forces qu'ils et elles s'étaient donnés comme mission de combattre et de défaire.
Que l'on me comprenne bien ici. Il ne s'agit pas de stigmatiser en vrac tout le mouvement indépendantiste qui demeure vigoureux, comme ce fut démontré lors des dernières élections fédérales. Je vise cette cohorte de défaitistes qui tiennent des chroniques et des antennes, et sapent par leurs propos désabusés, le climat de la ferveur indépendantiste qui n'a jamais été aussi appuyé par un nombre grandissant de sympathisants. Par exemple le Parti Québécois, décimé en terme de députés, conserve plus de 50,000 membres, soit plus que tous les autres partis. Quant au Bloc Québécois réduit à 4 députés, il a repris du poil de la bête aux dernières élections, et en compte maintenant plus de 30.

La démission des frustrés est telle, qu'ils regardent maintenant leur passé comme une aventure qui aurait pu, qui aurait dû réussir, et qui s'avère sans lendemains...chose archie fausse, mais que voulez-vous hein, quand la vue baisse et que l'oreille est moins alerte n'est-ce-pas?

Ils n'ont pas cette force morale que donne la conviction du plus Grand Bien, pour passer le flambeau à la nouvelle génération, dont ils espèrent sans trop y croire, qu'elle va s'investir dans le prochain combat pour la Liberté. Alors que la victoire est à leur portée. Mais comme ils sont fatigués hein ? Comme ils sont vidés de leurs énergies. Comme ils aspirent maintenant au repos des retraités. Terme qui les décrit entièrement. Des retraités........ des gens qui font retraite. Comme un bataillon en déroute. Mais la Grande Armée des inconditionnels est toujours là...alors quoi?
70% des québécois francophones, et un pourcentage montant d'arrivants récents de notre histoire, adhèrent à cette cause qui les dépasse tous. Les laisser tomber est la pire des fautes. Et cela au moment même où le système fédéraliste est en pleine décomposition.

Ce n'était pas une petite affaire que de sortir tout un peuple de sa léthargie centenaire, de le lancer sur la voie féconde de l'émancipation. Deux siècles de soumission ne s'effacent pas à partir d'une unique poussée de ferveur et de fierté nationaliste. C'est plus souvent l'affaire d'une ou deux générations. Maintenant nous y sommes.

Sauf qu'il se trouve, comme il fallait s'y attendre, que cette ferveur tardive qui nous distingue de tous les peuples de la Terre, devait inéluctablement rencontrer de puissantes résistances. Les premiers séparatistes devenus ensuite des souverainistes, puis des indépendantistes, portaient haut avec éloquence la nécessité de leurs aspirations. La liste est longue et admirable de ceux et celles qui ont porté le flambeau de la Liberté en terre Québécoise. Combien de batailles engagées, certaines perdues, et d'autres gagnées avec panache?

En cinquante ans, les québécois se sont débarrassés de leurs bâts de porteurs d'eau. De leurs défroques de fidèles, engourdis par les sermons insignifiants et lénifiants d'un clergé attardé dans des croyances absurdes, des dévotions passéistes. En une génération, les québécois ont pris confiance. Ils ont mis à l'honneur leur langue et leur culture. Ils se sont imposés dans le Monde comme une mouvance créatrice absolument originale. Que de chemin parcouru depuis les temps duplessistes et la Révolution Tranquille (pas si tranquille que ça en fait).

Les échos de ces bouleversements positifs majeurs se font toujours entendre. Malheureusement, des élites auto-proclamées d'aujourd'hui, considèrent à tort (elles ont mille fois tort) que cette question de l'indépendance n'a plus la cote, et se résignent à le déplorer, quand elles ne font pas dans la démission.

Elles prêchent maintenant la soumission nouvelle, au nom d'impératifs générationnels supposés, vagues à souhait. À propos desquels ces vieilles barbes déboussolées disent carrément n'importe quoi. Ces gueux affirment effrontément que la jeunesse actuelle n'a que faire du projet de pays qui fut leur raison d'être. Façon pour le moins ignoble de les traiter d'innocents, voir d'imbéciles irrécupérables.

Comment peut-on au seuil de cet âge qui annonce la sagesse, être à ce point désabusé des choses essentielles, et aller jusqu’à renoncer veulement à ses responsabilités devant les générations montantes?
Quel funeste exemple d'à-plat-ventrisme à donner! Quelle pitoyable rhétorique, que celle qui se fait le mégaphone de puissances étrangères hostiles, elles-même au bord de toutes les faillites, économiques, intellectuelles, sociales et morales !

Oui oui je parle de ce Canada en décomposition avancée, endetté, n'ayant pas d'influence internationale, coincé entre une présidence américaine vulgaire, agressive et arriérée d'une part, et d'autre part un dragon chinois puissant et déterminé. Pour qui cette petite population du Canada n'est rien d'autre qu'un terroir économique à conquérir. D'un côté le marteau américain, et de l'autre l’enclume chinoise.

Pendant que le Canada sombre dans le chaos des ghettos les plus funestes, on assiste ici à une mouvance rétrograde qui, n'ayant plus d'adversaires dignes à combattre, se replie sur ses avancées, et fait dans l'apologie d'un présent, qui ne tardera pas à devenir parfaitement médiocre, si rien n'est fait pour raviver cette confiance, que les meilleurs d'entre nous ont élaboré depuis un demi siècle.

Quand j’entends ces quelques ténors égarés, ailleurs au Canada, venir vomir leurs imprécations xénophobes envers les québécois, alors qu'ils noircissent leurs feuilles de choux locales de leurs divagations, au sujet de notre nationalisme, je me dis qu'il n'y a vraiment pas de limites à la sottise. Sinon celle de nos analystes d'estrades qui s'émeuvent constamment des propos grossiers que l'on tient sur nous dans certaines gazettes minables chez nous et ailleurs au Canada.

Alors que ces écartés ne parlent pas ce français qui est la première langue officielle de leur pays dans les temps historiques. Eux qui ne sont jamais venus au Québec, dont ils ignorent tout, l’histoire, les mœurs, l'économie, les valeurs civiques. À les voir vociférer leurs niaiseries arrogantes, on croit entendre de vieilles rengaines séniles, à propos de batailles et de conquêtes inabouties, dégueulées au son des cornemuses, sous les horribles étendards et autres oriflammes clinquants, de l'antique et perfide Albion. Ce n'est pas seulement laid, c'est d'un pénible, d'un ridicule... houache, caca!

De pitoyables sujets de sa Majesté, qui suivent avec passion les feuilletons empesés et moisis d'une famille royale passéiste, figée. De la pure connerie! Descendants des loyalistes ayant refusés l'aventure républicaine américaine, ils ont en horreur tout ce qui de près ou de loin ressemble à de la liberté.

Je me demande aussi comment il se fait qu'il n'y a pas parmi les intellectuels canadiens, surtout dans l'Ouest, des têtes pensantes qui se chargeraient de temps en temps de rectifier les mensonges dont on accable les foules locales hébétées, à propos de ce Québec qui est le berceau de leur pays?

Les citoyens de l'Ouest canadien sont-ils donc à ce point pervertis par de la propagande haineuse et envieuse, qu'ils sont collectivement incapables de faire la part des choses, et se laissent ainsi manipuler de manière si accablante ? Pourtant voyez-vous, alors que je m'interroge de manière empathique envers ces pauvres gens, je constate toutefois que ma commisération s'arrête à ces quelques constats. Ce n'est pas mon affaire que de tenter une ultime fois de leur faire entendre raison. Qu'ils se débrouillent avec leur merde.

Reprenons!

On nous affirme que l'idée d'indépendance n'étant plus à la mode (la faute à qui?) il nous faut trouver d'autres débouchés à notre besoin d'affirmation. Pourquoi et au nom de quoi devrait-on renoncer à un idéal pour s'en faire un autre? Ne peut-on entretenir plusieurs pensées fécondes? Nos âmes perdues acceptent leur apparent recul politique, champignon purulent de la dernière désinformation en date, comme un signe des temps, et renoncent à leur idéal.
Que de lâchetés, que de démissions sordides! Qu'il est donc hideux de voir ainsi toute cette misère de résignation des temps passés, ressouder des soupiraux de la vieille histoire, et ainsi envahir du fait de ces démissionnaires bouffis d'honneurs et de commissions juteuses, les tribunes des ondes.

J'ose espérer que la Jeunesse va se détourner avec dégoût de ces vieux bouffons séniles, de ces vieilles tartes peinturlurées, et ne tardera plus à prendre conscience que les réalisations de leurs aspirations écologiques et sociales, passent par la plus grande Liberté possible. Celle qui ne leur sera acquise, que s'ils agissent de manière indépendante, de concert avec toutes ces autres indépendances, avec lesquelles ils ont tant en commun.

Comment désaliéner les masses de leurs abominables chaînes consuméristes, s'il n'y a pas pour soutenir de tels efforts, les leviers indispensables de la maîtrise de ses politiques? Desquels sont absolument tributaires les moyens d'agir efficacement que confère le statut international de nation libre ?

Des colonisés, autrement dit des serfs, soumis aux diktats de maîtres impassibles et arrogants devant leurs légitimes aspirations, n'arriveront jamais à rien qui vaille. Au plus, pour calmer leurs frustrations, leur offrira-t-on ici et là quelques miettes tombant de la table des nantis. Regardez ces foules qui défilent, pancartes revendicatrices haut perchées à bouts de bras. Elles posent des demandes, des supplications. Autant de cris du cœur qui voudraient fléchir les détenteurs de pouvoir. Ces manifestations plutôt naïves, espèrent que leur nombre arrivera à émouvoir les monstres sans-cœur et sans-âmes qui détiennent les pouvoirs. Peines perdues, les potentats jouissent confortablement du désarroi des masses, et se satisfont d’être détestés, puisqu'ils sont riches de la pauvreté généralisée.

On ne change pas des systèmes infâmes, pervertis, pourris, par des décennies d'abus. On les renverse et on les remplace. La démocratie peut-elle en venir à bout sans trop de violences et de désordres? J'aimerais bien que ce soit possible. Il faut que ce soit possible.

On l'a vu à la COP Madrid-Chili, les ''grands'' de ce Monde se fichent éperdument des manifestations de ces légions de citoyens, qui descendent dans les rues, pour protester contre des politiques, et surtout des agissements qui ne sont rien d'autres que criminels. Les puissants ne sont forts que parce que leurs adversaires sont faibles. Trop souvent leurs adversaires se comportent en victimes.

Pourtant me direz-vous les manifestations de rues donnent des résultats. Sans doute, sauf qu'il faut bien constater au vu des résultats , que ces manifestations sont autant d'éternels recommencements. Des quantités incommensurables d'énergies dépensées en cris de protestations, pour obtenir ici et là quelques maigres victoires qui n'arrivent pourtant pas à changer profondément des mœurs politiques, qui retombent inlassablement dans leur vieilles habitudes, dans leurs indécrottables fourberies, dans leurs corruptions structurelles inaltérées.

Je vous signale jeunesse québécoise attentive et impatiente, que la jeune Greta Thunberg, pour laquelle vous avez tant d'admiration, est issue d'un tout petit pays. Riche bien sur, ce qui n'est pas un crime ni une faute, mais avant tout libre et indépendant. La prestation de cette fillette du pays, eut été autrement plus faible, et sans doute serait passée inaperçue, si elle n'avait été qu'une gamine sortie d'un trou colonisé quelconque. Méditez ça, vous en sortirez grandis.
La Suède, la Norvège la Finlande et le Danemark sont des pays plus petits en territoires et aussi en populations, que le Québec. Mais ils sont parmi les plus riches et les plus avancés, parce qu'ils sont tous indépendants. La vraie richesse c'est l'indépendance... sous toutes ses formes.

Les pays Africains par exemple, sont devenus indépendants territorialement, en se décolonisant des puissances européennes. Mais ils n'ont pas fait leurs indépendances économiques et culturelles, donc psychologiques, intérieures. Étant toujours aliénés par des croyances, qui les maintiennent en l'état d'asservissement moral, surtout religieux.

Fumier sur lequel poussent toutes les dictatures, tous les despotismes. Irak, Iran, Arabie Saoudite, Yémen, Algérie, Libye, Tunisie, Liban, Syrie, Turquie, Soudan, j'en passe...la plupart des pays africains et ceux de la sphère d'influence Russe, ces lointains anciens satellites que le Monde Entier ignore. La liste est longue de ces enclaves morales dépassées, dans lesquelles on s'entretuent continuellement, aux noms de croyances et d'intérêts dont l'ignominie intrinsèque n'est plus à démontrer. J'allais oublier l'Amérique du Sud et l'Amérique Centrale.

Vous pensez bien que méprisant ainsi ouvertement des croyances aussi délétères, que je me ferais lapider si je tombais entre les pattes de ces furieux. Pourtant je plains beaucoup plus que je ne les blâme ces foules éperdues, qui cherchent dans leurs religions respectives, ce réconfort à leurs misères sociales.
Les religions ne font pas que véhiculer de la haine et de l'ignorance. Elles ont aussi produit en quantité de belles âmes. Il y a dans ces abandons passéistes, des relents de dépassements et d'espoirs qui opèrent encore, quoique fort dilués dans de l'anarchie généralisée. Certains pays ne sont tout simplement plus gouvernables, et sont laissés en proies aux pires désordres. Les États ayant tous abdiqués. Circonstances aggravantes, ceux qui tiennent les crachoirs propagandistes sont tous des coquins. Des furieux, qui touillent les pires chaudrons, dans lesquels mijotent les plus affreux ressentiments.

C'est cette racaille internationale, autant en Occident qu'en Orient, qu'il faut museler, et pourquoi pas éradiquer, comme autant de bêtes malfaisantes. Je ne parle pas ici de violence ajoutée, mais de politique plus humaine, de politiques humanistes. Cela passe par l'élaboration d'institutions civiles puissantes, gouvernées par des citoyens éduqués, capables de faire contrepoids aux errements étatiques privés et sectaires.

Les québécois sont autrement plus libres culturellement, et indépendants d'esprits. Il leur manque cruellement cette indépendance politique...qui va de pair avec le contrôle total de leurs finances... qui tient à leur statut de province, au sein d'un ensemble qui n'est rien d'autre qu'un état colonisateur attardé. C'est la même chose avec quelques nuances, pour toutes les provinces canadiennes.
Ainsi il y a plus de cohérence sociale au Québec que partout ailleurs au Canada.

Vive une Jeunesse Libre!

Vive un Québec LIBRE!

Julien Maréchal

P.S.: Vous êtes tous et toutes invités à partager largement ce texte.







Première 2019-20

Le vendredi 3 janvier 2020

Première...

2019 est terminée, 2020 commence...

Je vais faire une chose rarissime chez moi, alors que généralement lorsque je suis dans une phase critique... fruit d'un agacement déterminé par toutes ces insufférables atteintes au bon sens et à la dignité humaine qui nous accablent de partout... je tempère mon impatience, par un jugement posé, soucieux de nuances choisies.
Ici c'est la colère qui me dicte cette première prestation de 2020.

Vient parfois me chercher, un refoulement de bile, suite à un inconfort gastrique, une pulsion de hargne, que j'évacue dans mon journal personnel, histoire de ne pas ennuyer mes proches, amis et parents, ainsi que mes correspondants sur Facebook et ailleurs, avec mes sautes d'humeur.

Ou bien quand je m'y astreint... histoire de laisser fuser de la vapeur... j'y met cette indispensable dose d'humour quelque peu grinçant, qui donne à mes sorties un ton chaleureux, quoique parfaitement indigné.

Parce que oui vraiment il y a de quoi s'emporter à chaque souffle, quand on prend la mesure de la quantité effroyable de conneries que véhiculent les médias. Plus particulièrement ceux qui se font des revenus en diamants, dans le domaine de l'inculture.

À la télévision, l'année 2019, sans être exceptionnelle côté bêtises et sottises, fut une année remarquable, quant à la quantité phénoménale de cochonneries qui nous y furent déversées dessus au tombereau, comme autant de pots de chambres fumants et glaireux.

D'ailleurs beaucoup l'auront remarqué (ouf tout de même!)
Pour ne prendre que la dernière prestation de la dernière heure de l'année, juste avant le coup de minuit, annonçant la nouvelle année, on nous a servis un Bye Bye d'une indigence cataclysmique, d'une vulgarité, d'une grossièreté aux relents de charnier, au cours duquel les imbéciles... ceux qui ont concoctés ces immondes prestations... s'en sont donnés à fond, afin de nous démontrer... des fois qu'on ne l'aurait pas remarqué...à quel point cette télévision (surtout celle de l'État...un comble puisqu'elle nous appartient collectivement) est devenue une abominable usine à infantiliser le bon peuple.

Lequel, malgré tout, devant tant et tant d'agressions, garde toutefois chez quelques résistants à ces agressions grotesques et constantes, une attitude réprobatrice et lucide.

Cette machine à fabriquer de la folie, tente désespérément de faire de nous tous, des crétins finis. Tous justes bons à être manipulés, exploités, abrutis, afin que nous perdions tout sens des réalités.

Je jette parfois ici et là un coup d'oeil, sur les effroyables feuilletons racontant ces vécus navrants, misérabilistes. À partir de scénarios mettant en scène des tous-croches, des malheureux, des abuseurs et des victimes pantelantes, qui se maganent au quotidien, se haïssent, braillent et pleurnichent sans cesse d'impuissances. Qui se déchirent en effet, et parfois s'entretuent pour des broutilles.

Je connais autour de moi des personnes apparemment sensées, qui regardent ces prestations avec cette sorte d'avidité fascinée, qui leur fait perdre de vue, que tous ces racontars mis en scène, ne sont nullement de la réalité, mais autant de contes élaborés par des scripteurs. Au fond de l'illusion, du tape-àl-l'oeil, du théâtre... et du très mauvais.

Et pourtant ces même spectateurs et spectatrices, traitent dans leurs propos les plus courants, les péripéties de leurs personnages préférés, avec la conviction que toutes ces histoires inventées, sont le reflet d'une vaste réalité. Au point que les jeux des ''acteurs'' sont totalement confondus avec la trame dramatique du jeu. À son tour enrobée d'une fausse aura de réel.
J'en connais de ces téléspectateurs-trices qui s'inspirent de ces mésaventures, pour la plupart sordides, et calquent leurs exitences sur ces représentations, au demeurant insignifiantes. Semaines après semaines, et sur de longues années, ils et elles vivent dans un univers ludique, imaginé, avatar d'un petit écran qui les réduits aux états de zombies.

Chicanes de couples disparates, fugues d'enfants débraillés et atones, parents maltraités, voleurs et fumiers d'occasions, violeurs de corps et de consciences, malfaisants, mals-élevés. Petits esprits mesquins, rageurs, dévoyés. Tous ces feuilletons sont autant de débordements de stupidités, qu'on veut nous présenter comme étant ''notre'' réalité.

Des fous, des folles, des hallucinés, des déclassé(e)s, des malades, impossibles à jamais soigner, à jamais guérir. Des âmes perdues dans des limbes de violences conjugales, d'histoires de cul répugnantes de bassesses, de complots d'entreprises miteuses, de petits patrons vicieux, d'arnaqueurs de bas étages, versus des employés frustrés, incompétents, hébétés, assommés de mépris. Des échanges inhumains entre les protagonistes de ces histoires gluantes. Autant d'aliénés, tous méritants de la camisole de force et du cabanon, voir de la réclusion criminelle.

Je suis abasourdi par le constat, que ces abominables émissions (il y en a des centaines juste au Québec) soient suivies par des foules immenses, baveuses de stupeur, mesmérisées devant les débordements de ces sagas malsaines, gorgées de crimes et d'insanités purulentes. De ces épisodes visqueux, aux cours desquels, autant de furies et de furieux s'insultent, se maltraitent, se déchirent, se haïssent. Les visages déformés par les rictus de la méchanceté et de la culpabilité. Les faciès ravagés par les larmes de tous les dépits, dans un perpétuel déversement de manifestations ridicules, névrosées, psychotiques... c'est laid, hideux au cube, à la puisance mille...

L'horreur que ça m'inspire ne se traduit pas en mots assez forts, susceptibles de témoigner de mon indignation, de mon incompréhension, devant de telles entreprises de démolitions de la psyché commune de tout un peuple.

Laissez faire ici de venir me dire que c'est partout pareil ailleurs dans le Monde, je le sais.
Cela prouve qu'en fin de compte, ce peuple du Québec pour lequel j'ai pourtant beaucoup d'affection, est aussi vulnérable aux efforts de décérébration que tous les peuples de la Terre, et se voit lui aussi malaxé dans cette gigantesque et fantastique oeuvre d'anéantissement des consciences.

Et ne venez surtout pas me dire ici, que les âmes individuelles de ce peuple, ne sont pas responsables des atteintes qu'on leurs portent. Ce serait faire la part trop belle à l'innocence populaire. Au-delà d'un certain seuil ce n'est plus de l'innocence. C'est carrément de l'ignorance assumée, et la plus crasse qui soit.
Disait Plume : '' L'ignorance, c'est l'bonheur!''

À moins que justement je ne me trompe, et qu'en effet nos concitoyens ne se rendent absolument pas compte qu'on les bafouent avec tant d'effronterie. Auquel cas ils sont les complices involontaires et enthousiastes de ces méfaits, qui les réduisent au statut le plus infamant d'adultes infantilisés, abrutis, et contents de l'être.

Bonne année 2020 à tous et à toutes.

Clément Sauriol

P.S. : Un coup de chapeau à Laurent Turcot (Canal Savoir 29) dont les chroniques historiques lumineuses témoignent éloquemment de l'intelligence à son meilleur. Bravo!

Un cas qui n'en est pas un... pour rire.

Montréal le 18 janvier 2020

Un cas qui n'en est pas un... pour rire.

'' Vous qui cherchez dans les croyances des réponses à votre angoisse de vivre, apprenez que le Monde dans lequel nous vivons, se trouve être cet ''Au-Delà'' que tant de personnes recherchent dans les fables sectaires. Nous sommes, tous les vivants actuels, cet ''Au-Delà'' de toutes ces niaises religions, qui le situent dans un espace-temps hors de la sphère du Cosmos. Le Ciel, le Paradis et l'Enfer que chacun anticipe en attendant la Mort, et dont il espère la continuation de son passage sur cette Terre, sur cette planète. Nous en sommes l'incarnation (mot qui veut dire devenir chair, autrement dit viande) nous qui existons actuellement avec tout ce qui vit en même temps que nous. Tout ce qui se renouvelle depuis le commencement des temps sur cet immense espace palpitant de mystères, dont les témoignages du passé nous entretiennent. Chacun de vous représente pendant son bref passage dans le grand cercle vital, ce que tous ses ancêtres ont espérés dans la gloire immortelle, et les transes coupables, qui engendrent l'espérance et la peur des jugements de ses actes.'' Vos descendants seront à leur tour l'Au-Delà de ce que vous êtes en ce moment, pendant votre existence.''

Quant on pense qu'il aura fallu plus de 4.5 milliards d'années depuis la création de le Terre, l'apparition de la Vie, des animaux, la disparition des dinosaures, l'éclosion des mammifères, celle des primates, des humanoïdes, de la Conscience, de la Préhistoire, de l'Histoire, pour en arriver après plus de mille civilisations, au constat qui précède, on se dit que pfiou...c'est quelque chose que d'être vivant et capable de penser. Que youpidou voilà enfin un grand mystère d’éclairci, un de plus, et hourra... que l'on passe à autre chose.

Je l'ai pour ainsi dire toujours connu. Nous étions très proches. Je connaissais ses moindres pensées, alors que s'il en savait beaucoup à mon sujet, il se trouvait toujours en retard d'une appréciation en ce qui me concernait. Ce qui ne m'indisposait guère, étant de mon côté d'une nature compliquée. Nous sommes en vérité complémentaires, comme il se doit entre parents et amis qui s'estiment. C'est un amalgame plutôt rare, mais ça existe.

Dans son entourage on le regardait volontiers avec cette sorte de fascination amusée, qui fait que l'on dit d'Untel qu'il est bizarre...en appuyant sur la tonalité des vocables...spécial... voire vaguement inquiétant. Des esprits moins rapides, moins vites, iraient jusqu'à dire à son endroit, que c’était un désaxé, un malade, pourquoi pas un cinglé? Pas du genre dangereux, mais un fou tout-de-même. Mais bon, on ne compte plus les uns qui posent des jugements simplistes insultants sur les autres.

D'autres, plus mesurés dans leurs jugements, parlaient d'une intelligence ou d'une sensibilité atypique. Pour que ce que ça veut dire...enfin. Quoi qu'il en soit, rien dans ces approches analytiques sommaires, ne rend compte de son caractère. Le mieux ici étant de se référer à la personne la mieux placée pour en définir les contours. I.e. celui-là même dont je viens ici vous entretenir.

J'ai avec lui tant et tant de conversations sur tous les sujets imaginables. Il demeure intarissable sur des thèmes encyclopédiques. Sa faculté d'analyse étant absolument remarquable. Au point, tenez, que lorsqu'il se lance sur une échappée choisie, il développe ses connaissances au fur et à mesure qu'il traite l'information qu'il possède sur le cas donné. Et se corrige comme un athlète jamais satisfait de ses performances.

Qui recommence interminablement ses passes. Tout en changeant chaque fois de perspective. De façon de faire, afin de peaufiner sa discipline. S'il se trompe à l'occasion, il affirme que c'est parce qu'il se trompe, qu'il se prend la main dans le sac à sottises, qu'il arrive à comprendre un peu mieux chaque jour, le Monde qui l'entoure.

La plupart des gens se racontent et partagent d'innombrables fantaisies, de fadaises, auxquelles ils font mine de croire. Parce que pour le commun des mortels, le Monde demeure incompréhensible. Ils vivent dans une réalité factice, fuyant les responsabilités, redoutant de manière superstitieuse, des puissances maléfiques dont ils supposent et redoutent les terribles intentions. Mais soyons rationnel ici, et considérons que la plupart des gens ne se posent absolument pas de questions songées au sujet des mouvements de leurs âmes. Ils et elles occupent machinalement leur rang, leur cocon social délimité par leur éducation, et les influences subies. Ce sont des plantes qui vivent de l'air du temps. Mais non je ne suis pas méchant. Rigolade...

La persistance en plein XXIe Siècle de toutes ces religions, fondées par des illuminés il y a plus de 10,000 ans, prouve abondamment que de considérables masses de croyants continuent d'adhérer à des fantaisies lugubres, dont les entités fantasmagoriques les interpellent encore. Quoique leurs ferveurs, leurs pratiques, ne soient plus que de vagues maniérismes. Des folklores rituels si on veut. Reliquats de temps révolus, dissous depuis dix mille ans. Il y en a eu des religions... des milliers. Elles aussi ayant séduit des millions d'adeptes sur des milliers d'années. Pour finalement disparaître, et ne plus être que des thèmes de bandes dessinées, de dessins animés, ou de films de monstres aux pouvoirs ridicules, pour la plupart violents et malfaisants.
À partir de quoi on se rendrait compte à quel point ces survivances sont infantilisantes. Mais non, les derniers croyants sont toujours manipulables, aussi naïf, aussi crédules. Pourtant les ferveurs actuelles n'ont plus du tout la puissance d'évocation des anciens temps.
La modernité savantissime et technologique époustouflante actuelle, qui détermine nos quotidiens, pose au croyant le plus aliéné, de redoutables remises en questions. Ces doutes plus ou moins affreux qui le sollicite, expliquent probablement chez les plus faibles, ces poussées de fureurs, de violences, qui s'expriment par du terrorisme, des attentats, des crises de rages sectaires.

Mon ami me disait qu'étant réceptif en tout, il moissonnait en vrac, connaissances vraies, approximatives et mensongères, de même que bêtes à pleurer, dans un premier temps. Après quoi il devait faire le tri de toute cette récolte, puis élaguer tout ce qui n'était que platitudes et niaiseries. Dur tâche, mais combien exaltante. En bout de ligne ajoutait-il, la récolte d'informations utiles, s'avérait d'une indigence pathétique, d'une minceur diaphane.

Or, parlant ouvertement de ses facultés, qui selon moi étaient pour le moins singulières, il m'a assuré que contrairement à des rumeurs qui lui étaient parvenues tout au long de sa vie, il n'avait jamais considéré qu'il puisse être exceptionnel. Il refuse tous les qualificatifs, enthousiastes ou dégradant, et se dit tout simplement sain, équilibré. Certainement pas banal, ce qui serait injurieux, mais pas plus extraordinaire. Ce qui serait exagéré, donc insignifiant.

Selon lui, la meilleure façon de vivre sa vie, son existence, est de chercher en toutes choses l'équilibre dans le dépassement. Tout en refusant les extravagances qui font d'un être, une personnalité inquiète, désaxée, morbide, angoissée, torturée, déséquilibrée. Qui cherche dans les extrêmes, et le plus souvent dans les évasions maniaques et les dépendances, des remèdes aux malaises, aux souffrances qu'elle s'impose.

Le bonheur dit-il est la chose la plus accessible qui soit. La santé d'un être vivant relève d'une mystérieuse force, encore à comprendre, qui s'appelle la Vie, et qui règle admirablement les fonctions organiques qui font d'un vivant, un vivant sain.

Encore qu'il convient d’ajouter ici que chez l'humain, sa conscience, et surtout sa conscience de soi, lui confère un statut particulier. Pas au milieu de ses semblables, mais comparé à tous ces autres vivants que sont les autres animaux, grands et petits.

On remarque par ailleurs que dans la Nature, les grands groupes d'animaux, des plus minuscules aux plus immenses, sur terre et dans les océans, se passent totalement de potions, de médicaments, de médecins, de traitements. Dans la Nature la règle c'est la santé et l'équilibre. Tout ce qui émarge à cette grande loi, disparaît, emporté par son incapacité à se maintenir à sa place, au sein d'une niche écologique qui évolue certes, mais insensiblement la plupart du temps. Ici encore l'humain se distingue des animaux, ayant intégré dans ses comportements collectifs, la notion de compassion. Qui lui fait une obligation morale de prendre soin de ses semblables, accablés de déficiences passagères ou permanentes. La Nature de son côté, je parle de sa nature brute, semble ignorer cette vertu.

Alors qu'épisodiquement, sous une pression catastrophique, un changement brusque impose dans l'ordre général une adaptation singulière. Qui durera ou disparaîtra, entraînant avec elle une espèce entière. Située dans un cadre donné tellement changeant, qu'il s'agira alors d'une sorte de quitte ou double. Genre, ça passe ou ça casse.

On peut dire que généralement l'évolution est un long fleuve tranquille. Perturbé parfois par des crues ou des sécheresses cataclysmiques, des bouleversements, des secousses sismiques plus ou moins cycliques.

Chez mon ami, sa confiance en lui-même est toujours demeurée inaltérée...enfin disons presque. Il y a eu quelques éclipses. Il se préoccupe très peu, pour ainsi dire jamais, de ce que l'on peut dire à son sujet, en bien ou en mal. Toutefois, reconnaissant qu'il a comme tout le monde de l'amour-propre, il préfère les compliments aux insultes, et les bienfaits aux injures...rire.

Il ajoute en souriant, qu'il se passe également de ces façons alambiquées, qu'ont ses semblables d'entrer en contact les uns avec les autres. Il aime la sérénité, et fuit l'originalité. Dont il dit qu'il n'y a rien de plus banal. Chacun chacune se pensant différent, il n'y a rien de plus commun que de se croire et pire encore, de se dire original.

Il m'a raconté qu'il avait dès son plus jeune âge, conçu le projet d'être le meilleur homme du Monde. Il voulait acquérir toutes les qualités qui font d'un homme un être attrayant, qui ne se distingue des autres que par ses manières... non...ses vertus... non ce n'est pas ça... plutôt par l'exemple qu'il voulait irradier. Ce n'est pas encore tout-à-fait ça, mais ça y ressemble. Faute d'une meilleure définition d'un projet si peu courant.

Mais grandir au milieu de toute une société, de tout un peuple qui se déconsidère en s'accablant de misères, qui se vautre dans l'auto-mutilation psychologique, n'est pas une mince entreprise.

Le Québec d'il y a 60 ans ne ressemblait en rien au pays actuel. Ses citoyens francophones, fortement majoritaires, étaient sous la coupe de gredins anglophones organisés en gangs de malfaiteurs. Pour qui l'exploitation la plus éhontée des autres...ces autres étant ce peuple de canadiens-français, qu'ils méprisaient ouvertement... était le credo économique.
Ces associations de profiteurs hautains, très peu nombreux, mais détenant tous les postes de pouvoirs, avaient pour les aider dans leurs entreprises criminelles de contraindre tout un peuple, des alliés sortis des rangs de ce peuple. Qui se faisaient les complices de ces misérables. En échange de quelques faveurs, de quelques prébendes, de quelques postes plus ou moins prestigieux.

Mais n'exagérons rien, c'était la même chose dans toutes les colonies de la planète. Et encore de nos jours, il demeure toujours de ces lieux malsains. Quant aux descendants actuels de ces coloniaux, frustrés de leurs anciens avantages, il ne leur reste plus qu'une attitude de dépit, qui leur fait s'opposer constamment aux progrès de la majorité. Envers laquelle ils entretiennent une résistance permanente qui fait d'eux des marginaux plus ou moins hargneux, plus ou moins revendicateurs, d'anciens privilèges maintenant disparus. Laissons-les à leurs jérémiades et passons.

Parlant de notre majorité maintenant solidement établie dans ses droits, il subsiste en ses replis, de sottes normes qui exsudent du misérabilisme ostentatoire dans la vie de tous les jours. Dont les représentations théâtrales en feuilletons télévisés débiles, sont marquées du signe de la folie à la petite semaine, et entretiennent un climat général de découragement, une atmosphère démissionnaire.
Dans un tel contexte, celui ou celle qui veut se démarquer par une attitude confiante, est regardé avec suspicion. Dans certains cas extrêmes, avec haine. Les gens malades, malheureux, détestent ceux qui affichent une bonne santé. C'est vrai pour la maladie physiologique, et aussi mentale.

Certains veulent se démarquer par la force brutale, d'autres par un talent distingué. D'autres encore par de la richesse, ou de la vanité, axée atour de l'exercice d'une pulsion velléitaire quelconque. Rien de tout cela chez mon ami. Il n'a jamais que je sache, accepté d'entrer en compétition avec qui que ce soit. Il ne se connaît qu'un adversaire digne de ses soins, et c'est lui-même.

Corollaire de cette conscience aiguisée, il doit apprendre constamment à vivre seul. Sauf que sa solitude n'est pas une contrainte accablante. Il faut constater que les gens malheureux, ceux qui triment pour surpasser leurs semblables, sont encore plus seuls. Leur isolement entretenant chez eux un état de démoralisation permanente.

Il voulait devenir chaque jour plus humain que la veille. Il ne se passait pas chez lui une journée, qu'il n'aurait engrangé un détail de plus, qui améliorerait son caractère. Il me donnait l'impression d'être une sorte de chercheur à la curiosité exacerbée, qui se promène dans la Nature, et déniche ici et là une plante, un insecte, une configuration plante-insecte-animal étonnante à ses yeux. Étonnante seulement parce qu'avant de la découvrir elle demeure ordinaire quoique distincte. Au milieu de tant d'autres configurations toutes aussi typées, toutes aussi spécifiques. Pourtant simplement équilibrées, harmonisées en quelque sorte, dans ce grand parterre qu'est la Vie sur notre Terre.

Il est l'homme le plus aimable que je connaisse, et le plus facile à vivre. Cependant, sa configuration cache, parce qu'il veut qu'il en soit ainsi, une facette de sa personnalité à laquelle il vaut mieux ne pas se frotter.
Non pas qu'il conserve par devers lui un réservoir de violence refoulée, dont il contiendrait les débordements par la puissance de sa détermination. Plutôt parce que sa civilité exige qu'il ne puisse être la pâture de stratagèmes malsains, que tant de voyous tissent entre les mailles de nos sociétés.

Il veut bien être bon, mais pas bonasse. Qu'il faut être fort et puissant, sans qu'il soit nécessaire de toujours en faire étalage. Mais cette puissance est là, en réserve de sa république intérieure, et peut se manifester si cela devient nécessaire.
Le tout étant sans contredit que s'il faut faire preuve d'énergie, qu'elle demeure dosée, appropriée, et qu'un esprit de justice et d'équilibre en soit les rennes. Pas question de manifestation autoritaire débridée.

Il dit que cette attitude est plus facile à vivre que ce que l'on en pense généralement. Dans un monde aussi compliqué que le nôtre, comparé aux temps passés, les contours de la vie en société sont flous. L'harmonie collective est constamment perturbée par des flux parasites, qui provoquent beaucoup de confusion. D'autant plus qu'une vaste majorité d'individus sont en proies à d'innombrables mirages qui troublent leurs sens, et faussent leurs jugements.

Voulant être ''à la mode'', voulant être ''dans le coup'', les gens se jettent comme des lemmings précipités au bas d'une falaise, dans toutes sortes d'entreprises clinquantes. Consommations, excès, recherches d'exotismes infantiles, tourisme de masse, jouissances destructrices. Jeux étourdissants et dangereux. Risques insensés totalement inutiles, n'ayant rien de commun avec la notion de dépassement. Bref les gens sont des consommateurs bien avant d'être des citoyens. Autrement dit des êtres menés par leurs estomacs et leurs tripes.

Quant à leur sexualité, vecteur de leur pérennité, ils s'en sont fait une sorte de monstruosité beaucoup plus ridicule qu'elle n'est dangereuse. En somme, au-delà de pratiques uniquement spectaculaires, la sexualité humaine demeure assez convenue.

On remarque que malgré une baisse statistique de la natalité, surtout chez les nations les plus avancées économiquement, que jamais la fécondité humaine n'a été si galopante. En un siècle, la population mondiale, malgré des guerres et des pandémies atroces, est passée d'un milliard d'individus, à plus de huit milliards. Et cette tendance continue. Au milieu de ce déploiement, de ce bourgeonnement vital, certaines pratiques sont causes de grandes souffrances, et empêchent que l'on mette à jour, cette thématique d'une éducation sexuelle de grande qualité dès le plus jeune âge, qui tarde à s’installer dans les mœurs. Ça viendra.

Nous ne sommes pas toujours dans des concepts aux prétentions modernistes. Plutôt dans la mouvance d'une civilisation qui marche vers un destin, varié d'expériences enrichissantes. Il y a de ça bien sûr, mais pour des masses subjuguées par des tours de passe-passe idéologiques du genre plutôt simplistes, dans la répétition de simagrées conformistes, les existences prennent des tours navrant.

De ceux qui font de nos sociétés, des forums de fous et de folles, qui s’épivardent dans des sparages obscènes, du genre drolatiques. De tourbillonnements frénétiques, hystériques, dont l'issue ne peut être rien d'autre que de la Maladie. Déclinée en une multitude de pathologies, pour la plupart incurables, parce que toutes imaginaires. Mais bon, étant donnée la floraison actuelle de découvertes et de progrès dans tous les domaines, ne noircissons pas un tableau qui malgré quelques défauts, demeure splendide.

Seulement voilà. Tout n'est pas si simple.
Les animaux vivent dans un présent éternel. Pour qui la notion de passé et d'avenir n'existe pas plus que celle d'hier et de demain. Suivez-moi, je suis capable d'autres élucubrations, soit dit en toute bonhomie. Rire...

Les humains ont depuis plusieurs millénaires, échappé aux contraintes de cet instinct, qui pendant des millions d'années, alors qu'ils évoluaient sans sans rendre compte vers un destin fabuleux, vivaient en attendant, leurs existences, absolument pareilles aux autres bêtes, aux autres animaux.

Puis à la suite d'une série encore mal comprise d'événements je dirais disjonctés, d'un point de vue strictement ''naturiste'', ces étranges bibites humanoïdes, se sont mises à marcher sur deux pattes, se sont emparés de bouts de bois, de morceaux de pierres, se sont couverts de peaux de bêtes, et se sont comportées si étrangement, qu'il leur a en quelque sorte, poussé une excroissance étourdissante, un énorme cerveau.

Dont les propriétés n'avaient rien en commun avec les fonctions cérébrales animales, celles qui déterminent leur gymnastique vitale. Ce cerveau a développé chez ces êtres bizarres, une fonction inédite dans la Nature qui s'appelle l'idée de soi.

En d'autres mots, les primates humanoïdes ont commencé à devenir des humains. Les animaux ont tous de la conscience, mais il semblerait que la vaste majorité sinon la totalité, n'a pas de conscience de soi. Peut-être y a-t-il des animaux dits supérieurs, qui ont une conscience embryonnaire d'eux, mais rien de comparable avec celle des humains. Écartons-nous de ces spéculations hasardeuses, qui nous entraîneraient loin de notre propos.

Puis tout s'est passé très vite. À l'échelle géologique, notre transmutation d'animaux instinctifs en humains pensants, s'est faite en un éclair. En moins de 400,000 ans...rien du tout comparé à l'âge de la Terre et à celle de la Vie sur cette Terre... ces entités pensantes, d'abord frémissantes et lentes à comprendre ce qui leur arrivait, ont évolué par capitalisation intellectuelle, vers leur destin extraordinaire actuel. C'est une formulation qui convient.

Les humains ont pris toutefois leur temps. Sur ces 400,000 années d'évolution changeante, les dernières 40,000 sont les plus riches de nouveautés, et sur ces 40,000 années si riches, les tous derniers millénaires renferment plus de changements que les millénaires précédent, depuis l’émergence de la conscience humaine.

Ajoutons enfin que de ces derniers millénaires les plus récents, à peine quelques centaines d'années auront suffit, pour sortir l'humanité de ses dernières ornières animales.

Il demeure quand même de vieux réflexes d'hébétude animale résiduelle, conditionnés par des égarements compréhensibles. Étant donné le degré encore patent d'ignorance qui mijote dans les consciences. Les humains n'évoluent pas tous à la même vitesse. Ils occupent ici et là des niches, plutôt des enclaves, dans lesquelles persistent de vieilles croyances hallucinées qui peinent à se détacher de la psyché la plus avant-gardiste. Comme de vieilles peaux de mues qui s'attardent, accrochent, et fragilisent l'individu.

Ces vieilles habitudes finiront par disparaître, avec les derniers sujets de ces ferveurs attardées. On ne les changera pas de leur vivant. Mais la mort nous délivrera, et délivrera l'humanité, de ces antiques superstitions. Oui bon je dis ça, mais la bêtise a encore de beaux jours devant elle.

La Nature toujours généreuse, a voulu sans le vouloir (clin d’œil) que le renouvellement des classes chasse les opposants, aux progrès inscrits dans la trame temporelle. Celle qui a patiemment au cours des millénaires, façonné les espèces vivantes toujours en constantes mutations. Ne perdons surtout pas l'espoir de voir les choses s'améliorer. J'ai de mon côté parfois le sentiment que mon agacement devant la persistance religieuse tourne à l'obsession. Je vais devoir prendre des granules, et pourquoi pas me purger avec huit grains d’hellébore. Soupir...

On peut dire en tant qu'humains que nous avons eu beaucoup de chance, et notre aventure ne fait que commencer. Voilà en quelques paragraphes, posées les préoccupations de cet ami auquel je tiens par-dessus tout, et avec lequel j'entretiens de si fructueux rapports. Ma meilleure amie partage avec moi cette amitié si exceptionnelle.

Quant à mon ami, il continue avec toujours la même détermination, dénuée d'extravagances, sa quête d'un devenir meilleur. Quelques orages passent parfois sur cette conscience équilibrée, alors qu'il doit lui aussi faire face aux malfaisants et autres emmerdeurs qui encombrent les chemins de la Connaissance. La paix est une affaire quotidienne, un jardin qu'il faut sans cesse cultiver et débroussailler. À la moindre négligence, les ronces prennent le dessus.

Écartez-vous poussières séculaires, le char de tous les progrès, tant intérieurs qu'évident aux yeux de tous ceux qui ont des yeux pour voir, passe superbement, annonçant de son retentissant klaxon aux harmoniques extatiques, qu'il ne veut de mal à personne. Garez-vous!

Julien Maréchal Lafantaisie



dimanche 5 janvier 2020

Regards sur 2019

Le 5 janvier 2020

Regards sans complaisance sur une année typique, marquée de quelques bons coups.
2019
Le premier bon coup en terme d'éclat et de surprise, fut la remontée spectaculaire du Bloc Québécois, lors des élections fédérales, qui ont vu les libéraux de Justin Trudeau être reconduits minoritairement au pouvoir. Comme je dis souvent...y a pas de petits profits!

Je note aussi la remarquable mobilisation planétaire en faveur d'une prise de conscience élargie, au sujet du climat, dans laquelle la jeune Greta Thunberg... que l'on aime ou pas... aura été le catalyseur, l'Égérie de la jeunesse soucieuse de changements. La suite dans les prochaines années, alors que la COP Madrid-Chili a fait patate. Je salue ici la conscience populaire, et comme on dit... on verra!

Il faut aussi souligner suite à son élection, les réalisations de la CAQ, nottament au chapitre de la loi 21 sur la laïcité. Laquelle fait l'unanimité, du moins dans la population francophone. Dans l'ensemble le gouvernement de François Legault a fait mieux en un an, que les précédents gouvernements des 15 dernières années (+-). Quelques gaffes, des promesses tronquées, mais dans l'ensemble on reste dans du positif, et comme disait Letizia devant les succès de ses fils (la mère de Napoléon Bonaparte) : '' Ma pourvou qué sa doure! ''

Un peu de cynisme bon enfant ne pouvant faire de tort, j'ai particulièrement apprécié ce mouvement de protestation qui porte le curieux nom de Wesxit (à peu près) et qui signale par une saute d'humeur ''séparatiste'' (LOL, BDR...Beaucoup De Rire), la grogne des gens de l'Ouest du Canada qui, prenant exemple sur le Québec, parlent maintenant d'indépendance. Ça fait un peu comique c'est certain, mais ça dénote un climat non? Rira bien qui rira le dernier!

La CBC a crissé dehors ce sinistre bouc puant de Don Cherry, qui nous crache dessus depuis cent ans. Ce qui n'a jamais le moins du Monde émue la chaîne publique de télévision anglophone. Elle s'est indignée parce que le crétin a poussé une de ses grossièretés, au sujet des immigrants. Comme quoi on peut au Canada anglais insulter impunément le peuple fondateur du pays, mais pas les immigrants. Anyway, exit le gros cave, et bon débarras! Dans les bas-fonds de l'anglophonie canadienne, quelques cris de rage au sujet de cette décision, mais qu'est-ce qu'on s'en fout hein?

L'année 2019 a vue l'industrie spatiale multiplier les succès. Et la promesse de lendemains fabuleux dans ce domaine, commence de plus en plus à ressembler aux rêveries éclatantes du Grand Jules Verne. Dont les pronostics en matière de progrès, en ont fait le plus remarquable visionnaire de tous les temps, dans le domaine immense de la littérature d'anticipation.
Un de ses fils spirituels et inventifs Elon Musk, ne cesse de nous étonner par son audace, et aussi il faut le dire, par ses extravagances. Il n'est pas le seul, tant s'en faut. D'ailleurs vous n'avez pas idée du nombre effarant (clin d'oeil) de femmes qui inventent des protocoles, des formules, des machines, des systèmes dans tous les domaines, sans lesquelles l'exploration spatiale serait demeurée au stade le plus embryonnaire, toutefois prometteur, du XIXe Siècle. Hé oui! Il y a beaucoup de Marie Curie et de Jocelyn Bell.

Il est important de signaler à quel point la vie communautaire au Québec est célébrée annuellement par des instituts renommés. Ceux qui font la collecte intensive des données touchant les progrès dans tous les domaines. Depuis des lustres le Québec avec ses deux principales villes Montréal et Québec, occupe le top 10 des classements mondiaux. Au Québec on vit en sécurité, nos dépenses sont sous contrôle, bien que rien n'étant parfait en ce Monde, nous avons également encore beaucoup de progrès à accomplir dans de nombreux domaines. Cependant il y a chez nous une volonté collective, du genre admirable, que l'on ne retrouve pas ailleurs. Elle tient du caractère et de la culture si atypique des québécois. Lesquels font figures de coffre au trésor, dans ces vastes Amériques. Dont les pays, si souvent écrasées sous les férules de dictatures sanglantes, alors que des peuples entiers gémissent sous la coupe de gredins et de criminels que rien n'arrête. Le Québec politiquement et socialement, est une sorte de havre de paix exemplaire, malgré que nous ayons dans nos rangs des forces maléfiques qui travaillent continuellement à saper nos efforts.

Dans le domaine de la vigilance. Je regrette de devoir dire ici qu'on ne peut guère compter sur nos compatriotes des autres provinces. Épisodiquement, certaines de leurs élites, que je qualifie de dévoyées, viennent nous accabler de sottises et d'accusations monstrueuses. Alors qu'il suffit de jeter un coup d'oeil sur leurs déboires, fruits avariés de leurs négligences, de leurs cupidités, et de leur ignorance fondamentale, pour se rendre compte à quel point il devient nécessaire que nous quittions cette fédération confuse et désordonnée qu'est le Canada.

Certes sur la planète, on reconnaît que le Canada demeure malgré tout un pays avantagé, comparé aux autres nations en proies à tous les déchirements. Mais j'ai le devoir de dire et d'affirmer ici, que le meilleur du Canada n'existe vraiment que parce que nous du Québec en faisons toujours partie. Nos voisins des provinces anglophones ont d'immenses retards sur nous, et je pense que lorsque le Québec deviendra le pays qu'il doit être, cela donnera au reste du Canada un choc salutaire qui le mettra sur de meilleures voies. Tout le monde s'en portera mieux. Sinon, ma foi, tant pis!

Nous serons de bien meilleurs voisins lorsque les choses seront plus claires. Surtout plus normales, face au Monde dans lequel nous baignons. Je trouve assez piquant et choquant que l'Ontario...pour ne prendre que cette voisine turbulente et brouillonne... en exemple de ce qu'il ne faut pas être... se mêle de nous donner parfois des leçons de savoir vivre. Alors que sa métropole est la championne de la criminalité gallopante au pays, du racisme systémique, et se classe parmi les villes les plus dangereuses en Amérique du Nord. Sans parler de cette province aux finances délabrées, croulante sous les budgets déficitaires, et une dette commune qui la met au bord de la faillite.

Quant aux performances du gouvernement fédéral d'Ottawa, (situé lui aussi en Ontario) incapable de seulement payer convenablement ses fonctionnaires, accumulant des déficits monstrueux, il nous met tous dans un embarras criminel, avec ses gestionnaires incompétents... ses politiques énergétiques archaïques... autant de gallinacés sans têtes courrant dans tous les sens. Sans la moindre promesse de redressements économiques et sociaux qui par ailleurs ne viendront jamais. Parlez-en aux Premières Nations.
Le Québec dans tout ça, c'est de l'or en barres. Il demeure étonnant et parfaitement scandaleux qu'au Canada on fasse tout pour nous dénigrer, et ainsi s'ingénier avec tant de malveillance, de nous faire avaler si tant de couleuvre. À propos de nos prétendues faiblesses. Lesquelles ne regardent que nous. Loin des admonestations de ces puritains empesés, confits dans leurs certitudes insignifiantes. Au Canada on s'indigne de la paille qui nous gêne l'oeil, pendant que des monceaux de poutres pourries encombrent la totalité de son champ visuel. Quand je pense qu'il y en a encore ici chez nous, qui osent dire que nos succès et nos avancées, sont tributaires de notre présence dans le Canada. Faut en tenir une sacrée couche (de bêtise) pour se faire ainsi les faux chantres, de tous ces misérables qui ne cessent de nous insulter, avec une impudence qu'il ne faut jamais assez dénoncer.
Julien Maréchal