Suggestions
constructives pour la nouvelle année.
D’abord Montréal :
Écoles Baril, Saint
Gérard &al.
Les vieilles écoles contaminées :
La Commission Scolaire
de Montréal va bientôt entreprendre la reconstruction de l’école Saint Gérard
dans Villeray, ainsi que l’école Baril dans le Centre Sud, dont les budgets ont
déjà été votés aux différents paliers gouvernementaux. Pour l’école Baril et
d’autres encore, il subsiste des oppositions tenaces, devant l’éventualité
regrettable de devoir jeter par terre des bâtiments témoins de leurs époques,
et qu’on doit démolir faute d’en avoir pris soin pendant des décennies. Ces
bâtiments étant fortement contaminés par des moisissures, ils sont jugés si
insalubres, que leur décontamination découragerait toute entreprise dans ce
sens.
Ces choses-là sont
courantes au point que quoiqu’on fasse, l’expérience du passé ne sert
absolument à rien. Démolir l’intérieur de ces bâtiments pour en conserver la
coquille patrimoniale, couterait plus cher qu’une reconstruction. Alors puisque
cette approche conservatrice n’est pas envisageable, d’autant plus qu’on
craindrait que la contamination de ces coquilles ne reviennent plus tard
compromettre les nouvelles constructions, il faut se résoudre à tout jeter par
terre.
Par contre je remarque
qu’en Europe on conserve des bâtiments autrement plus âgés que ceux d’ici, là
où on parle de structures vieilles de plusieurs centaines d’années, alors qu’il
existe partout en Europe des associations qui se dévouent constamment à la
protection et à la restauration du patrimoine immobilier.
Différence de climat
oblige, la douceur relative des températures en Europe devrait jouer contre ces
bâtiments, qui devraient être encore plus infectés que ceux d’ici, lesquels
sont relativement protégés par les périodes hivernales qui en quelque sorte
contribuent à éradiquer chaque années des moisissures qui ne peuvent supporter
le froid. Il y a là des éléments de réflexion qui devraient être examinés. Mais
bon. Laissons là ce propos.
La suggestion que je
fais ici va dans ce sens, avec toutefois un bémol constructif si je peux me
permettre.
Pourquoi ne pas
reconstruire ces bâtiments neufs, qui seront à jour et mieux adaptés à notre
temps et aux besoins de leurs clientèles, en leur donnant ‘’extérieurement’’
exactement le même aspect visuel que les originaux ?
Il existe des plans et
devis de ces constructions, que l’on peut aussi photographier dans chaque
détail, et scanner en totalité.
En modernisant la fenestration
sans rien enlever à l’aspect original, on pourrait ainsi préserver le coté un
peu vieillot de ces bâtiments pour lesquels on garde dans les quartiers concernés,
un véritable attachement.
Je ne vois pas en quoi
faire une copie conforme des coquilles extérieures de ces bâtiments leur
enlèverait quoi que ce soit au chapitre du confort ou de la sécurité et
certainement pas non plus quant aux coûts.
On réaménagera les
intérieurs différemment tout en donnant un coup de chapeau aux constructeurs et
architectes d’il y a 100 ans. Tout le monde y trouvera son compte, y compris
les nostalgiques amoureux des vieilles pierres. On utilisera pour cette
coquille neuve, des matériaux identiques aux anciens. Pas besoin de nettoyer
les vieilles pierres, mais en tailler de nouvelles parfaitement conformes et le
tour est joué.
Ceci étant dit et pour
en rajouter, je vous signale qu’à l’échelle géologique, celle qui fabrique les
pierres, que l’on considère celles qui ont été taillé il y a 100 ans pour
construire ces écoles, et celles que l’on taillerait aujourd’hui pour les
reconstruire, elles ont toutes le même âge, lequel s’exprime en millions
d’années. Pourquoi en fin de compte ne pas faire plaisir aux amoureux des
anciennes architectures en reprenant à l’identique le look extérieur de ces écoles
? D’autant plus qu’en effet elles sont plutôt attrayantes. Elles ont un
caractère solennel qui en impose au voisinage. C’est ce qui fait leur charme.
Poste Canada va abandonner la livraison du courrier
à domicile.
Mon autre suggestion englobe bien plus large et va provoquer des ‘’Holà !’’, des ‘’Pas si vite !’’, des ‘’ Y avez-vous pensé ?’’ et autres contradictions dictées par le repli pusillanime devant une solution, qui elle va dans le sens de tous les progrès.
Comme on sait que je
suis indépendantiste, je propose au gouvernement du Québec de mettre ses
énergies non pas à combattre la position du Gouvernement Fédéral, ce qui va
engloutir des sommes considérables sans résultat probant, et provoquer encore
des dissensions dont le contribuable fera les frais, mais plutôt de dépenser
ces belles énergies contestataires dans une approche d’indépendance dont le Québec
ne peut que sortir gagnant.
Que Québec
graduellement prenne en charge le courrier et s’occupe de la livraison à domicile
partout sur son territoire, au fur et à mesure que le Fédéral s’en retirera.
Avec pour conséquence que Québec demandera alors son admission à l’Union
Postale Internationale, émettra ses propres timbres (vous parlez d’une
publicité mondiale non ?) et qu’avec le temps, puisque de toute façon le Québec
deviendra éventuellement indépendant, et qu’il faudra bien la faire cette
démarche, autant profiter dès maintenant de ce désistement Fédéral, et de poser
en tant que nation indépendante à venir, un geste significatif, qui fera la fierté de tous les
Québécois.
Bien évidemment,
certains esprits ‘’forts’’ nous diront que le Québec n’étant pas un pays, ne
pourra pas adhérer à l’Union Postale Internationale. Ce qui serait carrément de
la foutaise si on considère les dizaines de milliers de compagnies privées qui
livrent du courrier, et qui acheminent également du courrier de pays membres de
l’Union Postale Internationale. Cette cuisine administrative ne pose aucun
problème sur le plan du légalisme international. Il existe ça et là
d’innombrables dérogations et aucune objection valable dans ce sens ne saurait
être retenue ou même considérée. (Voir Fedex, USP et consorts)
Certes le Fédéral dans
un tel contexte voudra se garder lui aussi une forme de livraison du courrier,
et l’usager y gagnera, grâce à cette compétition entre les deux niveaux de gouvernements,
soucieux de préserver leur visibilité, et qui offriront des prix en conséquence. Ce qui n’est pas le cas actuellement, alors que Poste Canada vient
d’augmenter dans une formidable proportion le prix de ses timbres, tout en
avisant les canadiens que le service sera réduit lui aussi considérablement.
C’est l’inconvénient de tous les monopoles.
Encore qu’il se
pourrait aussi devant la détermination de Québec dans cette affaire, que le
Fédéral abandonne tout simplement ses intentions, et cherche de nouvelles
façons de continuer ses livraisons à domiciles, histoire de garder le contrôle
sur cette province décidément trop turbulente.
Le Québec pourrait
aussi envisager de se fabriquer une Poste Québec intérieure efficace, qui
ferait alors concurrence à la Poste Canadienne. Par exemple en concentrant en
une entité nationale, toute une panoplie de petites entités privées déjà
existantes, soumises à des règles québécoises, et qui feront ainsi la joie des
contribuables citoyens d’un Québec de plus en plus indépendant. Ces entités
existent déjà, et les mettre toutes sous une bannière québécoise facilement
reconnaissable, tout en leur attribuant des secteurs d’activités de même que
des régions définies, aurait là aussi des effets de fierté nationale qui ne
seraient pas négligeables, en attendant mieux.
Il n’y a pas, en
matière d’autonomie nationale, de petits profits.
Quant à la cuisine
pratique de cette démarche, et des frais afférents, ainsi que les études à
faire pour concrétiser un tel geste autonomiste, je laisse cela aux
spécialistes. Il y aura des frais certes, mais aussi des profits.
Quoi qu’il en soit des
coûts et des profits, si les partis politiques qui font la promotion de
l’indépendance sont sérieux, ils doivent bien savoir que d’une façon ou d’une
autre un Québec indépendant n’aura pas d’autre choix que d’organiser sa Poste Nationale.
On considérera
également que si la Poste n’est pas rentable d’une manière autonome directe, elle
demeure toujours un formidable moyen pour créer de l’activité économique. Sur
le plan comptable la Santé non plus n’est pas rentable, mais on ne peut pas
s’en passer, pas plus que l’Éducation, la Police ou les Pompiers. Tout cela
considéré, c’est profits collectifs et compagnie.
Important ça les
profits. Et surtout des emplois préservés. Ça aussi c’est très important
économiquement et… politiquement.
La balle est dans le
camp des indépendantistes.
Vont-ils la saisir ?
J’en doute fort.
Julien Maréchal