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lundi 10 octobre 2011

La Circulation à Montréal: Un cauchemard à régler: 3e partie



La Circulation automobile à Montréal : un cauchemar à régler.
Julien Maréchal
Lien:
http://julienmarechaldit.blogspot.com/2011/10/la-circulation-montreal-un-cauchemard.html

3e partie
L’Éducation

Préambule au 3ième volet.
‘’Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.’’
                                                                          Guillaume le Conquérant.

Dans ce texte nous allons parler d’éducation, de responsabilité. Ce texte s’adresse à tout le monde, y compris les décideurs politiques, à qui j’adresse ce 3e volet sur la circulation à Montréal. Du fait de leurs lourds horaires, il est peu probable qu’ils ne  lisent jamais ces textes, étant donné l’abondance du courrier qu’ils reçoivent. Mais je les leur envoi quand même parce que ce sont des responsables, et par égard à leur fonction c’est à eux qu’il convient d’abord d’adresser ces suggestions. En espérant que quelque part dans leur entourage, des gens avisés s’intéresseront à ce travail de recherche, et feront en sorte qu’il soit acheminé aux personnes susceptibles d’en tirer profit au plus grand bien de tous. Il figurera dans les archives du Québec quelque part.  

Il existe en tous cas sur le site ‘’Julien Maréchal’’. On peut et on doit espérer qu’un tel effort venant de la part d’un citoyen, saura être apprécié, quand on songe aux innombrables études  qui sont faites à grands frais, (des millions de dollars) et qui aboutissent sur des tablettes, et  que personne ne consulte jamais.

Nous sommes en démocratie
Commençons par dire pour élaguer le paysage de la contestation, qu’il ne faut pas confondre autorité avec autoritarisme. Une personne qui a de l’autorité la doit à la qualité des décisions qu’elle prend, et qui rendent service sans qu’il soit nécessaire d’obliger qui que ce soit. On reconnait la véritable autorité à son caractère d’efficacité, d’exemple qui entraine l’adhésion du plus grand nombre, sans qu’il soit nécessaire de forcer les consciences.
C’est tout le contraire de la dictature où l’autoritarisme prétend imposer à la majorité une vision des choses qui est par essence délirante. Hitler et Mussolini étaient autoritaires et délirants comme le sont tous les despotes actuels qui se font déloger de leurs postes à grands renforts de révoltes populaires...sanglantes. La vision du Monde qu’ils voulaient imposer s’appuyait sur des idées saugrenues d’abord, criminelles ensuite. Pour régler des problèmes civiques comme l’encombrement des villes par l’auto, les atroces statistiques des accidents, ou la pollution mondiale par les gaz d’échappements, il n’est absolument pas nécessaire d’en venir à de telles extrémités. D’autant plus qu’il faut bien dire qu’au-delà de la bonne volonté qui accompagne ici cette critique qui se veut constructive, il faut garder à l’esprit qu’il n’existe nulle part un individu ou un organisme qui peut prétendre à la sagesse universelle. Nous espérons que les lecteurs et lectrices de ces textes seront parfaitement capables de faire la part des choses.

L’éducation des automobilistes.
‘’Les cours de conduite à l’école au Secondaire.’’
Alors là nous sommes en retard d’un bon demi-siècle, au Québec comme partout ailleurs.
On enseigne aux élèves dans les écoles de métiers, l’usage d’un tour à bois, à métal, d’une presse à imprimer, d’une machine à coudre, d’une découpeuse à métaux, d’une multitude d’appareils à produire toute sorte de biens.
Ces cours exigent des professeurs, des méthodologies complexes, des apprentissages subtils,  parce que bien évidemment, on ne va pas confier au premier venu la manipulation d’une machine faite pour produire, et qui coûte la peau des fesses. L’entrepreneur qui confierait ainsi son outillage au premier venu se ruinerait immédiatement.
Non, il faut former les opérateurs de machinerie dans l’industrie, c’est une évidence.
Or une automobile n’est pas une quelconque machine stationnaire. C’est un appareil formidablement complexe, mobile, autonome, qui pèse une bonne tonne pour les plus petites, et qui munie d’un moteur puissant, peut foncer dans le paysage à plus de 140 km/h, et ce par tous les temps.
Le (la) premier(ère)venu (e) dès l’âge de 16 ans peut, avec 10 ou 20 heures de cours minimalistes, se procurer un tel bolide avec le permis de l’utiliser. Puis s’en aller ainsi se promener dans la Nature en ignorant superbement les lois de la physique les plus élémentaires. Il ne se passe pas une journée sans que des publicités fallacieuses ne nous montrent de ces aventuriers d’un jour, qui grimpent extatiques sur les montagnes avec leur 4X4, pour se gaver de levers de Soleil à couper le souffle.

Heureusement des lois récentes, s'appuyant sur des statistiques dévastateurs, ont voulu tempérer ces enthousiasmes juvéniles, infantiles, et souvent dangereux à la limite de la criminalité. Les lois de la S.A.A.Q. imposent maintenant aux plus jeunes conducteurs une période de probation, et des interdictions draconiennes quant à la consommation d'alcool au volant, et ce jusqu'à l'âge de 21 ans. Ce qui est déjà un progrès.

Il n'empêche que la publicité insiste lourdement en présentant des villes futuristes hideuses de béton et de couloirs automatisés, dans lesquels foncent des modèles archi performants, qui se moquent des obstacles. Qui vous font le 0 à 100 km/h en 3 secondes, la belle affaire ! Pourquoi faire et pour aller où ?
Au prochain feu rouge ?
Au gros titre de la page des faits-divers ?
À l’hôpital ?
Au cimetière ?
Vous avez remarqué que dans les publicités pour autos, on ne les montre jamais dans les bouchons. Elles roulent à l’aise dans des paysages aseptisés des inconvénients,  où elles se déplacent à des vitesses illégales pour la plupart. Quant à leurs performances supposées, en dehors des pistes de courses, elles sont elles aussi, illégales.
C’est pourtant cette publicité-là qui fait saliver les amateurs d’émotions sur quatre roues, là où les publicistes font preuve d’une totale indifférence pour la vie humaine. Un conducteur qui zigzaguerait dans la circulation aux vitesses proposées dans ces réclames, se retrouverait devant un tribunal en attendant la prison, pour conduite dangereuse. Que dire de ces publicités dans lesquelles des voitures, à l'instar d'une patrouille d'attaque, foncent dans des déserts, on se demande pourquoi ?
La réalité est plus prosaïque. Votre 4X4 si performant  aux cuirs sensuels, aux formes vaporeuses, votre voiture de rêve silencieuse et ouatée de confortables adjuvants au plaisir de la conduite, va passer le gros de son temps à faire du sur place dans les encombrements. Ou bien s’écrasera contre un mur ou une autre voiture en ignorant totalement les implications sociales qui sont directement tributaires de la présence des autos dans nos vies de tous les jours.
C’est parfaitement insensé!
On s’étonne, ou plutôt on déplore ensuite, qu’il y ait tant d’accidents, de dommages matériels, de morts, de blessés, de souffrances, de frais si abominables, qu’en fait l’usage de l’automobile est une économie de la bêtise et de la mort, dont le budget collectif dépasse celui des états au complet. Que vient faire le droit des gens là-dedans? D’un coté, celui du conducteur indifférent, téméraire, bardé de certitudes approximatives, de l’autre celui de toutes ces victimes qui ont eu le tort de se trouver un jour au mauvais moment, à la mauvaise place, alors qu’un chauffard exerçait son droit de conduire.
Depuis que l’auto s’est répandue partout pendant le XXe Siècle, pas un seul législateur d’ici n’a pensé à mettre son usage en cours à donner aux enfants (je parle surtout ici des adolescents) qui deviendront tous d’éventuels conducteurs, passagers ou possédants de ces engins. On donne aux enfants des cours d’ordinateurs, mais pas de cours sur l’automobile et ses conséquences sur la vie de tous les jours.
Pourtant une voiture c’est tout de même autrement plus complexe qu’une machine stationnaire ou un ordinateur, puisque ça peut même en contenir un ou deux. Et ça roule à des vitesses extravagantes, sous la poussée d’une puissance fabuleuse. Avec les résultats désastreux, cataclysmiques, que l’on connaît.
Je suggère ici que les cours actuels de conduite automobile soient tous abolis et le plus tôt sera le mieux. Qu’ils soient remplacés rapidement (au plus d’ici un an ou  deux) par des cours de 4 ou 6 ans pendant toute la durée du Secondaire et au-delà. Que ces cours soient intégrés au cursus scolaire à partir de la 7e année. Soit dès l'âge de 12 ans pour l’apprentissage des lois et des conséquences sociales de l'usage de l,auto.

Question de vie et de mort
Ce n’est pas seulement une affaire  de gestion du temps des élèves et de celui des professeurs,  c’est d’abord et avant tout une question de Vie et de Mort. C’est autrement plus important que des considérations subsidiaires, comme les connaissances transversales, les horaires, les vacances, et toute cette macédoine indigeste qu’est devenu le contenu des cours au Primaire autant qu’au Secondaire.
On procédera graduellement en commençant par expliquer aux jeunes ce que c’est qu’une voiture. Un peu d’histoire; le rêve qu’elle représentait depuis des siècles et son aboutissement actuel. Puis on passera aux changements qu’elle a provoqué depuis 100 ans, jusqu’à son formidable impact sur l’économie et la vie de tous les jours de tous les citoyens. Avec livres d’images, films documentaires, explications didactiques, romans, témoignages, statistiques et ainsi de suite.
Savez-vous par exemple que si votre logement ou votre maison accapare jusqu’à la moitié de votre revenu, votre auto à elle seule en accapare le tiers? Et votre auto n’est pas utilisée plus de 2 heures par jour. C’est payer bien cher de votre temps, de votre vie, de votre argent, pour un objet qui la plupart du temps est immobile 22 heures sur 24, et attend de recevoir une contravention, si votre attention à son sujet se relâche un moment. Quand vous ne vous la faite pas voler, égratigner, abimer ou vandaliser sur son stationnement !
On évitera de faire de ces cours  de formation des futurs automobilistes, une corvée ennuyeuse. Il faudra insister sur ses ravages, avec images et films aussi vrais et réalistes que possible. On parlera de sa formidable influence positive au quotidien, dans la mesure où son utilisation répond à un rationalisme progressiste.
Pour le moment l’automobile est vantée surtout à partir de ses possibilités ludiques, dont ses performances mécaniques. C’est trop peu, et cette approche s’adresse à des adultes infantilisés, plutôt qu’à des citoyens responsables.
Cette nouvelle approche sera d’autant plus facile à implanter, que les enfants (surtout les garçons) adorent les automobiles, les camions, la machinerie, et toute cette culture de la mécanique, de la conduite, de la vitesse. L’automobile c’est la fascination  par excellence.
C’est un moyen puissant de faire de l’éducation civique.
Pourquoi faire ?
Pour enseigner aux plus jeunes le respect de la vie en société, à commencer par la leur, et leur inculquer le sens des responsabilités. Conduire une auto c’en est toute une. Leur enseigner le respect non seulement de la vie en société mais de la ‘’Vie’’ tout court. Cela afin d’éviter de les exposer aux regrets,  aux affres,  aux sanctions épouvantables qui accablent à la fois  responsables et  victimes des accidents de la route. Dans une telle optique il faudra recruter par régions ces milliers d'éclopés de la route, qui viendront faire de la sensibilisation dans les écoles, leur cas (lourd de préférence) servira d'avertissement. Et leur expérience trouvera là une utilité rémunérée.

L’effet publicité
Ponctuellement la société Loto-Québec fait la promotion de ses jeux de hasard afin d’inciter les citoyens à acheter ses billets. Ces campagnes de sensibilisation aux joies du jeu sont permanentes et portent fruits. La Société Loto-Québec engrange des milliards. Comme quoi la publicité est une chose éminemment payante. De même depuis plus de 20 ans des efforts constants ont été fait afin de mettre en garde le public contre les terribles effets secondaires du tabagisme.
Question de santé publique, on a banni les publicités sur le tabac, et on a fait de la manie de fumer un vice qu’il fallait à tout prix éradiquer. Les résultats sont remarquables.  De 50% de la population qui fumait il y a 30 ans ce taux est aujourd’hui abaissé à moins de 20% et la décroissance, surtout envers les jeunes, se poursuit.
Il en sera de même des publicités visant à éduquer le citoyen en matière de bonne gestion de son automobile, de la nécessité du partage de la route, de la sensibilisation à la plus haute courtoisie, la prudence, le respect des règlements et ainsi de suite.
Cette ‘’éducation’’ doit être permanente et faite avec l’aide des meilleurs publicistes possible. Quitte, comme je le fais dans ces textes, à répéter souvent les mêmes choses.
Comme à Loto-Québec où on s’ingénie à diversifier le message en le rendant attrayant, la publicité envers la problématique de l’automobile et de son bon usage devra être permanente. Sans que la vigilance des éducateurs ne se relâche un seul instant. À partir de quoi on verra fondre le nombre des accidents, des accrochages, le nombre des victimes collatérales de ces massacres qui sont la honte de nos sociétés. Bien évidemment on ne se contentera pas des aspects négatifs de la voiture. Il faudra insister sur son bon usage et faire la promotion de ses véritables avantages.
Que l’on tolère chaque année depuis 100 ans de telles hécatombes sur les routes, est une chose qui me confond. Pas vous?

Champs de batailles versus hécatombes routières.
On fait beaucoup de cas et avec raison, des morts que sont ces soldats qui perdent la vie occasionnellement sur les champs de bataille à l’étranger. On en fait des manchettes remplies de larmes, de désolation.  On nous montre l’affliction des familles ainsi éprouvées par de telles pertes. Mais que sont ces mort-là devant les effroyables massacres des bilans routiers annuels dans des pays en temps de paix ?
Depuis 10 ans quelques 150 Canadiens et Canadiennes ont perdu la vie en Irak et en Afghanistan, ce sont là des tragédies. Combien de Canadiens, de Québécois, enfants, femmes, hommes, jeunes et vieux sont morts, ou ont été estropiés depuis 10 ans sur nos routes?  
Entre 5,000 et  6,000 morts seulement au Québec ! Les blessés dépassent largement les pires effets des champs de bataille. Il y a eu plus de blessés sur les routes au Canada depuis 15 ans que pendant  la durée de la 2e Guerre Mondiale, celle de 39-45.
Les statistiques existent, ils sont éloquents, méditez-les.
Dites-vous bien sans le moindre cynisme et par respect pour les soldats, que ceux-ci étaient volontaires, qu’ils avaient reçu un entrainement poussé, que ces décès et ces blessés n’ont rien d’accidentels. Je lisais dernièrement qu’au Canada  quelques 800 policiers ont perdu la vie en service depuis 150 ans. C’est le nombre de morts sur nos routes au Québec en 20 mois.
Les morts et les blessés sur nos routes sont tous involontaires. Ils sont tous dus à l’ignorance, la sottise, l’indifférence crasse de décideurs qui n’en sont pas.
De citoyens insensés qui acceptent un tel état de choses avec un esprit fataliste parfaitement immonde. Si l’esprit de sacrifice souligne l’engagement de nos militaires, c’est celui de l’imbécilité qui caractérise nos effroyables bilans routiers.
Vous trouvez que je parle trop fort, que j’utilise des termes trop chargés d’émotions négatives ? Je parle moins fort qu’une automobile qui frappe un poteau, qui prend le champ, ou qui s’abime dans une collision frontale.
Ça c’est vraiment fort, et puis comme on dit chez nous :
‘’ Ça fesse !’’
Donc un cours de 4 ou 6 ans avec des contenus pédagogiques sur la possession d’une voiture, ses implications budgétaires pour chacun, sa mécanique (comment ça fonctionne) son entretien, les frais que ça coûte (tous) et l’apprentissage des lois de la physique qui sont en jeu lorsqu’elle se déplace.

Bien évidemment l’approfondissement du Code de la Route. 
Un Code de la Route qui devra être repensé en fonction des mêmes critères qui seront aux programmes. Viendra alors le moment des cours de conduite avec des simulateurs en situations réelles. Non pas avec ces jouets qu’on retrouve dans les arcades.  De ceux qui font se précipiter les jeunes dans le décor au volant de bolides qui ne risquent rien certes quand ils prennent le champ, mais qui inculquent au jeune qui s’adonne à de tels divertissements, un sentiment confus d’invulnérabilité et d’inconscience qui se retrouve certainement chez lui lorsqu’il prend un vrai volant sur une vraie route.
Les résultats sont là d’une éloquence cataclysmique. 
Après quoi viendront obligatoirement des essais routiers avec le vrai volant d’une vraie voiture sur de vraies routes.
Ces cours devront être encadrés d’examen rigoureux.  On évitera de réinventer la roue, en prenant exemple sur des pays avant-gardistes qui ont depuis longtemps repensé la conduite automobile.

Diplôme égal permis
Le diplôme obtenu par ceux et celles qui passeront tous les tests, sera leur ‘’permis de conduire’’ lequel sera gradué au mérite des acquis, et susceptible d’améliorations. Un tel permis obtenu à partir de riches études sur 4 ou 6 ans vaudra aux yeux de l’étudiant son pesant d’or, puisqu’il en sera le dépositaire pour sa vie entière. 
Il comportera des limitations qui seront tributaires des cours suivis. Conduite de jour versus conduite de nuit. Expérience graduée au fil des années. Révision du permis au bilan des infractions. Limitations au degré des connaissances du Code de la Route, de la bonne maîtrise de l’auto. Limitations et avantages liés à la santé, la vue, l’ouïe, les réflexes etc. Capacité de réagir aux intempéries, pluie, brume, brouillard, glace, neige etc. Ce permis ne devra jamais servir de prétexte à collecter des revenus annuels gouvernementaux. En libérant le permis de ces contraintes pécuniaires, on en fait un objet de fierté et de responsabilisation. Les gouvernements soucieux de trouver de l’argent pour l’entretien des routes trouveront ailleurs leurs revenus. (Voir plus loin l'automobile électrique qui s'en vient).
On pourrait donc nuancer ce permis en classes, comme cela se fait actuellement, mais y ajouter la notion du mérite permanent du dossier de conduite. Ainsi la conduite impeccable, sans amendes, sans contraventions (y compris le stationnement) vaudrait à son possesseur un traitement beaucoup plus favorable que celui qui récidive constamment et accumule les gaffes et les fautes.
Le permis obtenu c’est pour la vie, et il vient avec les cours réussis.
Par contre, et c’est là un point sur lequel il faut insister, celui ou celle qui perd son permis par négligence, par mépris pour l’existence de ses semblables, devra pour le reconquérir payer le prix fort au prorata de sa négligence qu’il faudra évaluer. Ce sera l’affaire d’un tribunal (d’une régie) expressément qualifié pour juger des causes et des effets des dites négligences. De temps en temps et selon l’usage qui en sera fait, chaque citoyen détenteur d’un permis pourra être réévalué, soumis à de nouveaux examens et confronté à ses responsabilités, s’il ne se conforme pas à la réglementation ou agit avec négligence ou insouciance sur la route.
À la condition expresse qu’il ne le perde pas par son étourderie et sa négligence le (la) détenteur (trice) aura à cœur de vouloir  conserver son permis de conduire toute sa vie. Plus la personne vieillira sans accidents (c’est sur et certain) plus ce permis lui conférera des avantages et une réputation qui se traduira en bénéfices fiscaux et en frais considérablement modérés, vu ses remarquables performances et l’acuité de son jugement de conducteur de plus en plus émérite.
On ne confie pas un gros camion à des routiers inexpérimentés, pas plus qu’on ne confie une quelconque machine stationnaire à des incompétents. Pourquoi laisse-t-on des jeunes sans réelle formation, et des irresponsables de tous âges, se déplacer dans les rues au volant d’une automobile dont ils ignorent tout, à commencer par ce que cela implique sur ses finances et son budget que d’en posséder une ? 
Et de la conduire.

L'effet le plus épouvantable (c'est le mot qui convient) de toute cette négligence, est que l'irresponsable qui circule sans égard pour sa vie, entraine dans la mort d'innocentes victimes qui de leur coté roulaient convenablement en respectant les règles élémentaires de la sécurité.
Une telle formation, étalée sur 4 ou 6 ans, ne surchargera pas le cursus scolaire actuel. On parle ici d’une heure ou deux par semaine d'abord, après quoi au fil des ans, et alors qu'approche la maturité des élèves, on augmente la cadence jusqu'à l'obtention du permis. Quitte à ‘’élaguer’’ d’autres sujets moins significatifs, celui-là aura le mérite de sauver des centaines d’existences. C’est un pensez-y bien. D’autant plus qu’il pourra être offert en surplus de l’année scolaire pendant les vacances. Période  propice à la conduite automobile sur des routes moins encombrées.
Sans parler des milliards de dollars ainsi épargnés, puisque le but visé qui doit être rapidement atteint, est la réduction spectaculaire des accidents de la route. Les sommes considérables ainsi épargnées en dommages et en souffrances pourront être réinvesties ailleurs dans d’autres besoins criants, attendant des prises de décisions significatives. La S.A.A.Q. pourra vous renseigner sur les montants effarants qu’elle dépense chaque année en raison des blessés et des morts de la route.
C’est hallucinant!
J’espère  l’année où les bilans routiers ne se traduiront que par une dizaine de morts annuellement, et moins de 100 blessés sans conséquences, en attendant qu’on élimine tous ces inconvénients si tragiques. En est-on vraiment rendu au Québec à déconsidérer à ce point la vie d’un humain, que des milliers de morts qu’on pourrait éviter sont regardés avec fatalisme, voire indifférence?

Chaque perte de vie entraine son lot d’orphelins, de veufs et de veuves prématurés, de parents éplorés, de familles traumatisées, d’amis consternés. Que de compétences gaspillées! Qui sait si quelque part ces atrocités-là ne viennent pas gonfler ailleurs d’autres bilans épouvantables comme celui des suicides par exemple?
Je ne parle ici que du Québec. Si nous devions d’ici 5 ou 10 ans réussir un tel pari, ou du moins nous en approcher significativement, nous aurions là entre les mains un outil de gestion sociale qui pourrait s’exporter ailleurs avec grands profits. Cependant et j’insiste sur ce point, il ne faut pas attendre 5 ou 10 ans pour mettre en place rapidement des correctifs, des mesures d’améliorations significatives, qui n’exigent qu’un minimum de courage politique. C’est l’affaire de quelques mois. En y allant progressivement mais surement, ces améliorations seront évidentes chaque jour, chaque semaine, chaque mois. Puis le temps fera son œuvre et plus les résultats seront patents d’année en année.
C’est d’autant plus nécessaire chez nous que les conditions climatiques y sont très variées, très sévères la moitié de l’année, et que cela n’arrange pas les choses.

Simulateurs de conduite automobile
Au Québec,  plus particulièrement à Montréal, nous sommes à l’avant-garde des simulateurs de vols puisque notre industrie aéronautique est une des plus performantes au Monde. Rien ne nous empêche à partir d’une telle expertise, de mettre au point ces simulateurs automobiles que nous pourrons exporter partout par la suite.  Il y en a déjà qui existent, et qui servent à certaines études pointues sur la sécurité en général. Il faudrait les utiliser à prévenir les catastrophes, plutôt que de tâcher ‘’après coup’’ d’en comprendre les mécanismes.
Je vous parle ici de milliards de dollars de revenus.
En 20 ans une industrie du guichet automatique bancaire est arrivée à vendre des millions de ces guichets qui sont fabriqués comme des voitures sur des chaînes de montage. Pourquoi pas ici des chaînes de montages de ces simulateurs adaptés à chaque pays ?
Nous avons inventé la motoneige, nous pouvons inventer la sécurité au volant. Dans l’état actuel des choses, toutes les voitures sont dangereuses, à commencer par tous les conducteurs. Prendre la route est toujours prendre des risques et quels risques!
Gros profits à la corde.
Et milliers d’emplois.
                                                          ***
Jeunes ou vieux, le temps ne fait rien à l'affaire. quand on est... 

Oui mais voilà, les gens vont-ils vouloir changer à ce point de mentalité et d’habitudes ? Accepter de renoncer à leur individualisme féroce pour y mettre un peu de communautaire au meilleur sens du mot ?
Du civisme quoi?
Sûrement pas tous, mais essayons, on jugera au mérite sur les résultats. Gros effort d'éducation en amont d'abord, et coercition ciblée en aval ensuite pour les têtes dures!
Entre tout changer et ne rien faire il y a place à expérimenter des visions nouvelles non?
Il faut aussi compter avec l’effet d’entrainement, d’émulation.
Ben voyons!
Il y aurait beaucoup à dire sur la nécessité de faire de l’éducation en profondeur auprès des automobilistes. L’expérience nous enseigne que les habitudes prises jeunes sont durables, ce qui explique que tant d’automobilistes actuels soient si réfractaires aux changements de comportements. N’ayant jamais été formés, ils ont au cours des ans acquis de très mauvaises habitudes qui se sont incrustées. La rééducation pour eux et elles sera rude.
Bien sur qu’en faisant appel aux bons sentiments, en excitant la fibre citoyenne on arrive à modifier certains comportements et il faut le faire, nous sommes d’accord, mais je pense que de s’y prendre plus tôt dans la jeune existence du futur conducteur d’une automobile, d’un véhicule public ou privé, serait socialement une bien meilleure affaire collectivement. 

D’autant plus que les changements se feront très vite. Les jeunes qui arrivent à l`âge de conduire sont nombreux chaque année, ainsi que ceux qui arrivent au bout de leur capacité, alors que leur âge leur impose des limitations de plus en plus sévères. 
Il y a là une double incidence de l’amélioration visée des bilans routiers avec de bien meilleurs conducteurs, du fait du renouvellement des classes, et de l’attrition de la génération précédente. La frange qui fait problème est celle qui se situe entre ces deux extrêmes. Encore jeunes, les postulants à la conduite automobile peuvent acquérir à l’école la notion qu’ils devront s’adapter continuellement, et accepteront mieux les changements à venir en y étant préparés.  Pour eux ces règles refondues ne seront pas du changement mais la norme apprise. De même ceux et celles qui sont relativement nouveaux dans le paysage de la conduite automobile, peuvent être repris en mains avant qu’il ne soit trop tard.
Alors que les plus vieux sont naturellement campés sur des façons d’agir qui ont été érigées en droits quasi absolus. Qu’il est très difficile, à moins d’exercer contre eux une certaine contrainte (de préférence pécuniaire), de leur faire adopter de nouveaux comportements axés sur la prudence et la motivation profonde de respecter leurs semblables.
L’arrivée du téléphone cellulaire au volant a provoqué chez les conducteurs déjà aguerris par l’habitude, un engouement qui n’avait rien à voir avec l’efficacité au volant bien au contraire. Cette génération, disons celle des 25/60ans de consommateurs habitués à satisfaire leurs caprices et à profiter de tous les gadgets nouveaux, a provoqué un surcroit de malaise dans le monde de la circulation. 
Lequel malaise se traduit chaque année par tant de morts, tant de blessés. Interdisez totalement sous peine de fortes sanctions le téléphone au volant, y compris le ‘’mains libres’’, et interdisez surtout l’effroyable manie qui se développe de texter au volant (ce qui est carrément criminel), et vous verrez immédiatement les résultats dans le bilan routier annuel. Je ne dis pas que cela fera disparaître tous ces morts et ces blessés, mais on en évitera probablement quelques milliers sur des années.
Comme il est presque certain qu’on ne pourra pas surveiller tout le monde en même temps, et qu’une pratique policière accrue se retournerait contre ses promoteurs, il faudra exiger des compagnies d’assurance, à commencer par la S.A.A.Q., qu’elles  limitent sévèrement leur responsabilité aux usagers de la route qui se conduisent en irresponsables. 
Un accident causé par l’utilisation du téléphone, que ce soit pour parler ou texter annule l’obligation de l’assureur. La raison du portefeuille est bien plus efficace que celle du bon sens et de la responsabilité. 
Restera la responsabilité collective envers les victimes.
À partir du moment où conduire avec un téléphone ou en textant sera considéré comme un acte passible de poursuites criminelles, il y aura lieu de condamner les délinquants à des lourdes peines de travaux communautaires, du moment qu’ils n’auront tué personne. En cas de mortalité ou de blessures causées par un comportement irresponsable, ce sera au tribunal de juger au démérite les coupables. 
Il ne s’agit pas ici d’instaurer encore une fois un système répressif.  Sauf qu’il faut bien considérer que si on le fait pour ce qui est de l’alcool, alors que des études démontrent que le texto ou le cellulaire sont 10 à 20 fois plus dangereux que l’alcool, il faut faire preuve de cohérence dans ces lois dissuasives.
Pour éviter que la conduite automobile ne devienne qu’une pourvoyeuse de prisons, il faut travailler en amont en tenant compte des réalités actuelles et former correctement les nouveaux contingents de conducteurs. 

La responsabilité s'acquière, elle n'est pas innée.

Qu’on se comprenne bien ici. Depuis 100 ans les pouvoirs publics ont négligé la formation des conducteurs, avec les résultats actuels qui affligent tout le monde. Il serait parfaitement insensé de tout vouloir régler en quelques années. Il faudra être compréhensif, multiplier les campagnes de sensibilisation, former les nouveaux conducteurs aux réalités nouvelles, et gérer au mérite ceux et celles qui ont déjà malheureusement pour eux (elles) et les autres, acquis de si médiocres aptitudes au volant. De 2 millions de voitures que le Québec comptait en 1990, il y en a maintenant plus de 4 millions. À moins de contingenter sévèrement cette dérive consommatrice, les choses iront en s'empirant. Ce n'est plus une question du droit des gens c'est une question de sécurité générale et de salubrité publique. C'est aussi devenu une question économique incontournable.
Il est admis partout que les encombrements, les bouchons, les retards, les accidents, les morts et les blessés causent à l'économie des dommages dont on pourrait se passer.
Il me semble qu’en  5 ans de pratiques plus responsables, que cette politique donnerait des résultats remarqués.
On peut aussi ne rien faire du tout et se contenter avec fatalité de la situation actuelle qui perdurera encore pendant des décennies.
Ne faites pas ça!
                                                                 *** 
L'automobile électrique et les taxes. 

Quelques mots ici sur l'automobile électrique qui commence à s'imposer, au fur et à mesure que la technologie s'améliore. N'en doutez pas un instant, cette automobile-là sera la règle, et plus tôt que vous ne le pensez. 
Quelles en seront les conséquences...fiscales?

Une automobile électrique se charge à la maison ou dans un poste public adapté pour tous. Ce qui est un immense avantage maintenant, du fait que l'électricité au kwh et peu couteuse, est un encouragement à son utilisation, comme énergie de l'automobile. 
Mais tant que la voiture électrique se maintiendra dans une proportion,(mettons 5 ou 10%) les autorités vont s'en faire les promoteurs. Moins de pollution surtout. Sauf qu'au-delà d'un certain seuil d'utilisateurs, les gouvernement vont avoir à composer avec un formidable manque à gagner qui se ramasse maintenant avec les taxes à la pompe à essence. 
Avez-vous pensé à cela? 

On peut composer avec les fraudeurs de l'essence en colorant les carburants. On ne peux pas faire cela avec l'électricité. À moins de complexifier les ports de recharges, au point que les usagers seront contraints de recharger leurs piles en des endroits désignés et légaux. Ce serait la mort de l'automobile électrique. Mais bien évidemment si on ne peut pas taxer le kwh de l'auto, qui ne se distingue en rien de celui de la maison, il faudra bien, pour entretenir le réseau routier, que le gouvernement procède autrement pour ce qui est de la taxation.

Je pense que ce pourrait être une affaire de kilométrage inscrit à un odomètre inviolable, et qui permettra aux gouvernement de taxer l'usage de la voiture en fonction, de ce kilométrage, à moins qu'éventuellement on ne dote les voitures électriques de compteurs qui vont colliger les recharges sur lesquelles, lors du renouvellement des immatriculations, on taxera alors l'automobiliste au prorata de l'usage électrique qu'il aura fait de sa voiture.
  
Quant au montant de cette taxe, il sera répartit sur l'année, et ainsi ne surchargera pas l'usager au moment de renouveler son permis, ses plaques et ainsi de suite. C'est une affaire de cuisine fiscale, et celle-ci se fera que vous le vouliez ou non. Pour le moment, l'automobile étant majoritairement à l'essence, le système en place fonctionne. Mais quand l'automobile électrique prendra plus de place c'est là que les choses vont devenir plus sérieuses. 

Avis aux acheteurs actuels d'autos électriques: profitez-en pendant que ça dure. Je dois supposer qu'ensuite, lorsque cette auto électrique sera la norme, sa production de masse aux chaines de montage en abaissera le coût, au point où ces lourdes contingences seront moins traumatisantes pour le portefeuille.

Julien Maréchal
Montréal

vendredi 2 septembre 2011

La circulation automobile à Montréal: un cauchemard à régler. (2e Partie)


La Corporation des Premières Assises Mondiales
Sur la Condition Humaine, Rallye 2000 Québec Inc. (1998)

Montréal le vendredi 2 septembre 2011
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La première partie de cette étude s’adressait d’abord aux responsables gouvernementaux dans l’espoir, improbable, de les inciter à une prise de conscience originale. Cette réflexion s’adressait aussi à tous les citoyens. Cette 2e partie s’adresse à tous les citoyens et particulièrement à tous les automobilistes du Québec.

La Circulation à Montréal : un cauchemar à régler
(2e partie).

Quoi qu’on dise à propos des problèmes de circulation automobile à Montréal on peut en dire autant de la plupart des grandes villes du Monde. L’automobile, invention marquante du XXe Siècle est devenue depuis 100 ans, à la fois la plus extraordinaire innovation ayant eu un impact majeur sur la vie des êtres humains, une extension fascinante de l’existence au quotidien, et une fichue plaie qui gruge le moral et la santé  des gens, grève les budgets, et surtout, le pire de tout, une invention qui ne remplit pas ses promesses de déplacements rapides, efficaces, abordables et sécuritaires.
Sur tous ces plans l’automobile  est un échec retentissant  et, paradoxe, moins ça marche, plus les gens s’entêtent à vouloir en posséder une, et plus les gens se ruinent en dépenses coûteuses, pour en fin de compte, n’aboutir qu’à des résultats de services qui relèguent l’automobile au rang du char à bœuf des siècles passés quant à ses performances en ville, surtout aux heures de pointe. Pour le reste si on exclue les 400  à 600  morts annuels, et je ne parle ici que du Québec, les quelques milliers de blessés plus ou moins graves avec les éclopés pour la vie qui se comptent également en centaines et en milliers, on constate que l’automobile est au fond un véritable cauchemar pour ce qui est de son utilité versus ses inconvénients.
À ce titre le train a bien mieux réussi que l’auto, et l’avion cette autre merveille, remplie ses promesses si on fait abstraction de sa gestion au sol qui est elle aussi calamiteuse. Mais bien sur les gens ne prennent pas l’avion tous les jours,  seulement une fois de temps en temps au cours d’une vie en général et même moins. En somme ni le train ni l’avion ne remplissent de rôles significatifs dans la vie de tous les jours des citoyens. Leur importance (majeure) est indirecte là où celle de l’auto est immédiate.

Quant aux transports en commun, comme les autobus, le métro ou les trains de banlieues, leur bilan est nettement meilleur et serait sans doute excellent sans toutes ces voitures qui encombrent la chaussée et nuisent à leur efficacité. Parce que bien évidemment le métro comme le train,  s’il n’est pas touché par l’encombrement des rues, l’est doublement à ses stations où les usagers  qu’il dégorge par milliers doivent se rabattent sur les autobus, et là ils retombent dans la folie de la circulation en surface. Les autobus comme les voitures et les camions, sont pris dans la circulation, et la coexistence de tous ces véhicules est devenue impossible, peu importe les argents, les systèmes, les ajouts, les règlements qu’on y mettra. Il y a plusieurs raisons à tout ce désordre, mais une domine toutes les autres.
Un enfant (mettons de 12 ans) qui regarde les bouchons effroyables aux heures de pointe, voit immédiatement ce qui cloche. Mais les politiciens et décideurs publics ne le voient pas ou plus précisément ne veulent ni le voir, ni surtout en parler. Trop risqué politiquement. S’attaquer à l’automobile sur le plan politique est suicidaire. Ne pas le faire est pire encore.
Trop de voitures
Donc qu’est-ce qui cloche? Pourquoi les bouchons, pourquoi ça n’avance pas ?
‘’Parce qu’il y a trop de voitures’’. Surtout, qu’il y a trop de voitures en même temps aux mêmes lieux. Routes principales, accès aux ponts et autoroutes. L’heure de pointe s’appelle heure de pointe précisément parce que tous les usagers en même temps s’agglutinent aux mêmes endroits, et provoquent ces bouchons infâmes qui font s’arracher les cheveux à ceux qui en ont et donnent des boutons grattés à vif à ceux qui n’en ont pas.
Donc première réponse aux problèmes de la circulation automobile, que ce soit en ville ou sur les autoroutes, elles aussi également bouchées du moment qu’il y a une heure de pointe ici ou une fin de semaine là, ou un accident, ou une chute de neige, il faut absolument limiter le nombre de voitures et ce radicalement. Les gens n’aimeront pas cela, c’est sûr et certain. La dépendance des gens à leur voiture est telle et dure depuis tant de décennies, qu’il va falloir beaucoup de courage, d’autorité à nos politiciens pour faire le ménage qui s’impose depuis des lustres, dans ce foutoir qu’est la circulation, et ce à la grandeur du pays, voire du continent.
Commençons par chez nous et tâchons de devenir un exemple.
Il faut d’abord comprendre dans l’état actuel des choses et contrairement à des idées répandues, que conduire une automobile n’est pas un droit, mais un privilège. Lequel privilège ne s’obtient et ne se garde qu’à certaines conditions bien précises, comporte des responsabilités, des obligations, et tout un encadrement restrictif légal.
Conduire une voiture n'est pas un droit
Ceux et celles qui disent et répètent que l’automobile est un droit se trompent, sont dans l’erreur la plus totale qui soit. Si la possession et l’usage de l’automobile étaient des droits il ne serait pas nécessaire d’obtenir d’abord un permis, ce qui est la définition même d’un privilège pour lequel il faut payer, ni de défrayer des taxes comme l’immatriculation annuelle et l’assurance, l’obligation de l’observation des mille et un règlements qu’il faut observer (le Code de la Route) pour pouvoir circuler avec une voiture. Le stationnement est réglementé, l’entreposage aussi, la vente, les échanges, la location, tout cela est farci de règlements dont l’architecture légale est d’une complexité à faire frémir le planificateur  urbain le plus chevronné qui soit. À tel enseigne que pour ‘’gérer’’ (mal) l’ensemble de la problématique automobile il faut mobiliser des légions de planificateurs, former des bataillons de régulateurs, fonctionnaires, policiers, brigadiers de la circulation, mécaniciens, préposés du stationnement, services d’entretien de la chaussée, collecteurs de taxes et d’impôts, tribunaux pour juger les délinquants, hôpitaux pour soigner les victimes,  prisons pour y enfermer les délinquants graves, et cimetières pour enterrer les morts.
On se dirait devant une situation aussi effroyable qu’en période de  guerre absolue, qu’au moins le jeu en vaudrait la chandelle du moment que ça fonctionnerait efficacement. On doserait les inconvénients au mérite des avantages. Mais voila non seulement cela ne fonctionne pas efficacement mais au contraire ça ne fonctionne absolument pas. Tout le monde sacre, jure, vitupère, est pris de rage à un moment ou à un autre, et surtout ça n’avance pas. L’automobile, paradoxalement un engin fait pour se déplacer à 140 kilomètres à l’heure n’avance pas plus vite en ville que le char à bœuf du temps des Romains il y a deux millénaires.

Folie quoi! Que faire?  
Limiter l’usage de l’automobile.
Alors là jamais! S’écrie le chœur des automobilistes. Plutôt mourir (précisément) que d’abandonner sa précieuse voiture, objet de distinction sociale (de moins en moins pourtant) nécessité vitale (mortelle) pour se rendre au travail (ce n’est pas vrai puisque ça ne marche pas) objet de loisir, de liberté (tu parles)! Bref un objet qui a toutes les caractéristiques de la fixation névrotique individuelle et collective. Avec l’automobile on est carrément dans le monde du fétichisme poussé au pire délire qui soit. L’automobiliste moyen a d’abord sa place non pas sur son siège derrière son volant, mais sur le divan du psychanalyste. Une quantité effarante de ces automobilistes ne mériteraient tout simplement que le cabanon.

Disons les choses carrément, l’automobiliste moyen est d’abord et avant tout  un malade, une sorte de pervers, en fait c'est un fou. Et on le laisse circuler au volant d’un bolide muni d’un moteur de plus de 125HP, capable de pointes de vitesse de 140 kilomètres à l’heure, et ce cataclysme irresponsable ambulant, provoque des hécatombes pires que les guerres, pour la simple et bonne raison que tous les chauffeurs ignorent les lois les plus élémentaires de la physique, et pourtant ils ont été à l’école où on suppose qu’on les leur a enseignés. On se demande quoi faire pour que ça cesse ? Dans une 3e partie je parlerai de l’école et de l’auto.
Réponse des ‘’autorités’’.  Plus de routes, on en viendra à les doubler toutes en étages, plus de systèmes qui ne marchent pas, d’ordinateurs pour régler les feux, la signalisation.  Plus de lois pour réglementer; les gens s’en foutent exemple le téléphone au volant. Il faudra aménager de nouvelles voies privilégiées pour les transports en commun, dépolluer en favorisant l’usage de la voiture électrique, ce qui n’est pas pour demain.
Mais voiture à pétrole, électrique ou au caramel mou, quand il y a trop de voiture, que ça n’avance plus parce que tout est bouché, il n’importe pas tellement en dernier essor à l’usager qui attend son tour dans le bouchon en mordant le volant de sa voiture électrique ou à gaz. Quand t’es bloqué t’es bloqué.

Mais voilà nous vivons dans un monde d’illusions, mais d’illusions perverties par cette sorte d’esprit de lucre qui ne mène à rien. Je n’ai rien  contre le fait de s’enrichir bien au contraire, mais si les actions que vous posez pour vous enrichir vous mènent à votre perte et vous appauvrissent, il y a lieu de se poser des questions non?

Hé ben non justement ! Ne demandez pas à des névrosés de se conduire raisonnablement, puisque justement ce sont des malades. Leurs motivations ne concordent pas avec l’idée que l’on se fait d’une existence raisonnée.
Pourquoi diable le gouvernement (l’autorité) ne légifère-t-il pas en vue de graduellement réduire la circulation ce qui serait la première pierre de l’édifice de la gestion automobile en vue d’obtenir des résultats significatifs?
Comme par exemples :
1)    Réduire considérablement le nombre de morts, de blessés, et d'handicapés par les routes. Voilà un motif noble à considérer non? J’y reviendrai.
2)   Améliorer spectaculairement, que tout le monde pousse un énorme soupir de soulagement, la fluidité de la circulation surtout aux heures de pointe, ce qui fait qu’en somme il n’y aura plus d’heures de pointe. La circulation doit se faire harmonieusement et de façon sécuritaire aux moindres frais individuels et collectifs, vrai ou faux? Alors?
3)    Limiter la pollution.
     Grave débat que celui de la pollution ! Il est sur toutes les lèvres, dans tous les journaux. On en parle, on en parle, on en rêve, on s’en goinfre de notions apocalyptiques comme le réchauffement de la Planète vous rendez-vous compte ? La Planète! Rien de moins, c’est sérieux non !
4)    Ben oui que vont vous dire les ‘’responsables’’ politiques, mais la vente des voitures c’est de l’Économie avec un grand E. Restreindre de façon draconienne l’usage de l’automobile, c’est la baisse des ventes d’auto, de pièces de rechange, des services de dépannage et d’entretien, la baisse des revenus d’assurances, d’essence et des taxes que ça rapporte, des stationnements payants, de la construction des routes qui créent des emplois. On vous dira que les méfaits de l’automobile justement engendrent toute une économie du désordre qui rapporte beaucoup???  Ça aussi je vais en reparler dans une prochaine étude.
5)   Étrange raisonnement que ce discours mille fois répété. Un discours de fous qui gèrent et administrent des fous, ça porte un non ça, c’est de la folie au cube, de la folie collective. De la démence!
Puis d’ailleurs est-ce bien vrai que tout ce désordre rapporte tant que ça? Que le gouvernement fait ses choux gras des taxes qu’il collecte sur l’essence, les permis, les stationnements les ventes de ceci et cela, les services (douteux) qu’il gère si mal ?
Comment se fait-il que les coûts de santé (plutôt ceux de la maladie) mobilisent la moitié du budget de l’État ? Comment se fait-il que les budgets des villes, des provinces, des pays soient tous déficitaires, au point qu’en ‘’Économie’’ comble de l’absurde, on ne gère plus la normalité d’économies saines qui fonctionnent librement et efficacement, mais plutôt on tente de gérer des crises à répétitions qui  sont devenues la norme en matière d’Économie ?  Les transports ne sont pas en crise, pas du tout, ils sont déficients, ineptes, aux  limites de la nuisance générale et c’est là leur normalité. Une ville dans le Monde où la circulation automobile serait exemplaire harmonieuse par son efficacité ne relèverait pas de la normalité mais bel et bien du prodige, du miracle.
Tandis qu’actuellement et depuis plus de 50 ans (mettons) la règle absolue en matière d’organisation, de planification urbaine, c’est le gaspillage total, la criminalité et la délinquance absolument ingérables sur les routes peu importe la fréquence des sanctions, le nombre de policiers qu’on y met, la redondance des campagnes de civisme. Peu importe la pollution, les blessés, les morts, le saccage des ressources naturelles, les maladies, l’incompétence crasse des pouvoirs qui n’en sont pas, la démission des autorités, la résignation générale devant un état de corruption endémique dans une atmosphère de je je-m’en-foutisme qui dépasse l’entendement.
Pas seulement sur les plans locaux, mais à la grandeur de l’économie mondiale. Les gouvernements se plaignent quotidiennement de leurs déficits impossibles à résorber, de leurs dettes qui augmentent aux limites de toutes les ruptures, qui menacent partout et toujours la sécurité dans le Monde.
Toutes les sécurités sont en jeu. Toutes!
La faute à l’automobile?
Oui et non. En tous cas l’usage totalement irrationnel de l’automobile qui est grande consommatrice d’énergies fossiles, cause des guerres partout dans le Monde non?
Bien sur que tout cela est loin d’être simple. En fait, l'automobile, simple machine sans conscience n'est responsable de rien du tout. Ce sont les usagers qui sont responsables. L'automobile n'est pas la seule cause des problèmes actuels, mais c'en est toute une.
Une vraie, et d’autant plus significative qu’il dépend de chacun de nous d’y mettre bon ordre. Comprenons-nous bien,  la Paix dans le Monde est une affaire d’idéal, je dirais presque d’illumination. C’est un sujet qui déborde la conscience individuelle. Mais le contrôle de la voiture, de ‘’sa’’ voiture est à la portée de chacun de nous. Cela n’exige aucun sacrifice bien au contraire.
La bonne gestion de son auto, son partage aux heures de pointe, le covoiturage, son entretien pour qu’elle dure vingt ans au lieu de sept comme c’est le cas actuellement, toutes ces choses sont de formidables économies. Si vous tenez tant à aller bosser en ville à partir de votre cité dortoir, aussi bien faire le trajet en 15 minutes à bonne vitesse sécuritaire que de le faire au pas d’escargot  dans un nuage empuanti de vapeurs empoisonnées, au milieu d’une bande de frustrés qui menacent de vous rentrer dedans à chaque tour de roue non?
Si vous partagez votre voiture avec vos semblables peu importe l’organisation que vous choisirez, vous économiserez  temps,  essence, usure, taxes, assurances, entretien, médicaments pour soigner vos maladies mentales (stress, ulcères, insomnies, etc.) bref vous aurez plus d’argent.
Ce n’est pas pour cela au fond que vous avez une job ? Pour qu’elle vous apporte la satisfaction de faire une tâche qui vous satisfasse et pour laquelle vous voulez être bien payé afin de mieux vivre ?   
Alors? C’est quoi votre problème?
C’est que vous voulez être seul dans votre auto. Vous ne voulez pas partager. Vos voisins vous écœurent. Vous êtes misanthropes. L’enfer c’est les autres! Vous trouvez ça imbuvable de perdre votre vie dans les embouteillages, de vous empoisonner l’existence à vous déplacer comme une tortue avec un bolide fait pour la vitesse, et christ que ça coûte cher ! Mais bon, reconnaissez que vous êtes l’artisan de votre malheur. De  votre damnation dans la circulation.
Que faire ?
Vous devez changer!
Ben oui c’est facile à dire mais comment faire?
Dites, vous avez un cerveau ou bien c’est de la sauce blanche ? Je vais vous en donner des solutions (commencez par aller lire la première partie de cet ouvrage) et je ne vous empêche pas d’en imaginer d’autres. Quand il s’agit de vous envoyer en l’air, de planifier des vacances exotiques, de décorer votre maison, de vous amuser avec des copains, des copines, des amis, vous y arrivez oui ou non?
Ben alors en quoi le problème de vos déplacements pour aller travailler, dans les embouteillages, est-il insoluble ?  Si vous ne restez pas trop loin, mettons 1 à 5 kilomètres, prenez donc une bicyclette.
Ah oui me direz-vous? Mais ça ne marche pas en hiver !
Ça marche moins en hiver, mais ça marche au printemps, en été et en automne, c’est déjà ça de pris. Puis c’est la moitié de l’année en économie de voiture, ce n’est pas à dédaigner.
Bien sur me direz-vous encore mais quand il pleut hein, quand il pleut ? Qu’est-ce qu’on fait?
On met un imperméable, des garde-boues à sa bicyclette, on achète des pneus antidérapants. C’est moins cher qu’un plein d’essence et ça dure des années.
Les enfants de 10 ans vont à l’école même quand il pleut quand elle près de chez eux. Pourquoi pas vous qui êtes des adultes ne feriez-vous pas quelques kilomètres par jour à bicyclette, même sous la pluie (en voilà une affaire!) d’autant plus que cela vous ferait perdre votre bedaine de bière et améliorerait votre pression artérielle ? Et puis quoi, il ne pleut pas tout le temps.
Le reste c’est affaire de partage d’auto, de transports en commun, de débrouillardise collective, et l’automobile peut elle aussi faire du transport en commun. À deux par voiture  chaque matin et soir (pour commencer) on réduit de moitié l’encombrement des routes, c’est déjà quelque chose de spectaculaire non? Imaginez à trois dedans puis à quatre.
Est-ce possible? Ben oui c’est possible !
Au point que c’est maintenant devenu nécessaire.
Pourquoi?
Parce que ça n’avance plus!
C’est bloqué, engorgé, full plein toujours et partout. Qu’est-ce qu’il vous faut de plus ? Il y a trop de voitures, et surtout trop de voitures avec UNE seule personne à bord. Le piéton, et avec lui le cycliste et les autres automobilistes, sont constamment sur le qui-vive. On  ne sait jamais de quel coté va vous arriver le prochain moron avec son téléphone cellulaire au volant qui va vous percuter ou vous écraser. Ou bien l’autre ivrogne ou bien l’autre là,  abruti de fatigue qui ne va pas vous  voir. Ou le jeune ou vieil imbécile qui roule à grande vitesse sans souci des autres.
Sans parler de ces sottes et de ces idiots qui roulent avec des écouteurs dans les oreilles (le téléphone) ou à bicyclette, à se défoncer sur des tounes pleines de vacarme, ce qui fait qu’ils, elles, ne voient plus la route et vivent dans une bulle sonore apocalyptique. Il parait qu’il y en a même qui textent au volant. Ils écrivent à leurs amis sur leur téléphone des niaiseries pendant qu’ils conduisent.
Aux fous non!
Il faut donc changer ses habitudes de conduite et d’utilisation de sa voiture de son plein gré et avec enthousiasme si on considère qu’en bout de compte tout le monde s’en portera bien mieux, et ce changement-là  n’exige aucun sacrifice bien au contraire. Il suffit mais il faut, s’entendre avec ses semblables et de préférences ses proches. Parents, collègues, voisins, services de proximité à créer et encourager. Ce n’est pas si sorcier que ça, et quand on considère la somme des décisions sottes qui depuis 100 ans ont abouti à faire de l’automobile un tel cauchemar, on se dit qu’en fin de compte un peu d’imagination consacrée à bien faire au lieu de mal faire ne ferait pas de tort !
Je n’ai pas raison ?
Bien sur que j’ai raison et vous le savez tous.
D’autre part comme il y aura toujours des récalcitrants qui considèrent qu’ils ont tous les droits et très peu de devoirs, alors il faudra légiférer et au besoin sévir.
Le droit de polluer, de bousculer, de blesser, d’estropier, de tuer avec sa voiture, d’embêter tous les gens avec sa bagnole, d’encombrer la ville, les voisinages, la Terre entière au détriment de la vie en société, ça n’existe absolument pas! Si quelque part des législateurs déments ont osé faire du privilège de conduire une voiture un droit absolu, il faut révoquer ce droit et abroger de telles lois si nuisibles.
La chose s’est faite avec la cigarette. Les compagnies de tabac ont fait la guerre devant tous les tribunaux pour défendre leur ''droit'' de vendre du poison et elles ont perdu toutes leurs causes. On ne fait plus de publicité de nos jours en faveur de la cigarette, on ne fait plus la promotion du sport ou de l’art avec le tabac, il faudra faire de même avec la voiture aussi tueuse que le tabac et probablement plus encore. Le tabac est un poison et on l’écrit sur chaque paquet. Faudra-t-il faire de même avec la voiture?
Peut-être!
À suivre…
Julien Maréchal
Montréal
AMCH Rallye 2000 Qué, Inc.

vendredi 19 août 2011

La circulation automobile à Montréal: un cauchemard à régler !

La Corporation des Premières Assises Mondiales
Sur la Condition Humaine, Rallye 2000, Qué Inc. (1998)
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1ère partie 

Montréal le vendredi 20 août 2011
Pour MM. Jean Charest, Sam Hamad, Gérald Tremblay, et tous les députés de l’Assemblée Nationale, ainsi que les membres des oppositions à Montréal.Une copie a également été envoyé par la Poste à M. Yves Désautels à Radio Canada.
Congestion à Montréal
Suggestions :
Le système ayant déjà été utilisé avec un certain succès, surtout sur le court terme dans d’autres pays et d'autres villes, l’urgence de la situation et la nécessité commandent.
Aux grands maux, les grands remèdes!
Décréter, sans soucis de se faire des ennemis politiques, mais agir pour le bien commun.
1) Pour une période de six mois à partir de l’Action de Grâce (ainsi donner le temps aux gens de s’adapter) que les jours de la semaine entre l’Action de Grâce et le 21 mars prochain, seules les voitures ayant un chiffre pair ou un chiffre impair puissent circuler en ville en alternance du lundi au vendredi. Réquisitionner sans frais les médias, surtout la radio le matin, pour s’assurer que ce décret sera respecté. Faire la liste des exclusions, comme les services publics, les taxis, les véhicules de livraison (on limitera les heures de ceux-ci en dehors de celles du décret) les transports handicapés etc. Un simple registre avec un numéro de téléphone sans frais tiendra la liste à jour. En cas de violation pas d’amendes, mais le véhicule est forcé de se stationner et on envoi au délinquant ses clefs et son enregistrement par la poste, à ses frais, mais uniquement les frais postaux, et on lui appelle un taxi s’il n’a pas le téléphone. Décider des heures de la mise en application du décret, par exemple entre 6hrs et 9hrs, puis entre 16hrs et 19hrs. Ceci étirera le temps des heures de pointes parce que cela obligera les usagés susceptibles de vouloir utiliser leur voiture, à circuler en dehors des heures du décret. Ce qui soulagera la circulation et décongestionnera les rues surtout aux heures de pointe. Voir à la fin le détail explicatif des chiffres et des lettres.
2) On a avancé la possibilité de réduire les tarifs des transports en commun. Le mieux et le plus efficace est simplement de les abolir complètement pendant les heures du décret, ou une formule semblable. Faire les choses simplement en ayant à l’esprit que ceux qui achètent des passes auront droit à un rabais substantiel. Par exemple moitié prix, pendant la durée du décret.
3) Nous ne sommes pas en temps de guerre et les pouvoirs publics répugnent à utiliser des mesures coercitives. Ne confondons cependant point le courage avec la dictature. Il faut réquisitionner près des transports en commun tous les stationnements disponibles, et en faire des incitatifs, que ce soit sur des terrains publics ou privés, et au besoin assurer un certain gardiennage pour rassurer les usagers et faciliter les entrées et sorties. On dédommagera les propriétaires privés par l’une ou l’autre exemption fiscale. Ceux ou celles qui ont des numéros de plaques autorisés les jours pairs ou impairs, pourront prendre en charge les autres usagers et ainsi de suite, alternativement. Par exemple un automobiliste désireux de prendre des passagers peut afficher dans son pare-brise ou sa lunette arrière, un carton vert (ou orange peu importe) et les gens susceptibles de monter avec eux arboreront ce même carton qu’ils brandiront comme on fait du pouce, pour signaler leur intention. Ils embarquent de préférence aux arrêts d’autobus, sur les stationnements, là où cela ne nuit pas à la circulation, comme les taxis. Le reste est affaire de débrouillardise. Les gens peuvent se faire un carton indiquant leur destination, Centre-ville ou rue ou quartier au besoin. Tout le monde y gagnera en économies d’essence à tour de rôle. Et en temps.
4) Accorder une attention particulière aux automobilistes qui circulent seuls dans leur voiture, et les inciter fortement à prendre en charge d’autres citoyens. Il est certain que cette sorte de covoiturage ‘’spontané’’ encouragera une meilleure connaissance de ses semblables, et favorisera des amitiés nouvelles. Le tout pour le plus grand bien commun. Et qu’on nous fiche la paix avec le complexe de la sécurité au nom duquel les citoyens se retrouvent de plus en plus isolés, et de plus en plus remplis de suspicion envers leurs semblables. Que diable les gens ne sont pas tous des fous ou des criminels ! Une atmosphère de convivialité ne peut qu’augmenter la bonne entente, et à la longue les gens apprécieront cette expérience de civisme qui servira plus tard, lorsque le réseau sera réparé. On fera alors le tri des bonnes idées et on les rendra permanente, pourquoi pas?
5) Faire une vaste campagne de sensibilisation au respect des cyclistes, et s’il le faut tracer dans toutes les artères des signes, des pistes, signalant la priorité aux bicyclettes. Instruire les cyclistes à la plus grande courtoisie et au respect des règlements. La petite délinquance chez les cyclistes n’est pas vraiment dangereuse, donc tolérance et compréhension, parce que l’essentiel de cette délinquance vient du fait que les cyclistes n’ont pas la place qu’ils méritent, vu leur formidable impact sur la décongestion des rues, la santé et la forme des gens qui vident les hôpitaux en favorisant l’exercice, et la baisse considérable de la pollution et la dégradation des infrastructures. Une bicyclette c’est rien comme espace, comme poids et comme pollution. Il faut absolument mettre la bicyclette à l’honneur partout, tout le temps. Bien évidemment il faut mettre des supports à bicyclette partout, dans les coins de rues. En face des commerces, partout.
6) On doit encourager, surtout chez les ados l’usage de la bicyclette pour se rendre à l’école plutôt que l’autobus scolaire. Les jeunes manquent d’exercice et sont moins vigilant de ce fait à l’école, où leurs performances académiques se ressentent de leur avachissement. Il est certain que leur nombre grandissant dans les rues incitera les automobilistes à plus de prudence. Tout le monde ou presque fait de la bicyclette et a des enfants, il faut donc sensibiliser les gens grands et petits, un peu comme on l’a fait (et on ne le fait plus) lorsqu’il a fallu convaincre les gens de se laver les mains et de tousser dans leur coude, au lieu de le faire dans le visage de leurs semblables. Si de telles campagnes fonctionnent pour la grippe et le rhume, elles fonctionneront aussi pour la circulation et chacun s’en trouvera mieux…
7) Abolir pour la période du décret l’usage des parcomètres afin d’éviter que les gens soient obligés aux 2 ou 3 heures de changer leur voiture de place ajoutant au désordre ambiant. C’est peut-être payant les parcomètres, mais à la longue les désordres qu’ils engendrent avec la frustration qui va avec, est cent fois pire que les quelques argents qu’ils rapportent, sans parler de leur gestion qui est calamiteuse. D’autant plus que les pouvoirs publics ne sont pas des entreprises dont la première tâche est de faire de l’argent et d’engranger des amendes, mais de servir le public. D’ailleurs, parcomètres hausses de taxes ou amendes n’empêchent nullement les déficits de gonfler, et les services de devenir de plus en plus inefficaces. Réfléchissez-y chers politiciens.
8) Ne pas oublier de faire dans cette campagne de sensibilisation la promotion de l’usage de ses jambes et enseigner partout aux automobilistes surtout, aux cyclistes ensuite le respect du piéton. Marcher c’est un droit naturel, une nécessité, ce n’est pas un privilège. Mais la voiture oui, c’est un privilège qui peut être révoqué lorsque les gens en abusent, et tout le monde ou presque en abuse. Le trottoir ça se partage comme la rue, il suffit d’y aller lentement et de céder le trottoir à tous les piétons quand on est cycliste. On ne peut pas forcer tous les enfants par exemple à circuler à bicyclette dans la rue, ce serait criminel. Dans l’ordre donc, la priorité en matière de circulation en ville (au moins) va aux piétons en premier, aux cyclistes ensuite, puis aux transports en commun, et enfin aux automobiles, aux camionnettes, et aux poids lourds.
9) Les excès de vitesse doivent être réprimés avec sévérité. La ville n’est pas un champ de course, ni les rues des lieux de défoulements.
10) L’alcool doit être l’objet d’une surveillance accrue vu ses ravages. Il faut absolument rendre le système Nez Rouge permanent à l’année, pas seulement au temps des fêtes.
11 Trop de gens utilisent encore au mépris des lois leur téléphone cellulaire au volant. C’est commun et répandu. Peut-être, main libres ou pas, l’interdire carrément.
12 Tous les systèmes de covoiturages entre les villes doivent être encouragés fiscalement.
13 Le décret ne s’applique pas aux touristes ayant des plaques autres que celle du Québec, y compris celles des autres provinces. Affaire de jugeote. Il s’applique à toutes les plaques du Québec, sur l’Ile de Montréal, ou presque. On peut délimiter un quadrilatère.
14 Les gens étant sensibles aux réprimandes ils le sont aussi aux encouragements. On instituera donc des prix pour les citoyens qui seront signalés par leurs pairs ayant fait preuve d’imagination et de courtoisie dans l’amélioration générale des conditions de la circulation. Sorte de tableau d’honneur que reflèteront les médias.
15 Sur l’Internet les gens pourront faire des suggestions quant aux améliorations à apporter dans le détail des quartiers, des rues avoisinantes, autour des centres d’achats etc. Les pouvoirs publics ne peuvent pas être partout. Le citoyen a sa part à faire, comme d’entretenir sa façade de trottoir, son bout de rue qu’il doit garder propre, quitte à mettre ici et là une poubelle pour que les passants y jettent leurs ordures. Donner l’exemple et ramasser soi- même les débris pas trop sales que le vent emporte.
16 Faire cesser cette pratique malsaine où les gens encombrent les trottoirs et les ruelles de leurs gros débris. Qu’ils aillent obligatoirement les porter aux Éco-quartiers ou que les villes se dotent de moyens (contre frais raisonnables) d’aller chercher tous ces gros objets, de les recycler et de les redistribuer au lieu de les enfouir. De petites entreprises spécialisées dans ce ramassage feront l’affaire et seront en partie subventionnées, exemptées d’impôt ou chargeront des frais minimaux. Tout cela est possible, facile, et créera des emplois. Grosses économies à la clef ! Moins il y aura de camions pour ramasser les vidanges plus la circulation sera fluide. Tous y gagneront. Le vidangeur est celui qui exerce actuellement le métier le plus utile à tous. Sans lui ce serait la peste, le typhus, le choléra. Honneur aux vidangeurs!
Note :
Je me doute bien que ces suggestions ne trouveront que peu d’échos auprès des politiciens frileux d’aujourd’hui, mais je vais les mettre sur Internet, et encourager les gens à forcer les édiles à s’en inspirer, ou à tout le moins d’en ajuster les mécanismes afin de les rendre aussi pratiques que possible. Éviter l’esprit de conformisme qui veut couler tout le monde dans le même moule.
À lieux différents, organisations différentes.
Ce sont des suggestions et elles méritent qu’on s’y attarde. Il y en a d’autres de possibles, je n’ai pas tout dit. Tant s’en faut !
J’y reviendrai.
Julien Maréchal
Montréal
P.S. : Y aura-t-il des râleurs, des mécontents ?
Il y a toujours des râleurs et des mécontents, mais il y aura plus de contents.
C’est à considérer quand on veut se faire réélire.
Détail explicatif des chiffres et des lettres : Toutes les plaques du Québec comportent des chiffres et des lettres. Il suffit de lire l’ensemble des chiffres inscrits sur la plaque pour déterminer si le nombre est pair ou impair. Le zéro est pair parce que c’est le 10. Pas nécessaire de s’enfarger dans les fleurs du tapis afin de discréditer la suggestion. S’il y a des exceptions, tant mieux pour eux et elles. C’est comme la loterie, il y en a qui gagnent mais pas tous. L’important est de diminuer considérablement le flot des voitures, la pollution, l’encombrement. Les gens vont s’ajuster, faites confiance.

vendredi 11 mars 2011

Les abus d'Hydro Québec doivent cesser!

1er avril 2012

Nous reproduisons ici un article paru dans le Courrier du Sud à la rubrique commentaire.
Ce commentaire de M. Clément Sauriol est reproduit ici avec l'aimable autorisation de son auteur.
Mots clefs: Énergie, Électricité, Hydro Québec.
Un prochain article portera sur les compteurs numériques ''intelligents'', que la société d'État Hydro Québec installe maintenant un peu partout.

À propos des hausses tarifaires à répétition d'Hydro-Québec.

On nous a servi depuis dix ans les arguments des prix de l'électricité à New-York, à Toronto, en France, et il n'y manque que les tarifs de Ouagadougou ou de Pretoria, et pourquoi pas tant qu'à dire n'importe quoi ceux de Beijing ou de Londres?
Aux USA l'électricité est produite par des Cies privées, des Publics Utilities, réglementées. Au Québec toute l'électricité est produite par l'État Québécois, avec les taxes des Québécois, par des Québécois, pour des Québécois. C'est là un de nos avantages économiques, et pourquoi donc devrions-nous payer le prix de New-York alors qu'on peut payer celui du Québec? Pourquoi diable un avantage chez nous devrait-il être déconsidéré aux douteux arguments de ceux qui sont mal fichus ailleurs? Un coup parti on pourrait nous dire qu'on est ben chanceux de vivre ici avec $25,000.00 par année alors qu'en Égypte et ailleurs dans tant de pays, les gens vivent avec $500.00 par année. On pourrait faire comme eux non?
En fait la société d'état Hydro-Québec du fait de son monopole, se conduit comme tous les monopoles en abusant de son pouvoir. Les dirigeants de cette société PUBLIQUE rappelons-le, doivent gérer au mieux des intérêts collectifs, un bien collectif qui ne leur appartient pas du tout.
L'électricité ne doit pas augmenter comme augmente le coût de la vie, il doit baisser en considération même de cette augmentation du coût de la vie qui ne cesse de monter.
Combien pensez-vous que les gens payent leur litre d'essence dans les pays de l'OPEP? Pensez-vous vraiment que dans ces pays l'argument du prix du litre à la pompe à Paris aurait la moindre valeur chez eux?
Qu'Hydro-Québec cesse donc de jeter la bisbille dans nos affaires et que ses dirigeants se conduisent en braves gestionnaires. On ne leur demande rien d'autre et ils sont ma foi, fort bien payés, pour nous faire bénéficier de nos investissements générationnels.
Alors du respect hein!

Clément Sauriol
Montréal

Les choses iront bien mieux lorsque le Québec sera un vrai pays.
L'indépendance est une urgence incontournable.
Julien Maréchal

mercredi 22 septembre 2010

Le Québec en septembre 2010 (Commission Bastarache et cie)

Québec automne 2010

L'actualité nous informe au jour le jour de la situation culturelle et économique du Québec à l'heure d'une récession qui ne se manifeste pas, de scandales politico financiers qui n'en finissent plus.
La commission Bastarache, du nom du juge qui la préside est une triste platitude qui a pourtant le mérite de ses défauts. Elle nous montre à quel point les lobbies sont omniprésents auprès des pouvoirs politiques alors qu'ils sont tout-à-fait capables d'influencer les ministres élus dans le but de leur faire nommer les juges, les hauts fonctionnaires, bref de mettre en place les petits amis du pouvoir pendant que le pouvoir est entre les mains de tel ou tel parti. On pensait depuis René Lévesque que de telles pratiques, si elles n'étaient pas complètement disparues, avaient considérablement diminuées, ou à tout le moins qu'elles étaient susceptibles de contrôle policé.
Il n'en est rien, la corruption bonace s'est installée partout comme étant une sorte de norme contre laquelle il n'y a pas lieu de se formaliser. Attendons donc le changement de gouvernement alors que vraisemblablement le Parti Québécois prendra alors le pouvoir et ordonnera les différentes commissions qui feront les procès du Gouvernement actuel de M. Charest.

Commissions d'enquêtes sur la collusion, la construction, les abus de pouvoirs, la brutalité policière, le CHUM, la réforme de l'éducation. Nous risquons fort au cours des prochaines années de n'avoir comme citoyens qu'à assister à d'interminables règlements de comptes entre politiciens qui ne se rendent pas vraiment compte qu'ils sont d'un autre âge.

J'informe ici mes lecteurs que la dernière version du ''Québec Troisième Round'' qui porte sur l'indépendance du Québec à venir est maintenant prête, et qu'elle sera bientôt publiée sur ce site. On pourra également s'en procurer une version papier selon des modalités faciles qui seront également mises sur ce site.

Tout porte à penser que l'écœurement général engendré par la vénalité des politiciens va bientôt pousser les québécois dans la voie de la libération nationale. J'aurais préféré personnellement que cette indépendance se fasse par une décision majoritaire fondée sur l'intelligence et la raison. À défaut de ces grandes attentes on prendra ce qui passe et ma foi nous vivrons avec les conséquences.
La raison ne triomphe que rarement, mais ses ennemis finissent toujours par mourir

Vive le Québec indépendant.

Julien Maréchal

samedi 29 mai 2010

La saison politique de l'été 2010

Samedi le 29 mai 2010

Je reprendrai bientôt la parole sur le site.

Une nouvelle version de ''Québec Troisième Round'' est en voie de parachèvement.

D'autres sujets sont également en préparation.

Julien Maréchal

mardi 2 février 2010

Les droits d'auteur de Julien Maréchal

Le site de Julien Maréchal

Soyez tous les bienvenus.
J'espère que vous prendrez la peine de parcourir ce site. J'espère qu'il vous aidera à réfléchir à propos de quelques enjeux importants ici au Québec.

Je voudrais cependant attirer votre attention sur le fait que tous les textes ici n'engagent que ma responsabilité, et sont la propriété de l'auteur que je suis, ainsi que la maison d'édition de l'A.M.C.H. Rallye 2000 Québec Inc.(1998).

Tous les textes qui suivent sont soumis aux lois sur la propriété intellectuelle, les droits d'auteurs, de diffusion, et de reproduction. Vous pouvez tous prendre copies de courts extraits à titre de citations.
Vous pouvez bien évidemment transmettre à votre entourage les liens qui leur permettront à leur tour de prendre connaissance du contenu du blog.

Je vous remercie pour votre intérêt, et j'aurai grand plaisir à lire vos commentaires. Je vous signale toutefois que je ne réponds jamais aux propos insultants. Je suis sensible à la critique, du moment qu'elle demeure courtoise et éclairée.

Julien Maréchal