Étudiants, grève, Québec, gel.
Ce sont les étudiants en grève qui ont raison!
10 avril 2012 (mise à jour)
Le texte qui suit a été écrit aux lendemains de la grande manifestation étudiante, soit dans la semaine qui a suivie.
Aujourd'hui 10 avril 2012 les rues sont toujours pleine de contestataires, et les ralentissements supposés du mouvement des jeunes n'est que le fait des journaux de droite, qui s'acharnent à démontrer contre l'évidence, que bientôt les étudiants vont lâcher et que le gouvernement Charest va gagner. C'est mal comprendre la profondeur du mouvement de grogne actuel qui déborde les revendications des seuls étudiants. En fait ce mouvement, qui est plus qu'une simple saute d'humeur passagère, toujours appuyé par une majorité de la population, est le symptôme d'un ras le bol généralisé quant à la conduite de la politique et des affaires au pays du Québec.
La grande marche des étudiants du 22 mars 2012 est un événement absolument remarquable qui a de nombreux précédents comme n’ont pas manqué de le souligner presque tous les médias, qui depuis, énumèrent les grands événements contestataires qui marquent les générations, et les signalent à elles-mêmes.
Bien au-delà des simples considérations budgétaires du Gouvernement Libéral de M. Jean Charest (gouvernement quasi minoritaire en Chambre et totalement minoritaire dans l’opinion publique) ce qu’il faut retenir dans ce mouvement contestataire étudiant contre la hausse des frais universitaires est justement cette considérable mobilisation qui fait se déplacer dans la rue plus de 200,000 citoyens qui appuient les plus que 320,000 étudiants maintenant en grève illimitée, qui contestent pacifiquement cette résolution rétrograde d’un gouvernement en fin de mandat, et qui sait qu’il n’a aucune chance de réélection.
Un des arguments les plus spécieux, le moins défendable, est celui qu’au Québec les études coutent moins cher qu’ailleurs (au Canada ou en Europe) et qu’à partir de ce constat il va de soi que les étudiants du Québec sont des enfants gâtés, et qu’ils ne font pas leur part dans l’effort collectif d’assainir les finances de l’État.
Remarquons tout-de-même ici en passant que ce n’est pas la tâche des étudiants que d’assainir les finances de l’État. C’est la job du Ministre des Finances et celle du Gouvernement. Plus tard quelques étudiants devenus ministres auront à leur tour à régler ces lancinantes questions, mais pas maintenant alors qu’ils sont aux études. Parce que bien évidemment, au-delà des impératifs actuels quant à cette nécessité de mieux gérer les dites finances, point n'est besoin d'être grand devin pour savoir que dans 10 ou 20 ans, les mêmes discours alarmants seront toujours de mise.
Le même argument revient lorsqu’il s’agit de comparer le prix de l’électricité au Québec à ceux d’ailleurs, que ce soit en Europe, en Afrique ou en Ontario ou aux USA.
Cette démagogie essentiellement gouvernementale qui trouve aussi ses chantres dans la droite économique la plus rétrograde qui soit, ne tient absolument pas compte qu’au Québec, le prix de l’électricité est le résultat de gains socio-économiques générationnels tout comme le droit à la pension de vieillesse, ou l’assurance-maladie offerte à tout le monde sans discrimination d’âge, de sexe ou de statut social.
Il en va de même pour les coûts des cours universitaires qui sont des acquis exemplaires ici au Québec, et sur lesquels ce sont les autres gouvernements des autres pays qui devraient en tirer exemple à suivre.
Le Québec, malgré les crises, a réussi à maintenir ses frais universitaires bien en-dessous de tous les autres gouvernements continuellement cités comme exemples (à ne pas suivre). Pour cela il mérite des félicitations et pas des blâmes.
Que dirions-nous si pour des raisons d’équilibre budgétaire on décidait de s’attaquer aux pensions de vieillesse qu’il conviendrait de baisser au prétexte que les vieux ne font plus leur juste part?
M. Brian Mulroney ex-Premier Ministre Conservateur à Ottawa a déjà essayé cette rhétorique et a eu l’air complètement fou, au point de se faire rabrouer en pleine rue par une Mme Toulemonde qui lui a passé un magistral savon que personne n’a oublié (O.K. Charlie Brown!).
Pourquoi ne pas abolir aussi le programme des garderies récemment mis en place, ou fermer complètement les prisons et relâcher tous les prisonniers, et enlever la gratuité scolaire au primaire, au secondaire et ainsi de suite?
Déjà qu’au primaire comme on le constate chaque année depuis plus de 20 ans, les parents doivent faire des efforts d’imagination afin de payer à leurs marmots les accessoires nécessaires à leurs études. À chaque rentrée en septembre ces parents doivent débourser des montant qui souvent dépassent les 5 ou 6 cents dollars pour acheter crayons, papiers, ordinateurs, sacs d’école, derniers vêtements à la mode, en plus de devoir défrayer une foule de frais ‘’afférents’’ comme on dit, dont certains livres d’école au programme, et ainsi de suite. Ce qui fait que l’école gratuite et accessible à tous l’est de moins en moins. Bref comme semblent vouloir dire tous ces apôtres du bien public :
‘’ Autre temps autre mœurs’’ et retour au XIXe Siècle puisque le XXe est allé trop loin. Et vive le progrès rétrograde!
Tant qu’à faire aussi bien abolir aussi l’Assurance Automobile, l’Assurance Chômage, fermer les tribunaux, démanteler l’État, et on retourne au bon vieux Far West où les choses se règlent dans la rue avec les foules qui lynchent les suspects, parce que ça coûte pas cher, même si on pend parfois (souvent) des innocents.
C’est quelque chose de maladif cette façon ignoble de toujours vouloir comparer les gains les plus civilisés et les plus exemplaires du Québec aux façons de faire les plus rétrogrades qui existent ailleurs, parce que nous on est comme ceci et que les autres sont comme cela.
Bref si les autres sont si différents de nous c’est nous qui avons tort, et ce sont les autres qui ont raison, alors imitons-les. Tout un chacun sait bien n’est-ce-pas qu’en Ontario tout va bien mieux qu’au Québec, qu’en France aussi, en Angleterre aussi, aux USA aussi et en Ouganda et en Irak itou n’est-ce-pas?
Au Québec si l’électricité est la moins chère au Monde (pour combien de temps encore?) c’est parce que les infrastructures hydro-électriques ont été bâties avec des fonds publics. De l’argent des contribuables. L’électricité ici est un Bien Public, pas privé. Cette électricité nous appartient à tous individuellement et collectivement comme patrimoine général. C’est nous et nous seuls qui payons pour les prêts, les investissements et les amortissements, et ce pour encore des décennies à venir. C’est notre affaire si nous avons décidé collectivement de construire ces installations, tant mieux pour nous si maintenant que nous avons fait les bons choix, nous en retirons des bénéfices qui nous sont éminemment avantageux.
Et tant pis pour les autres ailleurs qui n’ont pas su faire d’aussi bons choix. Allons-nous, parce qu’ailleurs les décideurs d’antan étaient des incompétents, nous aligner sur leurs mauvaises décisions, alors que nos gains nous sont profitables et nous confèrent des avantages économiques qu’il serait suicidaire de brader au nom d’une temporaire question d’équilibre budgétaire, qui de toute façon ne se résoudra pas en bradant nos richesses?
Pour continuer dans la même veine d’examen des arguments avancés pour justifier les augmentations de frais universitaires et/ou scolaires à quelque niveaux que ce soit, il faut examiner la thèse selon laquelle le gouvernement ayant des déficits, veut les faire baisser, et pour cela doit aller chercher l’argent partout où c’est possible de le faire, et ce peu importe les conséquences désastreuses sur ses finances à venir.
Ainsi on prétend que les augmentations des frais universitaires permettront au Gouvernement de baisser ses subventions aux universités et ainsi soulagera son budget et abaissera d’autant ses déficits. Ce genre d’argument se retrouve partout chaque fois qu’il s’agit de réduire des services au mérite que finalement notre société se paye du luxe en se dotant de services avant-gardistes envers ses citoyens, qui sont au-dessus de nos moyens.
Y a-t-il quelqu’un parmi vous, citoyens de ce pays, qui pense sérieusement un seul instant que le fait d’augmenter le prix des services comme l'a fait le Gouvernement de M. Charest depuis plus de 10 ans, contribue à la baisse des déficits et fait fondre la dette du Québec ?
Année après année les frais ont tous augmentés. Que ce soient les permis de conduire, les frais d’immatriculation des voitures, ceux de l’Assurance Automobile, les frais d’électricité, les prix des parcomètres, ceux de l’enlèvement de la neige et des services d’entretiens des infrastructures où, chacun le sait les citoyens se font voler leurs taxes au niveau (avancé par les médias) de quelques 30% de gonflements de prix, de corruptions endémiques parfaitement irréductibles depuis 40 ans.
S’il fallait accepter de démanteler notre système de frais universitaires, certainement le moins cher au Canada, (BRAVO pour nous!) cela ne servirait qu’à engraisser encore une fois les appétits déréglés des voleurs et des fripons qui magouillent partout, et jamais au grand jamais cela ne ferait baisser le moindrement ni les déficits ni les dettes des provinces canadiennes et encore moins les déficits fédéraux. Encore moins les déficits des universités soyez-en certains.
Les gouvernements ou les lourdes administrations, plus vous leur donnez d’argent plus ils trouveront les moyens de la gaspiller dans des entreprises insensées, des guerres absurdes, des programmes de réarmements imbéciles qui ne règlent rien, des mises à jour prétendues de dossiers médicaux à grand renfort de panoplies électroniques et informatiques, qui brouillent tout et coûtent des milliards en embêtant tout le monde, ou encore cela servira à gonfler au-delà de toute compréhension, des administrations grotesques, inefficaces, nuisibles à la folie.
Est-ce que la dette du Québec a baissée depuis que M. Charest augmente tous les frais des services gouverne-mentaux?
Jamais! Pas une miette!
Bien au contraire les services publics diminuent dans la proportion exacte où les frais ont été augmentés (Santé, Éducation, Transports, Énergies, Justice, Sécurité, Polices), la liste des reculs socioéconomiques de scandaleuse qu’elle était en 2003 est devenue révoltante en 2012, et ce de l’aveu même du gouvernement qui pratique ces politiques ineptes depuis qu’il est au pouvoir.
Il faut se rendre à l’évidence, les finances de l’État sont justement dans un ‘’état’’ lamentable.
Ce n’est pas une augmentation de 75% des frais universitaires sur 2, 3, ou 5 ans qui va y changer quoi que ce soit.
L’Éducation Universitaire ici au Québec c’est la même chose que notre énergie électrique. C’est le fruit de l'application d'une philosophie avant-gardiste, moderne, visionnaire, de vouloir nous donner des outils socioéconomiques qui nous soient avantageux. Il semble que personne ailleurs selon les titres de tous les journaux, n’ait eu l’intelligence et la vision de faire comme nous.
Et que nous propose-t-on? De faire aussi mal que les autres ailleurs parce que ce sont les autres qui ont raison et c’est nous qui avons tort.
En voilà une idiotie!
Que nous importe qu’ailleurs les étudiants payent 2 ou 3 fois plus cher qu’ici, si ce sont là les choix de leurs parents et de leurs dirigeants? Ils n’avaient qu’à faire comme nous et pas le contraire non de dieu!
Au Venezuela (oui oui je sais il faudrait nuancer) et dans les pays producteurs de pétrole les citoyens payent des prix dérisoires comparés à ce que nous payons ici pour faire le plein de nos voitures. Est-ce qu’il y a dans ces pays producteurs de pétrole des mouvements écoutés qui réclament à grands cris que les prix à la pompe dans ces pays producteurs reflètent les prix à la pompe de Paris New-York ou Montréal?
Non parce que dans ces pays ce sont les états qui sont propriétaires des ressources naturelles. Ces états travaillent certes avec des conglomérats privés, mais ils gardent le contrôle sur des richesses qui leur appartiennent.
Dans le cas spécifique des coûts des études universitaires au Québec, on a maintes et maintes fois souligné la gabegie des administrateurs qui se payent des salaires monstrueux, gaspillent les fonds dans des entreprises insensées (comme l’Îlot Voyageur ben oui) et on demande que les étudiants fassent leur part. Non mais de quelle part s’agit-il ici?
Prenons le problème autrement.
Autre argument fallacieux : ce sont les parents qui doivent supporter leurs enfants devenus grands en les aidants financièrement dans leurs études !
Vraiment!
Ben dites-donc mes petits bonhommes qui dites vraiment n’importe quoi.
Je vais vous faire remarquer ici que ce sont justement ces parents-là qui payent avec leurs taxes et leurs impôts de tous les jours depuis plus de 50 ans, pour le Ministère de l’Éducation depuis qu’il existe, alors que Paul Gérin Lajoie l’a instauré au début des années 60.
Ce sont les parents et tous les citoyens payeurs de taxes qui payent sur leurs salaires et avec leurs taxes pour maintenir ces écoles primaires, secondaires, cégépiennes, et univer-sitaires depuis qu’elles existent.
Leur part ces parents-là l’ont fait toute leur vie et avant eux leurs parents et leurs grands-parents.
Je vous signale que les étudiants universitaires ont pour la plupart plus de 18 ans. Ils sont donc majeurs, et ont des droits non pas de mineurs qui dépendent de leurs parents, mais bel et bien des droits qui leur appartiennent en tant que citoyens adultes à part entière. Une fois leurs études terminées ils auront aussi les devoirs de citoyens majeurs.
Pourquoi devraient-ils payer une première fois des études qui vont certes leur ouvrir les portes du marché du travail avec de bons salaires (on s’entend là-dessus) alors que forcément ils devront payer une deuxième fois alors a leur tour, des impôts plus élevés que ceux qui ne font pas d’études universitaires? De quelle équité malsaine et idiote est-il question ici pour l’amour?
En fait le financement des universités est une affaire de fiscalité générale et particulière et pas du tout une affaire provisoire de budget mal équilibré.
La solution la plus intelligente en l’occurrence n’est pas de hausser les frais de scolarité à quelque niveau que ce soit, mais bel et bien de mettre en place un système d’éducation non pas gratuit, mais social, dans lequel tout un chacun participe au prorata de ses revenus et de ses moyens. Cette éducation-là, véritable richesse collective, gage de réussite également collective est un Bien Public et non pas une ‘’charge publique’’.
Dois-je rappeler ici à tous que l’Éducation est une nécessité, qu’elle est le premier signe d’une grande civilisation?
Que même les anciens Grecs avaient déjà compris-cela.
Cette Éducation-là, cela fait 100 ans qu’on le dit, doit être accessible à tous et toutes, du primaire à l’universitaire. On ne ferait payer en fait que les abuseurs qui se pognent le beigne au lieu d’étudier, et qui devront alors payer le prix fort s’ils s’avisent de niaiser au lieu d’étudier correctement.
Il en ira de même avec ces administrateurs déficients qui sont payés grassement et qui ne font rien qui vaille. Sauf mettre en place une bureaucratie délirante qui occupe le gros du temps des étudiants, qui doivent constamment se débattent avec des dossiers infâmes, compliqués à l'extrême, alors qu'ils devraient avoir la paix pour pouvoir étudier dans le calme et le recueillement.
Assainir les finances universitaires dites-vous?
C’est à fortiori valable pour les ministres incompétents et les administrateurs hallucinés du genre Henri-Paul Rousseau et consorts.
On écœure les étudiants pour des sommes de quelques centaines de dollars par année pendant 5 ans (et éventuellement pour 10 ans) et on laisse aller une canaille qui a bradé 40 milliards de dollars de nos économies. En lui payant en plus une prime de départ effroyable par son caractère grotesque et légaliste au-delà de tout bon sens.
Êtes-vous fou Messieurs-Dames les nouveaux adminis-trateurs ?
En fait si on teste les étudiants on doit aussi évaluer les éducateurs au mérite de leur performance. Cette idée-là n’est pas seulement une idée de nouveaux partis politiques de droite ou de centre-droite, elle s’inscrit forcément dans une approche de gros bon sens, au même titre que ces travailleurs partout ailleurs qui sont appréciés non pas pour leur diplôme ou leur ancienneté, mais bel et bien pour leurs évidentes compétences.
Un mauvais diplômé bardé de titres, qui n’arrive pas à performer selon ses qualifications, trouvera ailleurs à être employé sans nuire à quiconque, alors que diplômé ou pas, s’il n’est pas compétent comme administrateur, ou comme quelconque professionnel, il pourra toujours passer le balais, nettoyer les chiottes ou trier les vidanges, et sera alors rémunéré selon son utilité.
Qui sait si un mauvais administrateur universitaire ne fera pas un excellent recycleur et sera ainsi apprécié et payé à son juste mérite ?
Maintenant autre chose.
La Ministre de l’Éducation Mme Line Beauchamp, et avec elle le Premier Ministre M. Jean Charest, ont beau faire la sourde oreille et afficher une intransigeance méprisante (oui oui méprisante et arrogante), ils ont déjà perdu leur cause puisque Mme Marois a déjà annoncé que lorsqu’elle sera au pouvoir elle annulera ces augmentations, tout comme M. Jean Charest a annulé les fusions municipales.
Certains ne voient dans ces sparages qu’opportunismes politiques. J’y vois surtout de cette incohérence politique et administrative qui fait que ce qu’un gouvernement fait, le prochain le défait, non pas au non du Bien Public, mais presque toujours pour des raisons bassement électoralistes.
Que M. Jean Charest et Mme Beauchamp aient raison ou non, ou que Mme Marois fasse preuve d’ouverture envers les étudiants, tout cela n’empêche qu’on remarque que c’est l’improvisation qui règne sur la politique et non pas l’intelligence des choses. Si Mme Marois abolit les augmentations de Jean Charest et de Line Beauchamp, que devra-t-elle faire alors avec le financement des universités?
Elle répond qu’elle va convoquer une table de concertation, qu’elle va entamer un dialogue constructif avec les associations étudiantes et les administrations universitaires. On va tâcher de colmater ici, de saupoudrer là, d’accommoder les uns et les autres, mais y aura-t-il une véritable politique pleine de nouveauté pour l’éducation supérieure?On verra au printemps 2013.
Une politique audacieuse, sociale, novatrice, générale, qui tiendra compte du fait que nous ne sommes plus en 1960, mais bel et bien au XXIe Siècle ? Espérons-le.
Souhaitons-lui au moins qu’elle aura autre chose à faire qu’à regarder dans les assiettes sales des autres provinces du Canada, ou de lorgner du coté des bourses écornées des autres pays, tous plus ou moins en faillites, et qui n’ont pas de leçons à nous donner.
Mais il faut d’abord qu’elle et son parti se fassent élire. Pour le moment les augures semblent la favoriser, mais dans 6 mois ou un an… hein?
La façon de faire des Québécois est une affaire culturelle avant d’en être une de suiveux de tendances générales. Si les autres administrations ne nous comprennent pas ‘’quossé’’ que vous voulez que ça nous fasse ?
Oubliez-le donc pour toujours votre foutu complexe de colonisé et faites le ménage chez vous. À tous les niveaux!
Adoptez cette belle maxime pour devise : ‘’Bien faire et laissez braire!’’
Dans de prochains articles je vous ferai part de véritables manières d’arranger les choses. J’ai déjà dans cette apostrophe proposé une philosophie de la qualité voulue et encouragée. Avant même d’être une question d’efficacité cela va sans dire, c’est une affaire de fierté et de respect de soi et des autres.
Fichons le camp de ce Canada de magouilleurs, où nous n’avons rien à faire que d’y être ridiculisés et volés. Autant par ceux de droite que celles de gauche.
Lorsqu'une commission d'enquête sérieuse se penchera sur les magouilles dans la construction et la corruption politique, on découvrira qu'en fin de compte ceux-là même qui nous pointaient du doigt (Maclean's 24 septembre 2010) comme étant la province la plus corrompue au Canada, devront ravaler leurs insultes, parce que la vérité est qu'ailleurs au Canada c'est encore pire qu'au Québec. Alors prendre des leçons de ces gens...non mais ça va pas?
Celles qui pensent uniquement à droite comme ceux qui pensent uniquement à gauche et vice-versa, souffrent d’hémiplégie sociale et culturelle. Certainement politique aussi!
Julien Maréchal
Montréal le 28 mars 2012